Comme l’avait annoncé le ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du Territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, Karim Wade, à son passage à l’Assemblée nationale, le tunnel de Soumbédioune n’est pas encore réceptionné. Du moins définitivement. Puisqu’il fait encore l’objet de retouches en permanence. Ce qui est normal pour les responsables de Cde, une entreprise qui a participé aux travaux de cet ouvrage, dont la sécurité est garantie, selon Cde.
Tous les conducteurs de véhicules qui passent sous le tunnel de Soumbédioune, peuvent en faire le constat : les ouvriers s’affairent encore à terminer les travaux de l’ouvrage. Hier, le groupe de journalistes invités à une visite de terrain en compagnie du directeur général du Consortium d’entreprises (Cde), Rassène Chémali et de son staff, s’en sont rendus également compte. Pour un ouvrage dont la réception définitive devait se faire en octobre 2009, ces travaux continuels peuvent faire l’objet d’interrogation. Mais le directeur général de Cde est plutôt optimiste. Pas de péril en la demeure. « C’est vrai que les travaux continuent, mais ce n’est pas dû à des fuites d’eau. C’est des ruissellements qui se font sur les parois et cela est valable dans tous les tunnels du monde », soutient M. Chémali. Se voulant plus précis, son directeur d’exploitation, Cheikh Sarr, apporte des éléments comparatifs avec les 40 tunnels sous l’eau en France. Pour M. Sarr, 33% de ces tunnels ont fait l’objet de retouches, après la fin leur construction. Ecartant toute suspicion sur la sécurité de l’ouvrage, les responsables de Cde estiment que cet ouvrage de dernière génération présente toutes les garanties. Techniquement, relève le Dg de Cde, « le tunnel est plus que sécuritaire ». Il est en effet bâti avec des parois moulées, ces murs qui peuvent descendre jusqu’à 15 à 25 mètres sous terre et accompagnés de fers pouvant tenir ces parois. En outre, le tunnel a connu une dalle supplémentaire pour le maintenir. Ce qui fait dire à Rassène Chémali que l’ouvrage repose sur trois points au lieu de deux points. « C’est beaucoup plus sécurisant », relève Rassène Chémali.
Avenant de 9 milliards Fcfa pour des raisons techniques
Initié dans le cadre des grands travaux entrepris par l’Etat sénégalais, à l’occasion de conférence de l’Oci, la construction du tunnel de Soumbédioune est remportée par le groupement Mak-Cde composé de Cde et du groupe Kharafi (Arabie Saoudite). Au préalable, des études de contrôle et de contrôle technique et un plan d’exécution seront menés par des entreprises telles Veritas et Sasif qui ont approuvé la totalité de cet ouvrage, aussi bien en études qu’en exécution.
Initialement estimé à plus de 18 milliards (Htva), le projet de base du tunnel va connaître un avenant de 9 milliards Fcfa que les responsables vont solliciter « pour des raisons techniques », lorsque la décision a été prise de faire passer le tunnel sous le canal de la Gueule Tapée. Si la finition des travaux du tunnel reste la préoccupation de bon nombre de sénégalais, les responsables de Cde ne veulent guère avancer la date de réception définitive.
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