Ecouter Mamadou Diop Decroix faire la situation du pays revient à presque désespérer pour le Sénégal sous Macky Sall. Selon le Secrétaire général de AJ/Pads, il manque à ce dernier un élément essentiel dans la gestion d’un Etat : une vision. Suffisant pour que l’ancien ministre d'Etat, député dans la législature actuelle, appelle l’opposition à se remobiliser dans un « vaste front uni ». Ce, pour servir d’alternative valable quand le peuple n’en pourra plus, afin d’éviter les solutions extrêmes. Decroix n’a pas omis de parler de la vie de son parti, de ses relations avec son grand frère Landing Savané et des péripéties de leur séparation.
SENEWEB : Dans une récente contribution vous fustigez le manque d’eau
dont ont souffert durant de longs jours les populations. C’est pour vous
la parfaite illustration d’une carence du pouvoir ?
Mamadou DIOP Decroix : Tout à fait ! La situation actuelle du pays
nécessite que l’on en parle parce qu’un pays ne se gère pas dans
l'amateurisme. Il faut du savoir-faire, de la détermination et de la
concentration, sans oublier la vertu dans la conduite des affaires.
L’eau arrive du lac de Guiers, en cas de problème avec un ennemi,
intérieur ou extérieur, il est facile pour ce dernier de nous nuire car
la protection et la sécurité n’y sont pas de rigueur. Idem pour les
canalisations. En un temps très court donc, tout Dakar et ses quelques 3
millions d’habitants peuvent être privés d’eau pour une large part.
J'admets que les régimes antérieurs, y compris celui de Wade où Macky
Sall était Premier Ministre ont, chacun, sa part de responsabilité dans
cette situation.
Pour vous donc, le problème de l’eau va au-delà des simples pannes techniques évoquées ?
C’est bien plus grave en effet. La gestion d’un pays oblige à tenir
compte de tous les paramètres parce que l’eau est le problème de
sécurité nationale N°1. L'absence de sécurité à la source peut pousser
quelqu’un à venir y mettre du poison, la bombarder... Bref, tout peut
arriver. Parallèlement à ce manque d’eau, il y a les inondations qui
avaient mobilisé l’année dernière beaucoup de monde notamment pour du
fund raising. A Touba par exemple, le khalife général avait donné 1
milliard Cfa, de même que des téléthons ont été organisés un peu
partout. Je n’ai pas, depuis, entendu faire un bilan des montants
mobilisés ou de ce qui a été fait avec. L’impression est que tout est
passé sous silence.
Tout de même, de nouveaux programmes ont été quand même initiés cette
année avec des canalisations et le projet « Fendi » annoncé par le
Premier ministre.
Dommage ! La démarche du régime de Macky Sall est de se servir des
projets comme somnifère pour mieux endormir le peuple. C’est comme cela
que ça risque de se passer durant les 5 ans de son mandat, et même par
la suite si Macky est reconduit d’autant plus que beaucoup de Sénégalais
semblent encore se complaire dans cette situation de somnolence. Un
exemple : l’année dernière le président avait annoncé la création de
3000 à 4000 logements au Plan Jaxaay pour juillet 2013 pour ne
réceptionner en août dernier que 400 logement soit le dixième dont un
certain nombre, selon mes informations, ne sont même pas en bon état.
Mais quand il annonçait les 4000 logements, la promesse a fonctionné
comme un somnifère. On applaudit, on espère et on attend. Pareil sur la
question de l’emploi où le président avait annoncé 500.000 emplois pour 7
ans soit 70.000 emplois/an, avant de revenir à 30.000/an en décembre
dernier, et de rétrograder encore à 5.000 avec les recrutements du
ministère de la Fonction Publique et tout ça pas encore palpable. Entre
temps, le Conseil national du patronat a révélé la fermeture l’année
dernière de 380 entreprises. Faites le compte !
« La démarche du régime de Macky Sall est de servir des projets comme somnifère au peuple, pour mieux l’endormir »
En plus de ne pas créer les emplois annoncés, on en fait perdre.
C’est une question préoccupante. La question des inondations par exemple
ne peut être résolue qu’avec une bonne vision. Dakar représente 0,3% de
la superficie du territoire national mais accueille 25% de la
population du pays. 60 % des richesses y sont produites et 80% des
activités économiques. Le Sénégal est atteint de macrocéphalie
(développement monstrueux de la tête). Je n’en connais pas d’autres
exemples au monde. Et pourtant chaque année, 200.000 nouvelles personnes
s’ajoutent à la population de Dakar. C’est très grave parce que des
capitales comme Bamako, Abidjan, Ouagadougou, Niamey... peuvent
s’étendre à souhait à l’opposé de Dakar entourée par la mer. C’est à
l’image d’un œuf qu’on remplit sans arrêt. Dakar est aujourd’hui un
véritable problème de sécurité pour le Sénégal. On n'ose même pas
imaginer les dégâts qu’auraient causé certaines catastrophes. La
question doit être prioritaire pour tout dirigeant de ce pays, sinon ce
serait manquer de vision.
L’Acte III de la Décentralisation pourrait peut-être apporter des solutions.
Ce ne sera pas le cas. Là on parle d’institutions alors que le problème
est économique et touche à l’aménagement du territoire. Nous avons
réfléchi sur la réforme de l’Etat et parlons de révolution républicaine
parce que le mode de fonctionnement de l'Etat a été hérité du système
colonial. Sans une bonne vision, la décentralisation ne produira aucun
changement. La preuve si on parle d’Acte III, c’est qu’il y en a eu deux
auparavant...
Et qui n’ont pas donné les effets attendus ?
Cela n’a pas marché parce que des responsables des Collectivités Locales
fonctionnement comme les tenants du pouvoir central, agissant en
véritables monarques spoliant les terres d’autrui. Combien de fois
a-t-on fait état d’arrestations de responsables locaux pour des faits
pareils ? J’ai donné l’exemple de Dakar dont le problème ne peut être
réglé qu’avec une bonne politique d’aménagement du territoire parce que
beaucoup de gens s’y sont retrouvées malgré eux. Si on leur propose une
meilleure vie ailleurs ou dans leurs localités d’origine, ils seront
nombreux à partir. Les inondations sont liées à ce que je viens de dire.
L’autoroute réalisée par Wade a permis à beaucoup de gens de rentrer
chez eux, à Thiès, Mbour, Tivaouane ou ailleurs. L’extension de ce type
d'infrastructures peut faire partir des centaines de milliers de
personnes de Dakar et trouver une solution finale aux inondations parce
que le prix du loyer va chuter et les gens vont quitter les zones
inondables pour celles plus clémentes. Et, à ce moment, les eaux qui
hantent aujourd'hui notre sommeil seront la bienvenue car elles
serviront à améliorer l'existence des populations dans divers domaines :
agricoles ou autre.
