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Education

Le Saes charge l'Etat et la Banque mondiale: « Ils veulent faire des enseignants du Supérieur de simples prestataires »

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Le Saes charge l'Etat et la Banque mondiale: « Ils veulent faire des enseignants du Supérieur de simples prestataires »

Le vote de la Loi cadre et la précipitation dont le gouvernement a fait montre, irritent le Saes qui dénonce une volonté manifeste de semer la confusion. Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du Supérieur (Saes), Seydi Ababacar Ndiaye exclut Mary Teuw Niane du débat sur la promulgation de la Loi cadre. «Celui qui coordonne et organise les négociations, c’est le ministre du Travail, Mansour Sy. Donc, M. Niane n’est pas habilité à parler de cela. On ne peut pas répondre à quelqu’un qui parle sans objet», minimise Seydi Ababacar Ndiaye dans un entretien à L’Observateur ce jeudi.

Il explique les griefs de ses collègues qui redoutent une privatisation des études supérieures, avec la mise en place d'un Conseil d'administration (Ca) de l'université tel que souhaité et formulé par le gouvernement et ses partenaires. 

«On ne peut pas accepter que ce conseil-là puisse discuter d’orientation scientifique et pédagogique, créer ou supprimer des filières, recruter des enseignants ou avoir un quelconque droit de regard  sur les élections des Doyens et Directeurs des Ufr. On ne peut plus comprendre qu’il y n’ait que 5 enseignants élus dans un collège de 20 membres. Et si jamais cela se produit, le Ca pourrait se réunir en bonne et due forme, car il aurait largement le quorum pour discuter de questions scientifiques et pédagogiques sans la présence des 5 enseignants. Ce serait extraordinaire !», s’exclame le syndicaliste, qui indexe la Banque mondiale et soupçonne une volonté de privatisation de l’enseignement supérieur qui ne dit pas son nom.

«C’est ce qui se passe justement dans le domaine de la santé. Ce que la Banque mondiale veut faire, elle l’a déjà expérimenté dans le secteur de la santé et les patients se retrouvent à supporter tout le poids du fonctionnement des hôpitaux. Si cela continue, les enseignants du Supérieur seront de simples prestataires de l’Etat et les étudiants devront payer eux-mêmes leur propre formation à travers des droits d’inscription pédagogiques», a-t-il mis en garde.



50 Commentaires

  1. Auteur

    Thosa

    En Mars, 2015 (10:26 AM)
    Vous êtes tous des prestataires dans d'autres structures de formations académiques.
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  2. Auteur

    Kiff

    En Mars, 2015 (10:30 AM)
    SAES:enseignants de mauvaise foi, vous voulez juste faire passer la réforme des grades en coulisse et multiplier vos salaires indus par 2.
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    Laye

    En Mars, 2015 (10:34 AM)
    Vous n'etes que de gros politiciens opposant; enseignez au lieu de passer toute votre vie a s'opposer. Aujourdhui tous les enseignant du supperieur sont des consultant des freelands, les universités de saint louis et dakar sont transformées en cabinet de consultance
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    Woyo

    En Mars, 2015 (10:36 AM)
    Je ne comprends pas l'état d'esprit mesquin de certaines personnes. Elles veulent tout pour elles-mêmes et rien pour les autres. Elles s'offusquent de voir un collègue promu à des fonctions supérieures.



    La bataille du SAES n'est rien d'autre qu'une jalousie infâme en l'endroit de ce Ministre de l'Enseignement Supérieur qui a commencé par dénoncer les dérives liées à la vente par certains professeurs des inscriptions. Un fait que l'inscription en ligne est venue régler. C'est l'Etat qui a la mission régalienne de définir et d'organiser la politique sectorielle de développement de l'Education.

    C'est dommage pour des intellectuels qui ne se battent que pour vivre sur le dos des autres par le truchement de méthodes animales.

    Vous aviez pensé que la nomination d'un des leurs allait faciliter et vous honorer des magouilles dont vous aviez l'habitude. Ce Ministre est un digne fils du Sénégal. Même en le regardant on sait qu'il veut hisser l'enseignement supérieur au top de l'évolution de l'éducation dans le monde et notamment des pays développés.



    Les chiens aboient et la caravane passe
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    Thierno M.

    En Mars, 2015 (10:36 AM)
    Il paraît que l'Etat va faire l'audit de Sénégal Airlines. Or, dés 2009, certains cadres de l'Aéronautique Civile avait attiré l'attention des Sénégalais sur le fait que les mesures prises par l'ancien Ministre du Ciel et de la Terre condamnaient la compagnie à la faillite à très court terme.



