La chanteuse Amy Collé Dieng et la dame Penda Bâ devraient être déférées au parquet ce lundi. La première a déversé une pluie d’injures sur la tête du chef de l’État dans une bande audio publiée sur les Réseaux sociaux. La seconde, elle, sur Facebook, s’est distinguée par ses insultes dirigées contre les wolofs.
Elles ont été toutes les deux arrêtées la semaine dernière, à un jour d’intervalle, au bout d’une traque de quelques heures menée par la Dic, sur instruction du procureur de la République, qui s’est autosaisi.
Les mises en cause ont présenté leurs excuses face aux enquêteurs, invoquant des forces invisibles qui les auraient poussées à commettre les actes pour lesquels elles sont poursuivies. Amy Collé a souligné qu’elle est enceinte, sous-entendant peut-être qu’elle est victime de son état.
Elles devront s’expliquer chez les procureur ce lundi.
40 Commentaires
Anonyme
En Août, 2017 (07:16 AM)Anonyme
En Août, 2017 (07:37 AM)Anonyme
En Août, 2017 (07:46 AM)Anonyme
En Août, 2017 (07:51 AM)Filippo Grandi
En Août, 2017 (08:03 AM)[email protected]
NB: seuls les CV présélectionnés auront droit à la fiche d'inscription d'embauche
Anonyme
En Août, 2017 (08:06 AM)Anonyme
En Août, 2017 (08:09 AM)Anonyme
En Août, 2017 (08:15 AM)Anonyme Katy
En Août, 2017 (08:31 AM)Anonyme
En Août, 2017 (08:31 AM)Procureur:je requière cinq ans de prison ferme pour ces deux poisons de la société sénégalaise!
Le Vrai
En Août, 2017 (08:35 AM)Laissons aux juges leur rôle de dire le droit.
Le vrai.
Anonyme
En Août, 2017 (08:52 AM)Anonyme
En Août, 2017 (08:57 AM)Yaye Boye
En Août, 2017 (08:58 AM)seulement il faut une sanction a la hauteur de leurs faits sinon bonjour la pagaille. l indiscipline ne doit pas etre erigee en regle. Deuk bi mome fimou nek ni procureur rek moko meuneu lidianti y a trop d indiscipline et sans raison aucune surtout le cas penda ba.
et puis tele yi , radio yi , les parents tout la societe danio wara xalat ci niniouy reglee waat xaleyi sinon du bakh. et que chacun essaye de son max a oeuvrer pour l education des enfants
Cheikh Sene
En Août, 2017 (08:59 AM)Kiki
En Août, 2017 (09:00 AM)Kiki
En Août, 2017 (09:04 AM)Anonymechinois
En Août, 2017 (09:10 AM)Al Akh
En Août, 2017 (09:13 AM)traiter les cas séparément s'il vous plait
Anonyme
En Août, 2017 (09:20 AM)Opposition moom wakh rék.
Ounk bi nakh na lén, noot na lén.
Yééna niaak fayda rék.
Tchiiim
Anonyme
En Août, 2017 (09:26 AM)Anonyme
En Août, 2017 (09:28 AM)Verite
En Août, 2017 (09:31 AM)critiquer
revendiquer
la transparance
la democratie.
pour un Senegal libre et democratique
boulene ragal dara mais Pas besoin d insulter
Ami colle nako yalla are amine. si barke s m. psl
La_verite
En Août, 2017 (09:33 AM)- Eviter de publier ou de partager n’importe quel contenu dans les réseaux sociaux car les réseaux sociaux tels que Wattsapp et Facebook constituent les moyens qu’utilisent les mécréants pour nous diviser et nous détourner de la foi.
- Eviter la fornication, car elle diminue tes richesses, ta durée de vie et te rend misérable
- Eviter le tabac et l’alcool, car ils détériorent ta santé mentale et physique
- Suivez scrupuleusement les conseils de vos parents, car pendant des années ils se sont occupés de vous. Vous leur devez reconnaissance et respect.
- Evitez de perdre du temps dans des futilités, si vous avez du temps libre apprenez car le savoir est une richesse inestimable.
- Suivez votre religion avec Foi et Persévérance, car on peut vivre 100 ans ou 120 ans on finira par mourir un jour.
