Genèse du conflit
Tout au long de son propos, Madani Tall s’est voulu clair, avec une approche très pédagogique. Ils ont accordé des dérogations de 200 jours de protection à la Sonacos privatisée. Ils ont demandé un audit industriel pour permettre d’évaluer la compétitivité de la nouvelle Sonacos par rapport aux importations, mais ne peuvent maintenir une situation de rente au profit exclusif d’un privé contre les intérêts de la majorité des consommateurs. Madani Tall donne même un exemple chiffré : « Malgré la protection, la Sonacos privatisée n’a pas été en mesure de financer la campagne arachidière. L’Etat a dû avancer 15 milliards pour le début de la collecte »
Le cas Samuel Sarr
Le cas de la Senelec a semblé aussi préoccuper le représentant résident de la Banque mondiale. Sur un ton diplomatique, il dénonce une autre rupture du dialogue. « Nous allons prendre contact avec le gouvernement du Sénégal pour être édifié. Aujourd’hui, au Sénégal, on ne sait pas si c’est la Senelec ou le gouvernement qui définit la politique énergétique » s’offusque-t-il. Le chef des opérations de la BM donne les détails et les raisons de cette incompréhension : « Nous nous étions engagés pour une amélioration du service public de l’électricité. Il y avait un plan progressif de privatisation. Pour la fourniture par exemple : la décision avait été prise de recourir aux privés qui construiraient des centrales pour vendre l’électricité à la Senelec. Aujourd’hui, cette option fondamentale a été remise en cause. La direction de la Senelec a lancé un appel d’offres pour la centrale Kounoune 2 et voudrait faire une centrale à charbon. Ce qui est un recul et une violation flagrante des accords. » Lors de cette rencontre avec la presse, beaucoup d’autres questions ont été évoquées comme le développement de la banlieue de Dakar, la mobilité urbaine et le cas des ICS
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