    Voir " Sénégal Airlines, prendre les mêmes et recommencer ", dans GOOGLE, suite à la faillite de ASI.
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    Auteur

    Soigneur De Fous

    En Mars, 2015 (10:39 AM)
    Quand l''université Cheikh Anta DIOP a été transformée en foire et foyer de dahiras le SAES était là et laissait faire et avait capitulé devant les anarchistes de tout bord. Aujourd'hui ces messieurs se réveillent de leur torpeur et dans leur conservatisme et immobilisme, ces professeurs freinent des quatre fers. Le Gouvernement gagnerait à demander au Haut Conseil chargé du Dialogue Social de présider toutes les rencontres avec les syndicats d'enseignement, du primaire à l'université et que ces réunions oient télévisée et traduites dans les langues nationales pour que le peuple puisse se faire lui même sa propre opinion et déterminer qui fait dans l'antidéveloppement.
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    @thosa

    En Mars, 2015 (10:39 AM)
    On parle de l'université, une structure publique qui a le devoir de former les enfants de ce pays qu'ils soient issus de familles riches ou pauvres. Pour en revenir à l'implication de la banque mondiale; c'est une structure qui n'a jamais développé un pays. Tout le moinde se souvient encore des ajustements structurels des années 80 qui ont consacré a faillite du service public dans plusieurs pays africains. La banque mondiale s'est toujours désinteressée à l'enseignement supérieur; comment peut-on donc expliquer ce soudain regain d'interêt ? N'oublions pas non plus la baisse de niveau généralisée dans le primaire et le moyen secondaire imputable à la politique de scolarisation universelle impulsée par la banque mondiale et non accompagnée de moyens conséquents.
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    Sanar1

    En Mars, 2015 (10:42 AM)
    Seuls les universitaires peuvent défendre l'université. Il faut dire non à ce ministre. C'est un taré
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    Audit5

    En Mars, 2015 (10:43 AM)
    Ceux qui parlent d'audit et de transparence dans les universités; que dites vous du rapport d'audit qui a épinglé la gestion de l'actuel ministre de l'enseignement supérieur MTN lorsqu'il étéait recteur de l'UGB; rapport qui a été rangé aux oubliettes.
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    Auteur

    ???

    En Mars, 2015 (10:45 AM)
    C'est la politique d'ajustement struturelle et madame Christine LAGARDE était à Dakar pour le rappeler. Ce gouvernement est même plus zélé que le FMI et la BM.



    REFUSER AUTANT QUE VOUS POUVEZ!



    L'enseignement supérieur qui est un droit pour tout citoyen ne doit pas être sabordé comme l'est actuellement la Justice, l'agriculture, la santé et autres secteurs vitaux du pays!
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    Mady

    En Mars, 2015 (10:46 AM)
    Qui définit les orientations de l'enseignement supérieur?

    Comment faire entendre la voix de tous les acteurs de l'enseignement supérieur?
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    Marie Teuw

    En Mars, 2015 (10:46 AM)
    Mme Marie "Thew" Niane est un agent de la banque mondiale. Il veut privatiser l'université sénégalaise. Il est entrain de réussir son coup avec les étudiants mais avec ses collègues ce sera une guerre fratricide. Les enseignants ont raison et ils sont prêts pour le sacrifice suprême
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    Gaya

    En Mars, 2015 (10:51 AM)
    Il a pillé l'UGB mme Marie thew iniane (rapport d'audit UGB) et aujourdhui il veut caporaliser les enseignants qui n'ont toujours pas reçu leurs salaires. Par excés de zéle cet idiot de ministre est tombé dans l'illégalité. On peut ponctionner les jours de gréve mais pas couper le salaire, il n'est rien d'autre qu'un criminel pur et dur
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    Marie Mesr

    En Mars, 2015 (11:01 AM)
    La banque mondiale n'a jamais développé un pays ça c'est sur. A mon humble avis les enseignants ont raison, ce ministre est un compléxé, il va tué l'enseignement supérieur
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    Ignifuge

    En Mars, 2015 (11:06 AM)
    Irresponsables, comment peut-on se réclamer intellectuel et brûler une LOI de la république ????? Un étudiant l'aurait fait on aurait compris mais pas des enseignants d'université. Rien que pour cela vous êtes disqualifiés  :down:  :down:  :down:  :down:  :down: 
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    Walo

    En Mars, 2015 (11:07 AM)
    Demandez à ce salaud de ministre de payer les salaires des enseignants. Marie Teuw pas tout son temps à mentir et à embobiner le Président Sall. Ce ministre est le pire de l'histoire politique du sénégal indépendant
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    Gaya1

    En Mars, 2015 (11:17 AM)
    Il a pillé l'UGB mme Marie thew iniane (rapport d'audit UGB) et aujourdhui il veut caporaliser les enseignants qui n'ont toujours pas reçu leurs salaires. Par excés de zéle cet idiot de ministre est tombé dans l'illégalité. On peut ponctionner les jours de gréve mais pas couper le salaire, il n'est rien d'autre qu'un criminel pur et dur
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    Jo

    En Mars, 2015 (11:18 AM)
    Ne transformez pas l'espace universitaire en terrain politique pour votre mentor.

    vous ne pourrez jamais nous rallier à votre cause. N'Y PENSEZ PAS.

    Vous pensez que c'est vous seuls qui existent au sénégal ? Et si tous les autres corps réclamaient ce ce que vous réclamez ou ira le Sénégal ?



    C'est vous qui avez déchiré la loi cadre ? Si tel est le cas VOUS ETES INDIGNES D'ENSEIGNER A L'UCAD.
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    Mdl

    En Mars, 2015 (11:34 AM)
    bou ngène agné agnebi khoss khognebi gni ti dess louniouye am? na sène khel di tè touti booke
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    Jo

    En Mars, 2015 (11:35 AM)
    Je dis qu'un enseignant du supérieur qui brule une loi ou un décret ne mérite pas d'enseigner. C'est des gens cupides qui ne pensent qu'à leur poche. Soyons sérieux.



