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Energie

Pétrole au Sénégal : Enjeux et Perspectives

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Pétrole au Sénégal : Enjeux et Perspectives

Engagé dans la recherche d’hydrocarbures depuis le début des années 1950, le Sénégal aidé par des compagniesécossaise, américaine et australienne, vient de découvrir coup sur coup deux gisements de pétrole dans au large deSangomar dans le bloc offshore profond éponyme. Si beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, il semble nécessairede dépassionner le débat pour mieux situer les enjeux et les conséquences à venir de ces découvertes sur notre pays,notamment en ce qui concerne l’Economie nationale et la fourniture d’énergie.

Quels sont les acteurs ?

L’Etat du Sénégal oblige chaque entreprise étrangère qui s’installe sur son territoire dans le but de rechercher des hydrocarbures à s’associer avec la société nationale des Pétroles du Sénégal (Petrosen) en créant une filiale de droit sénégalais. Cette filiale locale et mixte est appelée « Joint-venture » et peut accueillir d’autres partenaires technico-financiers, c'est-à-dire d’autres compagnies pétrolières. Dans le cas des découvertes faites grâce aux puits FAN-1 et SNE-1, la joint-venture à l’origine de la découverte est composée par Cairn Energy (40% des parts), Conocco Phillips (35%), First Australian Resources (15%) et Petrosen (10%).

Cette répartition des parts s’explique essentiellement à partir de deux paramètres : la localisation des hydrocarbures dans le sous-sol sénégalais et l’apport financier de chacune des compagnies en vue d’accomplir les opérations d’exploration, à savoir la prospection géophysique et le forage. La faible part de Petrosen, en l’occurrence 10%, s’explique par le fait que durant la phase d’exploration notre compagnie nationale ne fournit aucun apport financier. Si aujourd’hui beaucoup peuvent regretter que l’Etat, à travers Petrosen, n’ait pas participé financièrement à l’exploration, il ne faut pas perdre de vue que celle-ci coûte très chère et est très risquée. En effet, dans une zone comme celle de l’offshore sénégalais où une seule découverte avait été faite dans les années 1960 au large de la Casamance, les données statistiques à l’échelle globale permettent d’estimer à 70 % le risque de forer un puits sec, c'est-à-dire de ne pas trouver de pétrole en quantité suffisante pour être exploité. De plus, un forage en haute mer comme celui de FAN-1 ou SNE-1 peut facilement atteindre les 100 millions de dollars et tout porte à croire que le puits FAN-1 a couté bien plus, notamment en raison d’un arrêt de longue durée ayant eu lieu durant le forage. 

Au regard de ces éléments, il est logique que l’Etat du Sénégal qui doit effectuer comme tout pays en voie de développement des dépenses essentielles dans l’Education, la Santé ou encore les infrastructures, soit réticent à l’idée d’investir plusieurs dizaines de milliards dans un domaine où il a 70 % de chances perdre son argent. A ce propos, il faut rappeler que sur plus de 130 puits forés au Sénégal depuis les années 1950, moins d’une dizaine ont été positifs et ont, pour la plupart, produit de petites quantités de gaz naturel (Diamniadio, Gadiaga).

Que gagnera l’Etat ? 

Petrosen qui dispose pour l’instant de 10% sans apport financier (on parle de « carried interest ») pourra cependant faire monter sa participation dans la joint-venture jusqu’à 20 % au moment de la mise en exploitation, c'est-à-dire de la production des premiers barils vers 2020. D’ici là, toutes les études et dépenses dites de développement, en vue de préparer l’exploitation, seront à la charge des autres partenaires. Le développement pour un gisement offshore peut facilement couter 4 à 6 milliards de dollars, c'est-à-dire autant que le budget actuel de l’Etat du Sénégal. Si la production démarre en 2020,  Petrosen pourra toucher 20 % des bénéfices annuels liés à l’exploitation pétrolière tout en ayant cette fois-ci l’obligation de participer aux dépenses d’exploitation au même titre que ses autres partenaires au sein de la joint-venture.

L’Etat touchera également une partie de la production (en général 10 à 15 %), cette quantité étant définie par le contrat qui le lie à la joint-venture. Ce contrat qualifié de « contrat partage de production » fixe d’abord le remboursement des dépenses engagées durant l’exploration et le développement (ces dépenses sont appelées « cost oil ») et permet ensuite à l’Etat, de prélever son pourcentage sur la production restante que l’on appelle « Profit oil ».

