Mère de deux enfants, Aïda Badiane était, hier, devant le tribunal correctionnel de Ziguinchor. Elle avait lacéré la paume des mains de son neveu Ibrahima Coly que son jeune frère lui avait confié la garde. C’était à l’aide d’un couteau tranchant. La dame Aïda Badiane a été dénoncée par l’Association des femmes pour la défense des enfants. Elle risque ainsi deux (2) ans de prison, dont trois (3) mois ferme.
Les faits se sont déroulés la semaine dernière au quartier Boucotte de Ziguinchor, quand la dame Aïda Badiane, pour corriger son neveu Ibrahima Coly, âgé de six ans et qui s’adonnait très souvent au jeu d’allumettes, n’a rien trouvé de mieux à faire que de lui lacérer la paume des mains à l'aide d'un couteau tranchant. Sa famille avait voulu étouffer l'affaire. Leur surprise fut grande quand la police a débarqué dans leur baraque. Saisie par l’Association des femmes pour la défense et la protection des enfants de Ziguinchor, la dame Aïda Badiane a été cueillie par les hommes du commissaire divisionnaire Matar Diop. Devant le tribunal correctionnel de Ziguinchor, elle reconnaîtra les faits qui lui sont reprochés avant de demander la clémence de la juridiction. «Je regrette mon acte. Mais, je dois vous avouer que je n’avais nullement l’intention de faire mal à mon neveu qui est arrivé chez moi il y a seulement deux mois et dont la garde m'a été confiée par son père qui n’est autre que mon jeune frère. Je voulais seulement le corriger», dira-t-elle. Des propos que confirmeront Aïssatou Coly, une de ses nièces, à la barre. «Ma tante n’est pas méchante. C’est elle qui nous a tous élevés.» Pour sa fille Safiètou Sambou qui était témoin de «l’horreur», «mon cousin Ibrahima avait l’habitude de jouer avec les allumettes et je reconnais bien que c’est ma mère qui l’a blessé». Pour le ministère public, ce dossier met en exergue l’irresponsabilité du père de l’enfant et la cruauté de sa tante, la dame Aïda Badiane.
À en croire le Procureur de la République, les bornes ont été dépassées dans cette affaire car, il y a de la maltraitance. Les faits étant graves et constants, selon toujours le représentant du ministère public, il a demandé au tribunal de retenir la dame Aïda Badiane dans les liens de la prévention et de la condamner à 2 ans, dont 3 mois ferme.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré jusqu’au 12 janvier 2010. La dame Aïda Badiane a été ainsi renvoyée à la citadelle du silence où elle médite tranquillement sur son sort.
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