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Environnement

Littoral : des mesures d'urgence annoncés en faveur des sites menacés (ministre)

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Littoral : des mesures d'urgence annoncés en faveur des sites menacés (ministre)

Le gouvernement a retenu des "mesures urgentes" pour faire face aux "fortes menaces'' auxquelles le littoral côtier sénégalais se trouve confronté avec l'avancée de la mer et l'érosion côtière, à Rufisque, Bargny et sur l'île de Gorée en particulier, a annoncé le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Mor Ngom."Nous sommes conscients (de la situation), car face à ces changements climatiques, nous devons avoir une autre posture avec des techniques d'atténuation et d'adaptation soutenues par les mécanismes de financements", a-t-il déclaré. 

Mor Ngom s'adressait à des journalistes, mardi lors d'une visite à Gorée, où il était venu s'imprégner des dégâts causés par l'érosion du littoral. Il était accompagné de son staff et du responsable du climat et des produits chimiques au Fonds pour l'environnement mondial (FEM), Robert Dixon. Selon le ministre, recours sera fait au gabionnage, une technique consistant à construire des gabions, ensembles de branchages tressés remplis de terre pour abriter ou renforcer une digue. "C'est une première solution par rapport à'' cette situation, a dit le ministre, promettant des solutions ''plus structurantes'' à partir de réflexions en cours sur le sujet. 

D'abord, il s'agira de réaliser des brise-lames ou d'autres murs qui vont atténuer l'impact de la houle avant d'en venir à l'ouvrage qui va protéger l'île de Gorée et les différents lieux visités, a-t-il ajouté. Pour ce faire, a-t-il expliqué, les mécanismes financiers actuellement disponibles seront mis à profit pour la conduite de ces opérations, avec l'appui d'organismes tels que le FEM. Il sera également fait recours au transfert de technologies, selon Mor Ngom. "Nous n'avons pas l'expertise ni l'expérience qu'il faut. C'est pourquoi, nous avons besoin de cela au niveau des pays développés", a-t-il souligné. 

Il a par ailleurs invité les populations à des comportements de nature à mieux préserver l'environnement, "car ce qui vient de se passer, est la conséquence de la montée du niveau de la mer qui a provoqué cette houle''. "Les calottes de glace qui fondent expliquent la remontée des eaux de mer et les houles accroissent et attaquent nos territoires", a-t-il fait valoir, indexant les conséquences du réchauffement climatique. Aussi, Mor Ngom a-t-il plaidé en faveur de comportements plus responsables vis-à-vis de l'environnement, pour une diminution conséquente des émissions de gaz à effet de serre. 

"Nous allons nous y atteler avec l'appui du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), faire une requête afin de régler de manière très sensible, l'ensemble des questions", a-t-il dit, avant d'inviter les populations à faire davantage preuve de prudence, face aux dangers liés à l'érosion côtière et aux phénomènes de houle. Le responsable du climat et des produits chimiques du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), Robert Dixon, a pour sa part indiqué être venu au Sénégal pour s'enquérir de la situation du pays dans le domaine de l'érosion côtière. Il a fait part de sa désolation au vu des dégâts constaté et a promis l'appui financier de son organisme pour des solutions durables à ce phénomène. "Une fois de retour, a promis le responsable du climat et des produits chimiques au FEM, nous allons nous activer sur ce dossier urgent pour soutenir la réalisation des ouvrages prévus à cet effet". SBS/BK



1 Commentaires

  1. Auteur

    Maïmoune

    En Juin, 2014 (09:02 AM)
    Nos autorités gouvernementales croiraient-elles que le Sénégal est seul au monde ? A les entendre échafauder des solutions pour freiner l'érosion côtière entre Thiaroye(moindre) et la pointe de Sangomar, on croirait que oui ! C'est tout à fait normal que la petite côte avance d'un mètre en moyenne par an , ce qui n'est pas le cas de la grande côte entre Diamalaye et jusqu'à quelques kilomètre avant Saint-Louis. Cette côte ne bougera pas d'un mètre jusqu'à l'extinction du soleil comme dirait l'autre ! Les Etatas-Unis d'Amérique ont plus de moyens techniques et financiers que le Sénégal, mais ils sont impuissant face à l'érosion côtière sur une grande partie des côtes Californienne, et ceci depuis plus de cinquante ans. Sur cette côte des maisons valent en moyenne plus de 100.000 de FCFA, des hôtels, des résidences de vacances sont maintenant dans les vagues, et personne n'y peut rien !
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