Gérer un pays requiert la délicatesse de celui qui doit dépecer un animal. si on en est incapable on gâche à la fois et la peau et la viande.
« Gérer un pays requiert la délicatesse de celui qui doit dépecer un
animal. si on en est incapable on gâche à la fois et la peau et la
viande ».
En tant qu’ancien ministre à la tête de plusieurs départements sous
Wade, vous avez cheminé avec le président actuel. Que pensez-vous être
son problème ?
La vision. C’est son principal problème. J’en suis véritablement surpris
parce que je connais bien Macky. On a travaillé ensemble dans le
gouvernement et il était un bon Premier ministre. Et partant de là, on
pouvait nourrir de l’espoir. Seulement, un Premier ministre applique des
directives d’un président. Ce sont deux choses différentes.
Etre avec un bon président peut aussi être l’opportunité d’apprendre.
Tout à fait, mais je pense qu’il a plutôt bien appris à être un bon
Premier ministre, mais président (il ne termine pas sa phrase). A ce
niveau, c’est une question de vision, il faut d’abord connaître le
Sénégal, connaître ses problèmes, identifier les pistes de solutions et
les démarches pour y arriver. Rien de tout cela n’est a priori facile.
J’ai dit souvent, pendant la campagne présidentielle, que Macky ne s’est
pas préparé à la gestion du pouvoir. Il en est déjà à son troisième
Directeur de cabinet, c’est extraordinaire. Comme le commandant de bord
en tant que patron dans l'avion qui est assisté par plusieurs copilotes,
dans la gestion de l’Etat aussi le président se repose sur des socles
que sont, entre autres, son Directeur de cabinet, ses ministres de
l’Intérieur, des Finances, de l’Agriculture... Et tous les occupants de
ces postes, le président les a changés, certains à plusieurs reprises.
Et tout cela en moins de deux ans. On peut donc bien dire que le
président tâtonne et on ne l’avait pas élu pour cela parce que, le
Sénégal et l’Afrique sont trop en retard. On doit donc accélérer le
rythme mais malheureusement, ils ne savent pas par où passer.
On a pensé également que l’expérience avérée de la gestion de l’Etat de
la plupart des leaders de la Coalition Benno qui accompagne le président
pouvait être déterminante.
Ça ne peut être le cas. Nous n’avons pas au Sénégal un problème de
ressources humaines diaspora comprise, même s’il en faut toujours plus
mais, si on ne sait pas les utiliser cela ne sert à rien. J’aime bien
personnellement le football mais je ne sais pas comment opérer un
classement.
« Le problème de Benno est qu’elle n’a pas pu trouver les bonnes synthèses entre les Assises et Yonu Yokkuté »
Le principal blocage se trouve donc, selon vous, au niveau du président ?
Tout part et revient à lui. Le problème principal de Benno Bokk Yakaar
est que cette Coalition n’a pas su trouver les bonnes synthèses entre le
programme des Assises, défendu par la plupart des membres, et Yonu
Yokkuté du président Macky Sall. D'ailleurs elle ne l'a même pas
cherchée, cette fameuse synthèse car depuis l’élection, ces leaders ne
sont pas réunis pour harmoniser leurs approches.
C’est ce manque de concertations que dénonçait Rewmi avant de quitter.
C’est pourquoi, les choses ne bougeront pas.
A votre avis il y a donc un choc de programmes et une mauvaise volonté des leaders à contribuer à faire réussir Macky Sall ?
Je ne parlerais pas de mauvaise volonté parce que tous me semblent
vouloir que le Sénégal avance. Ils disent tous vouloir que le Sénégal
émerge mais le souhaiter sans savoir comment s'y prendre ne changera
rien. Il leur aurait fallu combiner et synthétiser les différents
programmes pour en tirer le meilleur mais ils ne le feront pas, parce
que les postes leur importent plus. Remarquez par exemple la
revendication des leaders de Macky 2012 qui demandent à rompre avec les
autres pour pouvoir occuper les postes laissés vacants. Une véritable
logique de partage en lieu et place d'un effort soutenu de prise en
charge des enjeux réels comme l’agriculture...
Le récent changement de Premier ministre et de gouvernement ne vous semble pas non plus en mesure de changer des choses ?
Cela ne changera pas l'essentiel. Les nombreux changements de postes
notés indiquent qu’on ne gère pas bien les ressources humaines. Je
connais bien Mimi Touré, elle est compétente mais on n’ira nulle part
(il se répète).
Direz-vous, comme votre ancien collègue ancien ministre Serigne Mbacké
Ndiaye, qu’à la fin de son mandat, Macky risque de n’avoir comme bilan à
présenter que la Traque des biens supposés mal acquis ?
C’est fort possible. Macky Sall a tout obtenu par l’entremise de Wade.
Entre temps il y a eu des divergences entre eux et j’avais donné mon
opinion sur la question à l’époque. Si malgré tous les obstacles, Dieu
réalise vos objectifs, vous devez ensuite avoir le sens du dépassement. A
son retour d’exil, Serigne Touba a décrété son pardon pour tout le
monde, y compris le colon qui l’avait exilé, entre autres épreuves. Cela
me semble important. Demander des comptes à des personnes qui ont géré
les biens publics, auditer la gestion d’anciens tenants du pouvoir est
chose normale mais laisser l’impression d’une vengeance aurait du être
évité. Le président Abdou Diouf avait lancé cette la loi sur
l’enrichissement illicite à son arrivée en 1981 avant de l’abandonner
très vite. Mais les conséquences l’ont poursuivi pendant dix ans. Bécaye
Sène et Gassama ont été arrêtés mais d’argent, on n’en avait pas
récupéré. Lors du conseil national du Ps en juin 90-91, Abdou Diouf a
dit, du haut du présidium, « camarades, je sais que l’argent que vous
avez gardé à l’étranger n’a pas été détourné mais ramenez-le ».
Ici aussi, même en abandonnant la traque, ce qui ne devrait pas tarder,
Macky Sall ne verra pas de si tôt de l’argent investi dans le pays.
Le président Macky Sall perd donc du temps pour rien ?
