"Réagissez avant que nous devions nous en mêler. Epargnez à vos victimes potentielles une vie de traumatisme dont vous, et vous seul, serez responsable. (...) Appelez à l'aide, faites-vous aider! Parce que, quand vous nous entendrez sonner à la porte de chez vous à cinq heures du matin, il sera trop tard."
C'est en ces mots, extraits d'une lettre ouverte, que s'adresse Peter De Waele, ancien chef de la cellule pédophilie de la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Bruxelles, aux pédophiles, dans son livre "Chasseur de prédateurs d'enfants" (Editions La Boîte à Pandore) qu'il a présenté mercredi à la presse. Aujourd'hui porte-parole de la police fédérale, Peter De Waele a décidé de raconter le combat et la traque qu'il a mené contre ce fléau.
Il stigmatise la législation actuelle qui permet à 80% des pédophiles condamnés à de la prison d'en sortir à l'issue de leur peine sans être suivis ni contrôlés, pour autant qu'ils aient refusé toute libération conditionnelle et tout suivi psychologique durant leur détention. "Doit-on alors prévenir sa nouvelle compagne et ses enfants de son passé? C'est un exercice d'équilibriste très délicat. Certes, il faut pouvoir leur accorder une seconde chance. Mais entre les dangers que court un enfant et le respect de la vie privée d'un (ex-)pédophile, mon choix est clair", confie-t-il.
"Pourquoi n'investit-on pas un peu plus dans les thérapies des pédophiles en prison ? Manifestement, il n'est pas très populaire de dire cela", poursuit Peter De Waele.
Le porte-parole de la police fédérale constate qu'aujourd'hui, trop d'enfants sont laissés seuls sur internet, sans surveillance, et que nombre d'entre eux comptent souvent plusieurs centaines d'amis virtuels, dont ils ignorent tout, sur les réseaux sociaux. "Ces enfants n'ont pas les outils pour se rendre compte qu'ils sont manipulés. Les parents ont pourtant leur rôle à jouer dans leur éducation. Mais, actuellement, on a l'impression de crier dans le désert", déplore-t-il, précisant qu'en matière de pédophilie, les écrits ne sont pas punissables et que seules les images le sont.
Alors qu'un Néerlandais, qui a poussé des centaines de jeunes filles âgées de 10 à 17 ans, notamment en Belgique, à effectuer des actes à caractère sexuel sur internet, a été arrêté récemment, Peter De Waele se rend bien compte qu'"on ne pourra jamais gagner cette guerre contre les pédophiles présents sur la Toile. Mais pour autant, cela ne doit pas être un alibi pour rester inactif. Le pédophile doit se rendre compte qu'on est là".
4 Commentaires
Ps
En Octobre, 2013 (22:49 PM)Africain221
En Octobre, 2013 (23:44 PM)Bill
En Octobre, 2013 (01:38 AM)Belges
En Octobre, 2013 (09:01 AM)Participer à la Discussion