La ministre de l’action extérieure et du gouvernement ouvert de la Catalogne, Victoria Alsina Burgués a effectué une visite de travail au Sénégal du 15 au 19 juin. Cette visite a été l’occasion pour la ministre de rencontrer ses homologues sénégalais mais aussi de procéder à l’ouverture du nouveau bureau de la délégation du Gouvernement de la Catalogne en Afrique de l’Ouest basé à Dakar. Le choix du Sénégal s’explique en partie du fait que la diaspora sénégalaise en Catalogne compte plus de 24 000 personnes. Au cours d’une interview accordée à 4 organes sénégalais, dont Seneweb, la ministre est revenue sur les liens qui unissent le Sénégal et la Catalogne mais aussi sur les projets futurs qu’elle souhaite mettre en place au Sénégal. En 2021, le gouvernement Catalan a investi plus d’un million d’euros d’aide au développement au Sénégal.
Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement de la communauté autonome de la Catalogne ?
Le gouvernement de la Catalogne est un gouvernement indépendantiste formé par des partis indépendantistes. Lors des dernières élections, les indépendantistes ont remporté 52% des sièges. C’est un consensus clair dans la société catalane démontré, par ailleurs, durant les 12 dernières années dans les enquêtes qu’au minimum, 70% de la population est pour la liberté de choix comme en Ecosse. L’année dernière, le Président de l’Espagne a accepté d’ouvrir une table des négociations parce qu’il avait besoin de ça pour approuver le budget du gouvernement central. Mais, on a constaté que c’était du marketing politique parce que cette table des dialogues n’a abouti à aucun résultat. Pendant ce temps, il y a eu des atteintes aux droits humains surtout de la part du gouvernement espagnol envers tous les leaders politiques et les membres de la société civile catalane. Le dernier cas que nous avons eu était l’affaire d’espionnage Pegasus.
Avez-vous subi des pressions du gouvernement espagnol dans le processus d’ouverture de ce bureau ?
Il faut savoir que le gouvernement catalan a une stratégie claire pour avoir une présence en Afrique. Cette année, on va ouvrir une délégation en Afrique du Sud qui couvrira aussi le Mozambique et l’Angola. Il existe aussi une délégation au Maroc. Et à la longue, on veut s’étendre en Asie. Nous avons la compétence de l’action extérieure et nous avons subi des attaques par rapport à cela. C’est notre droit et notre devoir de le faire. Le ministère des affaires étrangères de l’Espagne a donné un rapport de non-objection à l’ouverture des délégations que l’on va ouvrir en Afrique.
Quel est l’objectif du gouvernement catalan en ouvrant un bureau à Dakar ?
L'ouverture de la Délégation du Gouvernement de la Catalogne au Sénégal se veut un tournant qui nous permettra d'aller plus loin dans le cadre des relations de coopération et de collaboration venues de loin, qui reposent sur des projets depuis les années 60 et aussi dans les connexions et les fenêtres d'opportunité qui ont généré le fait d'avoir une communauté sénégalaise très importante en Catalogne. Avec l'ouverture de cette délégation, nous voulons aller plus loin et renforcer toutes les relations avec le gouvernement du Sénégal. Ce matin, j'ai eu l'occasion de rencontrer le ministre de l'agriculture et de lui parler d'un certain nombre de projets spécifiques liés à la formation du personnel dans le domaine de l'agriculture durable et de la souveraineté alimentaire, qui devraient permettre l'échange de bonnes pratiques entre les deux pays. J'ai également pu rencontrer le Ministre qui pilote toutes les questions de genre et de droits sociaux au Sénégal, avec qui nous avons également discuté d'un certain nombre de projets collaboratifs spécifiques. L'idée est qu'à travers la Délégation, nous puissions continuer à collaborer non seulement dans le cadre de la coopération au développement, mais dans tous les domaines où nous identifions des projets d'intérêt commun : dans le domaine économique, dans le domaine académique, dans le domaine culturel et aussi dans un domaine de collaboration très important : le sport.
“Toutes les revendications en Catalogne sont pacifiques”
Est-ce qu’il y a eu des projets concrets qui ont été élaborés à l’issue de votre rendez-vous avec le ministre de l’Élevage ?
La diaspora sénégalaise, présente en Catalogne, a exprimé un besoin de formation dans le domaine agricole surtout les techniques d’agriculture durable. L’idée est de commencer par ça et que dans les années à venir que cela puisse avoir des retombées pour le Sénégal. Et cette rencontre était juste une prise de contact, le but est d’inviter le ministre en Catalogne afin qu’il voit les opportunités que la Catalogne possède dans le domaine. On sait que le ministre a un plan pour l’accélération de la production agricole qui se dénomme Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS).
L’une des régions ciblées par ces projets est la Casamance. Zone du pays parfois en proie à de l’instabilité en raison de certains rebelles revendiquant l’indépendance de la région. La Catalogne est plus ou moins dans le même cas de figure. J’aimerais savoir quelle est la position du gouvernement catalan sur la crise en Casamance ?
Cela n’a rien à voir avec les indépendantistes de la Casamance. Le rapport que la Catalogne a avec cette région est que ces ressortissants sont fortement représentés en Catalogne. Ils viennent du Fouladou et non de la partie indépendantiste de la Casamance. Ainsi, ils ont développé des projets et ils ont demandé au gouvernement Catalan d’investir pour la matérialisation de ces projets. Aussi, on a commencé à installer (dans les années 70) des églises bien avant que le conflit n’éclate. La position du gouvernement catalan est claire : on est contre tout type de violence. D’ailleurs toutes les revendications en Catalogne sont pacifiques.