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    Lux

    En Mars, 2015 (11:45 AM)
    C'est Mary Teuw et Macky Sall. Ce dernier manigance tout de derrière. Ce fut une erreur fondamentale d’avoir voté pour lui sans savoir ses priorités. Il ne croit pas l’éducation et à la recherche. Pour preuve lisez l’interview qu’il accorda à Dame Babou à Boston lors de son voyage à Harvard. Donc Macky in his own words :





    Sud Quotidien: Monsieur le Président, quelles sont les quatre ou cinq priorités que vous pourriez indiquer aux Sénégalais et sur lesquelles vous souhaiteriez être jugé dans trois ou quatre ans ?



    Macky Sall : Vous savez, nous avons plusieurs priorités aujourd’hui, compte tenu des urgences, mais les urgences ne doivent pas faire oublier l’essentiel. Les quatre ou cinq priorités que je voudrais lister ici et que j’ai déjà développées lors de ma campagne sont, en premier lieu, l’agriculture qui va apporter la réponse à la question de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaires. J’aimerais, d’ici quatre à cinq ans, au terme de mon mandat, que nous puissions évaluer l’évolution de la production agricole au Sénégal, l’enrichissement des paysans par rapport au moment où je prenais fonction, et toutes les transformations structurelles dans le secteur d’ici à cette période. Bien entendu, on ne peut pas, en une année, définir des politiques de réforme, les mettre en œuvre et voir les résultats.



    Le deuxième secteur-clé pour le Sénégal, reste l’énergie. D’un point de vue structurel, la question de l’énergie doit être revue pour que notre système de production soit un système moins onéreux, pour une maîtrise conséquente des énormes subventions de l’Etat au secteur. Il faut savoir que cette année, nous injectons autant d’argent que le budget du ministère de la Santé, rien que pour maintenir le prix de l’électricité à son niveau actuel ; ce n’est pas viable. Il nous faut trouver des solutions, et nous sommes en train de nous y atteler à travers le mix énergétique, la diversification des sources : en privilégiant le gaz naturel aujourd’hui, mais également le charbon, tout comme les énergies fossiles, et en ayant toujours à l’esprit, les nouveaux développements des énergies renouvelables, notamment le solaire et toutes les énergies annexes. Sur l’énergie donc, j’aimerais être jugé au terme de mon mandat.



    La troisième priorité, c’est l’emploi, particulièrement celui des jeunes. Bien entendu, le développement de l’agriculture va être un facteur important, puisque c’est un secteur qui, bien entretenu, géré et modernisé, générera le plus d’emplois.



    La quatrième priorité, ce sont les infrastructures. Parce qu’elles assurent les bases du développement, il y’aura les routes, les Chemins de fer que je compte reprendre et les pistes de production qui devront être les nervures qui vont retrouver le squelette structurant les grandes routes, ainsi que des autoroutes. Le projet autoroute a démarré ; j’entends le poursuivre sur les deux axes majeurs que sont : l’axe Diamniadio – Thiès – Touba, et l’axe Mbour – Kaolack – Tambacounda, plus tard.

    J’ai également l’honneur d’avoir été désigné par mes pairs africains, pour diriger le NEPAD. Et là aussi, nous parlons des mêmes priorités, à savoir les infrastructures, chemins de fer, routes, énergie et agriculture, donc la sécurité alimentaire.

    Je pense que, autour de l’agriculture, de l’énergie, de l’emploi des jeunes et du monde rural de façon générale, nous pourrons créer un environnement favorable qui fera que l’investissement privé va rejoindre nos efforts en matière d’investissements publics. C’est cela qui devrait à terme, marquer notre croissance.

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    Diop

    En Mars, 2015 (11:48 AM)
    qui n'est pas d'accord doit aller travailler dans le privé et céder la place à d'autres qui accepteront les conditions de l'etat ...lles universités publiques appartiennent à l'état donc à tout le monde ...pourquoi cet état qui finance n'a -t-il pas le droit d' organiser cet espace
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    Maniang Faye

    En Mars, 2015 (11:52 AM)
    Ce quil faut dire c'est que le pays est fatigué du chantage des enseignants et surtout des professeurs du supérieur. Le Sénégal appartient à 13 millions de personnes ; pourquoi les fonctionnaires pensent ils qu'ils doivent accaparer 50 pour cent des ressources du pays alors qu ils n'en constitue que les 2 pour ceNe. Les autorités ont raison de réformer l université de réformer tout le pays d'ailleurs . Les enseignants du supérieur ne travaillent pas du tout . Il faut un droit de regard sur leur travail, leur performance. Moi j'encourage le gouvernement a continuer ses réformes comme cela se fait ds les pays développés
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    Jo

    En Mars, 2015 (12:02 PM)
    Très simple. Celui qui n'est pas d'accord avec les réformes de l'Etat dépose sa démission. C'est simple. Il ne faut pas tenir en otage les jeunes. Ce que vous gagnez ne vous servira à rien tant que cela n'aura pas d la BARAKAT.



