En sa qualité de Directeur de publication du journal Walf Grand-place,
Jean Meïssa Diop a partagé, hier, la barre du Tribunal correctionnel
avec son reporter Ndiogou Cissé, auteur de l'article incriminé par le
chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais, Farba Senghor.
Ce dernier estimant que son honorabilité a été écorché par les écrits
des journalistes, les a traînés en justice pour réparation des dommages
causés sur son «honneur et sa réputation», qu'il a estimée par le biais
de ses avocats à un demi-milliard.
«Les griefs du juge aux prévenus»
Mis devant les faits, les journalistes se sont illustrés en articulant leur position, pour écarter toute existence de délit de diffamation dans leurs écrits qu'ils disent avoir recoupés et sourcés. Invités par le juge à citer leurs sources, les prévenus se sont naturellement abstenus. Ce qui a visiblement soulevé l'ire du juge qui leur a fait savoir que dans cette affaire, ils sont «passés à côté de la plaque» et qu'en matière de diffamation, la charge de la preuve incombe à celui qui est poursuivi. Une observation que l'auteur de l'article Ndiogou Cissé a retenue en acquiesçant, après avoir confié qu'en écrivant son papier, il s'était en partie basé sur une interview que le Président Wade avait accordée à un confrère sénégalais depuis Washington au cours de laquelle il relevait «l'existence de détournements au ministère de l'Agriculture entre 2005 et 2010». Plus loin, Ndiogou Cissé a reconnu à la barre avoir parlé de la Centif, au lieu de l'Ige, «qui avait épinglé Farba Senghor pour détournement de 13 milliards lors de son passage à la tête au ministère de l'Agriculture». Un montant, dira-t-il, «investi en Italie dans une usine de fabrique de pneus de voitures, montée par le chargé de la propagande du Pds». Toutefois, il a été reproché à l'auteur de l'article de n'avoir pas pris la version de Farba Senghor au moment d'écrire son article.
Le verdict sera connu le 14 juin prochain
Selon Me Mamadou Cori Sène, «ces impairs qui ont été reconnus par le journaliste au cours des débats sont l'illustration parfaite d'une intention manifeste de nuire». Pour en attester, l'avocat a indiqué que le journaliste a confondu la Centif à l'Ige. Quant au Directeur de publication, Jean Meïssa Diop, il a parlé de son reporter Ndiogou Cissé comme étant un journaliste qui s'est toujours distingué par un «travail sérieux». Puis il a expliqué que de son lit d'hôpital, il a apprécié sans objection l'information traitée par celui-ci. Une attitude déplorée et jugée de «confiance aveugle» par Me Sène, qui a argué que cela prouve une fois de plus «qu'il y avait une volonté manifeste de nuire de la part des journalistes, qui se sont attaqués à un paisible citoyen, dans le dessein de ternir son image et sa considération». Poursuivant sa diatribe, l'avocat s'est érigé en donneur de leçons aux mis en cause. «La liberté d'informer ne donne pas le droit au journaliste de diffuser des informations sans source officielle», a martelé Me Sène qui a en sus réclamé 500 millions de francs à titre de réparation. À la suite du parquet qui s'est rapporté à la sagesse du tribunal, Me Ndéné Ndiaye de la défense, cherchant à démontrer l'inexistence du délit visé, a tout de même sollicité l'application bienveillante de la loi.
Pour rappel, dans sa parution du 14 janvier 2011, le journal Walf Grand-place avait barré à sa «Une»: Centif : Les limiers sur les traces de Farba Senghor (...) Malgré un démenti formel du plaignant, le droit de réponse publié, n'avait pas respecté le parallélisme des formes. La rédaction de Walf Grand'Place se contentant de publier un encadré en page 3 du journal. Farba Senghor décida alors de porter l'affaire devant la juridiction compétente.