Entretien réalisé par Moustapha Toumbou
Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement de la communauté autonome de la Catalogne ?
Le gouvernement de la Catalogne est un gouvernement indépendantiste formé par des partis indépendantistes. Lors des dernières élections, les indépendantistes ont remporté 52% des sièges. C’est un consensus clair dans la société catalane démontré, par ailleurs, durant les 12 dernières années dans les enquêtes qu’au minimum, 70% de la population est pour la liberté de choix comme en Ecosse. L’année dernière, le Président de l’Espagne a accepté d’ouvrir une table des négociations parce qu’il avait besoin de ça pour approuver le budget du gouvernement central. Mais, on a constaté que c’était du marketing politique parce que cette table des dialogues n’a abouti à aucun résultat. Pendant ce temps, il y a eu des atteintes aux droits humains surtout de la part du gouvernement espagnol envers tous les leaders politiques et les membres de la société civile catalane. Le dernier cas que nous avons eu était l’affaire d’espionnage Pegasus.
Avez-vous subi des pressions du gouvernement espagnol dans le processus d’ouverture de ce bureau ?
Il faut savoir que le gouvernement catalan a une stratégie claire pour avoir une présence en Afrique. Cette année, on va ouvrir une délégation en Afrique du Sud qui couvrira aussi le Mozambique et l’Angola. Il existe aussi une délégation au Maroc. Et à la longue, on veut s’étendre en Asie. Nous avons la compétence de l’action extérieure et nous avons subi des attaques par rapport à cela. C’est notre droit et notre devoir de le faire. Le ministère des affaires étrangères de l’Espagne a donné un rapport de non-objection à l’ouverture des délégations que l’on va ouvrir en Afrique.
Quel est l’objectif du gouvernement catalan en ouvrant un bureau à Dakar ?
L'ouverture de la Délégation du Gouvernement de la Catalogne au Sénégal se veut un tournant qui nous permettra d'aller plus loin dans le cadre des relations de coopération et de collaboration venues de loin, qui reposent sur des projets depuis les années 60 et aussi dans les connexions et les fenêtres d'opportunité qui ont généré le fait d'avoir une communauté sénégalaise très importante en Catalogne. Avec l'ouverture de cette délégation, nous voulons aller plus loin et renforcer toutes les relations avec le gouvernement du Sénégal. Ce matin, j'ai eu l'occasion de rencontrer le ministre de l'agriculture et de lui parler d'un certain nombre de projets spécifiques liés à la formation du personnel dans le domaine de l'agriculture durable et de la souveraineté alimentaire, qui devraient permettre l'échange de bonnes pratiques entre les deux pays. J'ai également pu rencontrer le Ministre qui pilote toutes les questions de genre et de droits sociaux au Sénégal, avec qui nous avons également discuté d'un certain nombre de projets collaboratifs spécifiques. L'idée est qu'à travers la Délégation, nous puissions continuer à collaborer non seulement dans le cadre de la coopération au développement, mais dans tous les domaines où nous identifions des projets d'intérêt commun : dans le domaine économique, dans le domaine académique, dans le domaine culturel et aussi dans un domaine de collaboration très important : le sport.
“Toutes les revendications en Catalogne sont pacifiques”
Est-ce qu’il y a eu des projets concrets qui ont été élaborés à l’issue de votre rendez-vous avec le ministre de l’Élevage ?
La diaspora sénégalaise, présente en Catalogne, a exprimé un besoin de formation dans le domaine agricole surtout les techniques d’agriculture durable. L’idée est de commencer par ça et que dans les années à venir que cela puisse avoir des retombées pour le Sénégal. Et cette rencontre était juste une prise de contact, le but est d’inviter le ministre en Catalogne afin qu’il voit les opportunités que la Catalogne possède dans le domaine. On sait que le ministre a un plan pour l’accélération de la production agricole qui se dénomme Programme d'Accélération de la Cadence de l'Agriculture Sénégalaise (PRACAS).
L’une des régions ciblées par ces projets est la Casamance. Zone du pays parfois en proie à de l’instabilité en raison de certains rebelles revendiquant l’indépendance de la région. La Catalogne est plus ou moins dans le même cas de figure. J’aimerais savoir quelle est la position du gouvernement catalan sur la crise en Casamance ?
Cela n’a rien à voir avec les indépendantistes de la Casamance. Le rapport que la Catalogne a avec cette région est que ces ressortissants sont fortement représentés en Catalogne. Ils viennent du Fouladou et non de la partie indépendantiste de la Casamance. Ainsi, ils ont développé des projets et ils ont demandé au gouvernement Catalan d’investir pour la matérialisation de ces projets. Aussi, on a commencé à installer (dans les années 70) des églises bien avant que le conflit n’éclate. La position du gouvernement catalan est claire : on est contre tout type de violence. D’ailleurs toutes les revendications en Catalogne sont pacifiques.
Entretien réalisé par Moustapha Toumbou
9 Commentaires
Boybourew
En Juin, 2022 (10:52 AM)Reply_author
En Juin, 2022 (10:55 AM)Reply_author
En Juin, 2022 (12:27 PM)République De Casa
En Juin, 2022 (13:32 PM)donc les projets c'est des églises? méme vous vous ne croyez plus aux églises et vous en implantez au fuladu, zone majoritairement peul
vraiment les catalans se foutent de nous
Reply_author
En Juin, 2022 (18:34 PM)Nianthio
En Juin, 2022 (20:00 PM)Billay wallay dégay féne......
Thiéy sama gagni nite déy wakh lako woor.
Wasalam
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