Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) a invité ses États membres à « ’poursuivre leurs efforts d’assainissement des finances publiques »’ afin de ramener le déficit budgétaire à 3,0% du PIB en 2019 comme prévu dans le Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les États membres de l’UEMOA.
Le Conseil des ministres, dont la troisième session ordinaire s’est ouverte à Dakar mercredi, exhorte aussi ses membres à « ’se doter de marges budgétaires permettant de se prémunir contre d’éventuels chocs exogènes »’, selon le communiqué final de la rencontre.
Le texte souligne que les ministres ont relevé que certains risques pouvant peser sur les perspectives de croissance des pays de la zone pour l’année 2015 demeurent encore.
Ils ont, par ailleurs, recommandé aux États de poursuivre la mise en œuvre des mesures visant l’amélioration de l’environnement des affaires et l’attractivité des économies de l’Union, afin de créer les conditions pour un développement harmonieux de l’investissement privé.
À cet effet, le Conseil invite les États membres qui ne l’ont pas encore fait, à « ’prendre les dispositions nécessaires pour intégrer dans leur ordre juridique interne, l’ensemble des textes communautaires adoptés pour la mise en place des Bureaux d’Information sur le Crédit »’.
Le Conseil des ministres, présidé par le ministre nigérien de l’Économie et des Finances Saïdou Sidibé, a également examiné et adopté une décision relative à la compensation et au règlement en francs CFA de toutes les transactions monétiques impliquant un émetteur et un acquéreur installés dans l’UEMOA.
Les ministres ont en outre autorisé l’adhésion de la Banque centrale à l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI) et ont encouragé les États à participer à cette instance, en qualité de membres associés, selon le communiqué final.
L’objectif de l’AFI est d’offrir une plateforme d’échanges à ses membres pour partager leurs expériences et développer des politiques appropriées en matière de finance inclusive, précise le texte.
Sur proposition de la Banque centrale, le Conseil a adopté un dispositif de soutien au financement des PME/PMI dans l’Union.
L’objectif de ce dispositif est de créer une masse critique de petites et moyennes entreprises performantes, en vue d’augmenter la contribution de cette catégorie d’entreprises à la création de richesses et à la lutte contre le chômage.
Au titre de la BCEAO, relève le communiqué, le Conseil a examiné la situation économique et monétaire récente de l’Union avec une « ’bonne tenue de l’activité économique durant le deuxième trimestre 2015 ainsi que des perspectives économiques favorables dans les États membres pour le reste de l’année 2015’’.
En effet, souligne le texte, »’le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) en termes réels est estimé à 6,9% au deuxième trimestre 2015, en glissement annuel, après 6,0% au trimestre précédent »’.
Les projections pour l’année 2015 laissent entrevoir une croissance robuste avec une progression de 6,7% du PIB réel, après 6,5% en 2014, à la faveur du dynamisme de l’ensemble des secteurs d’activité.
La troisième session ordinaire du Conseil des ministres statutaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est ouverte mardi, au siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar, en vue d’analyser le rapport portant sur la situation économique dans l’Union au 30 juin 2015.
ADL/ASG
1 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (18:38 PM)Ces objectifs d'inflation de 2-3% peuvent aller pour des pays deja developes,et qui ne sont pas en recession.
La BECEAO est entrain de mener une politqie monetaire a l'image de la Banque Centrale Europeene,et surtout en faveur du trsor Francais.
Nous populations pauvres d'Afrique on ne s'y retrouvent pas.
Le statu-quo continue,et l'annee rpochaine on aura encore plus de pauvres.
Les programmes comme le PSE,on le voit ne sont que des leurres electoraux...
La vrai politique economique de developement qu'il faut aujourd'hui,dans les conditions de notre climat serait d'injecter du credit dans l'economie et de desarrimer le CFA a l'Euro.
C'est une erreur politique de donner a la BECEAO une independance totale de decider de la Politique monetaire.
Nos gouvernment, se retrouvent aujourd'hui avec une seule arme: La Polique Fiscale.C'est pourquoi la Douane et le les Impots et Domaines asphyxie l'economie.
Il ne leur reste qu'a confisquer tout ce qui leur passe sous le nez.
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