Je ne parle pas de l’argent supposé détourné par des anciens tenants du
régime. Je veux dire que tous ceux qui souhaitaient venir investir au
Sénégal vont renoncer pour aller ailleurs. J’aurais souhaité que
beaucoup d’argent arrivât chez nous, mais ce sera difficile. Pour le
reste, Macky a fait du chemin avec les personnes concernées par la
traque. Beaucoup de chemin ! Karim Wade par exemple s’est emmuré dans un
silence assourdissant mais vous pensez qu’il ne sait rien de ce qui
s’est passé ? Je pense qu’il en sait beaucoup. Vieux Aïdara, l’ancien
patron de la chaine Canal Infos, a dit sur un site que dans le compte
attribué à Karim Wade à Monaco, Macky Sall a puisé 4 milliards entre
2004 et 2007.
« A la place de Macky, j’aurais ordonné la dissolution de la CREI »
Le président a lui-même révélé avoir bénéficié des privilèges du régime.
Voilà (il se répète). Il l’a dit à des journalistes américains, en
arguant qu’il a occupé dans le régime des places qui lui conféraient des
privilèges. Si le Premier ministre peut avoir 4 milliards, le ministre
peut se retrouver lui aussi avec un peu, étant donné ses
responsabilités. Non ! C’est un problème sérieux. A sa place, j’aurais
ordonné la dissolution de la CREI, en continuant, s 'il y a lieu, les
enquêtes et procédures avec les tribunaux normaux existant déjà.
Regardez ce que fait le Procureur Ndao qui, après des mois de mise en
demeure sans trouver des preuves, décrète une seconde initiative portant
sur des faits déjà reprochés à Karim. Tout ça dégage une nette volonté
de régler des comptes personnels comme, au demeurant, Macky en avait
clairement pris l'engagement en son temps. Mais, pour faire court, ça
ne prospère pas dans un pays comme le Sénégal, de même que l’auteur
d’une telle pratique n’en sortira pas indemne.
Avez-vous été surpris par les procédures enclenchées contre ces responsables avec qui vous avez été dans un même régime ?
Pour ne rien vous cacher, mon rapport aux biens matériels a toujours
été singulier. Du point de vue de la dignité et de la considération de
la personne humaine, je ne regarde pas différemment un milliardaire et
celui qui peine à trouver son repas de midi. Ceux qui me connaissent
peuvent en témoigner. Je pars de l'idée que les autres fonctionnent
selon le même principe que moi. Je ne me mettais donc pas à imaginer
que Moussa Ndiaye ou Jean ou Paul étaient en train de dilapider les
ressources ou non. Et aujourd’hui sans preuves, je ne peux croire les
accusations portées contre ceux qui sont incarcérés parce que la
présomption d’innocence existe. Si on était dans une procédure
judiciaire normale, il n'y aurait pas eu tout ce tollé mais plus on
avance, plus la vérité d'une vengeance qui se déchaîne s'impose. Et moi,
je ne partagerai jamais cette façon de faire.
Comment votre parti se positionne-t-il dans l’opposition ?
Avec aisance ! Parce que nous connaissons l’opposition. J’ai dirigé ma
première grève à l’âge de 18 ans, sans être encore militant d’un parti
politique. J’étais encore un simple contestataire. Je suis entré en
politique à 23 ans, avec AJ du temps de la clandestinité. Jusqu’en 2000,
cela fait 27 ans d’opposition. Je n’ai jamais regardé le palais en
passant par l’avenue Roume (devenue Léopold Sédar Senghor), je
détournais toujours les yeux pour mieux contester. J’ai accompagné Wade
pendant les 12 ans de son régime mais, quand on parle de lui je suis
fier. Il a réalisé des choses que n’ont pas faites ses prédécesseurs.
J’en suis ravi. Quant à son successeur, en moins de deux ans de
gouvernance, tout le monde convient qu'il ne fait pas avancer le pays
pour l'instant, hélas!
En termes de responsabilités, vous êtes maintenant député à l’Assemblée.
J’ai été député en 1998 avant d’être ministre, en 2000. J’ai une petite expérience de l’Assemblée
« En 2012 les Sénégalais ont été grugés sur la marchandise. Après, on s’est rendu compte qu’il s’agissait de pacotille »
En quoi la législature actuelle est différente des autres ?
Il n’y a pas trop de différences ; même les députés membres de la
Coalition au pouvoir en conviennent et ceux que je connais veulent que
ce soit différent. Le président Niasse lui-même est animé de cette
volonté. Il ne suffit cependant pas d’avoir la volonté pour que le
changement se produise. même Macky veut que le pays ne soit
plus…."Macky" mais le gap avec le concret est énorme. Je suis quand même
content de la traduction simultanée qui va être introduite à
l'Assemblée nationale. Je me bats sur cette question depuis 1999 lorsque
j'ai introduit une proposition de loi pour que les députés ne
comprenant pas français puissent s’exprimer dans leurs langues
maternelles tout en se faisant comprendre de leurs collègues grâce à la
traduction simultanée. Cela leur permettra d’exprimer mieux que
quiconque leurs ambitions. Même en tant que ministre chargé des
Relations avec les Institutions, j’en avais discuté avec Bruxelles. Je
suis ravi d’apprendre que les présidents Macky Sall et Moustapha Niasse
sont déterminés à réaliser le plus rapidement ce projet.
Ce sera une véritable avancée pour le fonctionnement de l’Assemblée ?
Tout à fait. Et je leur en saurais gré.
Parlons pour finir du départ d’Idrissa Seck de Benno qui va certainement être un renfort de taille pour l’opposition.
Incontestablement ! On peut aimer ou ne pas aimer Idrissa mais, ce n’est
pas n’importe qui. Je l’accueille les bras ouverts et en profite pour
dire à ceux de l’opposition convaincus de la nécessité de mener bataille
pour faire partir les tenants actuels du pouvoir de faire preuve de
beaucoup de dépassement. La saison des ego surdimensionnés est passée de
mode. J’ai entendu des militants d’un parti dire que Idrissa Seck doit
venir se ranger derrière leur leader; ce genre de discours est porté
soit par des gens à l'expérience politique limitée soit alors, si tel
n'est pas le cas, par des gens qui sont au service Macky Sall
(catégorique). Et ce leader, connu pour son sens de la mesure, ne
parlerait ni n'agirait comme cela. Je le dis fermement, retenez le : Les
espoirs placés dans le pouvoir actuel s’amenuisent et le peuple ne
continuera pas à endurer ce qu'il endure par les temps qui courent. Il
ne va pas continuer à croiser les bras alors qu'il n'a pas à manger ni à
boire. Ça ne se produira pas. Par conséquent, l'absence d'une
opposition forte et crédible ouvrirait la voie à des alternatives qui
ne seront pas des plus joyeuses.
Vous pensez à l’Armée ?
Je ne le souhaite pas parce qu'auparavant bien des catastrophes et des
dégât se seront déjà produits. Les leaders politiques de l'Opposition
doivent tenir leur rang, être à la hauteur des exigences de la période.
