SECTEUR PRODUCTIF AU SENEGAL EN 2009 : Les décisions d’investissement passent de 382 à 397 milliards F Cfa

Pour l’année 2009, le Sénégal a enregistré de bonnes performances en matière d’investissement, malgré la crise. Selon l’Agence pour la promotion nationale chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix), notre pays a vu ses décisions d’investissement passer de 382 à 397 milliards de francs Cfa en 2009. Le secteur secondaire s’arroge 60 % des investissements.

Les décisions d’investissement dans le secteur productif au Sénégal ont connu une hausse, passant de 382 milliards de francs Cfa en 2008 à 397 milliards en 2009, soit une augmentation de 4 %, indique un document de l’Agence pour la promotion nationale chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix). « Durant l’année 2009, les investissements productifs ont été agréés à hauteur de 87% pour le Code des investissements et 13% pour le Statut d’entreprise franche d’exportation. Ainsi, les activités de production de biens et services destinés au marché intérieur représentent de loin la partie la plus importante des décisions d’investissements », ajoute-t-on. Cette performance s’inscrit dans « la poursuite de la tendance haussière observée depuis 2000 » au Sénégal, ajoute le document, qui relève une prépondérance des investissements pour les activités de production de biens et services destinés au marché intérieur. Les prévisions d’emplois générés par ces investissements pour la même période se chiffrent à 31.212 contre 17.782 en 2008, ce qui constitue une hausse de 76 %. Cette hausse, poursuit le document, est « largement imputable aux emplois à créer dans le secteur secondaire », c’est-à-dire l’industrie, qui reste le principal destinataire des investissements productifs agréés.

Le secteur secondaire enregistre, en 2009, en matière de décisions d’investissements, 60 % des investissements productifs, alors que le secteur tertiaire se contente de 28 % et le primaire de 12 %. Les projets d’investissement jugés importants dans le secondaire concernent d’abord Sadia Export (transformation, conditionnement et stockage de produits locaux d’origine végétale ou animale) qui s’est octroyé 7,4 milliards de francs Cfa et qui a généré 75 emplois. Suivent Takamoul Food Sa (production de concentré de tomate et de produits dérivés) pour 7,1 milliards de francs Cfa, avec 27 emplois créés. Nestlé Sénégal (production de bouillons) arrive en troisième position pour s’être arrogé 5,3 milliards de francs Cfa et généré 25 emplois (extension). Gecamine Sa (exploitation de carrière) a bénéficié d’un investissement d’un milliard de francs Cfa et occasionné quatre emplois.

Dans le secteur tertiaire, les projets les plus importants ont été enregistrés dans le domaine de la santé, révèle le document. Ainsi, Senturc (cardiologie) s’est arrogé 994 millions de francs Cfa (19 emplois), cette structure est suivie de Suma Assistance (spécialisé dans le transport médicalisé, le traitement et l’hospitalisation) avec 1,8 milliards de francs Cfa (51 emplois). Sun Jet Sa (transport aérien médicalisé) suit avec 5,1 milliard de francs et sept emplois créés. Dans le secteur primaire, Promegalia spécialisé dans l’horticulture a attiré 3,7 milliards de francs Cfa en matière d’investissement (50 emplois), elle est suivie de vital Sa (production agricole et prestations de services agricoles) pour 2,6 milliards de francs Cfa et 89 emplois. Coderiz Sa (cultures céréalières) a bénéficié de 2,6 milliards de francs Cfa et généré 353 emplois.

Le document de l’Apix illustre que l’agrobusiness (activités agricoles et transformation des produits) est le principal domaine d’activités des investissements productifs en 2009, avec 29 % des investissements productifs agréés. « Les autres domaines d’activités où les investissements productifs ont été agréés en 2009 sont : l’énergie et les produits pétroliers (13 %), les industries chimiques (9 %), les industries culturelles (7 %), les plastiques, caoutchouc et pneumatique (4%), les complexes commerciaux (3%) , la métallurgie et la sidérurgie (3%), la pêche (1%), le textile (1%), les TIC (1%), l’éducation et la formation (1%), la santé (2%) », énumère le document.