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Education

Affaire des élèves-maîtres, menaces des syndicalistes, etc.: Rentrée des " clash "

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Affaire des élèves-maîtres, menaces des syndicalistes
L’affaire des 690 élèves-maîtres qui ont été exclus pour fraude est loin de connaître son épilogue. Cela, malgré la décision de la Cour suprême qui les a blanchis. Si au ministère de l’Education on attend la notification de l’arrêt pour interjeter appel, certains syndicalistes comptent porter le combat de ces élèves-maîtres dans leur revendication pour qu’ils soient indemnisés et réintégrés dans le système éducatif.

L’année scolaire qui débute lundi risque de démarrer avec une nouvelle bataille entre les syndicalistes et le ministère de l’Education.
Après la décision de la Cour suprême qui a désavoué le ministère de l’Education nationale sur l’affaire des 690 élèves-maîtres exclus pour fraude, la question qui se pose est de savoir comment faire pour régler cette situation. Ces élèves-maîtres vont-ils être réintégrés ? Du côté du Saemss-Cusems (Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal), on estime que la question de leur intégration et leur indemnisation est la nouvelle bataille qui s’ajoutera à la liste des revendications déjà sur la table des autorités.

Joint par téléphone hier, Mamadou Lamine Dianté informe qu’une rencontre est même envisagée pour établir un plan d’actions pour le rétablissement de ces élèves-maîtres dans leurs droits. «Ils ont subi un préjudice moral et financier.
Nous allons engager une bataille pour leur indemnisation. Le jugement est un camouflet pour le gouvernement. Cette affaire des 690 élèves-maîtres fraudeurs a été agitée pour jeter la poudre aux yeux», a-t-il fait savoir au bout du fil.
D’après le syndicaliste, la tutelle s’est basée sur un «un élément léger pour parler de fraude dans le système et procéder à une exclusion sélective». Déplorant la légèreté avec laquelle cette affaire a été gérée, M. Dianté accuse le ministère d’avoir remplacé ces élèves-maîtres par d’autres sur des bases qui ne sont pas claires.
«Ce sont les 690 élèves-maîtres qui ont réussi le concours. Si le ministère a réussi à intégrer des gens sans concours, ce sont ces derniers qu’il faut sortir du système», a-t-il dit.
Si certains syndicalistes ont décidé de porter le combat de ces élèves-maîtres, d’autres préfèrent jouer la carte de la prudence, du moins pour le moment. Interrogé sur la question, le secrétaire général du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) a fait savoir que c’est une affaire qui est encore pendante devant la justice. Selon Amadou Diaouné, l’arrêt de la Cour suprême n’a pas été encore reçu. Par conséquent, il n’y a pas encore d’élément d’appréciation.
«Selon les informations que nous avons reçues, le ministère de l’Education va interjeter appel. Dans ce cas, il faut encore attendre avant d’apprécier cette situation», a-t-il dit. Toutefois, le syndicaliste précise que quelle que soit la suite de cette affaire, il faudra se conformer à la décision de la justice.

Désavoué par la Cour suprême
Le ministère compte interjeter appel
Interpellé sur la suite qui sera donnée à cette affaire, le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education soutient que la notification de l’arrêt de la Cour suprême n’a pas encore été reçue.
Selon Mohamed Diagne, le ministère de l’Education se pliera à la décision de la justice. Le directeur de la Formation et de la Communication n’a pas manqué de préciser que le ministère de l’Education fera tout son possible pour démontrer que ces 690 élèves-maîtres ont intégré le système de manière frauduleuse. «S’il y a possibilité de recours, nous y procéderons avec l’aide de l’agent judiciaire de l’Etat. Nous avions pris cette décision pour avoir un système de qualité», a-t-il déclaré. D’après M. Diagne, les faits sont constants sur le fond : Les 690 élèves-maîtres qu’on avait exclus ont bénéficié de l’appui d’agents du ministère.
A l’en croire, le ministère a seulement péché sur la façon dont il a exclu ces élèves-maîtres. «On aurait dû procéder d’une autre manière pour les exclure. Mais force restera à la loi, nous empêcherons aux gens qui n’ont aucun niveau d’intégrer le système. Il y a des gens qui ont fait 150 fautes pour une dictée, ce ne sont pas des choses qu’on peut laisser passer. Des gens comme ça ne sont pas à la hauteur», a-t-il lâché.