Et y convier tous leurs militants et leurs responsables. J’appelle
l’opposition à se mobiliser pour un vaste front uni contre ce qui se
passe, en s'acceptant, en tolérant nos différences sur les aspects qui
ne sont pas de principe. En même temps, il nous faudra tirer les
enseignements des expériences précédentes parce qu’en 2012 les
Sénégalais ont été grugés sur la marchandise. Les populations étant
fatiguées, on leur a fait miroiter des solutions aux questions de
l’emploi, de la cherté de la vie, des inondations, des coupures
d’électricité, etc. Après, on s’est rendu compte que la marchandise
était de la pacotille. L’opposition ne peut pas leur proposer la même
chose. Oui Idrissa Seck est venu me rendre visite. Je ne dirai pas ce
qu'on s'est dit. Je retiens simplement qu'il a été cohérent dans la
démarche. Il avait d'abord indiqué que le pays ne marchait pas. Plus
tard, il en a tiré les conséquences après avoir noté que des actes forts
de redressement n'avaient pas été posés. S'il n'avait pas quitté
l'attelage, sa démarche aurait été incompréhensible ou aurait porté à
confusion. Il a été donc conséquent.
A présent, tous les leaders de l'opposition conséquente doivent se retrouver. Qu'il s'agisse, par ordre alphabétique, de Abdoulaye Baldé, de Pape Diop, de Sitor Ndour, de Oumar Sarr ou encore de Idrissa Seck et de tous les autres, je leur dis : l'Heure est grave. Le peuple Sénégalais exige l'unité et nous devons nous retrouver en tirant les leçons des expériences antérieures pour être forts parce que crédibles.
Parlons maintenant de votre parti AJ, ou plus exactement de la frange que vous dirigez.
Cette façon de présenter le problème ne m’agrée pas mais, je n’y peux
rien. On est dans un pays où le respect des décisions de justice, y
compris de respect de la légalité n'est pas la chose la mieux partagée.
Un parti a des statuts et un règlement intérieur, en somme une
constitution mais en Afrique, le leader gère généralement le parti comme
s'il en était le propriétaire. On parle du « parti de X » (comme si les
autres membres n'étaient pas des "nawlé" c'est à dire des paires, mais
des moutons, des chèvres et des vaches, en tout cas des êtres
inférieurs). Vous agissez selon vos désirs et excluez tous ceux qui
pensent autrement à moins qu'ils ne quittent d'eux-mêmes pour aller
créer un autre parti (d'où d'ailleurs le foisonnement des partis
politiques). Comment voulez-vous que quelqu'un qui est habitué à tordre
le cou aux règles établies à l'intérieur de son parti du simple fait
qu'il en est le chef, puisse s'abstenir de tordre le cou à la
constitution et aux lois du pays une fois à la tête de celui-ci ? C'est
pourquoi, parmi les réformes arrivées à maturité, celle des partis
politiques, notamment de leur régime intérieur, pour en faire des
espaces réellement démocratiques, devrait figurer en bonne place.
A AJ, nous avons mis en place des textes anticipant sur ces types de
situations notamment les cas où les dirigeants décident de confisquer la
souveraineté du parti pour n'en faire qu'à leur guise. C'est ainsi que
si par exemple les leaders ne convoquent pas de congrès et que les ¾ des
fédérations le décident, le congrès se tient de plein droit quelque
soit l'avis du Secrétaire général. De même les droits de la minorité
sont garantis par nos textes. Par exemple, dans le parti, aucune
structure n 'a le droit d'exclure un de ses membres. Au plus, on peut le
suspendre avant de s’en ouvrir à l'échelon supérieur pour statuer sur
le cas, après enquête. Moi, j'ai été élu Secrétaire Général Adjoint du
parti par un congrès de 1500 délégués en 2005 alors qu’on a voulu
m’exclure dans un bureau politique de 43 présents en 2009, dont la
majorité a refusé de s'associer à la procédure au motif qu'elle est
illégale selon les dispositions que je viens d'évoquer. Lorsque l'ancien
Secrétaire Général a malgré tout opéré son forcing, le parti a
immédiatement riposté en mettant en branle les textes que j'ai convoqués
tantôt. Des 45 fédérations que compte le pays, les 38, soit plus des
3/4 (c'est à dire 34) requis par le règlement intérieur, se sont
prononcés contre mon exclusion et exigé la tenue d’un congrès
extraordinaire pour remettre les pendules à l'heure. Et ce, à travers
des résolutions signées par les militants à la base et transmises aux
préfets, aux gouverneurs sur l'étendue du territoire et au ministre de
l’Intérieur. Après quoi, tous les secrétaires généraux des fédérations
départementales signataires se sont retrouvés à Dakar avec leurs valises
de documents et ont fait constater par huissier de justice tous les
actes. Je signale que la plupart des secrétaires généraux présents
étaient Sg de leur département depuis que mon grand frère était patron
du parti. Dans aucun de ces papiers remis au ministère de l’Intérieur
vous ne verrez mon nom, parce que je n’y jouais aucun rôle n'étant pas
secrétaire général de fédération. Pour le congrès, mon grand frère et
moi avons été convoqués au même titre mais lui décrétait l’exclusion de
tous ceux qui seraient présents. D'après la presse, 17000 personnes
étaient présentes à la séance d'ouverture le 13 juin 2009. A la fin du
congrès, au moment des candidatures, j'ai déposé ma candidature au poste
de Secrétaire Général. Bien qu’étant le seul candidat, j’ai préconisé
le vote secret et cela a suscité un débat jusque tard. Vers 2 heures du
matin, un camarade nommé Gora Diallo de Diourbel a fait une motion pour
demander le vote à main levée à la place du vote secret puisque les
2500 délégués étaient épuisés et que le vote et le dépouillement
pourraient durer toute la nuit. La Motion a été acceptée par acclamation
contre mon gré. Voilà la réalité des faits. Jusque là mon Grand frère
était toujours le Secrétaire général et moi son second ; mais après mon
élection et la transmission des dossiers du congrès au ministère de
l’Intérieur, et à l’issue d’enquêtes de ses services et de sa lettre
réponse constatant que le congrès a été conforme à nos statuts et
prenant acte de mon élection comme Secrétaire Général d'Aj/Pads, j’ai
écrit à mon grand frère, en tant que nouveau Secrétaire Général du parti
élu par le congrès pour que nous fassions la passation de service.
