Fatou Ndiaye Dabo a été condamnée hier à 7 ans de travaux forcés pour infanticide par la Cour d’assises de Dakar.
Il a fallu faire une pause de quelques minutes pour permettre à Fatou Ndiaye Dabo de reprendre ses esprits et répondre du délit d’infanticide qui l’a conduite hier devant la barre de la Cour d’assises. Mine triste, elle a peiné à se faire comprendre. La domestique, domiciliée à Diamaguene, était tombée amoureuse de son voisin du nom de Seydou. Au bout de quelques semaines de relations, Fatou tomba enceinte. Elle en parla à son amant qui lui demanda de s’en défaire. Pis, Seydou refusa de reconnaître la paternité de l’enfant.
Six mois plus tard, Fatou, voulant préserver sa dignité et son honneur, décida de mettre fin à la vie de son bébé. Une fin d’après-midi, alors qu’elle était seule dans la maison de son employeur, Fatou se rendit dans les toilettes pour accoucher en cachette. Avec l’aide d’un support de spirale d’insecticide, qui ressemble à une lame, elle trancha la région cervicale postérieure du nouveau-né, entraînant ainsi sa mort. Elle enveloppa le corps de l’enfant dans un tissu pour le jeter. Mais c’était sans compter avec ses saignements qui l’ont trahie. Interrogée par sa patronne, Fatou évoqua ses menstrues. Mais son forfait finit par être découvert.
Devant la barre de la Cour d’assises, le président a eu du mal à suivre Fatou Ndiaye et ses explications. Elle a refusé d’élever la voix. «Vous ne nous mettez pas dans une position qui nous aide à vous comprendre», lui a lancé le président, avant qu’elle ne daigne expliquer ce qui s’est passé. «J’ai caché ma grossesse pour que personne ne la voie. Même ma patronne ne pouvait s’en douter. Je mettais tout le temps des boubous de taille basse», a raconté l’accusée.
Devant ces aveux, l’avocat général Abdou Karim Diop a souligné que Fatou Ndiaye Dabo ne devait pas bénéficier de circonstances atténuantes, pour avoir mis fin à la vie de son enfant. Le représentant du ministère public a même parlé d’assassinat. Selon lui, «elle avait pris toutes les dispositions pour tuer son enfant». Il a requis 15 ans de travaux forcés pour cet «acte crapuleux».
Mais Fatou pouvait compter sur son avocat Me Ndèye Coumba Diop qui a soulevé plusieurs questions pertinentes, notamment, ce qui pousse des femmes comme sa cliente à se débarrasser de leurs bébés. «Pourquoi ne pas poursuivre ces hommes malhonnêtes et égoïstes pour complicité d’infanticide ? Ces hommes inconscients qui, au lieu d’assumer leur paternité, poussent des femmes à agir de la sorte ?» a-t-elle ajouté. En plaidant coupable, Me Diop a toutefois jugé le réquisitoire d’Abdou Karim Diop très sévère. Elle a demandé une application bienveillante à l’endroit de sa cliente.
Fatou Ndiaye Dabo a été condamnée à 7 ans de travaux forcés.
15 Commentaires
Coeur D'enfants
En Juillet, 2014 (17:29 PM)Je prie pour tous les enfants du monde victimes de violence. Que le Tout puissant soulage leur souffrance. AMEN
Fjk
En Juillet, 2014 (17:32 PM)Dc
En Juillet, 2014 (17:40 PM)Kebe Kebe
En Juillet, 2014 (18:05 PM)@ Kebe
En Juillet, 2014 (18:17 PM)elle a tout arrêté et l'an dernier au mois de septembre on se rendait au sénégal et dans l'avion, elle a fait une malaise et a vomit plusieurs fois durant le vol, pensant que c'est la fatigue ou le manque d'air, je m'étais pas du tout inquiété et quand nous arrivâmes au sénégal les vomissements persistent jusqu'à ce qu'on lui découvre une grossesse jumelaire, les enfants sont
nés en bonne santé,,,
je te souhaite une belle surprise et bcp d'enfants,
c'est dieu qui détient les calendrier de naissance et de mort,
de tout mon cœur je te souhaite d’être maman et toutes les femmes qui en veulent des enfants
Kebe Kebe@ Rema
En Juillet, 2014 (18:32 PM)Dur
En Juillet, 2014 (18:34 PM)Kebe Kebe
En Juillet, 2014 (18:38 PM)Ecoure
En Juillet, 2014 (19:05 PM)Kebe Kebe
En Juillet, 2014 (19:34 PM)Greenman
En Juillet, 2014 (21:53 PM)Ku goor gui mom nako leer ni safara la dieum
Ngen balma akh
Lawson
En Juillet, 2014 (01:06 AM)Ooooh
En Juillet, 2014 (09:59 AM)Nadia Maya Mandine
En Juillet, 2014 (11:28 AM)Pourquoi condamner la femme seule. Et ce "lache" qui l'a demandé d'avorter n'est-il pas le premier complice. Il devrai aussi etre cité en tant que complice d'infanticide. La femme a bien dit que l'homme lui a demander d'avorter et qu'il a degagé toutes ses responsabilités. Fasse à un tel abandon et face aux calomnie, au regard aux préjugés pour n'en citer que cela. Quelle sera la réaction d'un etre fragile et faible comme on a l'habitude de qualifier la femme. Comme on dit l'homme est un etre sociale et sociable. Que l'homme est le remède de l'homme. Faut également reconnaitre que l'homme est le poison de l'homme. N'est-il pas plus efficace de détruire et de réduire à neant la personne par la parole mais aussi par le rejet?
Et cet homme qui avait partagé ces moments d'intimité et de plaisir.
C'est pas pour défendre cette femme qui a commis cet acte animal mais plutot chercher le mobile et prevenir de tels actes dans le future. Comment empéchher un mauvais herbe de pousser si on ne la déracine pas. La racine des avortement autrement la cause des avortement c'est la lacheté de ces hommes qui fuit également les calomnies. Je pense que la peine devrai s'étendre jusqu'a l'auteur de la grossesse. Il qu'il soit condamné pour complicité d'infanticide. Revoir nos lesgislations!
Nanousha
En Septembre, 2014 (14:14 PM)Participer à la Discussion