Cité dans le scandale des 20 milliards de commissions occultes dans la vente de la licence de Sudatel au Sénégal, le banquier d’affaires, établi à Dubaï, Kéba Keinde rejette en bloc.Face à la presse, hier, ce candidat à la prochaine élection présidentielle, estime que cette accusation relève de la pure fiction et s’est refusé d’ester en justice comme l’a fait Thierno Ousmane Sy, également cité.
Kéba Keinde dément Abdou Latif Coulibaly. Indexé, entre autres, par le journaliste dans le scandale des commissions occultes sur la vente de la troisième licence de téléphonie mobile au Sénégal, le banquier d’affaires, établi à Dubaï, Kéba Keindé réfute toute implication dans cette nébuleuse. Face aux journalistes hier pour discuter de l’intérêt de sa candidature à la prochaine élection présidentielle, il a en effet balayé d’un revers de la main toutes ses accusations. ‘Je n’ai absolument rien à voir avec cette histoire de commissions occultes qui aurait été mentionnée dans un journal de la place. Mon degré d’implication dans ce dossier a été nul. Je n’ai aucune relation avec le gouvernement. Je n’ai eu vent d’aucune commission occulte si elle existait. Il faut être avisé pour savoir que cette histoire est de fiction’, dit Keinde.
Qui assure avoir fait un démenti dans la presse pour rejeter ces accusations graves par lesquelles le journaliste d’investigation soulignait, dans ‘La Gazette’ que 15 milliards ont été versés dans le compte de Keinde, tandis que les 5 autres milliards ont été versés dans le compte d’autres personnes. Ce qui lui avait même valu d’être ester en justice par le Conseiller du président de la République en Ntic, Thierno Ousmane Sy, également cité dans cette affaire. ‘Je ne voyais pas l’intérêt à ce stade de poursuivre des actions juridiques puisque je ne me sentais absolument pas concerné par cet article de presse. La société que je conseille était une entreprise koweitienne, Zain (leader de la téléphonie mobile en Afrique et au Moyen Orient), et je l’ai appuyé dans 6 pays d’Afrique. Et Zain n’a absolument rien à voir avec la Sudatel qui a remporté cette licence de téléphonie au Sénégal’, assène-t-il.
Fondateur et Président directeur général de Millénium Finance Corporation, l’une des principales banques d’affaires établies à Dubaï, ce énième candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle du Sénégal veut mettre le débat économique au centre de la prochaine campagne électorale. Car, il estime que 2012 est un moment tournant dans l’histoire du Sénégal dans la mesure où une page se ferme et qu’une nouvelle, avec les Sénégalais nés après les indépendances, s’ouvre. ‘Il y a des enjeux stratégiques. Le monde évolue très vite. Et pour que le Sénégal s’inscrive dans la modernité, il doit adopter un certain nombre de valeurs, de vertus et de façon de faire qui nous permettrons d’être le point d’ancrage de l’Afrique Subsaharienne et la tête de pont de toute l’Afrique de l’ouest dans cette modernité-là’, fait savoir Keinde. Qui annonce que c’est en cela que son programme se différentie fondamentalement des autres puisqu’il pense le développement du Sénégal dans le contexte d’une économie globale.
Kéba Keinde, 44 ans, a passé quatre années chez Bnp Paribas à Paris, l’une des premières banques européennes, où il occupait le poste de Managing Director, en charge de l’activité de banque d’affaires sur l’ensemble de la zone Moyen-Orient-Afrique-Turquie-Iran. Auparavant, Kéba a passé quatre ans à la Banque Mondiale à Washington DC, durant lesquelles il a été en charge de nombreuses privatisations en Afrique, quatre ans à la fameuse banque d’affaires américaine Lehman Brothers à New York puis à Londres et 3 ans à Ibm France.Il a aussi flirté avec la musique. Car, il a été auteur et compositeur du groupe SAF qui produisit en 1991 les fameux ‘Gorgui Sone Na, rey mou de’ et ‘Salamalecoum, Dg togal’.
….et flingue la gestion calamiteuse de la Senelec
Si le Sénégal en est arrivé à vivre de sérieux problèmes d’électricité, qui ont même engendrés des émeutes, c’est à cause de la ‘gestion calamiteuse du secteur’ par les actuels tenants du pouvoir. C’est la ferme conviction du banquier d’affaire, établi à Dubaï et candidat à la prochaine élection présidentielle, Kéba Keinde. Face à la presse, hier, pour décliner les contours de son programme économique, il soutient que les autorités ont torpillé le processus de reprivatisation de la Senelec en 2003 après sa renationalisation au lendemain de l’Alternance politique en 2000. ‘Le problème de l’électricité aurait été réglé si l’Etat avait fait le choix du meilleur candidat. Nous avions évalué les différentes propositions faites et la meilleure était celle de Aes, une société américaine qui est présente partout.
