Le berger engrosse deux épouses de deux frères et déclare que le mari de l’une courtise sa maman

Le cas de Bocar Diallo restera dans les annales de l’histoire des viols. Ce berger a un cœur de roc. Pour satisfaire sa libido ; il a laissé son épouse pour celles de deux frères émigrés. Mais, mal lui en a prit puisqu’il a été expédié à la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda où il risque cinq ans d’emprisonnement ferme.

Agé de 32 ans et marié à une épouse, le nommé Bocar Diallo qui habite le village de Dialamakhan, est le voisin immédiat de la famille de Hawka Diallo, un vieux dont la presque totalité de ses enfants, sont en Espagne, laissant leurs épouses entre les mains de leur père. En 2006, Bocar, après maintes propositions faites à Coumba Guissé pour des relations sexuelles et, devant le refus obstiné de cette dernière, Bocar attendit une heure tardive de la nuit pour escalader la clôture de la maison et s’introduire dans la chambre de Coumba Guissé, qui avait laissé sa porte ouverte du fait de la forte canicule. Subitement réveillé par le violeur, celle-ci utilisa toutes ses forces pour résister à son agresseur, sans pour autant oser crier, compte tenu de la pudeur traditionnelle qui existe dans le milieu. C’est donc à bout de force, et au terme d’une lutte farouche, que Coumba finie par céder. De cet unique rapport, naquit une grossesse. Déshonoré, le vieux Hawka Diallo ne put que constater les dégâts au sein de sa famille. Quant à son fils Boye Diallo, revenu d’Espagne, il divorça purement et simplement de Coumba Guissé pour infidélité, ayant occasionné une grossesse adultérine. Mais, notre violeur ne s’arrêta à cette première victime. En 2008, incorrigible et ne tenant nullement compte du divorce du couple dont il était l’origine, le berger Bocar Diallo s’attaqua à Awa Guissé qu’il harcèle sexuellement et, ceci durant des mois sans satisfaction. Désespéré, il choisit une autre méthode, qui consistait à tendre une embuscade à cette deuxième victime. Une aube, Bocar alla attendre Awa Guissé à 500m de ses enclos où, infailliblement, celle-ci viendrait paître ses bêtes. Arrivée à sa hauteur et toute seule comme d’habitude, il surgit des bois et brandit un couteau en interpellant la bergère, il l’intima de choisir entre la mort et l’acte sexuel qu’elle avait refusé. Toute seule, et face à son agresseur armé et en pleine forêt, Awa Guissé opta pour le désir de Bocar. Après l’acte sexuel non désiré, la violée s’en retourna à ses beaux parents, les mains sur la tête et cria à tue-tête, dénonçant publiquement son agresseur. Awa Guissé n’eût pas plus de chance cependant que Coumba Guissé, d’autant qu’elle aussi, s’en sortit avec une grossesse. Ainsi, dos au mur, parce que doublement déshonoré, le vieux Hawka Diallo prit son courage a deux mains et alla trouver le Procureur de la République Serigne Bassirou Guéye. Une enquête est ouverte et est menée par l’Adjudant Jean Dib Ndiaye, commandant la brigade de gendarmerie de Dialacoto qui finira par établir avec exactitude les faits. Sentant l’étau se resserrer, une réunion est aussitôt tenue dans le village avec tous les notables et le violeur, pour étouffer l’affaire. Mais, c’était sans compter avec les pandores. Bocar, ainsi acculé par les hommes en bleu, avait quitté le village pour élire domicile en forêt et, c’est par une ruse que l’adjudant chef Ndiaye finira par le cravater. Déféré au parquet, il est placé sous mandat de dépôt.

Le mis en cause fait état de la relation adultérine de sa maman

S’exprimant sur le déroulement des faits ce mercredi 15 avril, le mis en cause d’un culot jamais égalé, rejeta en bloc tous les chefs d’accusation. Il déclare n’avoir jamais commis un tel acte. «Au nom de Dieu. Je n’ai jamais fait une chose pareille. D’ailleurs, l’époux d’une des dames entretient des relations adultérines avec ma maman». «Et pourquoi avoir demandé pardon à l’occasion de la réunion tenue avec les notables du village, pour étouffer l’affaire», lui a demandé le procureur Serigne Bassirou Guéye. Une question qui est resté sans réponse puisque, le maniaque a cousu sa bouche de fil blanc. Assurant la défense des intérêts d’Awa Guissé, Me Bâ a amorcé sa plaidoirie sur les déclarations des victimes et des témoins, qui confirment la culpabilité du mis en cause. Pour la peine, il s’est référé au tribunal avant de solliciter la somme d’un million de FCFA de dommages et intérêts, et fixe la contrainte par corps au maximum. Prenant ses réquisitions, le Procureur Serigne Bassirou Guéye a démontré au tribunal la gravité des faits, au vu de la grossesse d’Awa Guissé et de Coumba Guissé ayant occasionné son divorce. «Bocar est un violeur en série. Il a brisé la carrière de deux femmes mariées. Les faits sont établis ; il faut lutter contre ces genres d’individus dans notre société car, ils constituent un fléau. Pour échapper à la prison, il a déclaré que sa mère est infidèle et que l’époux d’Awa courtise sa maman et je requiers 5 ans ferme contre lui, à défaut faire un test Adn, si les choses ne sont pas clairs», dira le procureur. Ce fut autour de Me René Ndiaye de la défense d’amorcer sa plaidoirie. «Aucun élément ne peut être retenu à l’encontre de mon client puis que dans ce village, il y’a deux Bocar Diallo. Et celui qui a été arrêté, ne s’entend pas avec la famille. Par conséquent, je demande la relaxe sans peine ni dépense de Bocar Diallo», plaide la défense. Affaire à suivre puis que le juge Mamadou Diouf a mis l’affaire en délibéré pour le 29 avril prochain.