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Abdoulaye Diouf sarr Dg du coud : Nous avons trouvé 137 agents fictifs

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Abdoulaye Diouf sarr Dg du coud : Nous avons trouvé 137 agents fictifs

L’alliance pour la République, le parti du président recherche encore ses hommes, cherche à s’identifier à des visages et à des profiles, les derniers remous notés dans le climat sociopolitique, ont conforté les républicains dans l’idée qu’ils devront compter sur eux-mêmes face à la montée de la frustration sociale. Après tout, c’est à Macky Sall et à lui seul que le peuple demandera des comptes. Des cadres tels que Abdoulaye Diouf Sarr, le patron du Centre des œuvres universitaires de Dakar se rebiffe pour servir de bouclier à leur mentor. Dans cet entretien, le natif de Yoff remet les pendules à l’heure républicaine et tout le monde passe à la trappe. 

M Sarr, vous gérez aujourd’hui un pan de la paix sociale : le Centre des ouvres universitaires de Dakar (COUD), avez-vous conscience de la sensibilité de votre secteur ?   

L’université est un domaine important qu’il faut apprécier avec beaucoup de rigueur. C’est un domaine où gravite beaucoup d’acteurs venus d’horizons divers, où la prise en charge des besoins doit être faite de manière optimale avec des moyens très limités. C’est vrai,  c’est un secteur sensible et dans ce contexte, il faut beaucoup de rigueur dans la prise en charge des questions sociales et pédagogiques.

Avez-vous fait montre de cette rigueur lors des troubles suscités par la décision de l’Etat de raser les pavillons préfabriqués ? Avez-vous suffisamment communiqué sur cette mesure?

Nous sommes de ceux qui croient fondamentalement que la meilleure communication est une communication de vérité. Nous avons échangé avec les acteurs concernés et nous n’avons jamais rompu le fil de la négociation. Est-ce que communiquer, c’est se mettre devant les projecteurs de l’actualité et à la limite se lancer dans une séance d’explications sans fin ? Non, je n’ai pas cette perception de la communication. Nous avons opté pour une communication interne et nous n’avons pas jugé nécessaire d’exposer dans l’actualité des questions qui étaient déjà maitrisées en interne. Ce qui s’est passé relève tout simplement d’une incompréhension dans la mesure où il était bien entendu et bien compris que la vie d’un étudiant, vaut plus que mille pavillons.

Des débordements ont été notés lors de ces manifestations estudiantines, les locaux du COUD ont été mis à sac, peut-on vous croire quand vous parlez d’une situation maitrisée.

Ce qu’il faut noter, c’est que plus de 95% des étudiants étaient favorables à la mesure concernant la destruction de ces pavillons. Il suffit qu’un nombre insignifiant d’étudiants posent des revendications, pour que l’on pense que c’est toute l’université qui se révoltée. Ce qui s’est passé est regrettable. Mais, cela ne veut pas dire que la situation n’est pas maitrisée. Je peux vous assurer qu’il n’y avait pas péril en la demeure. Evidemment quand cent étudiants manifestent devant le  Coud et que nous n’avons pas les moyens sécuritaires pour intervenir, nous ne pouvons qu’observer les dégâts et les actes posés par les étudiants. Nous évitons tout contact entre les étudiants et les éléments de la sécurité du Coud. Il y’a eu plus de peur que de mal.

Cette mini révolte n’a pas douché vos ardeurs, la procédure suivra t-elle son cours normal ?

La destruction des pavillons est une recommandation de la direction de la protection civile. Les pavillons N, G, F, I et B2 de la Cite Claudel concernés par la mesure ont dépassé leur durée de vie. Dans le langage médical, on dirait qu’ils sont périmés. Le fait de laisser les étudiants dans ces pavillons pourrait  être assimilé à de la négligence. Apres avoir pris connaissance du rapport de la direction de la protection civile et de la lettre de recommandation de ma tutelle, si je décide malgré tout de laisser les étudiants dans ces pavillons, ma responsabilité peut être engagée.

Peut-on en déduire que vous irez jusqu’au bout du processus malgré l’opposition des étudiants ?

Ne faites pas d’amalgames, les étudiants ne se sont pas opposés à la mesure (il se répète).

Comment qualifier alors leurs violentes manifestation d’il y’a trois semaines avec son lot de dégâts ?