- Evitez la tentation et la manipulation vers les mauvaises choses. Ne soyez pas pressé, tout viens à point nommé. Soyons des jeunes conscients, respectueux, et disciplinés.
- Ne nous laissons pas être manipulés par les personnes mal intentionnées qui ne cherchent qu’à perturber la stabilité
- Respectons et suivons les recommandations de nos guides religieux
J’exhorte la Police et la DIC à une tolérance zéro par rapport aux fouteurs de troubles, pour chaque dérive une punition adéquate ! Mass lakha bi dafa doyy, kou tothe kass da fayy kass!! Et aussi nous pensons qu’il est temps d’avoir des lois pour modérer la navigation sur Internet et la modération des contenus du web. (« Les loups sont dans la bergerie »).
Kaye
En Août, 2017 (09:35 AM)Quand on est pas content de la gestion d' un president on attend les elections et on s'exprime a travers les urnes ;
Anonyme
En Août, 2017 (09:44 AM)Kiki
En Août, 2017 (10:14 AM)Si un lache,ou un cafard se cache derriere son ecran pr insulter, l'administrateur doit avoir la responsabilité de le censurer
Sou yeboo nak, ngeen sensuré lima wakh, mais je suis dans le domaine et je sais ce que je dis
Lakh
En Août, 2017 (10:29 AM)il faut bien le corrigé bien bon elle est très indiscipliné
Anonyme
En Août, 2017 (10:33 AM)Bien des sénégalais seraient surpris de savoir que le Sénégal fonctionne dans un régime parlementaire, partageant ainsi le trouble des étudiants en première année de droit se frottant pour la première fois à la nomenclature des régimes politiques et qui découvrent que le régime politique sénégalais est qualifié parlementaire. Débarquant du lycée, le fait est qu’ils étaient simplement noyés dans les apparences comme tout citoyen de ce pays qui n’imagine pas un instant que le Premier Ministre, en théorie bien sûr, est le chef de l’Exécutif comme dans tout bon régime parlementaire.
En théorie certes, puisque un régime politique dans lequel le Gouvernement est responsable devant le Parlement, comme dans la constitution sénégalaise, est un régime dit parlementaire. C’est également un régime dit de séparation souple des pouvoirs puisque le pouvoir exécutif peut être révoqué par le législatif et vice-versa. L’archétype qui est enseigné dans les amphithéâtres est le régime politique de l’Angleterre.
La réalité de la distribution des pouvoirs dans la constitution sénégalaise brouille si bien les pistes de la grille d’analyse pédagogique que le professeur El hadj MBODJ a qualifié ce régime d’hétérodoxe. Et c’est surtout le statut de l’autre tête de l’Exécutif, à savoir le Président de la République, qui rend toute tentative de qualification périlleuse. En effet, dans un régime parlementaire classique avec un Exécutif bicéphale, le Président de la République, même élu au suffrage universel direct ou indirect, n’a qu’un rôle honorifique (telle la Reine d’Angleterre) ou de garant de la continuité de l’Etat. On dit qu’il est irresponsable politiquement, ce qui signifie qu’il ne répond pas de ses actes car ne disposant que de peu de pouvoirs, étant entendu que les pouvoirs accrus vont de pair avec la responsabilité. C’est le modèle républicain de la plupart des pays européens sauf en France.
Nonobstant cette configuration, il faut constater que dans le régime politique du Sénégal, notre Président de la République est non seulement élu au suffrage universel direct mais en outre, il détient tous les pouvoirs essentiels. Le Premier Ministre et son Gouvernement sont une coquille vide, impotents et illogiquement responsables car ils peuvent être révoqués à tout moment soit par le Président soit par le Parlement (motion de censure). Et puisque la France n’est jamais loin en matière de système juridique, eh bien la France est la seule république parlementaire européenne dont le statut du Président de la République se rapproche du nôtre, encore qu’il dispose de beaucoup moins de prérogatives constitutionnelles que son homologue sénégalais. C’est pourquoi les candidats actuels français et sénégalais se présentent à l’élection présidentielle et non aux élections législatives qui pourtant sont les principales joutes d’un régime parlementaire.