L’Etat du Sénégal ne s’en limitera cependant pas qu’aux 20 % de Petrosen et à sa part de production. Il ne faut pas perdre de vue que la joint-venture, comme toute société enregistrée au Sénégal, doit payer un impôt sur les sociétés tel qu’il est prévu par le code général des impôts. Cela signifie que la joint-venture dans son ensemble, devra reverser 30 % de ses bénéfices annuels à l’Etat.

Ainsi, l’Etat pourra gagner de l’argent grâce à 3 canaux : via Petrosen, via sa part dans la production et via les impôts.

Etant donné que les réserves devront être précisées dans les mois et années à venir et vu la fluctuation permanente du prix du baril, il est pour l’instant impossible, si l’on veut rester prudent, de donner des chiffres exacts sur les revenus totaux que touchera l’Etat à partir de ces gisements. L’ordre de grandeur pourrait cependant être de quelques milliards de dollars à étaler sur les 15 à 25 ans que pourrait durer la production.

Comment garantir la transparence ?

L’Univers pétrolier a longtemps été, et à juste titre, jugé opaque et générateur de conflits et de pressions sur l’environnement. Pour preuve les conflits au Biafra, en Angola ou encore au Congo ainsi que les désastres écologiques au Nigéria, ont, depuis les années 1970, montré que l’or noir pouvait vite devenir source de malheur pour un pays d’Afrique subsaharienne. Beaucoup de nos compatriotes ont, à l’annonce de ces découvertes, exprimé leur pessimisme quant à l’utilité d’avoir du pétrole dans notre sous-sol. Il faut cependant compter sur la mise en place depuis 2002 de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) qui aide à assainir les comportements politiques et industriels vis-à-vis des ressources naturelles. En effet, l’ITIE permet au citoyen d’avoir accès par Internet et auprès des organismes gouvernementaux aux données sur les recettes liées à l’exploitation des ressources naturelles ainsi que les contrats liant l’Etat aux compagnies minières ou pétrolières. Le Sénégal a demandé à adhérer à l’ITIE depuis Fevrier 2012, avant de créer un comité de pilotage en Juin 2013 et de mettre à sa tête le Pr Ismaila Madior Fall. Ce comité, composé de représentants gouvernementaux, d’industriels, de groupes de presse, d’ONG et d’organisations de la société civile, a déposé la candidature officielle du Sénégal auprès de l’ITIE  en Octobre 2013. Si la procédure d’acceptation peut parfois prendre plusieurs années, il faut saluer cette démarche qui va dans le sens de la transparence et qui garantira l’accès à l’information pour le citoyen.

Les agents de contrôle de L’Etat ainsi que les ingénieurs et le management de Petrosen joueront également un rôle clé dans la transparence et la fiabilité des données de production. Il est évident que les sommes en jeu dans l’Industrie pétrolière sont gigantesques et que si les mécanismes de contrôle sont scrupuleusement appliqués au sein de ces entités, l'Economie du Sénégal ne s’en portera que mieux. La vigilance citoyenne est également de mise et devra aussi s'organiser en dehors du cadre formel de l’ITIE.

Quelles perspectives le Sénégal a-t-il avec le Pétrole ?

Le pétrole est une ressource non renouvelable à l’échelle d’une vie humaine. Cela signifie qu’avec les taux d’extraction qui seront appliqués à ces gisements offshore, ceux-ci vont s’épuiser d’ici quelques décennies. Il nous faut ainsi collectivement prendre conscience que nous ne pourrons pas indéfiniment baser l'essentiel de nos recettes budgétaires sur le pétrole ni prévoir de régler nos récurrents problèmes de fourniture d’Energie (électricité et carburants) avec lui. Certes, le pétrole constitue pour certains pays la quasi-totalité du budget de l’Etat, c’est notamment le cas au Nigéria ou en Algérie. Ces pays disposent néanmoins de réserves d’hydrocarbures bien plus importantes que celles du Sénégal et c’est aujourd’hui une quasi-certitude que nous ne découvrirons jamais des gisements ayant des tailles équivalentes aux leurs. Nous devrons donc adopter une stratégie différente de la leur car il serait périlleux de laisser notre Economie dépendre du pétrole vu notre potentiel intrinsèque en hydrocarbures.

