Les dernières estimations situent le taux de progression du produit intérieur brut (PIB) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à 5,5% en 2013, soit une baisse de 0,8 point de pourcentage par rapport aux précédentes estimations, selon une analyse de la situation économique interne de l’Union faite par le Comité de politique monétaire (CPM).
Cette révision des performances économiques est liée notamment aux résultats moins satisfaisants que prévu de la campagne agricole 2013/2014 dans les pays du Sahel, relève le communiqué final du CPM qui s’est réuni mercredi au siège de Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Dakar.
Les perspectives économiques de l’Union situent le taux de croissance pour l’année 2014 à 6,6%, grâce à la reprise dans le secteur primaire et son effet d’entraînement sur les autres secteurs, note le communiqué lu par le directeur de la conjoncture et des analyses monétaires, Issa Djibo.
Devant le gouverneur de la BCEAO, président du CPM, et les membres du comité, Issa Djibo a indiqué qu’en ce qui concerne le niveau général des prix à la consommation, il a été noté la poursuite de la tendance à la décélération de l’inflation dans l’Union, observée depuis novembre 2012.
Les principaux facteurs à l’origine de la décélération de l’inflation sont la détente des prix des produits alimentaires au premier trimestre 2014 et l’absence de tension sur les prix des carburants, selon le CPM.
Les prévisions à moyen terme indiquent également des risques inflationnistes globalement modérés. A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation devrait se situer à 1,3%, en phase avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi au niveau de l’Union, indique le communiqué du CPM.
Le Comité de politique monétaire a également décidé de maintenir inchangés les taux directeurs à leurs niveaux en vigueur depuis le 16 novembre 2013.
Le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal restent respectivement à 2,5% et 3,5%. Le comité a, en outre, décidé de laisser inchangé le coefficient des réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union à son niveau de 5% en vigueur depuis mars 2012.
Les membres du CPM ont également recommandé aux Etats membres de l’Union d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires à la réalisation d’une croissance robuste.
Le CPM tenait sa deuxième réunion ordinaire de l'année 2014 à l'effet de procéder à l'analyse de l'évolution récente de la conjoncture internationale, pour apprécier les facteurs de risque pouvant peser sur les perspectives économiques à moyen terme en matière de stabilité des prix et de croissance économique, dans l'Union pour prendre des décisions de politique monétaire.
ADL/ASG
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