Et c’est ici qu’éclot une incongruité constitutionnelle découlant du fait que la Constitution sénégalaise, s’inspirant de celle hexagonale, a conféré au Président de la République un statut d’arbitre et de garant du fonctionnement régulier des institutions comme dans le modèle parlementaire orthodoxe. Cette fonction d’arbitre se situant au dessus des contingences partisanes, instituée par l’article 5 de la constitution de la Vème République française (article 42 Const. Sénégal), engendre ainsi beaucoup de confusions dans le fonctionnement des institutions puisqu’elle crée un dédoublement fonctionnel avec un Président disposant à la fois des prérogatives du chef de l’Exécutif d’un régime parlementaire classique (le Premier Ministre) et de l’irresponsabilité du Président de ce régime (le Chef d’Etat arbitre). Pour exemple il y a toujours eu un clivage dans le débat politique sénégalais sur le caractère partisan du Président de la République. Il a été reproché aux différents Présidents de la République d’avoir conservé un rôle de chef de parti (voir art. 38 Const. Sénégal). Ceux-ci, dont certains combattaient cette contradiction apparente du temps où ils étaient dans l’opposition, ne se sont jamais départis de leur rôle partisan. Mais comment pourraient-ils faire autrement ? Ils sont élus au suffrage universel direct en tant que chef de parti ou de coalition, sont toujours candidats à leur propre succession, disposent énormément de pouvoirs et il est exigé d’eux qu’ils renoncent à toute activité politique. Ce n’est pas à un sportif qui veut remporter une compétition qu’il faut interdire de s’entraîner. Le Conseil Constitutionnel l’avait appris à ses dépens lorsqu’aux élections législatives de 2001, les sages avaient fait prévaloir le statut d’arbitre du Président WADE en invalidant l’arrêté ministériel autorisant la présentation de bulletins de vote de sa coalition, avec son effigie et son nom. Le Président WADE avait osé adresser une demande d’explications au Conseil Constitutionnel, chose inouïe. Et toujours dans une attitude de défiance, il avait fait imprimer sa silhouette si reconnaissable sur les bulletins. Enfin, autre exemple de confusion est qu’il est interdit de s’attaquer à l’institution présidentielle d’où l’infraction pénale d’offense au Président de la République (article 254 code pénal). Ce qui aboutit à une sorte de sacralisation de l’institution (crime de lèse-majesté ?) alors que le Président de la République est lui-même politique pour ne pas dire politicien et qu’il prend part au débat politique. La conséquence malheureuse est que des opposants qui ont été jugés trop virulents envers la personne du Président ont été emprisonnés, ce qui demeure une injustice puisqu’on autorise au Président à donner des coups et aux opposants de ne pas répondre. L’épisode relatif à Ousmane SONKO en est une illustration patente. Notre opinion est qu’attaqué au plan politique, le Président de la République a usé de son pouvoir disciplinaire, corollaire de son pouvoir de nomination pour répondre au fonctionnaire.
En réalité, ces quiproquos institutionnels ne sont que des manifestations de l’incohérence du régime politique de la IIIème République sénégalaise émanée de la constitution de 1963 qui avait pourtant institué au début un régime présidentiel rationnel. De deux choses l’une. Soit il est adopté un régime parlementaire classique avec, à côté du Premier Ministre détenant l’essentiel des pouvoirs, un Président de la République irresponsable, attributaire de prérogatives minimales, et pouvant ainsi jouer son rôle d’arbitre. Soit il est institué un régime présidentiel sans Gouvernement (un coquille videavec un Président de la République conservant des pouvoirs importants à côté d’un Parlement doté aussi de pouvoirs non moins importants comme le Congrès américain et d’un Pouvoir judiciaire tout aussi fort statutairement. Il est clair que la deuxième option agréerait plus la classe politique et l’opinion publique. Le dogme du Président de la République chef incontesté de l’Exécutif est déjà ancré dans nos mœurs de « peuples fluctuants à affectivité volcanique » dixit Léopold Sédar SENGHOR.