    Et puis que les politiciens évacuent de l'espace universitaire. Ne vous fatiguez pas avec vos campagnes d'explication. VOUS ETES DEJA CONDAMNES PAR LES POPULATIONS.
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    Lux

    En Mars, 2015 (12:09 PM)
    C'est Mary Teuw et Macky Sall. Ce dernier manigance tout de derrière. Ce fut une erreur fondamentale d’avoir voté pour lui sans savoir ses priorités. Il ne croit pas en l’éducation et à la recherche dans un pays ou la majorite a moins de 25 ans. Pour preuve lisez l’interview qu’il accorda à Dame Babou à Boston lors de son voyage à Harvard. Donc Macky in his own words :



    Sud Quotidien: Monsieur le Président, quelles sont les quatre ou cinq priorités que vous pourriez indiquer aux Sénégalais et sur lesquelles vous souhaiteriez être jugé dans trois ou quatre ans ?



    Macky Sall : Vous savez, nous avons plusieurs priorités aujourd’hui, compte tenu des urgences, mais les urgences ne doivent pas faire oublier l’essentiel. Les quatre ou cinq priorités que je voudrais lister ici et que j’ai déjà développées lors de ma campagne sont, en premier lieu, l’agriculture qui va apporter la réponse à la question de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaires. J’aimerais, d’ici quatre à cinq ans, au terme de mon mandat, que nous puissions évaluer l’évolution de la production agricole au Sénégal, l’enrichissement des paysans par rapport au moment où je prenais fonction, et toutes les transformations structurelles dans le secteur d’ici à cette période. Bien entendu, on ne peut pas, en une année, définir des politiques de réforme, les mettre en œuvre et voir les résultats.



    Le deuxième secteur-clé pour le Sénégal, reste l’énergie. D’un point de vue structurel, la question de l’énergie doit être revue pour que notre système de production soit un système moins onéreux, pour une maîtrise conséquente des énormes subventions de l’Etat au secteur. Il faut savoir que cette année, nous injectons autant d’argent que le budget du ministère de la Santé, rien que pour maintenir le prix de l’électricité à son niveau actuel ; ce n’est pas viable. Il nous faut trouver des solutions, et nous sommes en train de nous y atteler à travers le mix énergétique, la diversification des sources : en privilégiant le gaz naturel aujourd’hui, mais également le charbon, tout comme les énergies fossiles, et en ayant toujours à l’esprit, les nouveaux développements des énergies renouvelables, notamment le solaire et toutes les énergies annexes. Sur l’énergie donc, j’aimerais être jugé au terme de mon mandat.



    La troisième priorité, c’est l’emploi, particulièrement celui des jeunes. Bien entendu, le développement de l’agriculture va être un facteur important, puisque c’est un secteur qui, bien entretenu, géré et modernisé, générera le plus d’emplois.



    La quatrième priorité, ce sont les infrastructures. Parce qu’elles assurent les bases du développement, il y’aura les routes, les Chemins de fer que je compte reprendre et les pistes de production qui devront être les nervures qui vont retrouver le squelette structurant les grandes routes, ainsi que des autoroutes. Le projet autoroute a démarré ; j’entends le poursuivre sur les deux axes majeurs que sont : l’axe Diamniadio – Thiès – Touba, et l’axe Mbour – Kaolack – Tambacounda, plus tard.

    J’ai également l’honneur d’avoir été désigné par mes pairs africains, pour diriger le NEPAD. Et là aussi, nous parlons des mêmes priorités, à savoir les infrastructures, chemins de fer, routes, énergie et agriculture, donc la sécurité alimentaire.

    Je pense que, autour de l’agriculture, de l’énergie, de l’emploi des jeunes et du monde rural de façon générale, nous pourrons créer un environnement favorable qui fera que l’investissement privé va rejoindre nos efforts en matière d’investissements publics. C’est cela qui devrait à terme, marquer notre croissance.

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    Detectes

    En Mars, 2015 (12:11 PM)
    En tout cas vous les enseignants vous tirez le Sénégal vers le bas.

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    Meuse

    En Mars, 2015 (12:14 PM)
    Des enseignants munis de "matts" et autres fagots entrain de brûler une loi! Rien que cette image disqualifie tous ceux qui ont participé à cette connerie. Et ce sont certainement les mêmes qui se font appeler Professeurs ou Docteurs jusque dans les veillées funèbres et les mbappats. Le problème du Sénégal, c'est quand même l'extraordinaire faiblesse du mouvement démocratique (société civile, parents d'élèves, médiateurs sociaux) qui autorise les enseignants à prendre ce pays en otage depuis plusieurs années maintenant.

    La femme d'un enseignant se bat avec la femme d'un para commando au marché de Kafountine, le lendemain tous les enseignants de cette zone se mettent en grève pour la soutenir; on est le 3 du mois, les salaires ne sont pas encore payés: on sacrifie les enfants; on a même vu des enseignants à Louga suspendre leur mot d'ordre de grève pour venir passer les examens de CAP et CEAP, manque de pot pour eux les inspecteurs aussi étaient en grève. Réaction: les enseignants ont décrété un autre mot d'ordre de grève pour exiger que les inspecteurs arrêtent leur grève pour qu'ils puissent passer leurs examens et certainement reprendre leur grève. C'est ce manque de conscience professionnelle pour ne pas dire cette inconscience tout court qui pousse tous les parents (même ceux qui n'en ont pas vraiment les moyens) à envoyer leurs enfants dans les écoles privées: du primaire au supérieur. Donc le véritable mal de l'école sénégalaise ce sont les enseignants et personne d'autre malheureusement l
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    Deug

    En Mars, 2015 (12:27 PM)
    JE SUIS POUR CES REFORMES DANS LA MESURE OU CA IMPLIQUE UNE PLUS GRANDE SURVEILLANCE DE LA PART DE L'ETAT SUR CE QUE FONT LES PROFESSEURS. PAR EXEMPLE CONCERNANT LE VOTE DU DOYEN D'UNE FACULTE, CELUI QUI A LE PLUS D'AMIS L'EMPORTE AU DÉTRIMENT DU PLUS MÉRITANT.

