La commune de Diamaguène s’est réveillée, hier, dans l’émoi, avec le suicide de la jeune Sawdiatou Seck. Un mois seulement après la mort de sa mère, cette élève de Terminale a abrégé sa vie. Laissant derrière elle, un père et une petite sœur de deux mois. La police s’est saisie du dossier et une enquête pour élucider les causes du suicide est ouverte.
C’est la consternation à Diamaguène. Samedi dernier, alors que le quartier Abdou Ndiaye, qui est en plein cœur de la commune d’arrondissement de Diamaguène Sicap-Mbao, était plongé dans son calme habituel, une découverte macabre est venue perturber l’atmosphère, en ameutant les populations des quartiers environnants. Sur place, les cris rageurs des grandes personnes, mêlés aux pleurs des jeunes filles et garçons renseignaient, déjà, sur la catégorie d’âge de la disparue. Sawdiatou Seck, âgée d’à peine 20 ans et élève de Terminale de son état, s’est donnée la mort. En effet, selon son père, trouvé en pleine crise, sa fille, après une petite dispute avec sa grand-mère, «comme elle en avait l’habitude», s’est enfermée dans une chambre, pour mettre un terme à sa vie, puisqu’elle s’est nouée une corde autour du cou, laissant balancer son corps dans le vide. Ce, «vers les coups de 14 h», d’après des proches. «C’est, seulement, à la tombée de la nuit que son forfait est découvert.» Car, il a fallu que sa grand-mère, ordonne le défoncement de la porte de la chambre dans laquelle elle s’était engouffrée, pour que l’horreur s’offre à leurs yeux. Ainsi, la question qui taraude les esprits : c’est naturellement la cause du suicide. Les gens trouvés sur place et ses désormais ex-amis y sont allés de leurs explications. D’aucuns attribuent le suicide à la mort récente de sa mère.
Car, rappelle-t-on, sa mère est décédée le 26 février dernier, après une longue maladie, laissant derrière elle un bébé d’un mois. Et, explique-t-on encore, «sa maman lui avait demandé de bien prendre soin de sa petite sœur», avant de quitter ce bas monde. D’autres esprits plus alertes avancent que ses «mauvaises» fréquentations pourraient avoir un lien avec son suicide qui, du reste, est très surprenant.
Toujours joyeuse, pleine de vie et surtout très ambitieuse dans la vie, Sawdiatou, après avoir flirté avec le mannequinat, avait fait le vœu de devenir journaliste. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, elle a eu à prêter sa voix à une radio de la place.
Mais, d’après certaines indiscrétions, «un Européen, qui a élu domicile sur la Petite-Côte et qui fréquentait, récemment, Sawdiatou, pourrait également être à l’origine du suicide». En tout état de cause, les sapeurs pompiers, arrivés promptement sur les lieux, se sont saisis du corps pour l’acheminer dans un hôpital de la place et les pandores sont, d’ores et déjà, à pied d’œuvre pour élucider cette affaire, qui, sans abus le langage, a plongé tout Diamaguène dans l’émoi.
«Sawdia», comme l’appelaient ses proches, s’en est allée, laissant derrière elle un père, une grand-mère et une petite sœur de deux mois, désœuvrés et complètement désorientés.
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