Situation de l’école à la veille de la rentrée des classes
Le Cusems tape du poing sur la table
A l’ouverture de son université d’été, le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) se veut vindicatif à l’égard des médiateurs qui sont intervenus dans la résolution de la crise de mai dernier.
Leur «silence inquiétant» dans le suivi des décisions prises pour la revalorisation des enseignants n’augure rien de bon à quelques encablures de la rentrée scolaire.

Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) n’en démord pas. L’enseignement est un corps malade qui souffre en particulier d’«une injustice et d’iniquité dans le traitement des agents de l’Etat». Le courroux se manifeste principalement au niveau salarial et dans ce qui constituait la cheville ouvrière du mouvement de mai dernier : L’indemnité de logement. Depuis 2011, le Cusems tape du poing pour obtenir de l’Etat qu’il accorde ce droit aux enseignants du moyen-secondaire. Selon Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cusems, «des enseignants ayant bac+6 avec au compteur 30 ans d’expérience sont confrontés à la précarité du logement, alors que 60% de son travail s’effectuent au domicile».
Prenant appui sur les recommandations du Fonds monétaire international (Fmi) qui a pointé la désarticulation des niveaux de rémunération des enseignants au Sénégal, le Sg du Cusems s’interroge sur l’étude d’évaluation de cette question décidée en mai dernier. Ainsi, à l’heure de la rentrée des classes, cette promesse est restée lettre morte : «Cela constitue un manquement grave au procès-verbal signé le 6 mai dernier par les parties prenantes au conflit.» Les institutions qui s’étaient singularisées dans un rôle de médiation à l’instar de l’Assemblée nationale et du Conseil économique, social et environnemental demeurent dans un «silence inquiétant» à l’heure d’une rentrée où «des salles de classe sont sous les eaux».
Le concept «Ubi tey jang tey», relatif à un démarrage effectif des cours au premier jour de la rentrée scolaire, semble compromis, selon Abdoulaye Ndoye : «Le Cusems a participé au lancement de ce concept, mais les élèves qui doivent être orientés en classe de 6e et de seconde ne le sont pas encore. Les élèves ne se sont pas inscrits, il n’y a pas de matériel didactique nécessaire et les enseignants ne sont pas en possession de leur emploi du temps. Il est clair que cela ne se décrète pas et c’est pourquoi nous avons dit que pour que ce concept soit une réalité, il faut créer les conditions pour un démarrage effectif des enseignements.»
<28> [email protected]
<30> [email protected]


3 Commentaires

  1. Auteur

    Deug

    En Octobre, 2015 (21:42 PM)
    LE CUSEMS a montré la couleur: aucune objectivité dans son combat syndical. Son fil conducteur est la bataille contre M. le Ministre. Quel qu'en soit les moyens. Le peuple est vigilant et ne se laissera pas divertir par ceux qui veulent détruire le système éducatif déjà en grande difficulté. Le combat de la qualité doit ou aurait du nous unir, sans passion mais aussi sans faiblesse coupable. On ne peut pas vouloir améliorer la qualité et défendre en même temps la médiocrité et la triche d'où qu'elle vienne.

  2. Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2015 (09:29 AM)
    Hors les tricheries avérées, certains élèves maitres ont fait de 25 à 120 fautes sur une dictée, bravo pour le futur niveau des enseignants. Quelle honte de défendre cela ! Tricherie, magouilles , incompétences, niveau "0".
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    Auteur

    A Qui La Faute

    En Octobre, 2015 (08:23 AM)
    Je préfère qu'on intègre une personne avec une présomption de tricherie que d’intégrer une personne qui n'a même pas passé le concours.
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