Après le retrait de Madagascar et les menaces de retrait de la Mauritanie et du Congo, le Sénégal assomme l’Asecna, avec la décision déclarée irrévocable par le ministre des Transports aériens et terrestres, de reprendre la gestion commerciale et technique de l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor et des autres aérodromes nationaux.
La décision du Sénégal de retirer la gestion commerciale et technique de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor et des autres aérodromes nationaux est irrévocable. M. Farba Senghor, ministre des Transports aériens et terrestres, a fait une sortie hier sur la Rts, pour le confirmer. Brandissant un mémorandum et des documents, M. Senghor a d’abord rappelé aux syndicats des travailleurs de l’Asecna que le gouvernement du Sénégal n’a fait qu’appliquer des propositions qu’ils lui ont faites dans ces documents adressés au président de la République. Il reconnaît que les propositions ont été faites il y quelque temps, non sans ajouter que c’est au gouvernement de juger de l’opportunité et du moment de la mise en application de ces propositions. Et c’est ce que le gouvernement du Sénégal a fait.
Sur l’opposition des travailleurs de l’Asecna à cette décision de l’Etat du Sénégal, Farba Senghor confie que ces travailleurs se préoccupent plutôt des avantages qu’ils obtiennent de l’Asecna. Mais il les rassure, en signalant que c’est l’argent de l’administration des activités aéronautiques nationales du Sénégal qui leur est versé. Et que même si le Sénégal reprend à l’Asecna la gestion technique et commerciale de ses aéroports, ces avantages ne vont pas disparaître.
Le ministre précise que cette décision a été prise après concertation et pour l’intérêt du Sénégal, car l’Asecna gagne 20 milliards sur la gestion de la Fir océanique et 20 autres sur l’espace aérien terrestre. Alors qu’en retour, l’Asecna refuse de donner au Sénégal 14 milliards 100 millions Cfa pour construire le siège de l’Oaci à Dakar. En plus de cela, l’Asecna refuse d’investir dans la formation de ses agents, ce qui, selon M. Senghor, n’est pas normal. Et, pour toutes ces raisons, le Sénégal a décidé de ne pas revenir sur sa décision. Et informe que ce faisant, il ne met pas en péril la gestion de la Fir océanique par le Sénégal.
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