    IL Y'A DES MAGOUILLES ET DES ACHATS DE CONSCIENCE...

    SANS PARLER DE LA PAGAILLE DANS LES ADMINISTRATIONS: SOUVENT LE PERSONNEL VIENT EN RETARD ET TROUVE UNE LONGUE FIL D'ATTENTE QUI S'EST FORMÉE 5H AVANT, MANQUE DE RESPECT ENVERS LES ETUDIANTS... BREF C'EST PATHÉTIQUE L’UNIVERSITÉ.

    J'AI FAIS MON CURSUS A LA FASEG MAIS C'EST UN GRAND N'IMPORTE QUOI...

    IL FAUT QU'IL Y'AIT UNE PLUS GRANDE SURVEILLANCE DE LA PART DE L'ETAT.

    OUIIIIIIIIIIIIIIIIIII POUR LES REFORMES
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    Chantage

    En Mars, 2015 (12:29 PM)
    Le SAES s'est assigne comme mission de faire chanter le gouvernement. Il faut demasquer ces dirigeants syndicaux qui n'ont comme objectif que le limogeage du ministre MTN. Pour arriver a leur fin, ils prennent en otage les etudiants et hypothequent l'avenir de l'institution. Le gouvernement doit aller jusqu'au bout de sa logique. Soit ces syndicalistes retournent dans les amphis, soit on leur coupe les salaires. L'erreur commise par le misnistre, c'est d'annoncer une mesure qu'il n'applique pas. Ces gens la ne connaissent que le language de la force. Depuis des annees, ils touchent leurs salaires sans aucun travail digne d'etre remunere. Comment peut-on passer tout son temps a revendiquer et a ne se soucier que d'interets corporatistes et mesquins? Comment fermer les yeux sur la galere des etudiants et sur le desarroi des parents? En tout cas, s'ils sont des enseignants, ils sont loin d'etre des educateurs. A bas ce syndicalisme jusqu'auboutiste et ce radicalisme que rien ne justifie, sinon des motivations politiciennes!
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    Elgrande

    En Mars, 2015 (12:38 PM)
    A les entendre, ce sont les seuls Sénégalais à avoir des problèmes.

    Ils n'ont qu'à divulguer leurs salaires et voir ce qu'en pensent les Sénégalais!

    TROP IRRESPONSABLES! :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla: 
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    Aboul2

    En Mars, 2015 (12:58 PM)
    J'espère que les enseignants lisent ces posts
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    Auteur

    Jo

    En Mars, 2015 (13:00 PM)
    Ils n'ont qu'à renoncer à leur campagne d'explications. LA SANCTION POPULAIRE EST TOMBEE. Ce sont des cupides qui pensent qu'ils sont les seuls travailleurs du Sénégal. Alors un peu de dignité waye. Malgré votre khar matt, vous vous plaignez, ce qui prouve même avec un salaire d'un million vous allez vous plaindre. UN PEU DE DIGNITE
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    Paco

    En Mars, 2015 (13:01 PM)
    Comment voulez vous avec ces amphitheatres que des enseignements de qualité soient dispensés. Leurs enfants sont tous partis que ce soit Macky Sall ou Mary Teuw Niane. S'ils misaient sur la qualité de l'enseignement au Sénégal, leurs enfants seraient avec vous en train d'arpenter les couloirs des facs. Ne nous leurrons pas, Mary Teuw et Macky cherchent juste à satisfaire les exigences des bailleurs qui veulent une université moins forte et un enseignement de moindre qualité. Après l'élémentaire et le secondaire qui ont été ramenés à un niveau féodal (il suffit juste de comparer la qualité de l'enseignement qui s'y faisait il y a 10 ou 15 ans à maintenant), c'est au tour de l'ensegnement supérieur de subir les coups des bailleurs de fonds avec la complicité de ce fantoche de ministre et ses sbires et du président qui a fini de vendre tout ce qui nous restait comme espace de souveraineté.

    L'enseignement supérieur n'est pas une marchandise. Faut redonner à ce ministère tout son poids et remettre l'education senegalaise sur les rails.
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    Jango

    En Mars, 2015 (13:45 PM)
    L'Université ne peut pas continuer de la sorte. Depuis près de 20 ans, c'est les memes problemes: des enseignants qui pensent que former c'est faire echouer pres de 80% des etudiants et des etudiants qui ont transformé le temple du savoir en dahiras, kourels et j'en passe.

    I l faut secouer ce baobab pour le bien de la majorite des contribuables senegalais.

