TOURISME : La Tva va passer de 18 % à 10 %

Le projet de budget du ministère de l’Artisanat, du Tourisme et des Relations avec le Secteur privé et le Secteur informel a été adopté, avant-hier, par l’Assemblée nationale. Comparativement à l’année dernière, ce budget a connu une progression de 241.232.120 de francs Cfa. Pour 2011, il a été arrêté à la somme de 2.732.136.220 de francs contre 2.490.904.100 en 2010.

Dès le 1er janvier prochain, la Tva de 18 % sur le tourisme va passer à 10 %, a annoncé le ministre de l’Artisanat, du Tourisme et des Relations avec le Secteur privé et le Secteur informel, Thierno Lô, lors de son passage, dimanche, à l’Hémicycle de la place Soweto pour le vote du budget de son département.

Le budget de son ministère pour la gestion 2011 a été arrêté à la somme de 2.732.136.220 francs Cfa contre 2.490.904.100 francs, soit une hausse de 241.232.120 francs Cfa. Selon M. Lô, cette assurance sur la baisse de la Tva lui a été faite par le ministre de l’Economie et des Finances qui a mis cette réalisation sur les comptes de l’expertise sénégalaise et de la compréhension des bailleurs de fonds, permettant ainsi de réaliser une promesse du chef de l’Etat.

Le chef du département de l’Artisanat, du Tourisme et des relations avec le secteur privé et le secteur informel a été interpellé sur plusieurs autres questions relatives notamment aux difficultés que traversent ces différents secteurs. Il s’agit, entre autres, des problèmes liés au tissage, des contrefaçons, du secteur informel, de l’état actuel du tourisme et de l’aménagement des zones touristiques.

Sur toutes les préoccupations soulevées par les députés, le ministre Thierno Lô a apporté les réponses tout en s’évertuant à démontrer l’importance de ces différents secteurs.

« Nous allons continuer le combat pour faire comprendre que le secteur porteur et l’avenir de ce pays passera forcément par le développement des secteurs de l’artisanat et du tourisme qui sont des secteurs à rentabilité immédiate », a déclaré Thierno Lô. D’ailleurs, selon M. Lô, le président de la République a une bonne perception de ces deux secteurs. « Il nous a convié, mardi (Ndlr : aujourd’hui), à une rencontre pour essayer de régler le problème des impacts et de revoir les taux de croissance et les Pib de ces différents secteurs au niveau de notre économie nationale », a-t-il indiqué. Ces échanges, à son avis, devraient permettre de bien situer les paramètres qui ne sont pas pris en charge et qui concernent ces secteurs.

Lobbying parlementaire

« L’artisanat est l’un des secteurs les plus dynamiques de notre pays et qui nécessite un suivi particulier sur le plan de la formation et de l’accompagnement », a aussi souligné le ministre avant de dire tout son engagement à chercher tous les moyens de développement de ce département qu’il considère comme le plus important dans l’économie du Sénégal. « J’ai écrit à l’Assemblée nationale, au président du groupe parlementaire, au président de la commission aménagement pour faire un lobbying parlementaire pour montrer qu’il y a une attention particulière qu’il faut accorder au secteur, parce que je crois au secteur », a t-il poursuivi.

Le tourisme et l’artisanat font vivre la Casamance

Se félicitant de l’organisation du premier Salon du tourisme et des industries culturelles et de l’artisanat d’art (Ticca 2010), le ministre Thierno Lô a dit aussi sa conviction sur la nécessité de développer des synergies entre le tourisme, les infrastructures, la culture et l’environnement. « Le tourisme ne peut pas aller sans les infrastructures, sans l’environnement et sans la culture. Il faut que, dans le cadre d’une relation entre les quatre départements ministériels, nous puissions mettre ensemble des éléments de promotion qui vont nous permettre de booster ce secteur », estime également le ministre.

Ce dernier s’est aussi appesanti sur la Casamance qui, selon lui, ne peut pas vivre sans le tourisme. Par conséquent, le ministre du Tourisme, pense qu’il faut des mesures spécifiques pour cette région naturelle. « Faire la promotion du tourisme au niveau de la Casamance, c’est aller aussi vers la paix et c’est aussi développer cette région, parce que c’est le tourisme et l’artisanat qui font vivre la Casamance, au-delà de l’activité agricole », a indiqué M. Lô qui a également l’ambition de son département de développer une nouvelle offre touristique, de lutter pour un crédit hôtelier et d’aider à aller vers l’investissement touristique. Au-delà de l’aménagement des terres pour que les gens puissent en bénéficier le maximum, un accent particulier sera mis aussi sur la formation. Toutefois, le ministre de l’Artisanat, du Tourisme et des Relations avec le secteur privé et le secteur informel regrette le manque de moyens.

Thierno Lô a, enfin, mis en exergue les efforts pour aider le secteur de l’informel à se formaliser pour bénéficier des financements et des formations. Car, reconnaît-il, bien articulés, le secteur informel, le tourisme et l’artisanat peuvent permettre l’émergence économique du Sénégal. Par ailleurs, Thierno Lô a aussi annoncé un projet pour le Club Aldiana qui va donner au secteur une bonne offre touristique. Selon lui, le Club Med est en train de travailler sur ce projet avec un privé sénégalais, et ce futur établissement hôtelier qui va bientôt ouvrir va contribuer à booster la destination Sénégal.