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TRANSPARENCE - Interpellé sur la non-publication du Code des marchés : Me Wade se défend de s’occuper d’appels d’offres

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TRANSPARENCE - Interpellé sur la non-publication du Code des marchés : Me Wade se défend de s’occuper d’appels d’offres

Les question de corruption ainsi que de transparence dans l’attribution des marchés publics ont servi hier de pretexte au chef de l’Etat pour s’en prendre aux critiques qui voient sa main ou celles des membres de sa famille dans certains marchés juteux de l’Etat.

«Je voudrais dire ici, de manière très claire, et vous savez que je suis un homme très direct. Il faut sérier le rôle du président de la République, du Premier ministre et le rôle des ministres. Le président de la République n’a pas à s’occuper des marchés publics. Dans quel monde on a vu un président de la République se soucier d’un marché public ? Ça n’existe pas et ça ne peut pas exister, c’est net ! Comment voulez-vous que je sache, moi, qui va gagner le marché de la route X ou Y, ce n’est pas le rôle du président de la République, le Premier ministre est là pour ça ! Et je vais vous dire : je ne reçois jamais les entreprises qui sont en concurrence pour tel ou tel marché. Cela, c’est le rôle du gouvernement.

Les institutions de contrôle des marchés publics relèvent du gouvernement et du Premier ministre. Je ne vois pas du tout comment un président de la République peut intervenir dans ces choses. Cela existe peut-être dans d’autres systèmes, mais dans le système sénégalais, qui est largement copié sur le système français, il est impossble qu’un président de la République intervienne dans l’attribution des marchés. Si des pratiques de non-transparence existent dans tel ou tel cas, cela ne peut être de son fait. Que l’on arrête donc de mettre en cause le président de la République !»

Hier, à la cérémonie d’ouverture du 6ème Conseil présidentiel pour l’investissement (Cpi), ces propos du président de la République avaient l’air de venir en écho à certaines mises en causes de sa personne, parues dans la presse, et concernant la manière dont ont été attribués certains marchés de l’Etat, notamment ceux de l’Anoci (Voir Le Quotidien n°1175 du lundi 27 novembre). Tous ces marchés n’ont pas suivi la procédure prévue par le nouveau Code des marchés publics, dont on sait que le président bloque la promulgation.

Au point qu’il se dit que ce serait pour éviter que la lumière se fasse sur la façon dont certains marchés ont été attribués, notamment à l’Anoci, à la tête duquel se trouve son fils. Interpellé par les membres du Conseil sur certaines entraves à l’investissement, le chef de l’Etat, qui a tenu à prendre part à toute la session, avec une bonne partie de son gouvernement, dont le Premier ministre, a tenu à indiquer les mesures que son administration a déjà prises dans le sens de favoriser la transparence, notamment dans l’attribution des marchés publics.

S’agissant de la lutte contre la corruption, par exemple, il affirme qu’elle a un caractère «universel, mais ses conséquences sont plus fortes dans nos pays, parce que nos revenus sont plus faibles». Le chef de l’Etat affirme que c’est un phénomène inacceptable qu’il a pris l’engagement de combattre sans répit, parce qu’elle fausse les règles du marchés, l’efficacité et la productivité des entreprises, entre autres. Il affirme que les recommandations des membres du Cpi, lors des précédentes sessions de cette instance, lui ont permis de renforcer le dispositif de repression de la corruption, en mettant en place la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la non-transparence, qui réprime tous les faits de nature à entacher la crédibilité des organes de l’Etat en matière de gestion économique et financière.

Ce disant, Me Wade martèle que «la non-transparence n’est pas acceptable, tout au moins dans les domaines où il ne doit pas y avoir de transparence… En économie, tout doit être transparent !». Ces propos ont conforté, quelque part, ceux tenus par le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, M. Madani Tall, en marge de la session du Cpi. Sur cette question de transparence dans l’attibution des marchés, le haut-fonctionnaire a voulu souligner qu’il s’agit de donner confiance à tous les partenaires, surtout ceux du secteur privé, qui veulent venir investir au Sénégal.

M. Tall a indiqué qu’il ne s’agissait pas, pour les partenaires au développement, de prendre des mesures coercitives, de caractère financier, pour contraindre le chef de l’Etat à promulguer le nouveau Code des marchés publics. Il s’agit pour le moment, par la persuasion, de montrer aux pouvoirs publics, que le Sénégal a plus à perdre qu’à réfuser d’appliquer le Code qui a déjà été adopté par l’Assemblée nationale. Très prudent, M. Tall avance que le Président aurait peut-être une bonne raison de ne pas vouloir promulguer le texte, à ce jour. <13>[email protected]



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