Une fois ceci affirmé, il est légitime de penser qu’entrer dans le cercle restreint des pays producteurs de pétrole pourrait logiquement signifier une baisse du prix des carburants à la pompe ainsi que la fin des délestages électriques pour les sénégalais. Le premier objectif peut être atteint en renforçant les capacités de la SAR (Société Africaine de Raffinage) ou en construisant une nouvelle raffinerie où la part de production pétrolière revenant à l’Etat pourra être traitée en partie. Cette raffinerie pourrait être construite d’ici 2025 si l’Etat et les gouvernements qui se succéderont décident d’en faire une priorité nationale. Le second objectif relatif à la fourniture électrique devra plutôt être atteint en investissant l’argent issu de la vente du pétrole dans la diversification des sources primaires d’électricité, notamment le solaire et l’éolien où le Sénégal dispose d’un potentiel important, parmi les plus élevés en Afrique de l’Ouest selon les derniers rapports de l'IRENA (Agence internationale pour les energies renouvelables).

La production actuelle d’électricité au Sénégal dépend quasi exclusivement du fuel lourd fourni par la société ITOC à la Senelec. Ce fuel est ensuite transformé dans des centrales thermiques ou dans des groupes électrogènes et coûte cher à l’Etat. Une partie des revenus du pétrole pourrait être consacrée à la recherche-développement sur le solaire ainsi qu’à l’équipement en technologies solaires et éoliennes. La construction d’une centrale thermique à gaz pourra également être envisagée lorsqu’une découverte importante de gaz sera faite, ce qui est probable vu la configuration géologique du bassin sénégalais. Le gaz est bien moins polluant que le pétrole et permet au Nigéria par exemple, d’avoir un coût du kilowattheure (Kwh) d’électricité 4 à 5 fois plus faible que le Sénégal. 

Enfin, le Sénégal va sans aucun gagner en expertise technique dans les opérations pétrolières, et ce, grâce au recrutement prioritaire de nationaux sénégalais dans les entreprises exploitantes tel qu’il est prévu par le code pétrolier. Cela, combiné aux recettes financières, permettra à l’Etat de gagner en autonomie vis-à-vis des compagnies pétrolières, même si celles-ci conservent un peu partout dans le monde une avance technique significative sur les sociétés nationales. Cette autonomie nous permettra à l’avenir de négocier de meilleurs contrats, d’améliorer le code pétrolier, de former plus d’ingénieurs, d’économistes de l’énergie et de faire grandir Petrosen comme l'ont fait plusieurs grands producteurs qui ont aujourd'hui des compagnies nationales de très haut niveau (Sonangol en Angola). Nous faisons donc face à un challenge, dans une industrie complexe, avec une ressource qui ne durera pas éternellement même si elle est présente dans notre sous-sol depuis des dizaines de millions d’années. Si l’Etat et la société civile s’engagent, l’un avec une vraie vision stratégique et des mécanismes de contrôle, l’autre dans une vigilance de premier ordre, tout porte à croire que le Sénégal pourra relever ce challenge comme il le fait depuis tant d’années, et avec brio, dans le domaine de la Démocratie.

Fary Ndao

Ingénieur Géologue

[email protected]



54 Commentaires

  1. Auteur

    Zeng

    En Novembre, 2014 (18:54 PM)
    Great article man.

    je n'avais pas tort lorsque l'année passée, à la fin d'une conférence que tu as animée dans mon école, je me disais que tu es un jeune à très fort potentiel.

    Continue dans ce sens et tu iras loin.

    J'espère que tu sauras reconnaître entre les lignes ma signature.
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  2. Auteur

    Njangaan

    En Novembre, 2014 (19:10 PM)
    Sujet important mais pas de commentaires .etrange non

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    Auteur

    Good

    En Novembre, 2014 (19:11 PM)
    Bon article!
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    Auteur

    Diaw

    En Novembre, 2014 (19:18 PM)
    Bravo Fary Ndaw bonne contribution citoyenne.
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    Auteur

    Voleur De Moto

    En Novembre, 2014 (19:21 PM)
    Votre Attention SVP!

    Avis de recherche du plus grand voleur de moto-scooter de dakar:

    C'est un monsieur de teint noir et de taille plus ou moins courte dans les 1m 65 environ age entre 40 et 50ans, habille souvent en chemise courte manche tres ample, avec une casquette noir, un jean bleu et des chaussures botte. Le monsieur en personne est un voleur expert de scooter, et n'en est pas a sa premiere victime. Visiblement, il a eut a escroque des personnes sur expat-dakar et ailleurs . Toutes personnes se reconnaissant etant victime ou pouvant aider a identifier le type est prie a envoyer un mail sur [email protected]

    Cordialement
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    Auteur

    Elle

    En Novembre, 2014 (19:32 PM)
    https://www.tumblr.com/blog/blackdreamxsblog
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    Auteur

