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POLEMIQUE AUTOUR D'UNE MORT A L'EX-CTO : LA FAMILLE DE LA DEFUNTE ACCUSE ANESTHESISTES ET CHIRURGIENS, LES MEDECINS MENANCENT DE LEVER LE SECRET MEDICAL DEVANT LE TRIBUNAL

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POLEMIQUE AUTOUR D'UNE MORT A L'EX-CTO : LA FAMILLE DE LA DEFUNTE ACCUSE ANESTHESISTES ET CHIRURGIENS, LES MEDECINS MENANCENT DE LEVER LE SECRET MEDICAL DEVANT LE TRIBUNAL

Encore un cas de patient décédé dans une structure médicale de Dakar qui défraie la chronique. Les faits remontent au 30 Novembre dernier. Une dame, P.M., a rendu l’âme sur son lit d’opération à l’hôpital général de Grand-Yoff. Ses enfants, les frères Dieng, dans une lettre assez poignante, disent  ne pas comprendre les circonstances de sa mort. Ils pointent un doigt accusateur sur les services de Chirurgie et d’Anesthésie qui, selon eux, ont commis une «faute» dans le travail qui a été fatal pour leur mère. Du côté de l’hôpital, le vice-président de la commission médicale de l’établissement, le Docteur Fangaly Diouf, que nous avons rencontré hier, a apporté des « précisions » sur le cas de cette dame. Sans entrer dans certains détails médicaux, il dit toute sa bonne foi et celle de ses collègues, à sauver la vie de tous les patients. Mais face à des gens qui tentent de jeter le discrédit sur ses services, il menace de faire des révélations sur la santé de la défunte mère des frères Dieng. Cela il attend d’être devant un tribunal pour lever le secret qui entoure sa maladie. Enquête.

La lettre d’accusation des frères Dieng sur la mort de leur mère s’intitule comme suit : « comment notre défunte mère nous quittait le 30 Novembre 2007 à l’Hôpital Général de Grand-Yoff ?  » Dans cette lettre retraçant les péripéties qui ont conduit à la mort de la dame P.M âgée de 66 ans, les frères Dieng expliquent le 7/11/2007 le Pr Babacar Fall avait reçu leur mère en consultation à l’hôpital. Appuyé d’un scanner et de ses connaissances médicales, le Pr Fall avait décidé de pratiquer une intervention chirurgicale. L’équipe médicale avait fixé la date de l’intervention au 23/11/2007. Comme toute intervention chirurgicale, écrivent-ils, un rendez-vous avec un anesthésiste devait être pris  et celui-ci avait été fixé au 22/11/2007. Ce rendez-vous avait été pris auprès du Docteur Diouf, chef de service anesthésie, mais, la dame, selon ses enfants, avait été reçue par le Dr Patrick Voungo qui, à les en croire, serait un stagiaire. Le Docteur avait jugé nécessaire de prescrire les analyses et examens suivants : « TP TCK, Urée, Ionogramme, Electro Cardiogramme (ECG), Radiographie pulmonaire. Le 22/11/2007, la dame à jeun s’est rendue à l’hôpital pour les examens, on leur annonce que toutes les machines étaient en panne. Vu l’urgence, ils ont fait quand même fait les examens. Ils sont revenus le 23/11/ 2007 au secrétariat des anesthésistes du Cto, munis de la radio pulmonaire, de l’ECG, des résultats de l’ionogramme et de l’échographie cardiaque ( qu’ils disent avoir fait par précaution). Les résultats du TP TCK et d’Urée n’étaient pas prêts ce jour. Le sang avait coagulé au centre de transfusion. Ces tests refaits le 24/11/2007 dans un autre laboratoire de la place. Le 23/11/2007, le Dr Coumbata Dièye appuyée par son chef de service Dr Diouf avait appouvé la VPA (Visite Pré-Anesthésie) pour la dame. Puis ils sont retournés voir le major du service de Chirurgie générale qui donne un rendez-vous au 26/11/2007 pour une admission et une opération prévue pour le 27/11/2007. Arrivé le 26/11/2007 à 9 heures 30, ils n’ont pu obtenir un lit qu’à 15  heures 30. Le soir on demande à la dame d’être à jeun pour être opérée le 27/11/2007. Elle respecte les consignes jusqu’à 14 heures sans qu’aucun membre du corps médical ne s’en soucie. . Finalement, M. Dieng décide d’aller voir le Pr Fall pour s’informer. Mais il aurait été  mal reçu. Plus tard il apprendra que sa mère sera opérée le 28/11/2007. Ce jour-là, la dame est acheminée au bloc. Peu de temps après, un médecin interne croise M. Dieng et lui dit qu’il manquait la VPA au dossier de sa mère. Il l’a cherchée en vain.  Finalement c’est le major qui trouve la VPA. Aux environs de 11 heures, selon M. Dieng, il voit sa mère descendre du bloc en toute lucidité. Il a compris qu’elle n’a subi aucune intervention. Il redemande un entretien avec le Pr Fall. Qui lui dit qu’il fallait la transférer à l’hôpital Le Dantec. Quand son frère est parti pour demander ce qui se passe, le Pr Fall reprend le dossier de sa mère et s’enferme dans son bureau avec ses employés. Après un entretien avec les membres de la famille où ils ont révélé  au Pr Fall qu’il était le frère de leur tante. Ce dernier fixe un nouveau rendez-vous pour le 30/11/2007. Le vendredi 30/11/2007, la dame dit au revoir  toujours aux environs de 8 heures. Cette journée a été selon eux, la plus longue matinée de leur vie. Car aucune explication ne leur a été donnée jusqu’à 15 heures. Vers 13 heures M. Dieng dit voir le lit de sa mère, tâché de sang sans elle dessus. Ce n’est qu’à 15 heures, qu’ils apprennent que leur mère est décédée à 12 h 10 mn. Auparavant selon eux un docteur leur avait caché la vérité en leur disant que la tension de leur mère avait baissé et qu’on lui faisait un massage cardiaque.