Il s’engageait à recapitaliser l’entreprise, à résoudre le problème des délestages avec des pénalités de retards si le problème n’était pas réglé à temps et permettait le développement de la production indépendante par le biais d’opérateurs économiques nationaux et internationaux’, indique l’ancien Managing Director de Bnp Paribas pour l’Afrique et le Moyen Orient qui était en charge de la reprivatisation de la Senelec. ‘Nous avions ainsi indiqué à l’époque, à Macky Sall, alors ministre en charge de l’Energie, la meilleure offre. Mais, pour des raisons que nous ne comprenions pas, l’Etat a décidé de donner l’adjudication provisoire à une société française dont l’offre, non seulement n’était pas conforme avec les termes de l’appel d’offres mais ne répondais en rien au besoin d’investissement et de développement du secteur’, poursuit le banquier d’affaires. De cela, regrette Kéba Keinde, s’en est suivi une annulation de l’appel d’offres. Ce qui a fait que, la Senelec, pendant dix ans, n’a pas pu être recapitalisée, et n’a pas pu avoir l’expertise nécessaire pour se développer.
Même si la fourniture en électricité s’est améliorée aujourd’hui, il pense que le plan Takkal est une réponse à la crise, provoquée par des problèmes de gestion. ‘Ce plan était obligatoire parce que nous n’avons pas le choix mais il nous coûte excessivement cher puisque le processus d’urgence que nous avons mis en œuvre rend le coût de l’électricité excessivement cher et ne résolve le problème de l’électricité que de façon temporaire’, dit le banquier. Pour qui la véritable solution passe par une refonte du secteur de l’électricité, par une restructuration et une privatisation de la Senelec, par un choix des énergies plus adéquats.
S. DIOP
16 Commentaires
Raymoude Rayoulmoude
En Janvier, 2012 (06:07 AM)Senegalais
En Janvier, 2012 (06:21 AM)Samake Marabout
En Janvier, 2012 (07:24 AM)MRLD MRLD MRLD MRLD
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ET NE TARDEZ PAS A DECOUVRIR LA PAGE DES JEUNES SENEGALAIS SOUTENANT DR. ABDOURAHMANE SARR
PERSONNELLEMENT J'ETAIS MEMBRE DU PS, MAIS JE VIENS DE VIRER.
JE RECHERCHAIS DU CONCRET AU LIEU DE FAIRE LECHE-CUL A CERTAINS PARTIS
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Juge 1000 Years
En Janvier, 2012 (07:36 AM)Parce que ce regime a legalise la corruption au Senegal.
C Keinde
En Janvier, 2012 (07:53 AM)Yesman1
En Janvier, 2012 (09:05 AM)Chinetoc
En Janvier, 2012 (09:54 AM)Tout le monde sait ce que vous preparez mais vous rendrez tous compte toi Malick, Mme Sow, Pipo Sane....
Poste politik, detourneur d’argent sans vegogne, thim thipiri !!!! il faut dire a vos enfants comment vous volez l’argent du contribuable senegalais…..
Malick Ndiaye TU ES PIRE QUE THIOUMBO!
Etudiants senegalais en Chine thi kaw thia kanam!!!
Serieux
En Janvier, 2012 (09:55 AM)Maan
En Janvier, 2012 (10:02 AM)La bonne solution est de féderer l'électorat des technocrates (Ibrahima Fall, Keinde, Derneville,etc.....) pour nous defaire definitivement des partis traditionnels qui trainent une horde de militants incompétents à caser à tous prix.
Le Sénégal a besoin d'expertise, de gens serieux, patriotes vraiment pour restaurer les valeurs ethiques et le travail.
Dommage que nous enregistrons autant de candidatures qui ne font que disperser les efforts des valeureux technocrates.
Lo
En Janvier, 2012 (10:09 AM)Keba-keinde
En Janvier, 2012 (11:21 AM)jeudi 30 septembre 2010 La gazette
Kéba Keinde est l’autre Sénégalais cité dans la Gazette comme étant au cœur du scandale. D’où les multiples évocations de son nom, à l’audience, malgré son absence remarquée.
Mais qui est donc ce Kéba Keinde ? Son nom a été mille et une fois cité à l’audience. Et pour cause ! Il a joué un rôle central dans le contexte frauduleux créé autour de la vente de la deuxième licence globale de la Sudatel. Il faut reconnaitre que l’homme est un esprit brillant, un féru de la haute finance qui dirige des opérations et des montages complexes qui mettent souvent des milliards de dollars en jeu. Kéba Keinde est le président directeur général de Millenium Finance Corporation (Mfc), filiale de Dubaï Islamic Bank (Dib). Abdou Latif Coulibaly, a expliqué magistralement avec des diapositives à l’appui que l’homme est coutumier des transactions douteuses. Wikileaks avait publié en 2009 sur son site plusieurs documents constitués d’e-mails internes et de rapports qui incriminaient le banquier d’affaires sénégalais et sa gestion de la banque.