C'est en ce moment qu'il a pris cette lettre pour m'attaquer devant le
tribunal correctionnel pour usurpation de fonctions, faux et usage de
faux. Le tribunal nous a donné raison. Il a fait appel du jugement et
la Cour d’Appel l'a de nouveau condamné. Le ministère de l’Intérieur
sous Wade avait donné raison au parti, le tribunal aussi, de même que le
régime de Macky avec Mbaye Ndiaye ministre de l'Intérieur au moment des
élections législatives. En effet, j’ai déposé ma liste en tant
qu'And-Jëf. Elle a été validée par la juridiction compétente après que
le ministère de l’Intérieur a accepté de la recevoir. Wade n'était plus
là mais l'Etat est toujours là pour certifier que les décisions du parti
sont souveraines et que le parti n'est pas un objet ou troupeau de
moutons que l'on peut arracher des mains de Moussa pour le remettre à
MODOU. Aujourd’hui je suis député issu de la liste AJ à l'Assemblée
nationale. Ce dossier est clos.
« Je n’ai jamais pensé que nous pourrions en arriver à une situation où Landing Savané demanderait mon exclusion d'Aj»
Quid de vos relations avec le « grand frère » Landing ?
Un peu triste. C’est mon grand frère (il se répète). Nous avons beaucoup
vécu ensemble, depuis plus de 30 ans. Au lycée Van Vo déjà (aujourd’hui
Lamine Guèye), j’étais en 5e et lui en Terminale. Il était brillant
élève décrochant des prix d'excellence. Je le connaissais et
l'admirais. Nous nous sommes ensuite retrouvés dans la politique, mais
voilà Satan est passé par là. Je n’ai jamais pensé que nous pourrions
arriver à une situation où Landing demanderait mon exclusion du parti,
ou que nos chemins se sépareraient. Plus tard, il a révélé avoir été
averti, dix ans auparavant, d’un complot que je préparais contre lui,
mais il disait attendre d’en avoir les preuves. Cela veut donc dire que
pendant tout ce temps on parlait de moi sous un certain angle à mon
insu.
Je voudrais quand même vous indiquer, pour terminer sur ce point que, tenant compte de cette douloureuse expérience que nous avons vécue, il est désormais inscrit dans nos statuts la double limitation des mandats du Secretaire Général pour éviter la patrimonialisation. Premièrement le Secrétaire général élu par le congrès ne peut plus avoir plus de deux mandats à la tête du parti. Deuxièmement, le mandat peut être inférieur mais ne peut excéder cinq ans.
Entretien réalisé par SenewebNews
72 Commentaires
Diplomates En Detresse
En Septembre, 2013 (08:44 AM)Posté par: Djadjé Ndiaye| Mardi 17 septembre, 2013 07:22 | Consulté 27 fois | 0 Réactions |
Monsieur le Président,
Je voudrais par cette présente appuyer sur la sonnette d’alarme et vous demander humblement d’agir pendant qu’il est encore temps pour sauver les diplomates qui sont en détresse et par ricochet, la Diplomatie sénégalaise.
Monsieur le Président,
Selon la nomenclature de la Convention de Vienne du 18 avril 1961, le rôle du Diplomate dans une Ambassade consiste, essentiellement, à protéger, négocier, informer, mais également et surtout représenter.
Comme le soulignent Marc Loriol Françoise Piotet, David Delfolie dans leur livre « Le travail diplomatique, un métier et un art », de simple émissaire, le représentant diplomatique du pays accréditant est devenu un mandataire, agissant par délégation à la place du tenant de la souveraineté nationale, pour effectuer diverses missions. Cette activité implique en premier lieu la défense du statut et du prestige du représenté dans le pays d’accréditation.
Si ce mandat est dévolu en premier aux Ambassadeurs, il n’en demeure pas moins qu’il incombe à tous les agents diplomatiques des Ambassades qui, à cet égard, en l’absence de leurs Ambassadeurs, sont appelés à agir au nom du Sénégal.
Monsieur le Président de la République,
Ce travail de représentation d’une importance capitale pour notre pays est aujourd’hui gravement menacé par des manquements notés dans le traitement des diplomates en poste dans les Ambassades et Consulats. C’est l’image du sénégal, pays dont la Diplomatie et les Diplomates ont toujours été des références, qui en train de prendre un sérieux coup.
En effet, les diplomates sénégalais en poste à l’étranger sont en train de glisser lentement, mais sûrement vers la clochardisation ce qui est en porte à faux avec le prestige qui devait entourer leur mission. Ces sénégalais, qui incarnent l’image du pays, croulent sous le poids des dettes contractées pour le paiement de leurs locations et la scolarité de leurs enfants.
Depuis l’année dernière, les indemnités de logement sont payées tardivement et au compte goûte. A ce sujet, il convient de signaler que les propriétaires immobiliers et les agences n’acceptent que des contrats de six (06) mois voire un an dans certains pays. C’est le cas en Asie, en Europe, en Amérique et de plus en plus en Afrique.
Pendant ce temps, les agents dans les postes n’ont reçu que trois mois d’indemnité pour ce second semestre de l’année 2013. Idem pour le premier semestre.
Les salaires sont perçus depuis quelques mois bien après le 05. Il arrive dans certains postes que le paiement s’effectue au-delà du 15 car les caisses des Ambassades ne sont plus approvisionnées à temps.
Le paiement des frais de scolarités connaissent un retard de un (01) voire deux (02) ans selon les postes. Certains parents sont obligés de rapatrier leurs enfants au Sénégal car, l’unique lycée français du pays, qui croule sous les demandes, ne peut accepter un élève qui est en retard de paiement.
Monsieur le Président de la République,
Aujourd’hui, les diplomates en poste ne parlent plus de prestige pour évoquer la fonction diplomatique, mais plutôt de survie car ils tirent la queue du diable. Ces personnes qui sont piétinées par leur Ministre qui ne manque aucune occasion pour les clouer aux pilories, sont pourtant des soutiens de famille, voire des œuvres sociales ambulantes, comme tous les sénégalais de la diaspora.
Ce n’est point un hasard si ces problèmes sont intervenus avec l’avènement de Monsieur Mankeur NDIAYE. Les diplomates sénégalais sont victimes de leur Ministre qui ne vous dit jamais la vérité sur les conditions de vie et de travail de ses agents. Je reprends à mon compte cette allégation lue dans la presse « Si le Président de la République a pensé honorer la carrière diplomatique en nommant Monsieur Mankeur NDIAYE Ministre des Affaires étrangères, il s’est lourdement trompé ou a dû être induit en erreur par son conseiller diplomatique ».
Son seul argument lors de ses interventions sur les conditions de vie des diplomates repose sur l’élévation de certains postes en zone 3.
