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Anticipés de philosophie 2014 : 120 000 candidats ont planché sur les épreuves

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Anticipés de philosophie 2014 : 120 000 candidats ont planché sur les épreuves
L’épreuve anticipée de philosophie du Baccalauréat 2014 s’est déroulée ce 10 juin sur l’étendue du territoire national. Plus de 120.000 candidats étaient inscrits. Les candidats interrogés soutiennent à l’unanimité que les sujets sont abordables.

Il est 7h30. Nous sommes au lycée Blaise Diagne de Dakar. A trente minutes du déroulement de la première épreuve du baccalauréat (anticipée de philosophie), il n’y a presque pas de candidats. C’est seulement à 7h45mn qu’ils commencent à arriver par petits groupes. L’inquiétude et la peur s’affichent sur leur vissage. L’endroit est calme.

Trouvés à la porte principale du lycée Blaise Diagne, Alioune Badara Guèye, 20 ans (série S2) et Seynabou Diop, 19 ans (série L2), attendent patiemment le déroulement de cette épreuve «complexe et compliquée». C’est la première fois qu’ils font le bac. La pression monte. «J’ai bien révisé mes cours de philo. Mais présentement, c’est comme si je n’ai rien appris. Nous sommes à quelques minutes du Bac et la pression ne cesse de monter. Quand je suis sorti de chez moi, je n’avais rien ressenti. Mais j’avoue que mon cœur ne ce cesse de battre», reconnaît Alioune B. Guèye.

Tout comme Alioune, Seynabou ressent la même peur. Elle met du temps pour répondre à nos questions. Finalement, elle y arrive. Elle soutient qu’elle finira par vaincre cette peur avec l’aide de Dieu. «J’ai peur et pourtant je travaillais jusqu’à une heure tardive de la nuit pour bien préparer cette épreuve. Mais, j’espère m’en sortir « Inchallah » (si Dieu le veut) même si je ne sais pas sur quoi ils vont nous évaluer», déclare la jeune candidate. «J’ai plus de pression, car la philosophie est une matière dominante pour tout candidat qui fait la série L2», ajoute-elle avec un léger sourire.

L’épreuve de philosophie a débuté à 8h 55mn au lycée Blaise Diagne. A l’intérieur de chaque salle d’examen, on trouve trois surveillants. Ils ne cessent de faire des va-et-vient pour s’assurer que tout va bien. Chaque élève se concentre sur les sujets et sur sa copie. Certains d’entres eux lèvent les yeux au ciel. Les entrées et les sorties des candidats sont surveillées. Même pour aller aux toilettes, ces derniers se font accompagner par les surveillants. Ce qui montre la rigueur dans la surveillance.

Des sujets jugés abordables
Cette année, les élèves de séries L et de séries S ont deux sujets de dissertation et un commentaire au choix. «Doit-on toujours respecter les lois ?» et «La science doit ses progrès à ses méthodes de vérification» étaient les sujets de dissertation pour les candidats des séries L. Les séries S ont eu pour sujets : «le rôle de la philosophie est de nous apprendre que, contrairement à l’animal, l’homme choisit lui-même ce qu’il doit être » et «Peut-on tout accepter au nom du respect de la différence culturelle ».

Vers 11h 45mn, les candidats commencent à sortir. C’est presque la fin de l’épreuve. Les visages sont décontractés. A la sortie, ils se mettent en groupes, c’est le temps des commentaires. Le lycée Blaise Diagne commence à retrouver son ambiance habituelle. L’épreuve de philosophie est toujours perçue comme complexe.

Mais cette année, elle est jugée «très abordable» par les candidats. Assis sur les bancs du lycée Blaise Diagne, Paul Coly, Ndèye Fatou Dieng et Aissatou Léna Diop soutiennent que tous les sujets sont abordables. «Les sujets n’ont pas été difficiles. Ils ont été à notre portée.  C’est plus facile que les sujets d’examens blancs», révèle Paul Coly.

«Nous travaillions en groupe de 10h à 13h et le soir on se réunissait de 19h jusqu’à 23h. Nous nous sommes bien préparées pour faire face à cette épreuve», déclarent Fatou Dieng et une de ses amies. A coté d’elles, se trouve Diana Berth Thiandoum. Agée de 18 ans, Berth fait la série S2. Elle a choisi le sujet de commentaire. «Pour moi, c’est le sujet le plus facile. Et je l’ai fait avec quiétude.
J’espère que la synthèse que mes professeurs ont fait avant-hier va m’aider», se réjouit Diana Thiandoum. Elle se lance d’ores et déjà dans les perspectives. Elle compte poursuivre des études en médecine dans les plus grandes universités.

Gaustin DIATTA (Stagiaire)

5 179 candidats ont composé dans la région de Fatick
Les anticipées de philosophie du baccalauréat se sont déroulées dans de bonnes conditions hier. Au total, 5179 candidats ont composé sur 5248 candidats inscrits dans les 22 centres de la région de Fatick. Soit un taux de présence de 98,68%. Au total, il a été relevé 69 absents dont 37 filles. Les 5179 candidats ont composé dans 25 jurys. Selon Ibou Ngom, le chargé des examens à l'inspection d'académie de Fatick, l'examen s'est déroulé dans de bonnes conditions. Aussi a-t-il souligné qu'aucun couac n'a été constaté dans les 22 centres.
                    