    Enseignants: faire la liste tous les 2 ans du nombre de maitrisards et/ou de docteurs que vous avez encadres; le nombre de publications; le nombre de demandes de subventions (nationales et ou internationales) que vous avez soumises.

    Etudiants: savoir que l'Université est le temple de l'excellence. Pas de re-inscriptions a n'en plus finir; tous les etudiants ne peuvent avoir de bourses.



    Salam
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    Lion

    En Mars, 2015 (13:58 PM)
    On devait interdire aux enseignants d'assurer des vacations dans le privé, la majeur partie d'entre-eux ont plus d'heures de cours dans les structures privées que dans leur école d'origine! La presse devrait vraiment s’intéresser à ce sujet, les sénégalais se rendront compte de l'ampleur du mal qui gangrène l'école publique. Dans les écoles privées et je parle en connaissance de cause, ces messieurs sont malléable et corvéables à souhait, à prendre ou à laisser. Les cours sont assurés convenablement et les notes remis à temps.
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    Etude

    En Mars, 2015 (14:20 PM)
    vous les profs cest le debut de la fin et vous le meritez car vous ne foutez rien a lucad. on ne recolte que ce qu on a semé
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    Auteur

    Jo

    En Mars, 2015 (14:55 PM)
    De vrais vautours
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    Auteur

    Pro

    En Mars, 2015 (14:58 PM)
    Vous êtes les premiers à avoir privatisés l' université espèce de chasseur de prime. A coté de chaque formation publique vous avez créé une formation payante comme bon vous semble et vous vous enrichichez sur le dos des sénégalais alors que Chaque mois vous avez vos salaires pour vos enseignements et la recherche que vous transformez en recherche d'argent. Vous la grève le matin et le soir vous assurer les formations payantes du soir

    Et vous dites que personne ne doit y mettre fin, on verra
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    Auteur

    Cool

    En Mars, 2015 (15:02 PM)
    je suis tout à fait en phase avec le gouvernement. Ces ''enseignants'' sont maudits par la population. Imaginez dans un pays ou 80% de la population vivent dans la galère et pire encore assurent très rarement les 3 normaux, les étudiants échouent sans pour autant le mériter et ceux qui s'échappent par la volonté divine chôment aujourd’hui. Eux Ils ont des salaires à hauteur de 2 millions, leurs enfants n'ont jamais fréquenté nos misérables universités, ils ne passent jamais les vacances au Sénégal et ils veulent nous emmerder avec leur revendication à la con histoire de mieux pomper nos maigres ressources. Les Sénégalais ne sont pas dupes. j'exhorte l'Etat à aller jusqu'au bout de sa logique. FOU MOU YAM NEKH.''
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    Auteur

    Iso

    En Mars, 2015 (15:05 PM)
    POURQUOI SONT ILS TOUJOURS EN GREVE??? IL FAUT QUE CELA S’ARRÊTE UN JOUR. PENSEZ AUX ENFANTS ET A LEUR AVENIR, TOUS DES PARESSEUX!!!!!!!!!!!!!
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    Ty

    En Mars, 2015 (16:35 PM)
    mary tew iniane. Macky saal sale

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    Youssouuu

    En Mars, 2015 (18:00 PM)
    LERAL cest pas une question de jalousie les plus brillants sont a L'ENA école national d'administration! c'est ça votre problème vous croyez que vous êtes au sommet alors k cest pas le cas;
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    Et Toi

    En Mars, 2015 (18:26 PM)
    Continuez à insulter ces enseignants qui ont enseigné vos pères et vos mères. LE CHIEN ABOIE ET LA CARAVANE PASSE VIVE LA GREVÉ VIVE GRAND CADRE   <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  
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    Bu

    En Mars, 2015 (18:39 PM)
    ces syndicalistes sont arrogants, irresponsables, inconscients et égoistes. avec ces enseignants l'ecole senegalaise ira de pire en pire. s'ils savaient combien leurs attitudes irresponsables mécontentent les senegalais. ils ont tout l'air de politiciens tapis dans l'ombre partisans du chaos dans ce pays.
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    Diop

    En Mars, 2015 (23:30 PM)
    N'utiliser pas la presse en ligne pour insulter les gens. Avant de voter une loi, il faudra en discuter avec les concernés. La banque mondiale et le gouvernement sénégalais veulent privatiser l'enseignement supérieur. Les insultes représentent la carence de la personne. Les débats d'idées font la force des universitaires. Pour quoi pas une télé et une radio de la place ne pourraient pas organiser un débat en direct entre les syndicats de l'enseignement supérieurs, les PASTS et étudiants .merci
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    Bidon

    En Mars, 2015 (08:43 AM)
    Les enseignants sont des fonctionnaires comme les autres;alors que les professeurs du supérieur des privilégiés ceux ci ne travaillent pas , ne font pas de recherche , ne publient pas et sont sans arret en grêve ! quelle valeurs ont les diplomes depuis plusieurs années ??? bientot l'UCAD et Gaston Berger seront au meme niveau que l'Université de Bangui !!!!!!
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    Snar

    En Mars, 2015 (09:59 AM)
    Ce ministre est un bonimenteur, un manipulateur. Une loi votée par 35 députés sur 150, le 26 décembre à 20h et en procedure d'urgence est une honte pour un pays comme le Sénégal qui a une tradition démocratique. Marie Teuw devait être today à Rebeuss pour avoir pillé l'UGB, le rapport d'audit est là.....

