DRAMES A LA CITE CAPEC DE LA ZAC DE MBAO : Le corps sans vie d’une dame en état de décomposition avancée, retrouvé dans la malle de sa voiture…

Crime sordide d’une noirceur inouïe : le corps en état de putréfaction avancée d’une dame a été retrouvé, dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 août dernier dans la malle de sa voiture de couleur blanche. L’horreur a eu pour cadre la cité Capec de la Zac de Mbao. Il s’agit d’Hélène Goudiaby, une franco-sénégalaise de 59 ans qui vit seule dans une maison de couleur beige R+1, en face de la mosquée de ladite localité. Au moment de la découverte macabre, elle était recroquevillée sur elle-même et tenait entre ses mains, une pochette. Selon des sources concordantes, la victime Hélène Goudiaby puisque c’est d’elle qu’il s’agit, du haut de son 1m90, ne pouvait qu’être découpée ou décapitée pour se contenir dans une malle de voiture. De source officielle, cette version n’a pas encore été confirmée ou infirmée. Toujours est-il que tout cela a été découvert grâce au flair d’une jeune fille. Faisant la tournée des maisons pour demander des étrennes le jour de la Korité, la jeune fille qui a senti une odeur fétide venant de la maison voisine, s’en ouvre à la dame qui habite la maison contigüe. Mais, elle n’a pas prêté attention aux dires de la petite fille. Seulement, dès le lendemain, les relents pestilentiels devenant plus nauséeux ont finalement attiré l’attention de la voisine. N’ayant pas vu Hélène Goudiaby depuis quelques jours, elle est intriguée par la lumière provenant du garage. Quand elle rencontre le neveu de la victime, un certain Nicolas avec ses amis dans les rues inondées de la cité Capec et lui demande les nouvelles de sa tante, il s’inquiète à son tour car ne l’ayant pas vu depuis des jours. Il compose son numéro de téléphone, tombe sur sa boîte vocale et décide alors d’aller chez elle pour en avoir le cœur net. Mais le portail ainsi que la porte du garage, étaient fermés. Il escalade alors le mur. 

Un soutien gorge et une paire de sandales trouvées dans le garage de la victime à côté de la voiture 
À l’intérieur, l’odeur putride exhalait du garage où il remarque des traces de sang sur le mur. A côté, un soutien gorge et une paire de chaussures devant la voiture immobilisée. La porte du garage, était fermée par un cadenas accompagné d’une chaînette. C’était vers 21 heures au moment où les fidèles musulmans étaient en train de faire la prière de «Geewe» (la nuit). Il s’en est alors ouvert aux notables à leur sortie de mosquée qui, à leur tour, incommodés par l'odeur fétide qui leur parvenait jusqu'à dans la mosquée, ont avisé la gendarmerie de la Zone franche dont les éléments se sont déportés rapidement sur les lieux. 
Ils ouvrent la voiture pour découvrir l’horreur avant de faire appel aux services des sapeurs-pompiers puis d’hygiène vu l’état de décomposition avancée du corps sans vie d’Hélène Goudiaby qui sera par la suite, après constatations d’usage, évacuée à l’hôpital Principal de Dakar pour autopsie. La gendarmerie qui a ouvert une enquête a mis le turbo. La maison de la défunte est sous la surveillance des forces de l’ordre. 

