Ucad : Sit-in du Sudes et contre-manifestation des étudiants
La section enseignement supérieur et recherche de l’Ucad du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) a tenu un sit-in, ce matin, devant le rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop pour réclamer le départ du Recteur Ahmadou Aly Mbaye. Le Sudes exige du ministre Abdourahmane Diouf « la dissolution immédiate de l’actuel conseil d’administration » et l’exercice du droit de substitution par le ministre.
Le Syndicat veut également « la cessation immédiate du mandat du Recteur » ainsi que « la nomination d’un recteur intérimaire » suivie d’une autre nomination, ‘’dans un délai court’’, pour cette fois-ci désigner un nouveau recteur « conformément aux textes en vigueur »
Par ailleurs, le Sudes dit ne plus reconnaître le recteur Ahmadou Aly Mbaye depuis le 22 juillet dernier. « Dès lors, tout acte administratif qu’il prendra à partir de cette date-là sera considéré comme nul et non avenue », prévient le Sudes.
Yankhoba Seydi, ancien coordonnateur du campus Ucad du Saes n’écarte pas l’idée de passer à la vitesse supérieure et de déloger le recteur. Il accuse la tutelle de laxisme.
A noter également que des étudiants, arrivés à la fin du sit-in, ont tenu une contre-manifestation. « Non à la politisation de l’Ucad », s’exclamaient-ils. L’un d’eux étudiant à la fac droit explique avoir vu les syndicalistes du Sudes pendant que lui et ses camarades étaient en révision dans le jardin à côté du rectorat. Ils ont donc décidé d’intervenir. « Nous avons essayé d’interrompre cette manifestation parce que nous avons assez souffert de l’instabilité de l’université. Nous voulons de la stabilité parce qu’il y va de nos études et de notre avenir ».
Réfutant toute idée de délinquance ou de manipulation politique, il promet que les étudiants vont désormais veiller à la stabilité du campus, car ils ont suffisamment payé de pots qu’ils n’ont pas cassés.
L’ambiance était d’ailleurs assez électrique. D’abord avec les éléments de la sécurité, mais ensuite avec des enseignants. Les étudiants ont accusé les enseignants de vouloir les sacrifier. Certains parmi eux ont failli en venir aux mains avec Thierno Ly, enseignant à l’Institut de français pour les étudiants étrangers (Ife). De même, les étudiants ont confisqué le téléphone portable d’un enseignant du nom de Bassène à qui ils ont reproché d’avoir pris des photos. Le téléphone sera récupéré par la sécurité et remis à son propriétaire.
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