    Ibbeex

    En Novembre, 2014 (19:34 PM)
    Excellent article....M. NDAO tu as raison sur l'ensemble

    J'espere que nos autorités seront à la hauteur

    je te souhaite bonne continuation
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    Auteur

    Good

    En Novembre, 2014 (19:52 PM)
    Un article bien écrit qui nous éclaircit sur toutes les zones d'ombre autour de cette découverte de gisements .
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    Auteur

    Momoparis

    En Novembre, 2014 (19:53 PM)
    Bien expliqué et très clair . merci :sn:  :sn:  :sn: 
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    Auteur

    Jabs

    En Novembre, 2014 (19:55 PM)
    Merci pour la clarté des infos données dans cet article.

    Zetes un vrai pro
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    Auteur

    King

    En Novembre, 2014 (20:00 PM)
    Rare qu'on voit un article aussi bien fait et compréhensible sur Sénéweb ...

    Merci pour toutes ces informations M.Ndao
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    Auteur

    Moi

    En Novembre, 2014 (20:05 PM)
    bien dit mercii





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    Auteur

    Bokar_wane

    En Novembre, 2014 (20:23 PM)
    Je suis choque et abasourdi de lire cet article. C'est un plagiat sans vergogne d'un article que j'ai soumis le 06 Novembre 2014 au directeur de publication de l'observateur (GFM). Le soit disant auteur n'a meme pas daigne change le titre de l'article que j'ai envoye pour edition.
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    Auteur

    Oumzi

    En Novembre, 2014 (20:26 PM)
    que Dieu le tout puissant nous aide.
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    Auteur

    M

    En Novembre, 2014 (20:27 PM)
    Enfin des explications claires sur le pétrole sénégalais. Merci
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    Auteur

    Coly

    En Novembre, 2014 (20:41 PM)
    C'est un texte bien écrit mais flou. Mr nous fait miroiter un pétrole politique et peu rentable, voila la réalité
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    Auteur

    Fall

    En Novembre, 2014 (20:47 PM)
    Excellent article!

    Merci d'avoir si brillamment éclairé ma lanterne.

    Je pense que le Sénégal est béni.pourquoi?

    Parceque ce pétrole arrive au bon moment car nous avons retenu les leçons de ce qui s'est passé dans les pays qui ont exploité du pétrole en grande quantité avant nous .ensuite nous disposons d'un état, quoi qu'on dise, organisé.nous avons des ressources humaines de qualité (apprécier ce fary ndao) .

    L'espoir est permis

    Seul bémol : nous ne mettons pas les hommes qu'il faut à la place qu'il faut.



    Sa salam
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    Auteur

    Opep

    En Novembre, 2014 (20:55 PM)
    Le Senegalest maintenant unpays.membre de l'OPEP
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    Auteur

    Analyse Financier

    En Novembre, 2014 (20:57 PM)
    Je vouderai avoir la reflexion des finaciers. Est que le Senegal peut commencer à emprunter plus sur les marches fianciers et emettre plus de bons de tresor qui seront garantie eventuellent par les impots et autre taxes à percevoire sur la vente du petrol pour financer les investissements donc l'Etat aura besoin
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    Auteur

    Moom Ndiaye

    En Novembre, 2014 (20:59 PM)
    le débat est pourquoi nous n'avons pas de monnaie. pourquoi nous devons rester dans la zone CFA alors que la France qui prêtant là garantir a renoncée à ce franc au profit de l'euro ? pourquoi nous ne faisons pas comme l'Algérie, le Maroc la Tunisie.
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    Auteur

    Bienmais

    En Novembre, 2014 (21:00 PM)
    Je ne suis pas spécialiste pétrole, mais la signature ingénieur géologue donne t-il une validité pour un tel article.

    Ne ce serait pas plutot du domaine des économistes.

    Ne serait il pas plus judiscieux de s'aventurer dans le domaine géologique au sens scientifique, nous expliquer :

    - d'ou vient et le processus qui amène du pétrole,

    - comment on detecte la présence du pétrole

    - les différentes types de qualité de pétroles existantes par hierarchie, et parmi elles, quelle est celle découver1e à FAN -1 et SEN-1

    - comment fait on les estimations de gisement de pétrole en barils

    - quelle interprétation donné au 2 gisements distants de 25 km hasard ou meme gros gisement

    - pourquoi faut il attendre 5 ans avant exploitation



    bref, j'attends plus cela d'un géologue, que de parler économie pétroliere
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    Auteur

    Gxx

    En Novembre, 2014 (21:11 PM)
    Très bonne initiative de rédiger un article sur les problèmes politico-économiques du pétrole au Sénégal.



