Face au ralentissement économique et aux tensions de trésorerie qui ont fragilisé plusieurs secteurs clés, le gouvernement vient d’annoncer le début du processus d’apurement de ses dettes intérieures. Une décision attendue qui devrait marquer un tournant décisif pour la relance économique nationale.
Selon les informations communiquées par la RTS, les premiers décaissements ciblent prioritairement les secteurs du bâtiment et des travaux publics (BTP), de l’agriculture et de l’éducation. Ces domaines stratégiques ont été durement affectés par les retards de paiement de l’État, compromettant la poursuite des projets, mettant en difficulté les entreprises et menaçant des milliers d’emplois.
La RTS rappelle que lors de son adresse, le président Bassirou Diomaye Faye avait annoncé un premier décaissement de 62 milliards F CFA destiné aux acteurs du BTP. Il a également précisé qu’un deuxième décaissement de 66,7 milliards F CFA est inscrit dans la loi de finances initiale de 2025, en cours de traitement.
« L’option de l’État est de renforcer davantage son secteur privé afin d’un meilleur accompagnement du développement économique et social par des entreprises porteuses de croissance et créatrices d’emplois », avait soutenu le chef de l’État.
Un soutien stratégique, sachant que 30 % des 18 500 milliards F CFA prévus pour le plan quinquennal 2025-2029 sont attendus du secteur privé national.
Le secteur du BTP, par exemple, cumulerait une dette estimée à 300 milliards F CFA. Cette situation avait entraîné l’arrêt de nombreux chantiers, aggravé par les audits en cours et les contraintes budgétaires.
Ainsi, l’apurement des dettes de l’État permettra aux entreprises concernées de retrouver des capacités de financement, de régler leurs propres fournisseurs et de relancer les projets en attente.
Au-delà du BTP, les secteurs agricole et éducatif bénéficieront également de cette dynamique, avec des répercussions positives sur l’emploi et la consommation intérieure.
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