3 présumés meurtriers arrêtés dont une femme et 2 autres en fuite activement recherchés 
Mieux, le vendredi, vers 13 heures, à l’heure de la prière, des éléments de la gendarmerie à bord de 3 véhicules, ont débarqué à la cité Safco Tp. Comme dans un cinéma, ils se sont introduits dans une maison qui abrite des étrangers d'origine ivoirienne bloquant du coup, l'entrée. Plus personne ne pouvait entrer ni sortir de l'immeuble de couleur beige R+3. Après une perquisition minutieuse de leur appartement, les hommes du Commandant Abdoulaye Traoré de la Lgi ont été surpris par l'arsenal «militaire» et délictuel découvert : deux armes à feu, des ceintures et macaron des corps militaires et paramilitaires, de la cocaïne dont la quantité n’a pas été déterminée, des armes blanches dont des couteaux, des bouteilles de mercure et une importante somme d'argent de plus de 2 millions de francs. 
Ces derniers qui font partie d'une bande organisée de malfaiteurs qui sévissent dans la Zac, depuis un certain temps, seraient liés à l'assassinat de la dame, car étant les seuls qu'elle fréquentait. 
Surpris par cette visite inopinée de la gendarmerie, Alain et un certain Jeff (triplet de son état, les deux autres sont en fuite), ont été arrêtés. En plus d'eux, une dame dénommée Rokaya, bien connue dans le secteur, mariée et mère d’une fille a été embarquée. Selon les témoignages, elle abandonne le plus clair du temps son mari, pour se livrer à la prostitution et s’acoquine avec de jeunes garçons qui s’adonnent au trafic de drogue et au blanchiment d’argent. 
Au moment où nous mettions sous presse, hier, nous apprenions que les personnes préalablement interpellées ont été relâchées et le neveu de la victime a été arrêté, samedi nuit. Toutefois nous n’avons pu avoir une version officielle de ces deux dernières informations auprès de la gendarmerie. 

Née d’un père Diola et d’une mère vietnamienne, Hélène Goudiaby serait issue d’une union lors de la seconde guerre mondiale alors, son papa, un tirailleur sénégalais parti défendre les couleurs du colon français. Mariée et divorcée à un Portugais vivant à Marseille, elle est mère de 3 enfants qui vivent actuellement entre la France et les Etats-Unis. Après son divorce, elle décide de rentrer définitivement au Sénégal et vivre aisément aux côtés des siens. Mais ceci ne va pas durer longtemps. Puisque la quinquagénaire ayant la culture européenne, a préféré vivre seule. Elle a payé une maison dans laquelle habite actuellement une partie de sa famille vivant à Dakar, mais a préféré louer une maison R+1. Une de ses voisines raconte : «C’était une très belle ‘jeeg’ (dame) qui n’a rien à envier aux autres. Elle avait la corpulence d’une américaine bien bâtie. Très généreuse, elle donnait sans compter aux enfants. Mais elle sortait très peu et très rarement. Elle était toujours dans sa voiture, les rares fois qu’elle franchissait le seuil du portail de sa maison. Mais depuis un certain, elle a commencé à fréquenter des jeunes d'un âge inférieur que le sien d’origine ivoirienne qui habitent la cité Safco Tp», renseignent notre interlocutrice sous le couvert de l’anonymat. 
Plus précis dans les détails, nos sources rapportent que c’est à partir de ce moment qu’elle a commencé à se plaindre de vols répétés d’argent dans son domicile. D’autres sources renseignent que la métisse serait en conflit avec des gens douteux, en fait ces Ivoiriens pris par la gendarmerie, après avoir signalé à la police un vol d’une valeur de 5 millions à son préjudice dans son domicile. 
Et selon toute vraisemblance, ajoutent nos sources, ce vol déclaré à la police serait à l’origine de son assassinat car, les présumés auteurs auraient pu revenir lui faire sa peau et étouffer les nombreux larcins commis en son préjudice dont elle n’arrêtait pas de se plaindre. 
Un de ses présumés voleurs avait été même convoqué à deux reprises à la gendarmerie, mais il n’a pas daigné répondre à la convocation.

Il faut rappeler qu'avant cet assassinat, des agressions et vols aggravés dont les cambriolages de la pharmacie «Ndimbé» et de deux magasins avaient été enregistrés dans un passé récent. Face à cette recrudescence inquiétante de la violence qui a atteint un niveau jamais égalé, depuis la création de la Zone d’aménagement concertée (Zac), les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer, ne demandent qu’une chose : l’érection d’un commissariat de police pour assurer la sécurité de plusieurs milliers d’âmes qui vivent dans cette localité.