Il faut noter que cette élévation n’a qu’une incidence minime sur les salaires (moins de 200 dollars) et n’impactent pas sur les indemnités de logement qui constituent, avec les frais de scolarité, les dépenses les plus élevées pour un diplomate.
Monsieur le Président,
Il est urgent d’envoyer l’IGE pour enquêter sur les conditions de vie et de travail des diplomates sénégalais dans les postes. Elle se rendra compte que le niveau de vie de ces commis de l’Etat a baissé de manière drastique depuis un an au moment où une inflation galopante sévit partout dans le monde. Elle se rendra compte que le diplomate sénégalais parmi les moins lotis comparé à ses homologues africains. Elle se rendra compte que les diplomates sénégalais, à cause du coût du logement en constante hausse et de la faiblesse des indemnités, habitent de plus en plus dans des quartiers les moins indiqués pour un diplomate.
Cette situation milite en faveur d’une révision du traitement du personnel diplomatique de nos Ambassades et Consulats. Ceci d’autant plus urgent que les salaires n’ont pas évolué depuis 1989. Le Décret qui fixe les modalités de rémunérations des agents de l’Etat à l’étranger a juste été révisé en 1994 pour constater la dévaluation du Franc CFA. Or, depuis cette période, le coût de la vie a enregistré des hausses vertigineuses à l’échelle mondiale.
Une telle situation, qui contraste avec l’aura de notre diplomatie, est de nature à ternir l’image de marque que projette le Sénégal à l’étranger.
Monsieur le Président,
En un mot comme en mille, Monsieur Mankeur NDIAYE, au lieu de vous aider à améliorer le sort des diplomates, en instituant la concertation inclusive avec tous les acteurs, notamment les Chanceliers et Les Conseillers des Affaires étrangères, il essaie de vous embobiner en collant le qualificatif de politicien à tout agent qui tente de dénoncer sa façon de gérer le Ministère des Affaires étrangères. Que vous soyez au courant ou non, ce qui se passe sous votre magistère est sans précédent. Jamais les conditions de vie des diplomates sénégalais à l’étranger n’ont été aussi mauvaises.
Avant tout, nous demandons de réparer au plus vite l’injustice que Monsieur Mankeur NDIAYE veut institutionnaliser. Monsieur le Président, il est plus qu’urgent que s des instructions nécessaires soient donner, afin que les Diplomates, comme il est de coutume, reçoivent à temps:
- leurs salaires ;
- et en intégralité tous les six mois leurs indemnités de logement,
- les frais de scolarité de leurs enfants.
Le programme « Yonnu yokouté » sur la base duquel vous êtes élu, est inconnu des diplomates qui parlent plutôt de « yonnu yakouté » instauré par le Ministre Mankeur NDIAYE.
La marmite est sous le feu et le point d’ébullition n’est pas éloigné, agissez pendant qu’il est temps. Trop c’est trop.
Si vous me le permettez, je reviendrai sur les affectations qui sont en train d’être traitées d’une façon inique par Monsieur Mankeur NDIAYE, qui, après avoir supprimer la commission mise en place à cet effet par ces prédécesseurs, procède maintenant par des discisions individuelles. Ce qui est une première dans les annales de ce département qui a toujours fait de la concertation son système de gestion du personnel.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, les assurances de ma haute et respectueuse considération.
Djadjé Ndiaye- Vigidiplo
H20
En Septembre, 2013 (08:51 AM)Mane Moussa Simbandi Brassou
En Septembre, 2013 (08:59 AM)Yesss
En Septembre, 2013 (09:03 AM)Vous auriez dû juste appliquer tout cela quand vous êtiez au pouvoir...abruti!
Dia
En Septembre, 2013 (09:14 AM)Electeur
En Septembre, 2013 (09:16 AM)Cool
En Septembre, 2013 (09:16 AM)L'oie
En Septembre, 2013 (09:33 AM)Lysa
En Septembre, 2013 (09:54 AM)vous qui avez sabordé votre parti pour des interets personnels ,quel qualificatif doit on vous donner!
vous faites pitie!
les personnes qui vous connaissent savent qui vous etes !
il y a quelque annee on vous aurait qualifié d' OPPORTUNISTE SELON LE VOCABLE DE L'EPOQUE.
tu as bien assimilé Machiavel ;
Que sont devenus les liens amicaux d'avec TOP ET SAVANE?
VOUS etes LE PARFAIT EXEMPLE DE CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE
L'argent et le pouvoir vous ont defniitivement corrompu
votre avenir politique est derriere vous
Yak
En Septembre, 2013 (10:02 AM)QUANT A LA PRESSE ELLE MANQUE DE PROFESSIONNALISME. AU LIEU DE NOUS LIVRER DES ANALYSES ET COMMENTAIRES PERTINENTS QUI AVANCENT NOTRE DÉMOCRATIE ELLE S'ILLUSTRE DANS L'AMATEURISME ET NOUS SERT DE DÉCHETS VOMIS PAR CEUX LA MÊMES QUI ONT MIS LE PAYS DANS UNE SITUATION CATASTROPHIQUE AVEC LE PILLAGE DE NOS RESSOURCES ET LA FRAGILISATION DE NOS INSTITUTIONS.
LE CODE DE LA PRESSE DOIT ETRE OPÉRATIONNEL POUR CORRIGER LES ERREMENTS DE CETTE PRESSE AUX ABOIS.
Iso
En Septembre, 2013 (10:09 AM)Mamadou Diop Decroix, est lle specimen meme du politicien Sénégalais, de par son cursus politique jusqu'à spn "dibalou", sa soumission et sa phagocytose à Ablaye Wade!
Tous nos politiciens actuels et leaders son des opportunistes, y compris Macky Sall: on ne peut pas épouser des idées Troskystes, et comme un caméléon se métamorposer en Libéral !
Evidemment ils ont tous appris de Wade lui meme qui était militant socialiste et qui, à l'ouverture démocratique de Senghor, apres les partis uniques, a réclamé un récipissé , pour un parti libéral!
Ablaye Wade n'a jamais été un libéral et encore une fois, je défie quiconque de nous en quoi, aussi bien dans ses écrits, dans sa pratique gouvernementale, en quoi il éait libéral: il a usé de libéralités dans notre patrimoine national et nos deniers publics, mais il n'était nullement un libéral!
Mamadou Decroix n'a pas meme l'honneteté intellectuelle de nous dire que l'usine à l'origine de la pénurie à Dakar et qui est à Keur Momar Sarr a été montée en 2004, sous Ablaye Wade, soit moins de 10 ans pour des usines qui doivent fonctionner corrctement au moins 30 ans sans trop de difficultés, mais voilà, comme beaucoup de choses faites sous Wade, dans la précipitation, l'amateurisme, cette usine n'a pas tenu, à qui la faute ?
