Pour ne pas avoir de coépouses, les femmes sont vraiment prêtes à tout. C’est le cas de ces 7 femmes originaires du département de Matam, qui n’ont pas hésité à laisser en gage, bon nombre de leurs parures en or à un charlatan qui se faisait passer pour un puissant marabout. Ce dernier nommé C.T., a fait croire à ces dames qu’il pouvait faire en sorte qu’elles soient les seules élues du cœur de leur mari. Toutefois, leur bienfaiteur après avoir réuni un beau magot, ne verra plus l’utilité de rester dans les parages.
Avoir leur homme, tout juste et seulement pour elles, voilà ce qui a motivé 7 bonnes-dames de Ouroussogui, une localité du département de Matam à tomber dans le subterfuge de C.T. Celui-ci, non content de se faire passer pour un marabout, s’est vanté d’avoir de multiples pouvoirs. Entre autres, il a prétendu être capable de rendre les maris monogames. Après avoir mis sur pied un stratagème, il a acquis une renommée de taille dans presque toute la localité. De telle sorte que son nom était inscrit sur toutes les lèvres, en particulier celles des femmes. Certaines intéressées par ce qui se disait sur lui ont voulu constater par elles-mêmes ses performances. C’est ainsi que 7 femmes sont allées le voir dans son appartement et lui ont fait part de leur désir d’être les seules femmes dans le cœur de leur mari. Et le charlatan de les rassurer en leur promettant de faire traîner leurs hommes à leurs pieds et ce, rien que pour elles, pour toujours. Une fois sa machine délictuelle bien enclenchée, C.T., demande à chacune de ses clientes de lui apporter leurs parures en or. Il leur précise qu’il allait les tremper dans un récipient d’eau, destinée à la fabrication du «safara» (eau bénite). Comme possédées, elles apportent tous les bijoux qu’elles avaient et leur donne rendez-vous un autre jour. Des colliers, bracelets, boucles d’oreilles au plus petit anneau, il a tout raflé sur son passage. Ayant ainsi à sa disposition un bien gros magot, il ne s’est pas fait prier pour aller voir ailleurs. Et arriva ce qui devait arriver. Le jour convenu du rendez-vous, elles se rendirent chez le marabout pour récupérer le «safara». Elles auront la surprise de leur vie, quand les voisins leur apprendront que C.T. avait déménagé depuis la veille. Hors d’elles et décidées à se venger du charlatan, elles déposent une plainte contre lui. C’est ainsi que les hommes de l’adjudant-chef Diouf ont mis sur pied une opération pour lui mettre la main au collet. Après quelques jours, de recherches, ils ont appris que le charlatan s’apprêtait à frapper de nouveau. Le faux marabout s’était installé dans une localité voisine, plus précisément à Bourkidjawé. Par le même canal, il s’est déniché des clientes. Heureusement, les pandores l’ont intercepté à temps, dans son nouveau logement. Après une minutieuse fouille des lieux, une importante quantité de bijoux en or a été retrouvée. Il a été confronté à ses victimes, qui l’ont formellement identifié. Depuis ce jour, il se trouve dans les liens de la prévention en attendant d’être fixé sur son sort par un tribunal.
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