Forgeron de son état, Mamadou Lamine Thiam, né le 12 octobre 1963 à Saint-Louis, placé sous mandat de dépôt depuis le 6 mai 2005 pour attentat à la pudeur commis sur une fillette de moins de 13 ans, risque de prolonger son séjour carcéral pour encore 10 longues années. Si jamais le tribunal suit le réquisitoire du parquet et le déclare coupable des faits qui lui sont reprochés Le prévenu pourtant marié et père de 4 bouts de bois de Dieu, au lieu de se limiter à son épouse, a entraîné F.T âgée de 11 ans, tard dans la nuit du 4 mai 2005, à la salle de gymnastique du lycée Charles De Gaulle pour tenter d'abuser d'elle. Malgré ses dénégations, il a été pressé de questions par le président du tribunal et ses deux assesseurs jusqu'à ce qu'il craque. Il sera fixé sur son sort le 04 mai 2006, jour du délibéré. Quelle mouche a pu piquer Mamadou Lamine Thiam pour qu'il ourdisse un plan pour abuser de la jeune F.T, une fillette qui habite le même quartier que lui (Diamaguène, dans le faubourg de Sor) à Saint-Louis. Selon la fille, « il y avait une kermesse dans mon établissement scolaire, Mr Thiam m'a dit qu'il disposait d'un pantalon en jean qu'il voulait m'offrir et il m'a demandé de venir le prendre chez lui. Il m'a demendé de dire que c'est mon oncle qui m'a envoyé le chercher. Arrivée au niveau du lycée, il m'a entraîné à l'intérieur et s'est déshabillé avant de me renverser par terre. Il a enlevé mon slip et c'est lorsqu'il a tenté d'abuser de moi que j'ai crié. Le gardien est venu et il nous a trouvés sur place. D'ailleurs c'est la deuxième fois qu'il essaye d'abuser de moi car la première fois, il m'a trouvé en train de dormir et il s'est couché sur moi. Quand j'ai crié, il a pris la fuite » déclare la jeune fille. Pour sa part, réfutant catégoriquement les faits, le mis en cause, crâne rasé, dans un caftan vert, a servi une autre version, certainement pour brouiller les pistes. « Le jour des faits, F.T s'est pointée chez moi vers minuit alors que j'étais déjà au lit avec mon épouse. Lorsqu'elle a frappé à la porte, ma femme s'est levée pour me dire qu'une fillette demandait à me voir. Une fois en face d'elle, elle m'a fait comprendre que son oncle l'a envoyé me chercher. Je suis retourné dans ma chambre pour me rhabiller malgré le refus de ma femme. Je suis parti avec elle. En cours de route, elle m'a révélé que ce n'était qu'un subterfuge. Et que c'était plutôt elle qui voulait que je lui achète à manger car elle avait faim. Je lui ai remis 500 francs et ensuite on a continué notre chemin car je voulais la raccompagner chez ses parents. C'est lorsque nous sommes arrivés près du lycée Charles de Gaulle qu'elle a pris la fuite pour pénétrer dans l'établissement et je l'ai suivie. Ibrahima Ndiaye est venu nous trouver et en a conclu que je voulais abuser de la fille. Avant de me prendre au collet pour me livrer aux gendarmes », a déclaré le prévenu pour se défendre. Une version qui ne colle pas avec la réalité car durant l'enquête préliminaire et devant le juge instructeur, il avait servi des aveux complets. Le prévenu pressé de questions craque Dans cette affaire, le tribunal voulait des preuves ou des aveux pour entrer en voie de condamnation. C'est dans ce sens que l'un des assesseurs du président a pris la parole pour démonter l'argumentaire du prévenu. « Dites nous la vérité car ce que vous dites aujourd'hui n'est pas conforme avec ce que vous aviez servi durant l'enquête et devant le magistrat instructeur. Pourquoi vous êtes-vous retiré avec la fille dans la salle de gymnastique du lycée à une heure aussi tardive ? » lui lance le juge Ndiaye avant de lui rafraîchir la mémoire sur ses anciennes déclarations. « Le jour des faits, vous avez entraîné la fille à la salle de karaté du lycée et comme vous avez trouvé la porte fermée vous-vous êtes assis devant. C'est là que le gardien vous a aperçus. Il s'est pointé lorsque vous tentiez d'abuser de la fille. N'est-ce pas ça la réalité ? » Thiam qui se sentait cerné, laisse tomber : « C'est la vérité mais je ne me suis pas allongé sur elle». Le procureur s'est dit très outré par l'acte odieux du prévenu qu'il a dépeint comme un maniaque. « Si la fille est allée au domicile du prévenu à une heure aussi tardive c'est parce qu'elle est immature et ce n'est pas la première fois qu'il essaye d'abuser de la fillette. Il nous appartient à nous les adultes de protéger ces êtres sans défense contre ces pédophiles qui rodent un peu partout. N'eût été la vigilance du gardien il aurait agressé sexuellement la petite. Pire, il a tenté de dribbler le tribunal. Ces gens sont des bêtes féroces qu'il faut jeter en cage. La loi interdit des rapports sexuels avec des filles âgées de moins de 13 ans, même si elles sont mariées ; à plus forte raison si elles ne le sont pas ». Le parquet demande au tribunal de réprimer sévèrement Mamadou Lamine Thiam en lui appliquant la peine maximale qui est de 10 ans pour le cas d'espèce. Le tribunal rendra son verdict le 04 mai 2006.
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