Le Docteur Diouf : « Au tribunal le secret médical sera levé. Je n’accepterai pas qu’on nous jette en pâture ».

Nous avons rencontré hier le Docteur Diouf hier aux environs de 10 heures dans son bureau. Malgré les urgences et autres impairs du service d’anesthésie et de réanimation, il a tenu à nous rencontrer pour apporter la réplique à ces accusations. Sans entrer dans certains détails médicaux, il a indiqué que la dame souffrait de troubles du rythme cardiaque. Ils l’ont endormi et son cœur n’a pas tenu. Si celui qui était chargé de leur annoncer le décès de leur maman, ne l’a pas fait comme il se devait, c’est lié au fait que les gens n’ont pas la même expérience dans ce domaine. A sa place, il aurait les mots justes pour leur annoncer le décès. Et d’ajouter que pour le cas de cette défunte dame, ces enfants ont menacé de porter l’affaire devant la justice. Il les attend de pied ferme. Et il menace de lever le secret professionnel sur la maladie de leur maman devant le tribunal. Pour lui, il n’a rien à se reprocher. Il est quitte avec sa conscience. Le jour où quelqu’un perd la vie par sa faute, la nuit, il ne dort pas. Il a un cas de conscience. Mais pour cette dame, ils ont fait tout ce qu’il devait faire. Mais malheureusement, elle est décédée. A l’en croire, il est partisan de la rigueur. Il est d’accord que, quand il y a une faute, qu’elle soit sanctionnée. Et que quand il y a une erreur, qu’elle soit rectifiée. Dans ce cas précis, il ne s’agit ni de faute, ni d’erreur. Ce qui s’est passé, est arrivé à des parents du personnel de santé. S’ils sont dans cet hôpital du matin au soir, ce n’est pas pour ôter la vie aux gens, mais c’est pour sauver des vies. Il précise que le Dr  Voungo est un docteur d’Etat en Médicine, spécialisé en Anesthésie. Il était apte à recevoir la dame et lui dire les examens à faire.

Ndlr (le Dr Momar Fangaly Diouf est le chef de service d’Anesthésie et en même temps le vice-président de la commission médicale de l’établissement. C’est sous cette dernière casquette qu’il apporte la réplique aux accusations portées contre l’hôpital. L’organisation au niveau de cet établissement fait que pour des accusations de ce genre, c’est le président de la Cme qui répond. Ce dernier étant absent, il revient au vice-président de monter au créneau pour assurer la défense de l’établissement. Il n’a pas manqué de préciser sa réplique tient lieu de réaction de tous les autres collègues des différents services cités nommément dans la lettre d’accusation des frères Dieng).



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