Dans tous les cas, cela permettrait au moins de rationaliser définitivement la fonction présidentielle et d’éviter à avoir affaire avec le statut actuel d’un Président omnipotent, véritable Léviathan constitutionnel, et surtout irresponsable. Car si en France, l’image d’un Président puissant découle surtout de la pratique du Général de Gaulle et de sa réforme de 1962 instituant son élection au suffrage universel direct (c’est le Premier Ministre français qui détient dans la constitution l’essentiel des pouvoirs institutionnels) ; au Sénégal, le Président de la République, Gardien de la Constitution, détermine la politique de la nation, nomme et révoque le Premier Ministre, nomme aux plus hauts emplois civils et militaires, est le Chef Suprême des Armées, dispose de la force armée, du droit de dissolution du Parlement, du droit de faire grâce... (articles 42 et suivants). Et il est à noter qu’il exerce tous ces pouvoirs sans aucun contrôle puisqu’il bénéficie de son irresponsabilité de l’article 42. Ce qui veut dire qu’à l’exception de l’hypothétique procédure de haute trahison de la Haute Cour de Justice, il peut tout se permettre sans avoir à répondre de ses actes.
C’est dans ce sens que la dernière réforme de la constitution aurait dû s’appesantir, à savoir donner enfin à l’Etat sénégalais un régime politique lisible avec une réduction et une rationalisation des pouvoirs du Président de la République plutôt que de s’égarer dans un statut du Chef de l’Opposition. Malheureusement il semble que c’est une fatalité que l’opposant sénégalais si prompt à critiquer le système politique, une fois qu’il accède au Pouvoir, se complaît de ce système qui est taillé sur mesure pour un Monarque Républicain.
[email protected]
*Article inspiré d’une nouvelle lecture de deux articles de mes anciens professeurs de la FSJP de l’UCAD, Moustapha NGAIDE et Alioune SALL, dans Les Nouvelles Annales Africaines, Revue de la FSJP, N°1-2007, page 381 et suivants.
Ombaye
En Août, 2017 (10:36 AM)Anonyme
En Août, 2017 (10:53 AM)Penda ba ak ami il faut que niou yarlén tchi kasso bi
Mounia
En Août, 2017 (11:00 AM)Bien des sénégalais seraient surpris de savoir que le Sénégal fonctionne dans un régime parlementaire, partageant ainsi le trouble des étudiants en première année de droit se frottant pour la première fois à la nomenclature des régimes politiques et qui découvrent que le régime politique sénégalais est qualifié parlementaire. Débarquant du lycée, le fait est qu’ils étaient simplement noyés dans les apparences comme tout citoyen de ce pays qui n’imagine pas un instant que le Premier Ministre, en théorie bien sûr, est le chef de l’Exécutif comme dans tout bon régime parlementaire.
En théorie certes, puisque un régime politique dans lequel le Gouvernement est responsable devant le Parlement, comme dans la constitution sénégalaise, est un régime dit parlementaire. C’est également un régime dit de séparation souple des pouvoirs puisque le pouvoir exécutif peut être révoqué par le législatif et vice-versa. L’archétype qui est enseigné dans les amphithéâtres est le régime politique de l’Angleterre.
La réalité de la distribution des pouvoirs dans la constitution sénégalaise brouille si bien les pistes de la grille d’analyse pédagogique que le professeur El hadj MBODJ a qualifié ce régime d’hétérodoxe. Et c’est surtout le statut de l’autre tête de l’Exécutif, à savoir le Président de la République, qui rend toute tentative de qualification périlleuse. En effet, dans un régime parlementaire classique avec un Exécutif bicéphale, le Président de la République, même élu au suffrage universel direct ou indirect, n’a qu’un rôle honorifique (telle la Reine d’Angleterre) ou de garant de la continuité de l’Etat. On dit qu’il est irresponsable politiquement, ce qui signifie qu’il ne répond pas de ses actes car ne disposant que de peu de pouvoirs, étant entendu que les pouvoirs accrus vont de pair avec la responsabilité. C’est le modèle républicain de la plupart des pays européens sauf en France.
Nonobstant cette configuration, il faut constater que dans le régime politique du Sénégal, notre Président de la République est non seulement élu au suffrage universel direct mais en outre, il détient tous les pouvoirs essentiels. Le Premier Ministre et son Gouvernement sont une coquille vide, impotents et illogiquement responsables car ils peuvent être révoqués à tout moment soit par le Président soit par le Parlement (motion de censure). Et puisque la France n’est jamais loin en matière de système juridique, eh bien la France est la seule république parlementaire européenne dont le statut du Président de la République se rapproche du nôtre, encore qu’il dispose de beaucoup moins de prérogatives constitutionnelles que son homologue sénégalais. C’est pourquoi les candidats actuels français et sénégalais se présentent à l’élection présidentielle et non aux élections législatives qui pourtant sont les principales joutes d’un régime parlementaire.
