Michel Sapin demande «aux pays de l'OCDE» (Organisation pour la coopération et le développement économique) d'inscrire le Panama sur la liste des paradis fiscaux. Invité d'Europe 1 ce mercredi matin, le ministre des Finances a confirmé que la France allait le réinscrire sur cette liste. Il a rappelé deux fois la date, 1er janvier 2012, à laquelle Paris avait «retiré» ce pays de la liste, pour bien insister sur le fait que cela avait été réalisé sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

En réponse, le Panama a menacé la France de représailles. «Cela ne m'intimide pas», a assuré Michel Sapin. «Il ne faut pas qu'on soit tous seuls à le faire, a-t-il ajouté. C'est pourquoi j'ai souhaité que l'OCDE se réunisse pour que la même décision soit prise par l'ensemble des pays concernés». Avant de conclure : «A ce moment le Panama ne fera plus peur à personne». 

Il a vu le PDG de la Société Générale

Michel Sapin a également demandé à la Société générale, citée dans les Panama Papers pour avoir ouvert plus de 900 comptes offshore, de s'expliquer. Le ministre a rapporté avoir vu mardi le PDG de la banque française et lui avoir demandé «que tout soit mis sur la table.» «Ce que j'ai exigé, a-t-il précisé, c'est de connaître l'état actuel, l'évolution ces dernières années, et les raisons d'ouvertures éventuelles de nouveaux comptes offshore». 

Entreprises offshores domiciliées au Panama

Les actions au porteur dans les paradis fiscaux

Selon l'ICIJ, en 2005, lorsque les Îles Vierges Britanniques ont cessé d'accueillir les actions au porteur, Mossack Fonseca a orienté ses clients vers le Panama.