J'aurais bien que Decroix nous dise quelle était selon lui, la vision de Wade du Sénégal, car quand il accédait au pouvoir en 2000, il n'en avait aucune, son programme de gouvernement de l'époque est là, il est vrai par la suite, il recevait, de nombreux Sénégalais, des projets de ceci ou cela, comme pour un incubateur d'idées il déclamait et déclimait aux Sénégalais, qu'en est il resté et advenu: rien du tout!
Ces reveries d'un gouvernant solitaire, plaisaient peut etre à certains, mais la mal gouvernance du Sénégal ces 12 derniéres nous édifient aujourd' hui, aujourd'hui sur qu'était en réalite, Ablaye Wade: un illusionniste, c'est tout!
Wd
En Septembre, 2013 (10:13 AM)Iso
En Septembre, 2013 (10:34 AM)Que Decroix nous parle donc de la vision de Wade du Sénégal: en tout en 2000 lorsqu'il accédait au pouvoir et exactement dans les memes conditions que Macky Sall, soutenu par une coalition de partis aussi antinomiques et hétéroclytes les uns que les autres , Wade n'avait aucune vision et son programme de gouvernement est encore là, disponible!
Evidemment, lorsqu'il a accédé, il a recu , dans bien des domaines, des suggestions, des propositions de Sénégalais, pour faire ceci ou cela et comme un incubateur d'idées, Ablaye Wade, émerveillait certains esprits simples avec des idées ussi spectaculaires, farfelues et loufoques, les unes que les autres, mais aujourd'hui la réalité les a rattrapeés: qu'en est il resté, qu'en est il adevenu, strictement rien!
On découvre aujourd'hui, en tout cas au niveau des masses populaires, une misére aggravée, une pauvreté aussi galopante, un chomage aussi endémique et chronique: c'est sous Wade que le plus grand de jeunes gens ont cherché à quitter le pays!
On découcre également, les conséquences d'une mal gouvernance, avec un enrichissement effrené, non pas d'industriels, d'entrepreneurs, d'hommes d'affaires, mais de fonctionnaires et de gens qui travaillaient pour l'Etat et dont les salares sont connus et repertories!
La vérité est que Ablaye est un illusionniste qui a épuisé, éreinté les ressources du Sénégal dans des projets non planifiés, non coordonnés, non harmonieux pour un développement inclusif et réel mais dans des projets à sa seule lubie et dans le dessein de se survivre ou de perpétuer son nom nom au Sénégal!
Quelle vanité, car tout est Vanité, seul le Sénégal est éternel!
Dieu bénsse le Sénégal!
Shekhou
En Septembre, 2013 (11:25 AM)Ndiaganiao
En Septembre, 2013 (11:47 AM)Patisco
En Septembre, 2013 (11:51 AM)Vous amenez les Sénégalais à se dépasser afin d'obtenir le maximum de résultats sous un minimum de supervision. Contrairement à la mouvance présidentielle qui utilise une approche de « gestion d’activités » et non pas une approche de « gestion de résultats ».
Diadieuf way
Zo
En Septembre, 2013 (12:05 PM)Laskha
En Septembre, 2013 (12:11 PM)Yoff
En Septembre, 2013 (12:17 PM)Boye Fatick
En Septembre, 2013 (12:25 PM)Merci Decroix
Farata
En Septembre, 2013 (12:26 PM)Les sénégalais saluent votre démarche
Deuk Bi
En Septembre, 2013 (12:27 PM)Somnifère Au Peuple
En Septembre, 2013 (12:30 PM)Kazi
En Septembre, 2013 (12:39 PM)Sunkaru
En Septembre, 2013 (13:07 PM)Podor
En Septembre, 2013 (13:08 PM)Dalada
En Septembre, 2013 (13:11 PM)Mafé
En Septembre, 2013 (13:25 PM)Al Amine
En Septembre, 2013 (13:26 PM)d' avoir dit ceci...:
Voila un opposant qui aide à développer la confiance chez les Sénégalais afin qu’ils deviennent de plus en plus autonomes et qu’ils choisissent les meilleures options en fonction des résultats collectifs désirés pour dire le Sénégal à besoin de vous
Decroix ,il a une vision claire et réaliste des objectifs à atteindre. Il s’assure de nous en informer et permet d’échanger.
« Donner un poisson à une personne lui permet de vivre un jour. Lui montrer comment le pêcher, lui permet de se nourrir toute sa vie »
Les sénégalais saluent votre démarche
Mamadou diop DECROIX, Vous êtes guidé par l’intérêt du peuple Sénégalais et de vos camarades, vous êtes sincèrement soucieux de gérer les problèmes des pays, alors vous êtes le Président qu’il faut aux sénégalais.
Merci Decroix
Baboeuf
En Septembre, 2013 (13:40 PM)Lamine Cisse
En Septembre, 2013 (13:46 PM)Dé Croi Sé
En Septembre, 2013 (13:56 PM)Le Patriote
En Septembre, 2013 (14:09 PM)Quand il était nommé ministre en charge des TIC sous WADE, il a fait comme Directrice des TIC une de ses parents qui s'appelle Maïmouna DIOP (Mme Diagne).
Et pendant des années, cette direction n'avait comme personne ressource UNE SEULE PERSONNE: la directrice. C'est bien après son départ que la direction a été organisée (avant l'arrivée du pr sall).
Ce monsieur qui se dit informaticien (sic) se nourit de la politique en réalité.
Avis
En Septembre, 2013 (14:30 PM)Ddiouf
En Septembre, 2013 (14:35 PM)Bra
En Septembre, 2013 (14:37 PM)Moscow
En Septembre, 2013 (15:16 PM)Et il se permet de....
pauvre senegal !!!!!!!!!!!!1
Madame Ndiaye
En Septembre, 2013 (15:39 PM)Ndioum
En Septembre, 2013 (15:52 PM)Monsieur Ndiaye
En Septembre, 2013 (15:55 PM)Avant-hier, les Sénégalais disaient à Abdoulaye Wade (bien réélu en 2007) que « les ponts et les chaussées ne se mangent pas ». Hier, les Egyptiens ont dit à Mohamed Morsi (récemment élu) que « la charia ne se mange pas ». Espérons que le nouveau gouvernement s’attaquera vite aux défis, afin que la rue ne soit pas amenée à dire à Macky Sall (quasiment plébiscité en 2012) que « les citoyens ne mangent pas le Droit et la Loi »
Le Pays va mal très mal
Vive Père Wade
En Septembre, 2013 (16:04 PM)Akassa
En Septembre, 2013 (16:14 PM)Ce qu’il faut, c’est additionner nos efforts, sans distinction de partis, poursuivre les programmes, parce que c’est cela la continuité de l’Etat, puisque les hommes et les partis sont éphémères
Xéw Xéwou Réwmi
En Septembre, 2013 (16:18 PM)Ça chauffe à l’instant même dans la banlieue dakaroise, plus précisément à Fass Mbao et environs. Les populations font face en ce moment même aux forces de l’ordre. Elles protestent contre la pénurie d’eau et les inondations qui assaillent actuellement leur quotidien
Podor
En Septembre, 2013 (16:21 PM)Maxime Diédhiou Bignona
En Septembre, 2013 (16:27 PM)Decroix a au moins le mérite de dire ce qu'il faut corriger pour avancer. C'est l'homme de la situation. Discutez avec lui et vous verrez.
