Mardi 23 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Entretien

Dame Seck, Sg de la Fenapes : « L’éducation est un droit primordial mais elle a un coût si elle veut être de qualité »

Single Post
Dame Seck, Sg de la Fenapes : « L’éducation est un droit primordial mais elle a un coût si elle veut être de qualité »

En congrès à Sédhiou, le secrétaire général (Sg) de la fédération nationale des associations de parents d’élèves étudiants du Sénégal (Fenapes) a expliqué le choix de Sédhiou. Il a fait le bilan de la structure et est revenu sur un certain nombre de questions d’actualité notamment sur la crise qui couve à l’université. Il s’est prêté aux questions de Seneweb News.

Monsieur le secrétaire général, qu’est-ce qui justifie votre présence à Sédhiou ce mercredi ?

Je suis à Sédhiou pour plusieurs raisons : d’abord pour honorer la région en y organisant notre congrès et ensuite la féliciter, l’assister parce qu’elle est la toute première en matière de bonne gouvernance scolaire.

Essentiellement, les discussions ont porté sur l’avenir et les perspectives de l’association. C’était un instant de bilan et il fallait prendre des décisions, revoir nos textes officiels et les adapter à nos pratiques quotidiennes. Nous avions appris des leçons de bonne gouvernance et de gestion avec l’Usaid éducation de base (Usaid/Edb). Nous pensons que c’est le moment de les appliquer de façon démocratique et élargir davantage notre structure.

Le bilan est-il satisfaisant ?

Les conclusions ne sont pas encore faites mais de mon point de vue ça avance. Il y a eu beaucoup de réalisations même si notre plan d’action n’a pas été entièrement réalisé. Mais, nous sommes sûrs que l’équipe qui va venir va poursuivre le travail pour le bien de l’école sénégalaise.

Quel est le thème de ce congrès ?

« La Fenapes, pour la bonne gouvernance dans un climat apaisé et performant », voilà le thème de notre congrès.

Une crise couve dans les universités à cause de l’augmentation des frais d’inscriptions. Vous qui prônez un climat apaisé, quel rôle allez-vous y jouer ?

Cette crise, il faudra la prévenir à partir d’une communication juste. Nous parents, nous payons plus cher pour nos enfants qui sont au préscolaire que pour ceux qui sont à l’université. Il faudrait donc, pour avoir la qualité, qu’on mette le prix qu’il faut. Nous avons pris des décisions, nous avons demandé que ces décisions soient accompagnées d’une facilité. Un accompagnement dans l’octroi des bourses et dans d’autres domaines. Le président Barack Obama rembourse présentement l’argent que le gouvernement américain lui avait prêté pour financer ses études. Notre gouvernement devait pouvoir importer ces genres de facilités. Mais en attendant, nous estimons qu’un étudiant en master2, qui perçoit soixante mille francs (60.000 f) par mois de bourse, peut payer une inscription annuelle de soixante quinze mille francs (75.000 F). Mais il y a un déficit d’informations par rapport aux bourses, aux décisions et à tous les éléments qui ont concouru à l’augmentation de ces frais d’inscriptions. Nous voulons de la qualité, il faut mettre le prix de la qualité, car, l’éducation  est un droit primordial mais elle a un coût si elle veut être de qualité.

Le moyen-secondaire a aussi connu des moments de perturbations. Le Cusems parle de suspension de son mot d’ordre, bientôt la rentrée des classes, qu’est-ce qui a été retenu concrètement ?

Ce qui est retenu, c’est la centralité de l’élève. Il est vrai que du côté du gouvernement il y a des décisions qui n’ont pas été respectées. Chez les enseignants, nous notons des revendications à incidence financière. Mais dans tous les cas, c’est l’intérêt des enfants qui doit être prioritaire. Le droit à l’éducation, est un droit primordial. L’enseignant de notre point de vue, doit avoir un statut particulier pour ne pas aller en grève. Il doit être mis dans de bonnes conditions pour avoir le temps d’asseoir chez nos enfants une éducation de qualité.

Avez-vous les moyens économiques de votre politique ?

D’habitude, il y a des bailleurs qui nous financent. Mais cette année, nous sommes sur la voie de l’autonomie financière, car, nous sommes une association et une association doit vivre de ses cotisations. L’Etat nous finance, nos bailleurs nous financent mais il faudrait que nous y mettions du nôtre, pour bâtir l’école de demain.

Recueillis par Seneweb.com



3 Commentaires

  1. Auteur

    Lml

    En Août, 2013 (10:02 AM)
    Bravo! tout est claire dans ces paroles!
    Top Banner
  2. Auteur

    Kejan

    En Août, 2013 (11:29 AM)
    L'éducation n'est pas une dépense c'est un investissement.

    C'est la seule voie fiable pour atteindre un stade de développement.

    Wassalam.
    {comment_ads}
    Auteur

    Diaw

    En Août, 2013 (14:44 PM)
    VOILA JUSQUE CE QUE JE DISAIS QUAND LES ETUDIANTS ONT COMMENCE A MANIFESTER. LE CHANGEMENT POUR LE DEVELOPPEMENT A UN PRIX .IL FAUT QU'ON ASSUME ET ARRETER DE PARLER POUR LUI .
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email