À l’occasion de la fête internationale du Travail, célébrée ce 1er mai 2025, Seydou Ba, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs des universités et centres universitaires (SATUC) section Sine-Saloum, a livré un discours poignant. Il a tenu à rappeler le sens de cette journée dédiée aux travailleurs du monde entier.« À l’instar de tous les travailleurs, nous nous sommes réunis encore une fois aujourd’hui pour célébrer, en tant que travailleurs, le 1er Mai, qui symbolise la fête du travail et de la concorde sociale », a-t-il déclaré en ouverture.Seydou Ba a exprimé sa solidarité envers les travailleurs du CROUS/Sine-Saloum particulièrement affectés cette année. « La date du 1er Mai 2025 retiendra pour nous les travailleurs du Crous/Sine-Saloum, car cette année, le mal est profond », a-t-il affirmé, avant de dénoncer avec fermeté des cas de licenciement qu’il juge injustes.Dans un contexte national marqué par les efforts pour l’employabilité des jeunes, il a regretté « que le licenciement soit permis dans le CROUS/Sine-Saloum sans pitié, ni remords ». Il a ainsi saisi l’occasion pour « rendre un vibrant hommage aux pères de famille licenciés tout en réclamant leur retour sans délai ».Le syndicaliste a également dénoncé des pratiques hostiles sur les lieux de travail. « Nous sommes sensibles aux menaces, à l’acharnement, à l’oppression, à l’injustice et à la pression que subissent certains parmi nous dans nos postes de travail ».Seydou Ba a lancé un appel direct au directeur général du CROUS/Sine-Saloum, docteur Jean Birane Gning : « Nous voulons un CROUS où il y a la paix, un climat apaisé et un environnement propice dans lequel l’employé et l’employeur s’entendent bien pour la bonne cause. Et non un CROUS dans lequel l’employé traine l’employeur en justice et dans les inspections du travail, parce que leurs droits ont été bafoués. »Enfin, il a abordé les défis structurels auxquels fait face l’université du Sine-Saloum : « Depuis sa création, elle souffre d’un problème de subvention de l’État. » Il a rappelé que l’université couvre trois régions – Kaolack, Kaffrine et Fatick – chacune avec un grand campus pédagogique et social. Il a souligné que les étudiants sont hébergés dans plus de 32 sites loués, ce qui accentue l’endettement du CROUS.Pour conclure, le SATUC section CROUS/Sine-Saloum a réclamé "l’augmentation de la subvention de l’État et l’achèvement des chantiers dans les campus du CROUS/Sine-Saloum. »
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