    Par rapport cette annotation : "Dans le cas des découvertes faites grâce aux puits FAN-1 et SNE-1, la joint-venture à l’origine de la découverte est composée par Cairn Energy (40% des parts), Conocco Phillips (35%), First Australian Resources (15%) et Petrosen (10%)."



    Cette répartition concerne t-elle la Recherche ou l'Exploitation ou les deux à la fois, et si c'est la cas comment expliquer que le pourcentage de Petrosen puisse grimper à 20% à long terme (en sachant que les compagnies étrangères devront se concilier à réduire leurs parts...ce que j'en doute) et pour finir comment l'Etat du Sénégal peut avoir 10% en dehors de Petrosen comme mentionné sur votre article (en sachant que 40+35+15+10=100%).





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    Auteur

    Check

    En Novembre, 2014 (21:14 PM)
    Bonjour Monsieur Fary Ndao, je suis content de voir un article clair et qui donne clairement un certain nombre de perspectives pour le Sénégal.



    Je pense que le Sénégal peut tirer beaucoup plus de bénéfices que les parts de l'état, les impôts et autre si on sait vraiment ce que l'on veut et les retombés à long terme.



    Cependant je suis très sceptique quant à l'implication des Sénégalais dans l'expertise technique de l'engineering offshore dans la mesure où l'expertise dont on aura besoin pour tout ce qui touche le procurement , la fabrication et l'installation des structures et pipelines offshores nécessitent un certain bagage technique.



    A l'état actuel, l'éducation et la formation professionnelle traversent des moments difficiles au Sénégal et je ne sais pas si on a assez de personnes compétentes pour faire l'engineering ou l'execution des activités qui peuvent être attribués au nationaux Sénégalais?



    Quels sont les plans que prévoient mettre en place le gouvernent Sénégalais pour que les jeunes puissent travailler lors de L'installation, fabrication et la mise en place des structures/pipelines permettant l'exploitation des puits découverts ?



    Comment l'état du Sénégal compte couvrir les risques environnementaux liés à l'exploitation des puits de pétrole découverts ?



    Est ce que vous avez identifié les compétences requises pour travailler dans les phases de préparation et d'éxploitation des puits de pétrole ?



    Est ce que des écoles de formation ou des bourses de formation sont prévus pour les jeunes Sénégalais intéréssés par le domaine du pétrole?



    Je vous remércie en attendant vos réponses avec impatience et vous souhaite une bonne soirée



    Check

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    Auteur

    Yankee

    En Novembre, 2014 (21:24 PM)
    Fary Ndao.

    Excellent paper! Bocar and Fary should get together and work as a team in the interest of Senegal. You should work as consultants for petrosen. Stop fighting joint your forces . :sn:  :sn: 
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    Auteur

    Pro

    En Novembre, 2014 (21:49 PM)
    Enfin un article constructif sur Seneweb. Et je constate que dès qu'il y a un peu de qualité les politiciens et autres e-propagantistes et agents subversifs désertent la place.

    Je suis d'accord sur la majorité des points soulevés à l'exception de l'investissement dans les énergies renouvelables. Contrairement à ce qui est souvent avancé, ces énergies coûtent plus chers que les sources fossiles. Les investissement initiaux sont astronomiques, les frais d'entretien élevés et la production dépendante des facteurs environnementaux.

    Pour le contributeur qui s'étonnait des 10 à 15% de part de l'Etat, se réferrer au code pétrolier et minier qui donne automatiquement droit à l'Etat du Sénégal sur 10à 15% de toute ressource extraite de sons sous-sol. C'est à prendre ou à laisser pour les compagnies.
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    Auteur

    Le Vrai

    En Novembre, 2014 (22:01 PM)
    Bravo Fary Ndaw !!!
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    Auteur

    Leuz

    En Novembre, 2014 (22:07 PM)
    putaaiiin seneweb arretez de voler les articles des gens vs n"etes k1e bande de nullar incapable de publier vos propres article tchiiiip honte a vs copie coller rek ngeiine fii neikeiii

    bravo grand fary et bn chance pour le reste

    un de tes fans et followers
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    Auteur

    Djay

    En Novembre, 2014 (22:08 PM)
    Pètrol pour toubabla

    Pa pour nitt kou nioull

    France mokomomdè monioumom tami kou mom khare momalè boumge
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    Auteur

    Ind

    En Novembre, 2014 (22:17 PM)
    Article très intéressant qui expose bien les tenants et aboutissants de cette découverte.

