Le muezzin Kéba Badiane, accusé d’inceste, de viol et de pédophilie sur ses filles, sera édifié sur son sort demain. Le procès s’est tenu finalement hier, en chambre de conseil, après plusieurs renvois. Le Parquet a requis 10 ans ferme de prison contre le prévenu.
C’est demain que Kéba Badiane, le muezzin de Rufisque Dangou, accusé de pédophilie et de viol sur quatre de se propres filles, connaîtra son sort. Kéba Badiane risque de passer les 10 années de sa vie en prison si le tribunal suit les réquisitions du procureur de la République. Le procès a pu finalement se tenir hier, en chambre de conseil, après plusieurs renvois. A en croire nos sources, le muezzin violeur a persisté dans ses dénégations, refusant d’avoir entretenu tout acte sexuel avec ses propres filles. Pire, durant l’audience, il a été appuyé dans ses déclarations par sa femme. Comportement qui a fini par irriter les avocats des filles qui ont du mal à comprendre le « comportement troublant » de la femme du muezzin. Leur étonnement est d’autant plus grande que celle par qui le scandale a éclaté s’est rétractée devant le tribunal jusqu’à refuser d’avoir participé à une émission radiophonique à Rufisque. Il est dit qu’une dame, qui serait l’épouse de Kéba Badiane, avait évoqué, lors d’une émission, les pratiques incestueuses de son mari. Elle n’est pas la seule à se rétracter, nous dit notre source. Selon la même source, deux des quatre filles sont restées constantes sur les déclarations devant les juges de la chambre de Conseil. Une des filles qui avait soutenu que son père l’avait violée à l’enquête préliminaire s’est rétractée devant la juridiction. Cela n’a pas fait long feu. Car lorsqu’on l’a mise en confrontation avec le témoin à charge à qui elle s’était confiée, elle a fini par passer aux aveux, en pleurs. Elle reconnaît, finalement, avoir subi des actes de viol de la part de son propre père. Les avocats de la défense ont souligné que leur client est un individu « anormal ». C’est pour cette raison, qu’ils ont estimé que sa place n’est pas en prison et ont plaidé une application bienveillante de la loi pénale à son encontre.
« Je vais me suicider si jamais on condamne mon père ».
La famille Badiane s’est divisée en deux camps qui s’observent comme des chiens de faïence. D’un côté, les filles qui continuent d’en vouloir à leur père malgré les fortes pressions qu’elles subissent et d’un autre, celles qui se sont rétractées. C’est d’ailleurs le cas de l’une d’elles qui inquiète les avocats des deux parties. En effet, elle dit ne pas pouvoir supporter le lourd poids de voir son père en prison.
A la sortie de la salle d’audience, s’approchant à pas feutrés vers les avocats, elle leur a lancé dans une voix chevrotante, à peine audible, qui traduit selon eux le signe aggravant d’une névrosée : « je vais me suicider si jamais on condamne mon père ». Interloqués, les avocats se disent désormais conscients qu’il faut, dans les plus brefs délais, requérir les services d’un psychologue pour prendre en charge les filles. Dés lundi le professeur Serigne Mor Mbaye assurera une prise en charge psychologique des filles pour leur éviter un état psychique troublant.
L’affaire d’inceste du muezzin violeur a été révélée par la presse suite à l’arrestation du père, Kéba Badiane. Celui-ci, tard dans la nuit, aurait rejoint ses filles dans la seule chambre où elles se couchaient, celle qu’occupait par ailleurs sa défunte épouse, pour entretenir des relations sexuelles avec elles. Sa femme aurait fini par découvrir la réalité, mais, de peur de salir l’image de son mari, elle se serait tue. Mais, elle aurait participé à une émission radio de la ville de Rufisque qui parle des cas d’inceste. C’est là que sa voix aurait été reconnue et l’affaire a fini par éclater.
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