Et c’est ici qu’éclot une incongruité constitutionnelle découlant du fait que la Constitution sénégalaise, s’inspirant de celle hexagonale, a conféré au Président de la République un statut d’arbitre et de garant du fonctionnement régulier des institutions comme dans le modèle parlementaire orthodoxe. Cette fonction d’arbitre se situant au dessus des contingences partisanes, instituée par l’article 5 de la constitution de la Vème République française (article 42 Const. Sénégal), engendre ainsi beaucoup de confusions dans le fonctionnement des institutions puisqu’elle crée un dédoublement fonctionnel avec un Président disposant à la fois des prérogatives du chef de l’Exécutif d’un régime parlementaire classique (le Premier Ministre) et de l’irresponsabilité du Président de ce régime (le Chef d’Etat arbitre). Pour exemple il y a toujours eu un clivage dans le débat politique sénégalais sur le caractère partisan du Président de la République. Il a été reproché aux différents Présidents de la République d’avoir conservé un rôle de chef de parti (voir art. 38 Const. Sénégal). Ceux-ci, dont certains combattaient cette contradiction apparente du temps où ils étaient dans l’opposition, ne se sont jamais départis de leur rôle partisan. Mais comment pourraient-ils faire autrement ? Ils sont élus au suffrage universel direct en tant que chef de parti ou de coalition, sont toujours candidats à leur propre succession, disposent énormément de pouvoirs et il est exigé d’eux qu’ils renoncent à toute activité politique. Ce n’est pas à un sportif qui veut remporter une compétition qu’il faut interdire de s’entraîner. Le Conseil Constitutionnel l’avait appris à ses dépens lorsqu’aux élections législatives de 2001, les sages avaient fait prévaloir le statut d’arbitre du Président WADE en invalidant l’arrêté ministériel autorisant la présentation de bulletins de vote de sa coalition, avec son effigie et son nom. Le Président WADE avait osé adresser une demande d’explications au Conseil Constitutionnel, chose inouïe. Et toujours dans une attitude de défiance, il avait fait imprimer sa silhouette si reconnaissable sur les bulletins. Enfin, autre exemple de confusion est qu’il est interdit de s’attaquer à l’institution présidentielle d’où l’infraction pénale d’offense au Président de la République (article 254 code pénal). Ce qui aboutit à une sorte de sacralisation de l’institution (crime de lèse-majesté ?) alors que le Président de la République est lui-même politique pour ne pas dire politicien et qu’il prend part au débat politique. La conséquence malheureuse est que des opposants qui ont été jugés trop virulents envers la personne du Président ont été emprisonnés, ce qui demeure une injustice puisqu’on autorise au Président à donner des coups et aux opposants de ne pas répondre. L’épisode relatif à Ousmane SONKO en est une illustration patente. Notre opinion est qu’attaqué au plan politique, le Président de la République a usé de son pouvoir disciplinaire, corollaire de son pouvoir de nomination pour répondre au fonctionnaire.
En réalité, ces quiproquos institutionnels ne sont que des manifestations de l’incohérence du régime politique de la IIIème République sénégalaise émanée de la constitution de 1963 qui avait pourtant institué au début un régime présidentiel rationnel. De deux choses l’une. Soit il est adopté un régime parlementaire classique avec, à côté du Premier Ministre détenant l’essentiel des pouvoirs, un Président de la République irresponsable, attributaire de prérogatives minimales, et pouvant ainsi jouer son rôle d’arbitre. Soit il est institué un régime présidentiel sans Gouvernement (un coquille videavec un Président de la République conservant des pouvoirs importants à côté d’un Parlement doté aussi de pouvoirs non moins importants comme le Congrès américain et d’un Pouvoir judiciaire tout aussi fort statutairement. Il est clair que la deuxième option agréerait plus la classe politique et l’opinion publique. Le dogme du Président de la République chef incontesté de l’Exécutif est déjà ancré dans nos mœurs de « peuples fluctuants à affectivité volcanique » dixit Léopold Sédar SENGHOR.
