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SUNEOR - Les paysans boudent la sous-facturation de l'arachide : 165 francs n'huile pas 2009

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SUNEOR - Les paysans boudent la sous-facturation de l'arachide : 165 francs n'huile pas 2009

La campagne de commercialisation de l’arachide marche à une allure de caméléon dans le Baol. La zone nord de la Sunéor, qui comprend les régions de Diourbel et Louga, aura du mal à atteindre l’objectif de 35.000 tonnes qu’elle s’est fixée pour la campagne actuelle. La faute aux producteurs qui rechignent à vendre leurs récoltes aux 122 opérateurs que la société a agréé.

La campagne de commercialisation de l’arachide marche à une allure de caméléon dans le Baol. La zone nord de la Sunéor, qui comprend les régions de Diourbel et Louga, aura du mal à atteindre l’objectif de 35.000 tonnes qu’elle s’est fixée pour la campagne actuelle. La faute aux producteurs qui rechignent à vendre leurs récoltes aux 122 opérateurs que la société a agréé.
 Ces agriculteurs ont preféré vendre leurs produits sur le marché parallèle, qui propose 180 voire 200 Francs Cfa, contre le kilogramme d’arachide, là où le marché officiel offre 165 francs, le prix fixé officiellement par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia). Ce qui fait que, depuis le 8 décembre, date de l’ouverture de la campagne de commercialisation  de l’arachide, le service achats et collecte de la zone nord de la Sunéor n’a collecté à ce jour, dans les  315 points ouverts, que 656,749 tonnes, qui se divisent en 357,377 tonnes à Louga et 299,372 tonnes à Diourbel.
Les graines proviennent des régions de Fatick, Louga, Thiès et Diourbel, renseigne Alassane Diop, le chef du service Achats et collecte de l’usine de Diourbel. Ce cadre ajoute que «les deux sites de déchargement de Louga et Diourbel ont accueilli respectivement, depuis le début, 16 et 17 camions». Mais, l’autre écueil que devra surmonter la Sunéor, si elle veut parvenir à collecter les 35.000 tonnes d’arachide qu’elle s’est fixée, c’est l’avance sur factures qu’elle doit faire aux opérateurs privés stockeurs. Ces derniers courent toujours derrière ces sommes, sans lesquelles ils auront du mal à exécuter correctement les cahiers de charge qui leur ont été fixés par leur partenaire. Déjà que ces opérateurs privés ont de grosses difficultés à faire fonctionner les points de collecte. Cela s’expliquerait, d’après un opérateur parlant sous le couvert de l’anonymat, par le fait que «nous ne disposons pas d’assez de fonds pour mener à bien notre mission».
La Sunéor voit avec inquiétude les mêmes causes produire les mêmes effets deux années de suite. L’année dernière, après une récolte désastreuse, les paysans avaient boudé ses seccos, du fait de la modicité du prix qui leur était proposé. Les producteurs écoulaient leurs grains entre 200 et 350 francs Cfa le kilo, sur les loumas de la région, là où les huiliers leur proposaient les 150 francs Cfa imposés par le Cnia. La situation avait été si difficile que la direction de l’ancienne Sonacos n’avait pas hésité à suggérer à l’administration publique de ne vendre les semences d’arachide qu’à ceux des producteurs qui auraient vendu leur arachide aux point de collecte officiels. Il semble que, dans cette société comme dans la Cnia et l’administration, on n’ait pas encore totalement intégré le fait que le paysan ait pu rapidement assimiler les lois de l’offre et la demande.
L’ennui est que la plus grande huilerie du pays risque, du fait de cette politique à courte vue, se trouver rapidement à court de matières premières pour la fabrication de l’huile. Bien que la majeure partie de l’huile brute d’arachide sortie des usines Sunéor est vendue à l’étranger, elle permet à la société d’Abbas Jaber de récolter des devises sur le marché international pour acquérir l’huile végétale qu’elle reconditionne et vend aux consommateurs sous plusieurs labels.
Une pénurie d’arachide à triturer pour les usines Sunéor pourrait donc aussi signifier, à terme, une rupture de stock pour les consommateurs sénégalais, qui ne peuvent se passer d’huile pour leur plat national, ou pour différents assaisonnements.
Correspondant



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