Bravo Deku !!! Le peuple vous entend. Ne baissez pas les bras.
Dounkhaaf
En Septembre, 2013 (16:50 PM)Tu es le plus grand traite de la République qui a participé avec Wade au pillage systématique du pays.
Deus Christa
En Septembre, 2013 (17:25 PM)Podor
En Septembre, 2013 (17:40 PM)Podor
En Septembre, 2013 (17:48 PM)MINISTRE DE L4ENERGIE EN PLEIN COUPURE DU COURANT MINISTRE DE L INTERIEUR PREMIER MINISTRE DIRECTEUR DE CAMPAGNE DE WADE AUX LEGISLATIVES DE 2007 PRESIDENT DE L ASSEMBLEE NATIONAL LIQUIDE DE 8 MILLIARDS IL N A PAS PILLER BRAVO
Domu Rewmi
En Septembre, 2013 (18:13 PM)Modou Mbow
En Septembre, 2013 (18:37 PM)thie walfadjiri ne laye wade douwathie mouk ndakh ay khokhoutal
li war thie ya ganne mout bah samanda dipite diekh ngadem reteret
yegaydef aka wakh douladiarindara dakh rewmi dano sonnou thie yen ok
Nuular
En Septembre, 2013 (18:58 PM)Muma
En Septembre, 2013 (19:04 PM)Casamancais
En Septembre, 2013 (19:42 PM)Ils ne peuvent pas admettre que Macky sall soit le president du Senegal.
,il faut desormais travailler et convaincre les senegalais.Macky n'a certes pas de solutions pour les problemes du senegla,aussi n'y decroix ,n'y Idy n'en ont.Donc,laisse celui-ci finir son mandat ne serait-ce que pour la paix social.
Le otes toi de la que je m'y mette est termine.
Loss
En Septembre, 2013 (19:53 PM)Evelyne Mane
En Septembre, 2013 (20:28 PM)Deug
En Septembre, 2013 (20:46 PM)Cim Bay
En Septembre, 2013 (21:42 PM)Amidusen
En Septembre, 2013 (22:06 PM)tolou niebe. C'aurait ete un autre pays personne ne parlera plus de toi. Treve de pacotille.
Momar
Mbocka
En Septembre, 2013 (22:33 PM)@toto
En Septembre, 2013 (00:50 AM)Dembaye
En Septembre, 2013 (02:59 AM)Sangomarien
En Septembre, 2013 (04:47 AM)et bien clairement , certes !
En le lisant je peux mieux comprendre l'incapacite et l'inaptitude de Macky Sall a etre leader !
Macky est un executant , un suiveur , un...."...tioune...quoi...."..., qui peut figurer dans un peloton de tetes,
sans inquieter les autres chevaux , plus talentueux..!
C'est bon de lire la pensee de certains compatriotes , car bien enrichissante et eclaircissante, certes..!
WASSALAM.....a vous tous...!
Adk Socialiste
En Septembre, 2013 (04:51 AM)Depuis quelques temps le mouvement And Dollel Khalifa Sall (ADK) fait l’objet d’attaques gratuites orchestrées par des apprentis politiciens mus par le seul désir de discréditer notre mouvement et, par ricochet, notre mentor. Ces entreprises bassement politiciennes resteront vaines car, le Sénégal est un peuple mature, qui sait faire le départ entre ceux qui œuvrent pour la Collectivité et ceux qui ne poursuivent que leurs intérêts particuliers. Le mouvement ADK poursuivra sa route sans se laisser divertir. Nous continuerons à œuvrer pour atteindre notre objectif ultime : massifier le Parti Socialiste et promouvoir l’alternance générationnelle à son sein.
Khalifa Sall est un bâtisseur, qui a fini de faire de la capitale sénégalaise une ville phare de l’Afrique de l’Ouest. Notre ambition est d’œuvrer à ses côtés au sein de sa famille politique naturelle, le Parti socialiste. Cependant, ADK ne cessera, jusqu’à satisfaction de sa revendication légitime, de réclamer une alternance générationnelle à la tête du secrétariat national du Parti. Après de bons et loyaux services, nous pensons qu’il est temps qu’Ousmane Tanor Dieng passe la main et ceux qui lui demandent d’être candidat à sa propre succession ne rendent pas service au parti.
Ce n’est pas une querelle de personnes, mais la conjoncture politique l’impose. Et le meilleur choix pour le Ps, c’est de porter Khalifa Sall à sa tête. Nous ne cherchons ni à saper les rangs de notre formation ni à empêcher d’autres sensibilités de s’exprimer, nous revendiquons simplement notre droit à une libre expression.
Moi
En Septembre, 2013 (05:25 AM)Sartk
En Septembre, 2013 (05:28 AM)Boypalm
En Septembre, 2013 (06:52 AM)quitter le village à jamais iu liquidé incognito.
"Jomm ma diekh ci deukkbi"
Depuis que j'ai vu ce gars dementir devant les Senegalais
des propos que Wade avait tenu , preuve l'appui, j'ai fini avec lui.
Landing recevait 30 millions. Et lui combien pour avoir trahi Landing
et vendre le parti a Wade à quel prix?
Malik
En Septembre, 2013 (06:58 AM)en 2000 aussi la marchandise etait du toc ; decroix maintenant c'est du toc pour toi parceque tu ne bouffes plus ; allez laisse nous waay
Merci Decroix
En Septembre, 2013 (08:11 AM)Conscience Sénégalaise
En Septembre, 2013 (08:14 AM)Ndangalma
En Septembre, 2013 (08:16 AM)vos etes sur la bonne voie avance i
Sant Mamadou Dekroi
En Septembre, 2013 (08:19 AM)Sant Mamadou Diop Decroi rek
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