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Editorial

Bassirou n’en profitera pas !

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Bassirou n’en profitera pas !
S’abstenir de toute politique politicienne sur le campus de l’Ucad où le chef de l’Etat va procéder, ce vendredi, à l’inauguration de trois pavillons destinés à la question cruciale que constitue le logement étudiant. Ces édifices flambant neufs, qui ont coûté 5 milliards de FCfa selon l’Acbep, ne profiteront pas à Bassirou Faye, cet étudiant tué en août 2014 par les forces de l’ordre, sur le campus de l’Université de Dakar où il était censé poursuivre ses études, apprendre des connaissances et faire partie, demain, de l’élite dirigeante du pays.
Mais Bassirou n’est plus là. Il est parti comme Balla Gaye. Sa vie a été abrégée comme celle de Mamadou Diop et depuis leur départ, le sort de leurs camarades étudiants n’a pas connu d’amélioration significative.

 Leurs revendications sont restées en l’état: les apprenants continuent de s’entasser par dizaines dans des pièces contiguës et par centaines dans des amphithéâtres pléthoriques; les allocations d’études sont toujours payées avec du retard. Nos jeunes frères et sœurs humiliés devant les guichets d'une banque de la place où ils sont contraints à faire la queue, des heures durant pour pouvoir percevoir 18 000 FCfa. Les grèves interminables continuent d’avoir un impact sur la formation de l’élite sénégalaise, la recherche reste et demeure le parent pauvre de la formation universitaire, entres autres démons qui plombent les ailes de ce qui s'apparente à un «en-saignement» supérieur en proie à une privatisation qui ne dit pas son nom du fait de la préférence de l'Etat au financement, à coups de milliards, d'instituts supérieurs privés.
S’il faut saluer la construction de ces nouveaux logements étudiants, de ces appartements pour leurs professeurs, une houle dans l’océan des revendications du monde universitaire, le devoir de mémoire nous impose de ne pas oublier Bassirou. 

Car bien des mois après sa mort, son meurtrier court toujours. La justice, elle, dit tout et son contraire sur ce dossier objet de toutes les spéculations après l’arrestation d’un faux meurtrier qui refuse de passer pour l’agneau du sacrifice. Un dossier que ne devrait aucunement occulter le chef de l’Etat attendu sur un campus à problèmes, un temple du savoir qui ferait l’économie de tout folklore afférant à une visite que certains parmi ses proches prendront pour un meeting de ralliement à l’Apr.
Consciente de ce fait, une catégorie d’étudiants a bien raison de prévenir toute politisation de la visite, toute récupération politicienne savamment orchestrée par des leaders politiques en quête de visibilité et dont les millions de francs sont souvent sources de division pour le monde étudiant.
Une fois sur le campus de Dakar, le président de la République ne devrait plus se contenter de constater. Mais de proposer des solutions concrètes aux préoccupations immédiates des universités du pays. 

Il surprendrait grandement l'opinion s'il invitait la communauté universitaire à observer une minute de silence, à la mémoire du jeune Bassirou Faye, parti à la fleur de l’âge. Pour que demain, des actes aussi répréhensibles qu'une bavure policière ne puissent se reproduire dans n’importe quel temple du savoir du pays où nos étudiants, pour réclamer du pain, en arrivent à ramasser une balle perdue, en lieu et place d’un diplôme de l’enseignement supérieur.


6 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (14:27 PM)
     :brawoo: 
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (14:44 PM)
    ce ne sont pas les forces de l'ordre qui l'ont tué,

    ces braves ont bon dos, on leur colle toutes les insanités du monde
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    Auteur

    @momar Mbaye

    En Juillet, 2015 (15:19 PM)
    Le français est limite je suppose.que tu voulais dire pièces exiguës au lieu de pièces contigues
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    Auteur

    Caméra

    En Juillet, 2015 (17:17 PM)
    Qui vous a dit que c'est une balle perdue. Les étudiants sont constitués de partis politiques qui font la guerre entre eux. Jusqu'à présent, il n'y a rien qui prouve réellement que Bassirou FAYE a été tué par un policier.
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    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (21:33 PM)
    Le grand perdant dans tous ça c'est bassirou FAYE;il n'est plus là,il est parti rejoindre Balla GAYE et Mamadou DIOP.Il attendent jusqu'a la veille de l'arrivé de Macky SALL à l'UCAD pour nous dire que c'est Tombon Wally qui est le véritable meurtrier;Alors que les vrais responsable c'est eux parsqu'ils ont attendu jusqu'il est mort d'homme pour faire sortir les policiers.

    Demain c'est vendredi les étudiants devraient prier pour Balla GAYE et les autres à la place de l'accueil du président.

     :sunugaal: 
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    Auteur

    Vito

    En Juillet, 2015 (22:13 PM)
    Pourquoi ne pas apler pavillon bassirou faye, mamadou diop et balla gaye comme souvenir
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