Aussi, a-t-il encore requis la confirmation du jugement de la Première chambre des flagrants délits, du 22 avril 2009. Et de préciser que les prévenus se faisaient une fillette âgée de moins de 13, allant jusqu’à l’intercepter sur la route de l’école, la gardant quelquefois durant plus d’un mois, causant mille tourments à ses parents désespérés. Le jugement sera rendu dès le 28 février prochain.
La trentaine, les nommés Moussa Diallo et Racine Diongue, sont dans de sales draps. Courant avril 2009, les deux condamnés ont été interpellés, jugés et condamnés à une peine de 3 ans ferme pour trois chefs de délit : détournement de mineure, séquestration et viol. Mais, après plus d’un an en prison, les deux compères ont fait appel, et sont passés à la barre de la Cour d’appel ce lundi 17 janvier, en vue d’obtenir la relaxe, ou tout au moins, la réduction de la peine. Le conseil des condamnés, Me Youssoupha Camara, après avoir revisité les faits, a démontré que la fillette en question a l’habitude de déserter non seulement sa maison, mais également son école.
Selon Me Camara, cette fillette, à 13 ans déjà, s’adonnait à la prostitution ; aussi, était-elle hébergée par une dame, péripatéticienne, du nom de Kanté, c’est celle-là qui la présentait à des hommes, à raison de 2000 francs la passe. Après chaque client, celle-ci prenait sa part, et remettait le reste à la fillette. L’avocat de préciser également que Moussa Diallo habite à cinq-cents mètres de la maison des parents de la fillette. « Ils sont presque des voisins à Tally Boumack, a martelé Me Camara ; par conséquent, Diallo ne peut pas séquestrer la fillette sans que les gens ne soient informés ».
L’avocat de citer ensuite la déclaration d’Oumou Diop, mère de la victime, qui a révélé que la fillette avait disparu depuis plus d’un an ; la maman avait fait des investigations à l’école où la fillette étudie, le directeur a aussi confirmé cette version, à savoir que cette élève peut rester plusieurs jours sans donner signe de vie. Me Camara de s’interroger alors sur la peine requise par la Première chambre, 3 ans ferme, pour des faits aussi graves.
Poursuivant son propos, l’avocat soulignera qu’il n’y avait même pas de certificat médical dans le dossier pour attester l’acte de viol. « Par ailleurs, aucune preuve n’a été rapportée sur les faits, actuellement des sources concordantes font état de sa disparition. Moussa Diallo est accusé de partager la fillette avec Racine Diongue, chez qui il conduisait la victime, dans sa chambre, où ils violaient la fillette à tour de rôle, je demande à la Cour d’infirmer le premier jugement, et de relaxer les condamnés ou, tout au moins, de leur faire réduction de peine », a-t-il plaidé.
L’Avocat général Ndiaga Yade, après avoir revisité les faits, dans le menu détail, insistant lourdement sur la gravité des délits allégués, a requis la confirmation du premier jugement. Me Camara a tenté de répliquer au réquisitoire de l’Avocat général, soutenant qu’il n’y a aucune preuve de ces faits à eux reprochés. Interrogés par le président Diallo sur leurs derniers mots, les condamnés ont demandé pardon. Ils seront fixés sur leur sort dès le 28 février prochain.
8 Commentaires
Lo
En Janvier, 2011 (14:11 PM)Le Kharafeur
En Janvier, 2011 (14:17 PM)Scott
En Janvier, 2011 (14:23 PM)Nanou Borome Toune
En Janvier, 2011 (14:25 PM)Sope Nabi
En Janvier, 2011 (14:25 PM)Jacqueline
En Janvier, 2011 (15:01 PM)Gotiogo
En Janvier, 2011 (12:20 PM)Mac
En Janvier, 2011 (14:15 PM)Participer à la Discussion