Dans tous les cas, cela permettrait au moins de rationaliser définitivement la fonction présidentielle et d’éviter à avoir affaire avec le statut actuel d’un Président omnipotent, véritable Léviathan constitutionnel, et surtout irresponsable. Car si en France, l’image d’un Président puissant découle surtout de la pratique du Général de Gaulle et de sa réforme de 1962 instituant son élection au suffrage universel direct (c’est le Premier Ministre français qui détient dans la constitution l’essentiel des pouvoirs institutionnels) ; au Sénégal, le Président de la République, Gardien de la Constitution, détermine la politique de la nation, nomme et révoque le Premier Ministre, nomme aux plus hauts emplois civils et militaires, est le Chef Suprême des Armées, dispose de la force armée, du droit de dissolution du Parlement, du droit de faire grâce... (articles 42 et suivants). Et il est à noter qu’il exerce tous ces pouvoirs sans aucun contrôle puisqu’il bénéficie de son irresponsabilité de l’article 42. Ce qui veut dire qu’à l’exception de l’hypothétique procédure de haute trahison de la Haute Cour de Justice, il peut tout se permettre sans avoir à répondre de ses actes.
C’est dans ce sens que la dernière réforme de la constitution aurait dû s’appesantir, à savoir donner enfin à l’Etat sénégalais un régime politique lisible avec une réduction et une rationalisation des pouvoirs du Président de la République plutôt que de s’égarer dans un statut du Chef de l’Opposition. Malheureusement il semble que c’est une fatalité que l’opposant sénégalais si prompt à critiquer le système politique, une fois qu’il accède au Pouvoir, se complaît de ce système qui est taillé sur mesure pour un Monarque Républicain.
[email protected]
*Article inspiré d’une nouvelle lecture de deux articles de mes anciens professeurs de la FSJP de l’UCAD, Moustapha NGAIDE et Alioune SALL, dans Les Nouvelles Annales Africaines, Revue de la FSJP, N°1-2007, page 381 et suivants.
Hgoi
En Août, 2017 (11:07 AM)Bien des sénégalais seraient surpris de savoir que le Sénégal fonctionne dans un régime parlementaire, partageant ainsi le trouble des étudiants en première année de droit se frottant pour la première fois à la nomenclature des régimes politiques et qui découvrent que le régime politique sénégalais est qualifié parlementaire. Débarquant du lycée, le fait est qu’ils étaient simplement noyés dans les apparences comme tout citoyen de ce pays qui n’imagine pas un instant que le Premier Ministre, en théorie bien sûr, est le chef de l’Exécutif comme dans tout bon régime parlementaire.
En théorie certes, puisque un régime politique dans lequel le Gouvernement est responsable devant le Parlement, comme dans la constitution sénégalaise, est un régime dit parlementaire. C’est également un régime dit de séparation souple des pouvoirs puisque le pouvoir exécutif peut être révoqué par le législatif et vice-versa. L’archétype qui est enseigné dans les amphithéâtres est le régime politique de l’Angleterre.
La réalité de la distribution des pouvoirs dans la constitution sénégalaise brouille si bien les pistes de la grille d’analyse pédagogique que le professeur El hadj MBODJ a qualifié ce régime d’hétérodoxe. Et c’est surtout le statut de l’autre tête de l’Exécutif, à savoir le Président de la République, qui rend toute tentative de qualification périlleuse. En effet, dans un régime parlementaire classique avec un Exécutif bicéphale, le Président de la République, même élu au suffrage universel direct ou indirect, n’a qu’un rôle honorifique (telle la Reine d’Angleterre) ou de garant de la continuité de l’Etat. On dit qu’il est irresponsable politiquement, ce qui signifie qu’il ne répond pas de ses actes car ne disposant que de peu de pouvoirs, étant entendu que les pouvoirs accrus vont de pair avec la responsabilité. C’est le modèle républicain de la plupart des pays européens sauf en France.
Nonobstant cette configuration, il faut constater que dans le régime politique du Sénégal, notre Président de la République est non seulement élu au suffrage universel direct mais en outre, il détient tous les pouvoirs essentiels. Le Premier Ministre et son Gouvernement sont une coquille vide, impotents et illogiquement responsables car ils peuvent être révoqués à tout moment soit par le Président soit par le Parlement (motion de censure). Et puisque la France n’est jamais loin en matière de système juridique, eh bien la France est la seule république parlementaire européenne dont le statut du Président de la République se rapproche du nôtre, encore qu’il dispose de beaucoup moins de prérogatives constitutionnelles que son homologue sénégalais. C’est pourquoi les candidats actuels français et sénégalais se présentent à l’élection présidentielle et non aux élections législatives qui pourtant sont les principales joutes d’un régime parlementaire.