    Félicitations M. Ndao pour cette contribution .
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    Auteur

    Cayor

    En Novembre, 2014 (22:18 PM)
    notre geologue a bien explique les enjeux existants sur le petrole avec professionalisme. le senegal a besoin de competence et elle existe bien dans le pays et la diasporo. je demande aux autorites senegalaise de les consulter .

    petrosen doit etre renforcer par une equipe regroupant toutes les competences.Les specifications du petrole doivent etre determiner avant que nous puissons parler par rapport a son exploitation. il existe differents types de petrole .,

    Nous avons la chance d, avoir une raffinerie avec une experience de 50 ans capable de faire toutes analyses necessaires.
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    Auteur

    Fdf

    En Novembre, 2014 (22:40 PM)
    Waww Mais Kone tekkiwougnou ????? Yakhouna, makhlla gawa khass mes amis toubab , tey taggo nane " je vous invite bientôt dans mon pays a mes frais " ......
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    Auteur

    Cndd

    En Novembre, 2014 (22:41 PM)
    Bravo Fary les éléves ingénieurs de l'institut des sciences de la terre sont honorer de par ta contribution
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    Auteur

    Alay

    En Novembre, 2014 (23:06 PM)
    Cet article est simplement un leurre. Franchement ne nous prenez pas pour des cons.
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    Auteur

    Anibé

    En Novembre, 2014 (23:13 PM)
    Et dire qu'il y a des semi-analphabètes pour le féliciter!
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    Auteur

    Laye

    En Novembre, 2014 (23:21 PM)
    cela ne doit pas justifier la faible part que le Sénégal doit obtenir.
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    Auteur

    Mame Thiam

    En Novembre, 2014 (23:34 PM)
    10/10

    C'est claire et agréable à lire.   <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">     <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">  
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    Auteur

    Babs

    En Novembre, 2014 (23:53 PM)
    ca fait longtemps que j'ai plus fini les articles sur seneweb. Mais celle ci est une exception j'ai bien aimé la clarté de ton ecriture et l'agencement des idées. Merci pour cette pertinente contribution.  :up: 
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    Auteur

    Sama_2_cents

    En Novembre, 2014 (00:04 AM)
    Thanks Mr Ndao for your contribution.. I think ConocoPhillips will most likely buy out Cairn Energy and be the main operator when it comes to the production phase. The cash strapped Cairn will probably use the proceeds to settle their $1 Billion tax bill battle in India and refocus on their exploration ventures in Morocco and Europe.



    All credits to FAR , the Australians and Wade's government for welcoming them and Macky for the continuity, they are the true partners-pioneers in this adventure since 2006.



    Maintenant puisqu'il y'a confirmation de l'existence du petrole avec les puits FAN-1 et SNE-1, l'Etat doit susprendre l'octroi des licences d'exploration des autres blocs afin de maximiser les termes au profit des besoins actuels du pays et pour les generations futures.



    L'opacite qui entoure les blocs de St-Louis / Rusfique avec le TIMIS / Kosmos Energy n'augurre rien de bon dans ce sens surtout le timing - la precipitation de l'annonce du contrat alors que FAR avait suspendu sa quotation en Bourse de Sydney la veille 6 Octobre dans l'attente des resultats du forage FAN-1 par Cairn. Y'a aucun scoop ici, toutes les informations de ces societes cotees en Bourse sont disponibles . Y'a pas de mafia FrancAfrique avec ces gens la .



    God Bless Africa . Jaam ak kheweul.
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    Auteur

    Zerohedge

    En Novembre, 2014 (00:32 AM)
    C'est un brillant expose et j'aimerai bien faire de mes inquietudes quand il s'agit de la participation de l'Etat dans des projets d'une telle envergure. La notion de risque en avenir incertain est tout a fait different pour une entreprise qui a fait ses preuves dans ce secteur ou de l'Etat qui est tout le contraire notamment dans un secteur qui en pleine mutation.L'histoire de Acelor Mittal au Senegal doit etre un excellent exemple pour tous ce qui pensent la decouverte d'un gisement est source de production et d'exploitation qui peut entrainer le developpement economique du pays. Mieux la baisse des prix du petrole de plus de 25% en un mois est autre exemple des risques lies a une prise de participation de l'Etat sur une potentielle de ce gisement de petrole. Est-ce que vous avez une idee des prix du petrole en 2020? Est-ce que vous une idee des details de ce project surtout en terme de couts d'exploitations et de recherches qui sont a mon avis des determinants de la profitabilite?
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    Auteur

    Cheikhovitch

    En Novembre, 2014 (00:54 AM)
    Merci d'avoir pris l'initiative de pondre cet article pour nous éclairer davantage sur le pétrole suivant le type de partenariat défini.