Oumar  Ngatty Bâ

Polémique autour du retard des candidats
Le lycée Blaise Diagne regroupe trois jurys. Dans ce centre, 978 candidats sont inscrits. Pour l’épreuve anticipée de philosophie, seuls 959 ont composé. Les 19 étaient absents. Selon Fatou Diouf Mbaye, chargée des examens et concours au lycée Blaise Diagne, «l’absence ou le retard est du au fait que les candidats reviennent fraîchement de fêtes». Elle invite l’Office du Bac à organiser les examens en milieu de semaine, mais pas au retour de fête ou d’un long week-end. «Mais tout est mis en ordre pour le bon déroulement de l’épreuve. Le matériel est venu à l’heure. Donc aucun dysfonctionnement n’a été noté», reconnaît Mme Mbaye. Le président du jury Amadou Diagne ne partage pas cet avis sur le retard des candidats. Il précise tout de même que certaines écoles ne doivent pas abriter des centres d’examens. «Les élèves sont venus en retard. Dans les normes, ils ne devraient même pas composer. Mais ici, tout le monde entre comme il veut, même en plein examen. L’absence, c’est l’éternel problème des Sénégalais», regrette M. Diagne. Après l’épreuve anticipée de philosophie, les candidats doivent désormais attendre le 8 juillet prochain pour composer sur les matières restantes.

G. DIATTA

Les élèves du Cfp de Louga montrent leur savoir-faire
Le Centre de formation professionnelle de Louga (Cfp) a organisé une semaine de sensibilisation pour échanger sur ses filières de métiers mais aussi et surtout pour permettre aux élèves de montrer leur savoir-faire. Pari gagné. Ils ont démontré de la persévérance, de la patience et de la créativité. Une irrésistible exposition a mis en lumière la diversité de l’offre de formation. Les stands se sont tutoyés et ont rivalisé d’ingéniosité. Au grand bonheur du public reparti avec du pétillant dans les yeux. « Je me rends compte que je ne connaissais pas le centre. Mon déplacement n’a pas été inutile », confie Pape Lo, visiteur. Oumy a aussi été agréablement surprise. « Je ne savais pas qu’on pouvait apprendre tous ces métiers ici », fait-elle remarquer. Elle ajoute : Je vais inscrire ma sœur l’an prochain ». Les élèves qui intègrent le Cfp de Louga ont le choix entre la couture, la teinture, la restauration, l’horticulture, la coiffure et la sérigraphie. Et seront « sûrs », garantit la directrice du centre, de repartir avec « des compétences avérées » dans ces métiers. « Nous faisons tout pour que les élèves qui terminent leur formation soient bien outillés pour réussir leur insertion socioprofessionnelle », a soutenu Adji Ba Fall. Elle a particulièrement été séduite par le talent des élèves.

Cette semaine qui avait démarré le lundi 2 juin par une exposition a pris fin samedi avec une prestation artistique, une remise de prix et d’attestations et un défilé présentant les métiers formés au centre.

Abdoulaye DIALLO



3 Commentaires

  1. Auteur

    Diop

    En Juin, 2014 (18:25 PM)
    120000 candidats c'est plus ou moins 100000 futurs nouveaux bacheliers. une infime partie seront dans les universités privées, à l'etrranger et dans la formation professionnelle. tout le reste devra aller à l'université publique. mais où on va les mettre? on n'est pas sorti de l'auberge. l'etat a interet à prendre des mesures structurelles et non des solutions circonstancielles comme envoyer les etudiants dans les écoles et universités publiques. sinon l'enseignement superieur mourra de sa belle mort
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  2. Auteur

    Non

    En Juin, 2014 (08:36 AM)
    l'autre problème c'est que il y'a un taux de chômage élevé au senegal et il y'aura 100 000 qui comptent être formé et vouloir trouver du travail ce qui sont formé actuellement dans des métiers d'avenir tels l'informatique l'audit le contrôle de gestion la finance la gestion des RH et d'autres métiers sont la se sachant quoi faire tu parcoure les entreprise sans résultat et souvent c'est de l'exploitation au lieu de s'asseoir réfléchir sérieusement sur l'avenir du pays du continents avec cette jeunesse en or on se permet de mener campagne politique sur campagne politique nous avons de maigre ressources mais avec une bonne politique qui ne se base pas sur le court terme des solutions structurelles mais sur le long terme des solutions biens réfléchies et durables l’Afrique pourrait décoller
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    Auteur

    Elh. M. Diop

    En Juin, 2014 (12:51 PM)
    Le niveau en Français, en Maths, en Tout, est inquiétant... On fait semblant de tout banaliser! Et ce niveau se répercute partout, dans la vie intellectuelle. Toute cette vie: politique, économique, scientifique, technique, émane de l'école! Et l'on nous fait croire que le mal n'existe qu'à l'école. Et l'on persiste, en continuant à recruter des enseignants mal enseignés, mal recrutés, mal formés,...Pour ne pas bien payer! Salaire de 80 000 F du temps de A. DIUOF, 100 000, 150 000 F avec A WADE. Et on crie victoire! Au moment où on donne des indemnités de 800 000 F (+salaires) aux petits magistrats (à profil littéraire) sortis des mêmes écoles ou Lycées et ayant les mêmes diplômes universitaires: La maîtrise! Au Lycée, beaucoup de jeunes ont le D.E.A et enseignent pour un salaire de 200 000 F, 300 000 F par mois! ABSURDE, non?! Et vous voulez des "cracks"? dans un tel contexte d'injustice, d' in-équité ? Où sont les accords signés par le gouvernement? On me dira que le gouvernement de Macky ne peut pas respecter des engagements de trop! Alors, si c'est le cas, pourquoi maintenir des indemnités de 800 000 F par mois? Des salaires de 5 millions, 10 millions par mois? Qui ont été signés par A WADE ? Le gouvernement de Macky est un gouvernement de lâches et de menteurs, oui! Parents d'élèves (les Vrais), élèves, enseignants, qu'on ne vous fasse pas chier!...
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