Les amicales et la grande masse des étudiants comprennent l’impérieuse nécessité de veiller sur leur sécurité. Nous sommes obligés d’aller dans le sens de la direction de la protection civile. Il y’a une minorité qui n’a pas voulu quitter les pavillons pour des raisons qui lui est propre. Mais la grande majorité des étudiants, comprend que l’enjeu est sécuritaire. Les étudiants qui ont protesté pensent qu’il fallait d’abord prendre des mesures d’accompagnement avant de procéder à la démolition de ces pavillons.

C’est une approche logique quand même, n’ont-ils pas raison d’exiger des solutions alternatives avant que la décision ne soit matérialisée ?

Il n’est pas question d’aborder cette question en termes d’opposition avec les étudiants. La cause est la même. Il s’agit de protéger  les étudiants et il faut qu’ils comprennent cela. On ne peut pas laisser des gens courir un danger imminent sous prétexte qu’on doit prendre des mesures d’accompagnement. Ce serait irresponsable. Il faut sécuriser les étudiants d’abord et prendre les dispositions nécessaires pour combler le gap en termes de logement. Des chantiers sont en train d’être finalisés. Il y’a deux immeubles dans le grand campus d’une capacité de 1500 lits, un autre au niveau de la cite Claudel et deux bâtiments au niveau du campus de Thiès. Ils seront réceptionnés dans un bref délai.

Ce ne sont pour le moment que des projections, pour quelles solutions provisoires allez-vous opter afin de trouver un logis aux étudiants le temps que ces immeubles soient réceptionnés ?

Il faut que l’on se dise la vérité, le COUD ne peut loger les étudiants qu’à la limite de ses capacités d’accueil. C’est une évidence. Nous demanderons toujours à l’état, la possibilité d’augmenter les capacités d’accueil du COUD. En fonction de cela, nous logerons les étudiants sur la base des critères définis.

La prise en charge des questions liées au logement, à la nourriture et aux soins médicaux, revient de façon sempiternelle. Y’a-t-il une feuille de route pour y remédier définitivement ?

Notre objectif est d’orienter nos services vers la satisfaction des étudiants. En dehors de la question du logement, nous avons l’ambition d’améliorer le cadre de vie, de mettre les étudiants dans un environnement adéquat et bien entretenu. Nous avons fait de gros progrès dans ce sens, c’est-à-dire mettre les étudiants dans des espaces, allez dans le campus social pour vous en rendre compte. Pour ce qui est de la restauration, nous voulons mettre en place un dispositif qui nous permettra de contrôler la qualité des repas servis, en améliorant les menus, l’environnement interne des restaurants mais aussi en veillant sur l’hygiène et la qualité des repas. Des programmes sont déroulés depuis six mois et cela nous a permis d’avoir moins de contestations.

Vous n’omettrez pas de faire montre d’une plus grande transparence dans l’attribution des marchés aux gérants des restaurants, c’est capitale pour la qualité des repas, n’est-ce pas ?

Je peux vous assurer qu’à ce niveau là, il n’y aura aucun problème. Nous prendrons toutes les dispositions pour qu’on soit irréprochable. On travaillera avec les meilleurs. Notre souci est d’assurer la qualité.

A combien s’élève l’enveloppe financière qui vous permet de prendre en charge tous ces besoins ?

Le budget du COUD tourne autour de 17 milliards, l’Etat subventionne à hauteur de 14 milliards, le complément de 3 milliards  est produit par les ressources provenant de la restauration, des soins médicaux etc. Le COUD est dans une situation de déséquilibre entre les ressources dont elle dispose et les missions qui lui sont assignées. Ce qui se traduit très souvent par un déficit dans la prise en charge de ses besoins. Nous avons souvent recours à l’assistance de l’Etat.

Vous avez quelques semaines après votre prise de fonction dénoncé ce que vous avez appelé la situation cahoteuse dans laquelle vous avez trouvé la maison, ce n’est pas de la manipulation politicienne ?

Nous avons constaté qu’il y’avait un surnombre et une gabegie aberrante dans la gestion des ressources humaines. Nous sommes en train d’apporter énormément de corrections à ce niveau-là.

A chaque fois que vous abordez ce type de questions, c’est pour mettre à la rue des travailleurs. Pourquoi il faut à chaque fois qu’un nouveau directeur arrive, il se débarrasse toujours du personnel recruté par son prédécesseur. Ce n’est pas une entorse à la continuité de l’état ?

