A l’approche du barrage dressé par les bandits à l’aide d’un tronc d’arbre, les automobilistes étaient obligés de ralentir. Ce qui permettait aux malfaiteurs d’user de leurs armes à feu pour sommer les chauffeurs d’éteindre le moteur. C’est au cours de cette opération que deux femmes ont vécu un véritable cauchemar. En compagnie de leurs époux, ces deux dames ont été violées. À tour de rôle, les bandits se sont jetés sur elles pendant que les armes étaient braquées sur leurs maris impuissants. Après avoir commis leur acte, ils ont intimé l’ordre aux chauffeurs de mettre le pied sur l’accélérateur. D’après le premier décompte, c’est plus de sept cent mille francs Cfa qui ont été emportés par la bande de voleurs.
Informés, des éléments de la gendarmerie se sont rendus immédiatement sur les lieux. Mais les malfaiteurs s’étaient déjà fondus dans la nature. Dans leur enquête, les hommes en bleu sont bloqués par un certain nombre d’obstacles bizarres. Deux jours après le braquage, il n’y a qu’un enseignant à qui les bandits ont volé deux cent mille francs et un chauffeur, qui se sont manifestés. Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Matam a déclenché une vaste opération coup de poing. Tout au long de la nuit, les hommes en bleu se sont rendus dans plusieurs sites considérés comme les lieux de refuge des malfaiteurs. Durant cette première sortie, seul deux individus ont été interpellés.
Mais pour le capitaine Diouf, toutes les dispositions seront prises pour démanteler cette bande de voleurs. Au niveau de la capitale régionale, les forces de police redoublent de vigilance. Les entrées et sorties de Matam sont filtrées.
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