    Juste une remarque, il est noté une certaine naïveté de votre part quand vous parlez d'un impôt de 30% que va toucher l'état sur les bénéfices. C'est juste un rêve de votre part loin de la réalité dans la mesure où tous les miniers signent des accords d'exonérations ou d'abattement des impôts sur le bénéfice donc les 30%, le Sénégal ne les aura jamais. :sn:  :sn: 
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    Auteur

    Merci Vraiment

    En Novembre, 2014 (07:40 AM)
    À lire certains commentaires on se dit que ce pays n'est pas foutu. Non le Senegal est un pays béni. La matière grise existe. Dieu merci.
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    Auteur

    Pétrole

    En Novembre, 2014 (09:13 AM)
    http://images.seneweb.com/dynamic/modules/news/images/smileys/sunugaal.gif :sn:  :sn: 
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    Pharoah

    En Novembre, 2014 (09:35 AM)
    Mr Fery Ndao a fait un exposé tres clair sur la future exploitation des puits de pétrole offshore . ne pas croire que les banques occidentales ou Chinoises vont prêter des milliers de dollars pour une hypothétique exploitation......Suivant la quantité des réserves prouvées et la durée d'exploitation des gisements les contrats risquent de changer au moment de l'exploitation entre l'état Sénégalais et les sociétés exploitantes.....au final on aura les memes contrats que dans beaucoup d'autres pays....... Par contre il faudra que Polytechnique Thies relève le niveau de ses ingénieurs (hélas tres faible !) si on veut les voir travailler sur des plateformes .....
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    Dialgaty

    En Novembre, 2014 (10:14 AM)
    les aspects économiques , financiers, fiscaux et législatifs devant servir de bouclier à notre or noir doivent être au menu du gouvernement mais aussi de la société civile pour apporter les éclairages nécessaires au peuple du Sénégal afin de mieux comprendre les contours et le fond de l'exploitation d'un gisement de pétrole. Si la grande majorité n'est pas informée elle se verra voler son pétrole sans rien n'y comprendre. Et le jour ou elle décidera d'y voir un plus claire , provoquera des vagues de tentions dans le pays. Parce que elle s'estiment trompée, dupée par des annonces de taux de croissances extraordinaires qui se traduirons pas leur quotidien.

    Moustapha NIASSE est un expert en la matière et bien autres peuvent épargner le Sénégal d'une mauvaise exploitation de son gisement.

    Cet article à le mérite de lever un coin du voile sur les implications de cette ressource dans notre économie. Les autres points focaux peuvent être levés par l'éclairage des spécialistes en matières fiscales et financières et législatives pour mieux permettre au Sénégal de bien tirer profit de son or noir.

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    Chati Diop

    En Novembre, 2014 (10:20 AM)
    je suis vraiment touche par la politesse avec laquelle vous repondez aux critiques, une facon de laquelle se deduit votre esprit d'ouverture, de dialogue qui caracterisent un intellectuel, un vrai!

    j'etais vraiment charme et convaincu en lisant votre article qui, avouons-le est tres fouille et tres argumente. cependant, en lisant les commentaires de certaines personnes, certainement des economistes et des financiers, je deviens un peu reticent quant a la fiabilite de ses conclusions.

    je propose que vous creez une plateforme, sur facebook par exemple, pour echanger sur cette question, prometteuse (et poptentiellement desatreuse), sous nos yeux de lecteurs certes novices dans le domaine mais quand meme avides de savoir, afin que de votre synergie patriotique, puisse naitre une clarte energissante permettant a un peuple citoyen d'avoir un regard critique et alerte sur la gestion de ce dossier, un espoir pour sounou gaal

    je vous remercie!
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    Philosofia

    En Novembre, 2014 (11:04 AM)
    Pharoah; Fary

    merci Fary Ndoa pour tous les efforts, merci pour ta contribution!!! Pharoah si tu ne comprend tjs pas, parcourt le Sénégal tu verra bien que si tu sort tous les polytechniciens de Thiès, de Dakar de ce Pays, notre pays sera dans les TENEBRES les plus obscures.
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    Las

    En Novembre, 2014 (19:53 PM)
    et encore d autres puits de petrole en attente d etre decouverte

    les etudes ne sontt pas encore termines sur ce puit dont les reserves depasseront meme les previsions provisoires

    Paradoxe: Un pays de l or noir vivant sur ses arachides  :-D 
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    Crie De Coeur !!