Non, ce n’est pas ça. Je vous donne un exemple très simple. Nous avons constaté que plus de 15 conseillers techniques grassement payés, étaient des fonctionnaires détachés au COUD. Ils alourdissaient de manière injuste la masse salariale. Nous avons apporté des corrections en les renvoyant à leur structure d’origine. C’est une mesure qu’il fallait prendre.

Qu’en est-il alors de ces Sénégalais qui n’ont que le COUD comme attache professionnelle et qui se sont retrouvés à la rue ?

Les Sénégalais qu’on a mis à la porte, malheureusement où heureusement pour le pays, ce sont ceux-là qui émargeaient sur le budget du COUD et qui ne venaient pas travailler. Ce sont des agents fictifs et ils sont au nombre de 137 personnes. Ils ne venaient qu’à la fin du mois pour toucher leur salaire. J’ai mis un terme à cela afin d’assainir la gestion. Au plan du choix des compétences, nous sommes en train de travailler avec celles que nous avons trouvées sur place. Notre référence de management, c’est de gérer les affaires de ce pays avec comme seul objectif, la sauvegarde de l’intérêt du Sénégal. Encore une fois, nous sommes d’avis qu’il ne faut pas politiser les structures. L’autre élément, c’est qu’il y avait une mauvaise gestion du patrimoine immobilier. Nous avons noté une vétusté des bâtiments et un plan d’investissement et de rénovation s’impose. Pouvez-vous comprendre qu’une institution qui date de 1966, ne dispose pas d’un bon système d’information. Cela me parait grave. Nous réfléchissons aux voies et moyens de disposer d’un système d’information. Il y’a tellement de choses à faire.

Parmi ces choses à faire il y’a la sécurisation des investissements, envisagez-vous de faire intervenir les forces de l’ordre pour éviter les saccages lors des grèves ? Faut-il revenir sur les franchises universitaires ?

Je ne souhaite pas que les rapports entre les étudiants et le COUD soient teintés de violence. Je crois qu’il faut privilégier la force de la négociation.

Donc l’université doit continuer à être hors du domaine d’intervention des forces de l’ordre malgré les casses notées tous les jours!

Même si on constate une situation de violence, il faut la régler par la force de la négociation, par une politique de concertation. Il faut que l’on amène les étudiants à comprendre que le salut n’est pas dans la violence, mais dans la concertation.

Malgré la dénonciation de tels actes, le mal persiste, que faut-il faire alors ?

Je ne suis pas à ce niveau d’analyse, je crois que si on installe un pont de négociation permanent avec les étudiants, on n’arrivera jamais à ce genre de situation regrettable. Je ne veux pas que l’on utilise ce genre de schémas.

On gaspille beaucoup d’eau et d’électricité dans le campus social, Les factures grugent votre budget, peut on avoir une idée des montants engloutis par l’eau et l’électricité?

Quand je parle de négociation permanente, cela intègre aussi une démarche citoyenne comme la question de l’utilisation de l’énergie, de l’eau etc. Il faut préciser que jusqu’à une date récente, le COUD ne supportait pas directement le payement de ces factures. La facture d’eau tourne autour de 60 millions par bimestre, pour l’électricité nous payons mensuellement 54 millions. Le Coud doit un  milliard sept cent mille francs à la SENELEC et deux milliards à la SDE. Nous allons continuer à sensibiliser les étudiants sur la rationalisation de l’eau et de l’électricité.   

Nous allons aborder la page d’actualité politique, je vous ai trouvé au siège de la Convergence des cadres républicains, les cadres sont organisés autour de petits groupes, en quoi consiste leur réflexion ?

La situation que vous avez trouvée cet après-midi (NDLR : l’interview a été réalisée le mercredi 07 novembre), vous pouvez la constater tous les jours. Il y’a une animation dynamique des commissions. Cet après-midi, la commission santé et agriculture ainsi que le bureau de la convergence des cadres réfléchissent sur différentes problématiques pour alimenter la réflexion dans le parti. Ces cadres sont aussi des responsables au niveau de la base. Nous profitons de ces rencontres pour étudier toutes les possibilités d’implantation du parti dans les zones les plus reculées du pays. Nous travaillons à la massification du parti, notre objectif qui est déjà atteint est de consolider le parti et d’en faire la première formation politique du Sénégal.

Votre entreprise de massification du parti ne risque-t-elle pas d’être vaine avec le limogeage de membres éminents de l’APR et le mécontentement que cela pourrait générer ?

Non, vous parlez de limogeage ? Je crois que c’est trop fort.