«Les griefs du juge aux prévenus»
Mis devant les faits, les journalistes se sont illustrés en articulant leur position, pour écarter toute existence de délit de diffamation dans leurs écrits qu'ils disent avoir recoupés et sourcés. Invités par le juge à citer leurs sources, les prévenus se sont naturellement abstenus. Ce qui a visiblement soulevé l'ire du juge qui leur a fait savoir que dans cette affaire, ils sont «passés à côté de la plaque» et qu'en matière de diffamation, la charge de la preuve incombe à celui qui est poursuivi. Une observation que l'auteur de l'article Ndiogou Cissé a retenue en acquiesçant, après avoir confié qu'en écrivant son papier, il s'était en partie basé sur une interview que le Président Wade avait accordée à un confrère sénégalais depuis Washington au cours de laquelle il relevait «l'existence de détournements au ministère de l'Agriculture entre 2005 et 2010». Plus loin, Ndiogou Cissé a reconnu à la barre avoir parlé de la Centif, au lieu de l'Ige, «qui avait épinglé Farba Senghor pour détournement de 13 milliards lors de son passage à la tête au ministère de l'Agriculture». Un montant, dira-t-il, «investi en Italie dans une usine de fabrique de pneus de voitures, montée par le chargé de la propagande du Pds». Toutefois, il a été reproché à l'auteur de l'article de n'avoir pas pris la version de Farba Senghor au moment d'écrire son article.
Le verdict sera connu le 14 juin prochain
Selon Me Mamadou Cori Sène, «ces impairs qui ont été reconnus par le journaliste au cours des débats sont l'illustration parfaite d'une intention manifeste de nuire». Pour en attester, l'avocat a indiqué que le journaliste a confondu la Centif à l'Ige. Quant au Directeur de publication, Jean Meïssa Diop, il a parlé de son reporter Ndiogou Cissé comme étant un journaliste qui s'est toujours distingué par un «travail sérieux». Puis il a expliqué que de son lit d'hôpital, il a apprécié sans objection l'information traitée par celui-ci. Une attitude déplorée et jugée de «confiance aveugle» par Me Sène, qui a argué que cela prouve une fois de plus «qu'il y avait une volonté manifeste de nuire de la part des journalistes, qui se sont attaqués à un paisible citoyen, dans le dessein de ternir son image et sa considération». Poursuivant sa diatribe, l'avocat s'est érigé en donneur de leçons aux mis en cause. «La liberté d'informer ne donne pas le droit au journaliste de diffuser des informations sans source officielle», a martelé Me Sène qui a en sus réclamé 500 millions de francs à titre de réparation. À la suite du parquet qui s'est rapporté à la sagesse du tribunal, Me Ndéné Ndiaye de la défense, cherchant à démontrer l'inexistence du délit visé, a tout de même sollicité l'application bienveillante de la loi.
Pour rappel, dans sa parution du 14 janvier 2011, le journal Walf Grand-place avait barré à sa «Une»: Centif : Les limiers sur les traces de Farba Senghor (...) Malgré un démenti formel du plaignant, le droit de réponse publié, n'avait pas respecté le parallélisme des formes. La rédaction de Walf Grand'Place se contentant de publier un encadré en page 3 du journal. Farba Senghor décida alors de porter l'affaire devant la juridiction compétente.
13 Commentaires
Lebouc
En Mai, 2011 (14:33 PM)Undefined
En Mai, 2011 (14:35 PM)Log
En Mai, 2011 (14:35 PM)Linceul
En Mai, 2011 (14:45 PM)Undefined
En Mai, 2011 (14:46 PM)Undefined
En Mai, 2011 (14:52 PM)Mtr
En Mai, 2011 (15:04 PM)Galsenepatriote
En Mai, 2011 (15:04 PM)Undefined
En Mai, 2011 (15:35 PM)Blinks
En Mai, 2011 (16:21 PM)Anti Wade
En Mai, 2011 (18:09 PM)Cantona
En Juin, 2011 (17:47 PM)Papa Diop
En Juillet, 2011 (23:54 PM)Participer à la Discussion