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Coups et blessures :Deux co-épouses règlent leur différend à la barre

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Coups et blessures :Deux co-épouses règlent leur différend à la barre
Deux co-épouses se sont présentées à la barre pour qu’une solution soit trouvée à leur différend. Leur époux semble incapable de prendre des mesures draconiennes, afin de mettre fin à cette violence conjugale qui sévit dans sa famille. L’une d’elles s’est acharnée sur sa co-épouse avec un couteau. Grièvement blessée, la plaignante s’en est sortie avec plusieurs blessures sur la tête. Elle a réclamé une somme d’un million de francs de dommages et intérêts.
Fatou Sow, la trentaine consommée, est poursuivie pour coups et blessures par sa co-épouse, Marième Ndoye. Cette dernière a été grièvement blessée de plusieurs coups de couteau par sa co-épouse Fatou Sow. Ces deux épouses qui ne s’entendent pas du tout, passaient le plus clair de leur temps à se battre. Leurs bagarres avaient toujours lieu en l’absence de leur mari. Jusque là, après chaque altercation, des solutions à l’amiable étaient trouvées. La dernière fois qu’elles se sont battues, c’était au début du mois de mars. La prévenue, Fatou Sow, a cette fois-ci usé d’arme blanche. A la barre, la plaignante Marième Ndoye a décrit le détail de cette bagarre : « ce jour-là, après une dispute, Fatou Sow m’a traitée de tous les noms d’oiseaux. Pour éviter l’altercation, je suis allée dans ma chambre. C’est là que cette dame m’a rejoint avec un couteau à la main. Je me suis levée pour me défendre, en vain. Car, Fatou Sow a bel et bien fait usage de son arme. C’est ainsi qu’elle m’a frappée de plusieurs coups sur la tête et au cou ». Pour avoir des éléments de preuve, le président autorise à la victime à exhiber ses blessures au tribunal. Les cicatrices étaient bien visibles. La plaignante de poursuivre : « C’est ainsi que je suis allée me faire soigner par un médecin, qui m’a établi un certificat médical. C’est par la suite que j’ai porté plainte. C’est à cause de cette plainte que mon mari m’a renvoyée de la maison, car il voulait que je la retire », a déclaré la plaignante. Quant à la prévenue Fatou Sow, elle a soutenu le contraire. « C’est plutôt Marième qui détenait le couteau. Moi, je n’ai cherché qu’à me défendre », affirme-t-elle. Elle s’est également fait établir un certificat médical. Seulement, la dame Sow n’a pu montrer aucune blessure sur son corps. Le mari, interrogé à la barre sur cette situation, a expliqué au tribunal qu’il a fait six ans de mariage avec la plaignante et que, par ailleurs, les deux épouses n’ont jamais vécu dans la même concession. Ce n’est que le sept janvier denier qu’il a rejoint sa propre maison à Grand Mbao. Mais, il avoue qu’il vit des moments très difficiles avec ses deux épouses. « J’ai réuni les parents des deux femmes, pour une issue heureuse à ce conflit ». Mais le président lui fera remarquer qu’il n’a pas pris ses responsabilités vis-à-vis de ses deux femmes. L’avocat de la partie civile, Me Anne Marie, mettra l’accent sur le caractère violent de Fatou Sow, « qui a poursuivi sa cliente jusque dans chambre, avant de la blesser de plusieurs coups de couteau ». L’avocat s’est aussi désolé que « le mari semble trancher en faveur de la prévenue, « car il a répudié ma cliente de la maison. Cette dernière se trouve actuellement dans la maison de son père. À cause de ses blessures, elle n’a même pas enlevé son mouchoir de tête. Ma cliente a obtenu un certificat d’incapacité temporaire de travail de 25 jours. Je constate également que la prévenue, de son côté, s’est fait établir un certificat médical fictif où elle a obtenu une ITT de 16 jours. Mais, nous constatons de visu qu’elle ne présente aucune blessure ». L’avocat a reproché au mari d’être à l’origine de ces malentendus. « Je demande au tribunal de la condamner à telle peine que va requérir le procureur et de nous allouer la somme d’un million de francs, d’ordonner l’exécution et de fixer la contrainte par corps ». Le procureur a demandé l’application de la loi. L’avocat de la défense, Me Ibrahima Mbengue, a, lui, indexé le mari qui, selon lui, joue un double jeu entre les deux épouses. Pour Me Mbengue, c’est l’époux qui doit prendre ses précautions en ne laissant pas seules les deux femmes dans la maison quand il va au travail. Chaque fois, on lui téléphone pour lui dire que ses femmes sont en train de se battre. Il faut la paix dans la famille. Je suis pour la réconciliation, afin que les deux femmes se retrouvent et vivent en paix.
Les deux épouses seront fixées sur leur sort le 27 mars prochain.


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