Alors, on va dire défenestration, ça vous convient ?

Il ne faut pas faire une erreur d’appréciation. Le président Macky Sall a réaménagé le dispositif pour qu’il soit plus apte à prendre en charge les aspirations des Sénégalais. Les camarades Alioune Badara Cissé et Mbaye Ndiaye, sont dans l’Alliance pour la république et aux cotés du chef de l’Etat. Ils sont disponibles pour prendre en charge toutes missions que le chef de l’Etat leur confiera. Il n’y a aucun problème à ce niveau-là.

Pour ce qui est de Mbaye Ndiaye, on peut vous concéder cette analyse. Mais pensez-vous qu’Alioune Badara Cissé prêche encore dans la même paroisse que vous ?

J’en suis persuadé, Alioune Badara Cissé est et reste un camarade de parti.

En se séparant de ses camarades de partis, le président a voulu donné des gages à l’opinion. N’y est-il pas allé un peu trop fort ?

Le président de la République est le président de tous les Sénégalais. Il travaille sur la base de compétences en tenant compte des priorités du moment et des exigences de l’heure. Ne voyez pas en cela un problème Macky/ABC.  Il faut voir à travers ce réaménagement, une volonté d’être plus proche des préoccupations des Sénégalais. Il faut dépassionner ce débat.

Macky Sall n’a-t-il pas, à travers l’éviction d’Alioune Badara Cissé, évité un remake du feuilleton Idy/Wade ? N’est-il pas en train de l’affaiblir avant qu’il ne prenne trop de place ?

Ce n’est pas ce qui a motivé le président de la République. Il a fait un casting en se basant sur des compétences. Alioune Badara Cissé est dans le parti et le président peut faire appel à lui.

Mbaye Ndiaye paie pour sa mauvaise gestion de la révolte des thiantacounes, quels sont les fautes dont ABC a pu se rendre coupable ? Selon vous, la déclaration du chef de l’Etat, le jour de la tabaski, lui est était-il destinée ?

Il s’adressait à tout le monde, pourquoi voulez vous que ce soit dirigé contre Alioune Badara Cissé ? Il a dit lors de sa première adresse à la nation qu’il ne protégera personne. Il ne faut pas chercher la petite bête.

Beaucoup de membres de l’APR ont fait les frais de ce réaménagement de même que des alliés de la coalition Macky 2012. Les grincements de dents s’accumulent. Faut-il craindre une implosion ?

Macky Sall travaillera avec toutes les compétences sénégalaises. C’est Macky Sall qui a été élu par les Sénégalais.  C’est lui qui est allé à la rencontre du peuple.  Ses choix tiennent comptent de l’ensemble des compétences quel que soit leur appartenance politique. Posez le problème en ces termes, c’est vouloir confiner le chef de l’Etat dans des considérations partisanes.

Allez-vous chercher des coupables au sein de Macky 2012 où des  membres de cette coalition ont élevé la voix pour pester contre le limogeage d’Ibrahima Sall ?

C’est Macky Sall qui a été élu et qui sera jugé à l’aune de ses résultats par les Sénégalais. Nous sommes à ses cotés et nous lui recommandons de travailler avec toutes les compétences sénégalaises. Vouloir l’orienter systématiquement vers des militants de la coalition Macky 2012, me semble exagéré. Ce sera désormais la patrie avant le parti.

C’est un slogan à la mode, mais en fragilisant son parti, Macky n’est-il pas en train de scier la branche sur laquelle il est assis ?

(Il se réajuste et hausse un peu le ton). Vous m’avez trouvé au siège des cadres du parti, combien de cadres avez-vous trouvé ici ? Les cadres sont mobilisés pour accompagner le président de la République et c’est le cas au niveau de toutes les instances du parti. Que ceux qui s’attendent à un affaiblissement du parti, se détrompent. D’ailleurs, c’est en posant ces actes éminemment républicains que Macky Sall renforce son parti. Il n’y a aucun risque, nous recommandons au président d’aller dans le sens des Sénégalais.

C’est peut être au nom de cette démarche républicaine que vous ne devriez pas vous insurger contre des alliés qui donnent leur avis sur la marche du pays. L’allié Idrissa Seck a-t-il tort de dire qu’il n’y a pas d’avancées significatives ?

