Le collectif régional des producteurs de banane de Tambacounda (CORPROBAT) vient de valider au cours d’un atelier, un plan stratégique quinquennal qui prend en compte la sécurisation, la diversification, la transformation, la commercialisation et la couverture de la consommation nationale évaluée à 60.000tonnes.
Cette année, les producteurs de banane de la région de Tambacounda ont rencontré d’énormes difficultés dans le cadre de la commercialisation de leurs produits avec quelque 30 tonnes de banane qui se sont détériorées à cause de l’insuffisance des outils de conditionnement, de valorisation et de transformation du produit, selon le Secrétaire général du collectif régional des producteurs de banane de Tambacounda, Adama Ndao.
La production de cette année a augmenté passant de 25.000 à 30.000 et en plus d’une mévente, un problème est venu aussi du coté des commerçants qui totalisent une facture impayée de 60 millions de francs.
Selon Adama Ndao, le plan stratégique 2008-2013 soutenu par la coopération suisse a été validé dans un élan unitaire, en présence de Jean Marie Sarr le secrétaire général de l’Union national des producteurs de banane avec un accord sur le développement de la filière banane au niveau régional et national dans le cadre d’une agriculture durable. C’est pourquoi il a été beaucoup question, dira Alassane Guissé, secrétaire exécutif de Gadec, qui a piloté l’élaboration du plan de l’identité du cordobat intégrant, la vision, la mission, les objectifs stratégiques, la stratégie générale et de la structuration de même que le mode d’organisation et les axes programmatiques et de mise en œuvre du plan stratégique.
L’ambition affichée des producteurs d’innover en améliorant la production de la banane a été dite en force par Mamadou Oumar Sall le Président du collectif régional des producteurs, né après les inondations de 2003. Cette organisation faîtière regroupe l’association des producteurs de la vallée de la Gambie (Aprovag), la Fédération des Groupements Autonome (FEGAP), les producteurs ruraux et les privés.
Pour Mamadou Omar Sall, le plan stratégique prend en compte le renforcement des capacités organisationnelles, institutionnelle et technique par la formation, l’animation, l’organisation, la communication, l’acquisition de moyens logistiques mobilier et immobilier et la promotion du genre et de l’équité. Le combat que va mener sa structure va permettre d’améliorer le cadre de vie dans les terroirs de production de la banane par le désenclavement des villages et périmètres de production, la mise en place d’infrastructures socio-économiques et l’amélioration de l’habitat. Le Collectif va influer sur les politiques agricoles, économique, culturelle et sociale au plan local, national et sous régional, par le plaidoyer, le lobbying et la participation à des campagnes et foras, a soutenu M Sall. Les producteurs de banane ont, selon M Sall, intégré la Goana après la culture du Jatropha qui est en phase d’exploitation avec 850 ha Les cultures vivrières comme le maïs, le mil, le riz et l’arachide ne sont pas en reste, a souligné le président du CORPROBAT, avec 200 ha emblavés dans la vallée de la Gambie et dans l’arrondissement de Maka Coulibantang.
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