Et c’est ici qu’éclot une incongruité constitutionnelle découlant du fait que la Constitution sénégalaise, s’inspirant de celle hexagonale, a conféré au Président de la République un statut d’arbitre et de garant du fonctionnement régulier des institutions comme dans le modèle parlementaire orthodoxe. Cette fonction d’arbitre se situant au dessus des contingences partisanes, instituée par l’article 5 de la constitution de la Vème République française (article 42 Const. Sénégal), engendre ainsi beaucoup de confusions dans le fonctionnement des institutions puisqu’elle crée un dédoublement fonctionnel avec un Président disposant à la fois des prérogatives du chef de l’Exécutif d’un régime parlementaire classique (le Premier Ministre) et de l’irresponsabilité du Président de ce régime (le Chef d’Etat arbitre). Pour exemple il y a toujours eu un clivage dans le débat politique sénégalais sur le caractère partisan du Président de la République. Il a été reproché aux différents Présidents de la République d’avoir conservé un rôle de chef de parti (voir art. 38 Const. Sénégal). Ceux-ci, dont certains combattaient cette contradiction apparente du temps où ils étaient dans l’opposition, ne se sont jamais départis de leur rôle partisan. Mais comment pourraient-ils faire autrement ? Ils sont élus au suffrage universel direct en tant que chef de parti ou de coalition, sont toujours candidats à leur propre succession, disposent énormément de pouvoirs et il est exigé d’eux qu’ils renoncent à toute activité politique. Ce n’est pas à un sportif qui veut remporter une compétition qu’il faut interdire de s’entraîner. Le Conseil Constitutionnel l’avait appris à ses dépens lorsqu’aux élections législatives de 2001, les sages avaient fait prévaloir le statut d’arbitre du Président WADE en invalidant l’arrêté ministériel autorisant la présentation de bulletins de vote de sa coalition, avec son effigie et son nom. Le Président WADE avait osé adresser une demande d’explications au Conseil Constitutionnel, chose inouïe. Et toujours dans une attitude de défiance, il avait fait imprimer sa silhouette si reconnaissable sur les bulletins. Enfin, autre exemple de confusion est qu’il est interdit de s’attaquer à l’institution présidentielle d’où l’infraction pénale d’offense au Président de la République (article 254 code pénal). Ce qui aboutit à une sorte de sacralisation de l’institution (crime de lèse-majesté ?) alors que le Président de la République est lui-même politique pour ne pas dire politicien et qu’il prend part au débat politique. La conséquence malheureuse est que des opposants qui ont été jugés trop virulents envers la personne du Président ont été emprisonnés, ce qui demeure une injustice puisqu’on autorise au Président à donner des coups et aux opposants de ne pas répondre. L’épisode relatif à Ousmane SONKO en est une illustration patente. Notre opinion est qu’attaqué au plan politique, le Président de la République a usé de son pouvoir disciplinaire, corollaire de son pouvoir de nomination pour répondre au fonctionnaire.
En réalité, ces quiproquos institutionnels ne sont que des manifestations de l’incohérence du régime politique de la IIIème République sénégalaise émanée de la constitution de 1963 qui avait pourtant institué au début un régime présidentiel rationnel. De deux choses l’une. Soit il est adopté un régime parlementaire classique avec, à côté du Premier Ministre détenant l’essentiel des pouvoirs, un Président de la République irresponsable, attributaire de prérogatives minimales, et pouvant ainsi jouer son rôle d’arbitre. Soit il est institué un régime présidentiel sans Gouvernement (un coquille videavec un Président de la République conservant des pouvoirs importants à côté d’un Parlement doté aussi de pouvoirs non moins importants comme le Congrès américain et d’un Pouvoir judiciaire tout aussi fort statutairement. Il est clair que la deuxième option agréerait plus la classe politique et l’opinion publique. Le dogme du Président de la République chef incontesté de l’Exécutif est déjà ancré dans nos mœurs de « peuples fluctuants à affectivité volcanique » dixit Léopold Sédar SENGHOR.