Nous estimons que dans une dynamique de coalition, il y’a des questions qui se règlent dans les frontières de la coalition. La coalition Benno Book Yaakar a été initiée par le président Macky Sall dans un vaste élan de solidarité. C’est cette coalition qui est au pouvoir, même si l’APR en est la locomotive. C’est cette solidarité qui exige que les débats se tiennent à l’intérieur de la coalition.

Des nominations de proches d’Idrissa Seck ont été bloquées, est-ce une manière de lui faire payer sa liberté de penser ?

Ça, c’est vous qui me l’apprenez…

Est-ce une manière de vous préparer à l’éventualité d’un divorce avec Rewmi ?

Nous ne nous préparons pas à l’éventualité d’un divorce. Nous continuons dans le cadre de Benno Book Yaakar à croire que la seule chose qui importe, c’est la mise en œuvre du programme ‘’Yonou Yokouté’’. Nous nous battons pour l’intérêt du pays. Tout le monde peut avoir des ambitions, c’est tout à fait légitime. Ce qui nous intéresse, c’est que le président Macky Sall ait ses deux mandats et tous les schémas que nous déroulons, vont dans ce sens.

Il ne risque pas d’être emporté par le vent de la hausse des denrées de première nécessité ? Abdou Mbaye a déclaré qu’il y’a des limites objectives que le gouvernement ne peut dépasser.

Il a tenu un discours réaliste. Ce qu’il veut dire, c’est que l’économie était dans des réseaux informels et souterrains. Il y’a lieu de réorganiser cette économie et de la placer dans une dynamique qui nous permettra de générer une croissance saine. Il faut ramener une gestion orthodoxe de l’économie.

Vous embrayez le refrain de l’argent sale, d’une tentative de déstabilisation du pays orchestrée par l’ancien président Abdoulaye Wade, est ce pour détourner l’attention des Sénégalais sur les priorités que vous avez du mal à prendre en charge ?

Non pas du tout, le président parle d’argent sale, mais j’irai au-delà. Nous avions une économie travestie qui faisait que les populations ne ressentaient pas les impacts de la croissance. C’est une minorité de spéculateurs qui en profitaient. Nous sommes dans un pays de droit où la justice sait prendre ses responsabilités.

Mody Niang a pris en charge des questions qui préoccupent des Sénégalais, il est d’avis que Macky Sall est en train d’emprunter le même chemin qu’Abdoulaye Wade. Il se trompe ?

Mody Niang fait une erreur manifeste d’appréciation. Il a oublié de dire que le président Macky Sall a pris la décision courageuse de recréer un Etat qui avait disparu. Mody Niang omet de dire aux Sénégalais que le président Macky Sall est en train de leur redonner le goût de la chose politique par les actes qu’il pose. Il ne faut pas exagérer. Mody Niang sait très bien que les styles ne sont pas les mêmes. Les projets pour le Sénégal ainsi que le système des valeurs, ne sont pas les mêmes.  

L’ancien president Abdoulaye Wade ne bénéficie pas du traitement auquel il a droit en tant qu’ancien chef de l’Etat alors que les dispositions ont été prises par notre arsenal législatif. N’est-ce pas un débat malsain pour notre démocratie ?

Je ne veux pas parler de tout ce que le président Abdoulaye Wade fait vivre aux Sénégalais en terme d’exploitation. Je lui conseillerai de revoir son attitude par rapport à beaucoup de choses.

Vous ne me donnez toujours pas une réponse…

Ce qu’il faut retenir, c’est que le président Abdoulaye Wade continue à adopter des attitudes qui ne font pas honneur à un ancien chef de l’Etat. Il y’a beaucoup de choses sur lesquelles il devrait s’expliquer.

La question vous met apparemment mal à l’aise, pourquoi cette diversion ?

Abdoulaye Wade a une capacité de manipulation et d’exploitation de situation politique insoupçonnée. Le gouvernement ne peut pas poser des actes de cette nature. Tout cela relève d’une grande intoxication politicienne.

Vous contournez la question !

Non, pas du tout. Nous gérons un Etat avec la responsabilité qu’il faut afin que les droits des citoyens soient respectés.  En toutes circonstances, le gouvernement traite ces questions avec discernement. Le droit sera respecté dans cette affaire. Le premier objectif du gouvernement, c’est de restaurer l’Etat de droit. Mais, il faut faire attention à Abdoulaye Wade. L’élégance républicaine veut que l’on ne se comporte pas en pilleurs des derniers publics. L’élégance républicaine veut qu’on sauvegarde le patrimoine national en bon père de famille et Abdoulaye Wade n’a pas fait preuve d’élégance républicaine.



