Jamais une pareille violence subie par un enfant n’a été enregistrée dans le département de Vélingara où les droits de ces « bouts de bois de Dieu » sont généralement foulés au pied.
Un enfant de sexe masculin âgé seulement de 4 ans a été retrouvé égorgé au couteau par des inconnus en pleine brousse, à Saré Konko, village situé dans la communauté rurale de Saré Coly Sallé.
Les voisins n’ont pu trouver les mots justes pour consoler Mamadou Diao, père de famille qui pleure toujours la perte d’un de ses enfants. Les faits remontent à la soirée du samedi 24 janvier, jour choisi par les éleveurs de ce patelin pour inséminer leurs vaches. Tout le monde s’est rendu aux abords d’une rizière qui sépare le village de Saré Konko à Baty. Une grande ambiance régnait sur les lieux et aux alentours. Les enfants du village n’ont pas voulu rater cette occasion à l’image de Moudjouré Diao et son petit frère, Aliou, qui ont tous tenu à accompagner leurs parents au lieu d’insémination. Aux environs de dix-sept heures ce jour-là, Mamadou Diao était loin de se douter que la vie de son fils Aliou, âgé juste de quatre ans allait basculer. Il demanda à l’un de ses enfants du nom de Moudjouré de ramener Aliou au village. De retour à son domicile, le vieux Mamadou Diao constata que son fils Aliou n’y était pas. Affolé, il ameuta alors tout le village tant et si bien que des recherches sont immédiatement déclenchées pour retrouver le jeune garçon. Les radios de la localité sont également mises à contribution et à travers les ondes, la disparition d’Aliou est portée très loin du village.
Hélas les recherches se sont poursuivies jusque tard dans la nuit et n’ont donné aucun résultat probant. C’est donc très anxieux que les habitants ont regagné leur maison en promettant de reprendre les recherches à l’aube. « Personne au village n’a dormi la nuit du samedi au dimanche », informe Mamadou Diao, le père d’Aliou. Les recherches ayant repris au petit matin, c’est aux environs de 7h 30 minutes qu’un groupe de personnes, cheminant le long de la rizière à sa recherche a trouvé un corps sans vie dans les buissons. « Le premier qui a constaté qu'il s'agit bien du corps de Aliou est tombé en syncope alors que le second, par des cris de détresse et des pleurs a alerté le village », témoigne le père de la victime.
Les notables se sont rendus sur les lieux où le corps de l’enfant a été découvert, puis ont informé les éléments de la brigade de gendarmerie de Vélingara. Les pandores accompagnés d’un infirmier d’Etat ont constaté que l’enfant a été égorgé. Après son acte ignoble, l’assassin recherché a attaché le cou du petit Aliou la chemise de la victime. Après constat, le cadavre a été remis aux parents qui ont procédé à l’inhumation dans l’après-midi du dimanche.
L’enfant a-t-il fait les frais d’un règlement de compte opposant ses parents à une tierce personne ? C’est en tout cas l’émoi dans le département de Vélingara. Une enquête est ouverte par les hommes de l’adjudant-chef Moustapha Gueye, commandant de la brigade de gendarmerie de Vélingara.
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