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    Elou

    En Mars, 2015 (10:09 AM)
    Les pratiques antérieures de l'actuel ministre mont à suffisance que les enseignants ont affaire à un déléquant financier, un détourneur de déniers publique et un menteur invétéré. En tant que Recteur de l'UGB, ce ministre avait créé 27 Directions qui n'obéissaient à aucune logique d'efficacité comme d'ailleurs l'a montré le rapport d'audit sur sa gestion. Les sénégalais attendent toujours que le gouvernement donne une suite à ce rapport qui a révélé une gestion teintée de népotisme, d'octrois d'avantages et d'indemnités indues en violation des textes de loi en vigueur. Mme Marie Thew est disqualifié, si le président n'y prend garde nous allons tout droit vers une année blanche
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    Gokhbi

    En Mars, 2015 (12:56 PM)
    Marie Teuw est entrain de tuer l'Université. S'il réussit son coup, les fils de badola ne pourront plus étudier
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    Deug

    En Mars, 2015 (13:13 PM)
    L’Assemblée nationale a voté le 26 décembre 2015 la loi autonomicide portant sur les universités publiques. Les péripéties relatives au vote de celle-ci commencent à être connues. Il est revenu aux enseignants du supérieur que le chef du projet gouvernance et financement de l’enseignement supérieur (PGF-Sup) de la Banque mondiale a rendu visite aux députés pour les décider, avec des arguments forts, de voter le texte du projet dans les meilleurs délais. Apparemment, il n’a pas eu de difficulté pour y arriver. En effet, 37 députés, sur les 150 que compte la chambre parlementaire, se sont précipités pour adopter à l’unanimité le projet de loi rejeté par toutes les instances délibérantes des universités. En outre, les universitaires ont pu obtenir le rapport de la Commission de l'Education, de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs de l’Assemblée qui s'est réunie le mercredi 17 décembre 2014 à l'effet d'examiner le projet de loi n° 18/2014 relatif aux universités publiques du Sénégal avec le gouvernement représenté par le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, accompagné de ses collaborateurs. Il importe ici d’examiner ce rapport afin de voir dans quel état d’esprit étaient, au moment de l’examen, les représentants du peuple et le ministre qui est, en principe, le « protecteur des sciences et ses acteurs ».







    L’insulte des députés aux professeurs d’université

    Le projet de loi en question était soumis aux Assemblées des universités bien avant l’avènement de ce régime. L’actuel Ministre était alors le recteur de l’UGB. Le texte n’a reçu aucun avis favorable des instances délibérantes des cinq universités que comptait le pays. L’actuel gouvernement, sous la pression de la Banque mondiale qui a mis la réforme de la gouvernance universitaire comme conditionnalité de décaissement de l’aide accordée au Sénégal, a retouché le texte pour le soumettre au Conseil des ministres directement sans l’avis des universités. Mais après l’adoption du texte, les universitaires, pour avoir le cœur net, ont cherché en vain à connaitre la mouture adoptée par le gouvernement. Ce n’est qu’à la suite du décès de l’étudiant Bassirou Faye, que le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a pu découvrir le décret d’envoi du texte à l’Assemblée nationale. Alors, on a pu constater que celui-ci était signé le 21 août 2014, une semaine après le décès de l’étudiant pendant que le Sénégal baignait dans la tristesse. En plus, le contenu du texte envoyé aux députés n’est pas différent de celui que les universitaires avaient rejeté.







    Respectueux des institutions, le SAES a cru bon de saisir les représentants du peuple pour les mettre au courant de ce qui s’est passé. L’organisation des enseignants tenait à démontrer aux députés que ce projet va à l’encontre des recommandations de la Concertation Nationale sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur (CNAES) auxquelles le ministre de tutelle aime tant se référer. En effet, la CNAES n’a jamais fait allusion à ce type de gouvernance. Mieux, elle a recommandé l’élection des recteurs par leurs pairs. Et les directives présidentielles vont dans le même sens en retenant l’appel d’offre pour le choix des recteurs. En réalité, contrairement à ce qui est répandu, la proposition de remplacer les actuelles Assemblées d’université par des Conseils d’administration dirigés par des externes, est sortie des Assises sur la Normalisation du Fonctionnement de l’Enseignement Supérieur organisées en octobre 2010 par le SAES. Toujours est-il que les membres de la commission éducation de l’Assemblée, après avoir rencontré l’organisation des universitaires et visité l’UCAD, avaient décidé de retourner le texte aux gouvernements pour modification. Le SAES avait ainsi rassuré ses membres et les a encouragés à faire tout pour terminer l’année académique 2013/20014 en beauté. Mais à la grande surprise de tout le monde, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi le 26 décembre 2014. Le moins qu’on puisse dire, à la lecture du rapport de la commission éducation, est que les universitaires n’ont pas bonne presse auprès de nos honorables députés. En effet, ils affirment : « Dans ce contexte, poursuivent-ils, disposer d'organes de conduite adaptés aux réalités changeantes est essentiel. Pour obtenir des résultats dans ce sens, ils ont suggéré de sortir des inerties provoquées par le comportement des acteurs du système, notamment les enseignants et les étudiants mus par leurs propres intérêts. » Ce qui constitue plus qu’une insulte proférée à l’encontre des universitaires et de leurs étudiants !