8 Commentaires

  1. Auteur

    Deug

    En Novembre, 2012 (19:34 PM)
    137 agents fictifs, vraiment pds ak wade ay deume la gnu.....les eudiants aussi , il faut eviter un autre le diola. et j'aurais souhaitè qu'il se prononce sur les etudiants non orientès de l'an dernier et qui risquent d'etre encore dans la rue. etudier jusqu'en bac pour rester a la maison, car n'ayant pas les moyens de payer les ecoles privèes c'est dègoutant.
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  2. Auteur

    Kane Abdoulaye Meer

    En Novembre, 2012 (21:30 PM)
    Il faut aller jusqu'au bout de votre démarche républicaine et transparante dans la gestion du COUD,accompagner le président dans la mise en oeuvre de son programme "yonou yokouté".Vous avez une part trés importante c'est à dire améliorer les conditions de vie des étudiants. Il faut aussi changer ou améliorer la direction COUD au niveau de toutes ses composantes mais de façon objective, rationnelle et vous étes sur la bonne voie.On a vu vos actions notament sur l'environnement,la restauration, la gestion en général pour ne citer que çelles-ci allez y on vous soutient. Il faut que les sénégalais sachent qu'à l'APR on a besoin de tout le monde,de toutes forces mais personne n'est indispensable, personne...!!! Nos partenaires de REWMI rappelez-vous en politique soit on est dedans ou bien on est dehors et dans les cas y a des régles a respecté choisissez vous étes libre!! Mes amis y a pas plus démocrate de respecter les régles de jeux dans un groupe. Le Slogan la patrie avant le parti n'est pas une expression pour remplir nos discours mais plutot une base de notre démarche républicaine qui est et restera toujours au début et à la fin de nos actions.Bien des choses chers compatriotes sénégalais que la paix règne!!!
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    Auteur

    Fiction

    En Novembre, 2012 (01:56 AM)
    vous avez trouvé 137 agents fictifs ou 137 CONTRATS FICTIFS ?La différence est de aille dé!
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    Auteur

    Mapatrie

    En Novembre, 2012 (15:29 PM)
    C'est à la limite étonnant! Tant de frustration, d'injustice sociale j'en passe......

    L'administration a réellement besoins d'un grand nettoyage, histoire de débarrasser le secteur publique de ces sangsues!

    D'ailleurs, dans ce pays qui fait encore les frais d'agents corrompus, tricheurs....

    Question: Quelles sont les conditions ou critères de recrutement de la fonction publique? Combien de jeunes diplômé au Sénégal? Quel avenir pour une jeunesse désemparée?



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    Auteur

    Adama Sylla

    En Novembre, 2012 (18:29 PM)
    Vous etudiants sur que 7 personne a des idees tres pertinrntes mais il necessite votre colaboration impossible de faire omlette sans casser des oeufs.delante dios estara contigo fe
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    Auteur

    Bass

    En Novembre, 2012 (21:13 PM)
    coud rgrette encore son ancien directeur des annees 80 l homme de valeur DAME NDIAYE

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    Auteur

    Linkting

    En Novembre, 2012 (21:47 PM)
    TRAVAILLE AU LIEU DE DISTRAZIRE LES SENEGALAIS TOI MEME DG DU COUD TU AS COMMENCE A UTILISER TES FONCTIONS DE DG DU COUD POUR UNE CLIENTELE POLITIQUE A YOFF TA SORTIE N EST QUE NOYER UN POISSON. ARRETE DE TROMPER LES JEUNES DE YOFF ILS CROIENT PAS A CETTE RECOLTE DE CV POUR AVOIR DES BASES POLITIQUES TU ES EN TRAIN DE FAIRE TRAVAILLER DES GENS DE TON QUARTIER POUR EN FAIRE DES MILITANTS NOUS NE SOMMES PAS DES CONDS. TES MULTIPLES SORTIES DANS LA PRESSE NE SONT QUE DES FORMES DE TROMPERIES POUR CACHER TES CARRENCES ET POUR FAIRE CROIRE AUX DIRIGEANTS DE L APR QUE TU CONTROLES YOFF MAIS NON MR SARR LE TEMPS EST UN JUGE
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    Auteur

    Ss

    En Novembre, 2012 (22:51 PM)
    depui k vous etes arrivé a la tete du coud des changements notoires sont notés dans tous les domaines

    courage et endurance car DIEU est avec les endurants.
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