JALOUX DES MAUVAISES FRÉQUENTATIONS DE SON ÉPOUSE - Le mari poignarde sa douce moitié à 4 heures du matin et s’enfuit

Après le meurtre d’Aminata Niane, il y a moins de sept mois à Thilogne, c’est un autre cas similaire qui vient de se produire dans le village de Diobbé. R. D, une jeune femme, a été victime de la colère de son mari. D’après les témoignages recueillis sur place, tout est parti d’une querelle de ménage. Le mari qui soupçonnait R.D. de jouer à la femme infidèle en compagnie d’une de ses copines l’avait longtemps interpellée sur ses fréquentations. Mais la jeune femme avait toujours banalisé les mises en garde de son mari. Les choses sérieuses allaient se passer lors du dernier « louma » organisé chaque jeudi à Thilogne. De retour vers dix-huit heures, R. D a retrouvé son époux dans tous ses états. Elle a cru que c’était juste une énième querelle de ménage qui va vite s’estomper. Comme d’habitude, elle a effectué son travail ménager avant de rejoindre son lit conjugal dans la nuit. Sans aucune arrière-pensée, elle a rejoint son mari. Mais à la surprise de la dame, le mari a attendu jusqu’aux environs de quatre heures du matin pour la réveiller. Surprise par ce geste, elle lui demande de se coucher jusqu’au matin pour ne pas ameuter les riverains inutilement. Le mari n’a voulu rien comprendre. Selon les mêmes sources, il s’est tout simplement levé pour lui asséner au ventre un coup de couteau qu’il avait minutieusement gardé sous le matelas. Les cris de la jeune femme réveillent les plus proches voisins. Sachant qu’il venait de commettre un acte répréhensible, le mari s’est enfui pour ne pas être victime de la vindicte populaire. Quant à la dame, elle a été évacuée vers l’hôpital de Ourossogui où elle a été admise aux urgences. Du fait de la violence du coup de couteau, elle se trouve encore en réanimation. Un acte qui vient encore une fois susciter la réaction des organisations féminines qui se sont saisies de l’affaire. Depuis l’arrivée de R.D à l’hôpital, Néné Wane, l’une des sages-femmes, par ailleurs responsable du collectif pour la défense des femmes contre les violences et les mariages précoces, s’est engagée à la prendre en charge. Face à la presse, Madame Wane a condamné cet acte. «Il n y a pas longtemps, nous étions dans les rues pour dénoncer le comportement de certains mauvais maris, voilà qu’aujourd’hui les mêmes actes se reproduisent. Nous voulons que cela cesse. Nous lançons un appel aux autorités pour que de pareilles violences soient punies». Aux dernières nouvelles, la vie de la jeune R. D. ne serait plus en danger. Le hic est que ses propres parents exigent qu’elle regagne son domicile conjugal dés sa sortie de l’hôpital. Arguant tout simplement que son mari est son propre cousin et que toute séparation pourrait être source de problèmes au sein de la famille.