Un gros appel d’offres pour l’approvisionnement du Sénégal en pétrole brut vient d’être cassé durant le week-end par le ministère de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie dirigé par Karim Wade, secondé par Ibrahima sar son ministre délégué en charge de l’Energie. L’appel d’offres qui porte sur la fourniture de près d’un million de barils a été lancé vendredi dernier par la Directrice commerciale de la Société africaine de raffinage (SAR), Mme Sabel Diop, et a mis dans tous ses états la tutelle. Et il risque d’y avoir un gros clash entre la tutelle et les autorités de la SAR. Des têtes sont visées car le marché est gros : ce sont 43,816 milliards de F Cfa rapportés à la cotation de la journée du dimanche 19 décembre 2010 - un baril équivalent à 88.21 dollars Us, selon oil-price.net soit 43.816,24 F Cfa (avec un dollar à 497,799 F Cfa) - qui allaient être attribués sans appel d’offres public.
Que s’est-il passé ? D’après nos sources, la Directrice commerciale de la SAR a passé l’Appel d’offres vendredi 17 décembre 2010 dans l’après-midi, quelques heures avant la descente. Elle le fait, poursuivent nos interlocuteurs, «par fax». Donc, dans leur entendement, à des sociétés déjà ciblées. Pis, il est précisé que le dépouillement (ou plutôt l’étude des offres) se fera lundi, c'est-à-dire aujourd’hui. Un ensemble de faits qui a poussé les autorités de la tutelle du secteur de l’Energie à saisir la Direction générale de la SAR avec l’injonction de tout arrêter. D’autant que, à toujours en croire nos sources, des administrateurs ne sont pas d’accord avec la passation de cet appel d’offres avaient fait une motion dans ce sens. Quoi qu’il en soit, à la suite de cette demande d’annulation de ce marché, de sérieuses mises en demeure ont également été faites à la direction de la SAR pour que dorénavant, les appels d’offres de la SAR se passent de façon plus transparente dans les conditions prévues par le Code des marchés publics, c'est-à-dire avec un respect des délais de rigueur entre le lancement, le dépôt des appels et l’ouverture des plis qui doit être publique. Ces directives avaient déjà été données aux autorités de la SAR, raison pour laquelle, estiment nos sources, la tutelle a été courroucée de voir cet appel d’offres de vendredi dernier être passé dans des conditions aussi restreintes.
Le Dg confirme en partie et explique comment cela s’est passé
Le Directeur général de la SAR que nous avons réussi à avoir au téléphone depuis l’étranger où il se trouve pour raisons familiales confirme l’arrêt de la procédure d’appel d’offres ainsi lancée. Carmello Sagna explique comment tout cela est arrivé. Début du processus : la réunion du Conseil d’administration tenue mardi 14 décembre dernier. Lors de cette rencontre, les administrateurs ont demandé à la SAR, à travers une résolution, de «lancer un appel d’offres» avec l’arrivée en vue entre le 20 et le 22 janvier 2011 d’un bateau d’un million de barils. C’est dans ces conditions que la Direction de la SAR a lancé cet appel d’offres «ponctuel», selon M. Sagna, car «sur la base d’une résolution du Conseil d’administration» de la société. «Le 16 avant de partir en voyage, j’ai donné des instructions à la Direction commerciale pour lancer cet appel d’offres conformément à la résolution du Conseil d’administration», a soutenu M. Sagna qui reconnaît quand même que cela s’est fait sans tenir compte du contrat de gouvernement à gouvernement qui existe entre les Etats du Sénégal et du Nigeria pour la fourniture de brut. C’est pourquoi il parle d’«un réajustement à faire» après qu’il a demandé l’arrêt de la procédure d’appel d’offres lancé vendredi 17 décembre 2010. «On nous a dit : suspendez cet appel d’offres et faites en sorte qu’on revienne à la normale en mettant en œuvre le contrat de gouvernement à gouvernement. J’ai dit Ok», souligne le Dg de la SAR qui dit comprendre le besoin des autorités de la tutelle d’«avoir de la lisibilité puisqu’ils n’ont pas les tenants et aboutissants». Pas amer pour un sou, Carmello Sagna explique cette décision de la tutelle par une motivation d’aller simplement vers «des améliorations» du système avec le questionnement en vue des procédures de passations des marchés afin de les redéfinir pour plus de transparence. Reste à prier, maintenant que le Sénégal ne connaisse pas de pénurie de produits dans le secteur des hydrocarbures.
8 Commentaires
Man
En Décembre, 2010 (14:05 PM)Le Pd A Encore Frappé
En Décembre, 2010 (14:10 PM)Dri
En Décembre, 2010 (14:10 PM)Colonnel
En Décembre, 2010 (14:11 PM)Alpha
En Décembre, 2010 (14:16 PM)Reuk Reuk
En Décembre, 2010 (14:26 PM)Joobajubba
En Décembre, 2010 (12:59 PM)Su Nu Gaal
En Décembre, 2010 (06:16 AM)LAFAMILLE WADE EST ENTRAIN DE PILLER L'OR DE SABODALA
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