Le Dubaï Financial Services Authority - l’unique organisme de réglementation indépendant de tous les services financiers et connexes menés par le Centre Financier International de Dubaï (Difc) - a incriminé M. Keinde dans une transaction de 20 millions d’euros qu’il a conduite en 2009. La transaction en question concerne la mise en place d’un site internet appelé « Let’s Buy it dot com » (LBIT), un portail internet d’achat comparateur des prix des magasins. Les conclusions préliminaires des auditeurs internes ont révélé « des irrégularités dans ces transactions car elles n’ont pas été autorisées par le Conseil d’administration de Mfc. Le 28 avril 2009, le Conseil s’est réuni pour statuer sur la question. Une résolution du conseil d’administration a instruit Kéba Keinde et les 5 autres impliqués de rendre les fonds qui ont été investis dans la transaction LBIT dans un délai de sept jours ». Dans un entretien accordé au journal émirati The National le 25 août 2009, il s’est défendu contre toutes ces accusations en affirmant que « tout a été fait dans le respect de la gouvernance d’entreprise et des conseils extérieurs. C’est ce que nous avons toujours dit au DFSA. »
La National Association of securities dealers, l’ancêtre de la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) est le plus grand organisme de réglementation indépendant pour toutes les entreprises qui font des affaires en valeurs mobilières des États-Unis. Cet organisme a également condamné Kéba Keinde à une amende de 5000 $ en 1999 et a pris des mesures disciplinaires contre lui. Il lui avait interdit de « s’associer avec un quelconque membre de la NASD à quelque titre que ce soit pendant six mois, et doit repasser son examen. S’il ne parvient pas à se requalifier, il sera interdit de s’associer avec un membre du NASD jusqu’à ce qu’il recouvre son droit ». « Sans admettre ou nier les allégations, Keinde a accepté les sanctions décrites et les résultats d’enquêtes qu’il s’était engagé dans des activités commerciales en dehors de son travail avec une société membre sans informer, au préalable, par écrit, sa société de ses activités », renseigne la FINRA.
Il n’a donc fait que récidiver dans l’attribution de la deuxième licence globale en s’engageant dans des activités en dehors de Millenium Finance Corporation. En l’occurrence, M. Keinde a joué sur deux fronts en conseillant à la fois deux sociétés concurrentes relativement à l’attribution de la deuxième licence globale. Il a, en effet, conseillé l’opérateur Celtel (devenu Zain) ainsi que Sudatel par l’intermédiaire de Palm Capital Group (Pcg). Nos informations indiquent que M. Keinde a créé cette société fictive qui a signé un contrat en bonne et due forme avec Sudatel pour mener des activités de lobbying auprès de l’Etat du Sénégal. Cependant, selon Thierno Ousmane Sy lui-même lors de l’audience, « aucun membre de cette société n’a mis les pieds au Sénégal ». Pourtant, aux termes du contrat signé, Pcg est chargée entre autres de négocier avec le vendeur de la licence. Plus intrigant encore, Kéba Keinde a emprunté le nom de Andrew Davis qu’il présente comme le directeur général de Pcg. Le 21 novembre 2007 à 01h 40 mn 56 sec, Kéba Keinde a envoyé par son nom d’emprunt, Andrew Davis, un message électronique à Emad Ahmed, Directeur de Sudatel en copiant Thierno Ousmane Sy les informant du dépôt de la facture de10 millions de dollars.
Thierno Ousmane Sy a répété à la barre que son ami de longue date, Kéba Keinde lui a demandé d’intervenir à cause des difficultés de paiement. Cela dit, rien dans le message n’indique des difficultés de paiement : le message commence par « félicitation ». Vous remarquerez que Keinde s’adresse même à ses interlocuteurs avec des compliments. Un autre détail crève les yeux : aucune adresse professionnelle n’a été utilisée dans la correspondance entre les deux amis. L’adresse du mail envoyé par Kéba Keinde alias Andrew Davis est une adresse privée ainsi que celle de Thierno Ousmane Sy. D’où la remarque pertinente des avocats de la défense à la barre : « Ça pue la fraude ».
Aliou NIANE
Pytagor
En Janvier, 2012 (11:31 AM)SI CE QUE LATIF DIT EST FAUX POURQUOI TU PORTES PAS PLAINTE POUR LAVER TON HONNEUR COMME L'A FAIT THIERNO OUSMANE SY ET SURTOUT QUE TU ES CANDIDAT AUX PRESIDENTIELLES.
SOIT SERIEUX ET DIGNE TON DEAL AVEC KARIM WADE EST DE SOUTENIR LE PDS AU SECOND TOUR,ICI C EST LE SENEGAL TOUT LE MONDE REFLECHI.
APRES LE 26 FEVRIER TU RENDRA LES MILLIARDS QUE T AS VOLE AU PEUPLE SENEGALAIS AVEC KARIM WADE ET THIERNO OUSMANE SY FILS DE CHEIKH T SY MINISTRE DE LA JUSTICE.
ARRETEZ DE SUCER LE PEUPLE
NOUS DISONS STOP A LA MASTURBATION INTELECTUELLE.
Iblisse
En Janvier, 2012 (13:18 PM)Opinion
En Janvier, 2012 (13:43 PM)Desole
En Janvier, 2012 (14:51 PM)Sante Rek
En Janvier, 2012 (17:15 PM)Participer à la Discussion