Dans tous les cas, cela permettrait au moins de rationaliser définitivement la fonction présidentielle et d’éviter à avoir affaire avec le statut actuel d’un Président omnipotent, véritable Léviathan constitutionnel, et surtout irresponsable. Car si en France, l’image d’un Président puissant découle surtout de la pratique du Général de Gaulle et de sa réforme de 1962 instituant son élection au suffrage universel direct (c’est le Premier Ministre français qui détient dans la constitution l’essentiel des pouvoirs institutionnels) ; au Sénégal, le Président de la République, Gardien de la Constitution, détermine la politique de la nation, nomme et révoque le Premier Ministre, nomme aux plus hauts emplois civils et militaires, est le Chef Suprême des Armées, dispose de la force armée, du droit de dissolution du Parlement, du droit de faire grâce... (articles 42 et suivants). Et il est à noter qu’il exerce tous ces pouvoirs sans aucun contrôle puisqu’il bénéficie de son irresponsabilité de l’article 42. Ce qui veut dire qu’à l’exception de l’hypothétique procédure de haute trahison de la Haute Cour de Justice, il peut tout se permettre sans avoir à répondre de ses actes.
C’est dans ce sens que la dernière réforme de la constitution aurait dû s’appesantir, à savoir donner enfin à l’Etat sénégalais un régime politique lisible avec une réduction et une rationalisation des pouvoirs du Président de la République plutôt que de s’égarer dans un statut du Chef de l’Opposition. Malheureusement il semble que c’est une fatalité que l’opposant sénégalais si prompt à critiquer le système politique, une fois qu’il accède au Pouvoir, se complaît de ce système qui est taillé sur mesure pour un Monarque Républicain.
[email protected]
*Article inspiré d’une nouvelle lecture de deux articles de mes anciens professeurs de la FSJP de l’UCAD, Moustapha NGAIDE et Alioune SALL, dans Les Nouvelles Annales Africaines, Revue de la FSJP, N°1-2007, page 381 et suivants.
Thioc Maraba
En Août, 2017 (11:36 AM)Et comment peut-on être si lâches et si corrompu pour ignorer les stigmates très graves d'Amed Suzanne Camara au sein de l'assemblée nationale contre le député du peuple Me El hadji Diouf ?
Et le procureur dans tout ça ? Pourquoi il a eu peur d'appliquer son pouvoir d'auto-saisi dans ce cas pour convoquer cet énergumène?
Anonyme
En Août, 2017 (11:40 AM)Opposition moom wakh rék, ragal ba dé
Ounk bi nakh na lén, noot na lén.
Yééna niaak fayda rék.
Reveillez vous
Niaani bagne naaa ngone laatir, Niaani bagne naaa
Tchiiim
Anonyme
En Août, 2017 (12:24 PM)Amy Colle Dieng et Penda Ba ne sont pas dans le même pétrin
Dans un pays libre et démocratique jamais Amy Collè ne serait convoqué à la police
D'ailleurs l'état n'a qu'à faire attention car la presse international en parle
Kiya
En Août, 2017 (12:47 PM)Anonyme
En Août, 2017 (13:32 PM)L'oracle
En Août, 2017 (13:38 PM)Le delit fait par Penda Ba destine a tout un peuple ,est 1000 fois plus grave que celui de Amy Cole qui etait destine a un petit groupe prive a caractere collectif
Penda a ose dire tout haut ,ce que beaucoup de racistes et ethnicistes parlent tout bas en famille
,Les deux cas ne sont pas pareils
,
Zeuss
En Août, 2017 (21:11 PM)Que leurs cas se fassent traiter par la justice et avec severte et rigueur.Elles sont pas polies
et elles sont des veritables dangers dans la societe.***Aay saytaane yu bone lagnu***
Niit ku yaru wul doo dem fu sore ci aduna.Elles ne meritent aucune clemence ou pardon si
non bonjour les degats et d'autres aigris mal eduques et surtout avec ces idees retrogrades
vont surgir et sans honte dire des conneries et immondices a travers les reseaux sociaux.
***Gnaf lene leene ba gnu poupe sene sere yi...Le Senegal n'a pas besoin de ces monstres.
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