    Mais, au-delà de ces insanités gratuites, les modalités du vote de cette loi suscitent moult interrogations. Comment un nombre inférieur au quorum peut-il valoir le tout ? Autrement dit, comment se fait-il qu’un nombre (37) si infime de députés puissent décider au nom des 150 mandatés pour légiférer ? Il faut savoir que l’effectif du Conseil de la faculté de lettre qui avait, comme les autres instances, rejeté le texte dépasse de loin 37 membres. Espérons que le vote des autres lois ne se passe pas ainsi. Sinon, il y aurait lieu de s’inquiéter fortement.



    Cela dit, on aimerait bien connaître la réaction du ministre de tutelle des enseignants qui est censé être leur protecteur. Apparemment il n’a pas cru bon de redorer le blason de ses administrés !







    Les universitaires méprisés par leur tutelle.



    Le rapport révèle une attitude intéressante du ministre de l’enseignement supérieur. A la proposition suivante des députés : « Dans un souci de pacification et de stabilité dans l’espace universitaire, il serait préférable que le Conseil académique propose parmi les professeurs des profils au poste de recteur que le Président de la République entérinera, par la suite, par décret », le ministre-professeur répond sans aucun état d’âme : « Concernant la nomination des recteurs sur proposition du Conseil académique. Monsieur le Ministre a jugé prudent de ne pas trop s'y avancer, pour l’instant, au regard des expériences africaines en la matière et qui n'ont pas semblé être concluantes. ». N’est-ce pas étonnant comme réponse pour qui connaît l’actuel ministre, Recteur de l’UGB de 2007 à 2011 ? Alors, il montait dans toutes les tribunes pour dénoncer le retard du Sénégal en ce qui concerne la gestion démocratique et l’autonomie universitaire. Un pays qui était le dernier de la classe, discourait-il au Conseil économique et social, parce qu’on n’y élit pas les recteurs.



    Il va sans dire que face à un universitaire de cette trempe, les députés comme d’autres Sénégalais, peuvent se permettre d’insulter les enseignants et les étudiants comme bon leur semble. Dans ces conditions, on devrait aisément comprendre l’attitude des enseignants après le vote du texte. Ils étaient ballottés entre le respect d’une loi votée, considérée comme un écrit sacré et son contenu blasphématoire. En tout cas, le message à envoyer aux tenants du pouvoir et à la Nation pour leur montrer combien l’Université est atteinte dans son essence n’était pas facile à trouver ni à expliquer.







    Le sens de l’Incinération de la loi



    Il faut d’emblée rappeler ici que le Sénégal compte deux Ecoles avec des traditions et des valeurs différentes parfois. Et le SAES de 2015 n’est pas composé que des Marxistes Léninistes produits de l’Ecole officielle, les sortants de l’Institution classique(Daara) y ont maintenant voix au chapitre. Si pour certains toute incinération de l’écrit renvoie à l’époque des autodafés et rappelle l’Inquisition, pour ceux qui ont fréquenté les Daaras cet acte signifie simplement une volonté de préserver les textes sacralisés, Coran ou autres écritures en caractères arabes, de l’impureté ou de défauts. Autrement dit, dans cette école, on ne jette jamais de l’écrit à la poubelle, mais on peut l’incinérer ou l’enterrer quand il est corrompu pour qu’il ne soit pas diffusé avec des fautes. La crainte que cette loi soit promulguée et publiée au journal officiel, avec des tares qui ont motivé son rejet par le monde académique, ont poussé le SAES à opter pour cet acte pédagogique fort (trop) afin de montrer le caractère sacré de toute loi et la nécessité que celle-ci soit pure de tout défaut. Avouons que le message n’était pas facile à décrypter pour les gens qui ne sont pas imbus des valeurs que nous a léguées Qaadi Amar Faal de Pir Saniokhor. Mais, vu le brassage des deux cultures scolaires, il faut désormais faire avec. Espérons que les autorités politiques et les médias de ce pays intégreront un jour ces traditions pour mieux comprendre cette façon de communiquer. C’aurait été un sacrilège que de transformer ce texte en déchets recyclables même si on a enlevé les symboles de la République.







    Mais au-delà de ce message qui a dû heurter la conscience profane de nos honorables représentants parlementaires, au-delà des péripéties de l’adoption du projet de loi et des convictions volatiles des acteurs politiques, il convient de voir dans quelle mesure notre Assemblée pourrait rendre service à la Nation et jouer son rôle comme il sied pour contrôler les politiques scientifiques et leur mise en œuvre. A cet effet, il serait intéressant que notre auguste Assemblée convoque le gouvernement pour s’enquérir des causes de la récession scientifique qui mine le Sénégal depuis deux ans et susciter un débat autour de cette question cruciale. Comment se fait-il que tous les indicateurs pédagogiques soient au rouge (Taux de réussite au CFEE à 34% ; au BFEM à 35% ; au BAC à 31% ; en Licences pas encore de résultats au niveau national) et qu’aucun parlementaire ne daigne lever son doigt pour avoir des éclairages ou demander de comptes aux responsables du secteur. On fait comme si cette récession scientifique ne pourrait pas hypothéquer l’émergence économique du pays.



    M. Y sall
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