    En Novembre, 2014 (19:56 PM)
    le problème au Sénégal c'est tout ceux qui sont assez qualifiés, ont les compétences vont à l'étranger pour réussir la bas et y resté !!! il pense qu'à leur propre personne ils ne pensent aux pays qui leur a donné une bourse d'étude ou le pays qui les a vu naître. et C'est triste revenons développer notre Sénégal !!!!
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    Babs

    En Novembre, 2014 (20:23 PM)
    Ca fait plaisir de lire cet article bien ecrit et aussi toutes ces reactions intelectuelles . Peut etre que j'avais tord de penser qu'il etait impossible de tenir un bon debat entre senegalais. Pour la 1ere fois que je vois un article avec autant de commentaires et qui n'ont rien avoir avec religion ou politique.

    Bravo a Mr Ndao et aux autres participants de nous eclairer sur un topic aussi important. Vous me permettez de garder mon optimisme pour notre cher Sunugal.
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    Auteur

    Bravo

    En Novembre, 2014 (00:20 AM)
    Cela fait plaisir de lire des gens qui donnent leurs opinions et acceptent les critiques.

    Bon courage.
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    Ayib Daffe

    En Novembre, 2014 (01:20 AM)
    Bravo Fary pour cette contribution très enrichissante sur un sujet qui occupe l'actualité mais est souvent mazl posé



    Moi je m'intéresse aux questions énergétiques à travers le prisme du droit de l'environnement



    Mais pour le peu que j'en sais notre code pétrolier a été élaboré pour les investissements privés de recherche pétrolière en leur offrant un cadre attractif et incitatif sur tous les plans (juridique, fiscal rapatriement des bénéfices)

    D'ailleurs l'exposé des motifs du Code pétrolier de 1998 est edifiant

    "Durant ces dix dernières années, l’environnement pétrolier international a été caractérisé par une réduction importante des budgets d’exploration des compagnies pétrolières. Une telle situation a réduit la compétitivité d’un pays comme le nôtre pour les investissements de recherche pétrolière au profit de pays disposant d’un potentiel pétrolier confirmé.

    Pour être compétitif, le Sénégal doit non seulement tenir compte de l’évolution des données énergétiques mondiales, mais aussi offrir aux acteurs potentiels de l’industrie pétrolière, des conditions attrayantes et susceptibles de favoriser le développement des investissements pétroliers d’exploration ou de production sur le territoire national."

    Les conditions économiques et géopolitiques qui prévalaient à l'époque de la rédaction de ce code sont elles toujours de mise?

    Ne faut il pas revoir certaines dispositions du Code pétrolier en notre faveur ?



    Par ailleur l'autre point noir qu'il faut noter c'est que les révisions des textes juridiques dans le secteur minier et énergétique sont rarement de notre propre initiative et sont souvent dictés par les institutions de Bretton Woods qui incitent vers toujours plus de libéralisation , de déréglementation vers comme on dit nowadays une Environnement des Affaires de Classe Internationale pour figurer en bonne place dans le doing business.

    A quand la fin de la colonisation juridique dans ces secteurs stratégiques

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    Union Fait La Force

    En Novembre, 2014 (10:12 AM)
    Bonjour monsieur NDAO votre mérite est d'avoir au moins suscité des critiques que je trouve positives, alors je souhaite de recueillir les interventions des uns et des autres avec leur consentement bien sur, au delà de leurs motivations personnelles, pour en faire un document à présenter aux autorités ou bien de vous fédérer pour constituer un groupe de travail pluridisciplinaire pour le bien du Sénégal merci à tous d'avoir accru nos connaissances sur l'environnement du pétrole.?
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    Vision

    En Avril, 2015 (15:15 PM)
    Merci pour cet article monsieur ndaw et bonne continuation.

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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2015 (13:11 PM)
    Bon document Monsieur Ndao. Merci d'informer juste et vrai. Permettez moi de rappeler à ceux qui critiquent cet article que l'expertise pétrolière c'est d'abord une base instructionnelle en plus d'une expérience avérée à des niveaux de la chaine, et de la recherche en permanence. Votre profil d'ingénieur géologue est somme toute une base. Bonne continuation.
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