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RELATIONS INCESTUEUSES A LOUGA - Un ancien policier radié accusé de viol par sa propre fille

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RELATIONS INCESTUEUSES A LOUGA - Un ancien policier radié accusé de viol par sa propre fille

L’affaire avait défrayé la chronique en août 2006 à Louga. Près d’un an après, le tribunal régional s’est penché sur le cas hier. Birama Mbaye ancien policier radié, la cinquantaine, est accusé de viol à répétition par sa fille aînée âgée de 24 ans. Placé sous mandat de dépôt depuis août 2006, Birama retourne en prison avec l’espoir d’être acquitté le 25 juillet prochain, jour du délibéré.

Tout a éclaté le jour où Ndèye Marie est interceptée par des gendarmes de la circulation alors qu’elle tentait une fugue pour la 3e fois. C’était en août 2006. Conduite à la gendarmerie et interrogée, elle a raconté sa mésaventure aux gendarmes. C’est à ce moment que ces derniers ont interpellé le père mis en cause. Après cet interrogatoire, Birama a été déféré au parquet et placé sous mandat de dépôt. «Les accusations qu’elle a portées contre son père sont précises, claires et graves, espacées dans le temps et dans l’espace » a dit le président du tribunal Abdoulaye Bâ lors des débats. A la barre, Ndèye Marie explique que son père l’a plusieurs fois violée. «La première fois, il a tenté de m’embrasser, j’ai refusé et je l’ai repoussé sachant ses intentions. Ce jour, nous étions ensemble dans sa voiture à Tally 26 à Dakar. La 2e fois, il a eu un rapport sexuel avec moi, toujours dans sa voiture sur la banquette arrière. Je l’ai repoussé, j’ai même pleuré. Ce jour, il a éjaculé sur mon pantalon. Arrivée à la maison, je saignais, mais je croyais que j’avais mes règles. Enfin les autres fois, c’était à la Cité Soprim où il me trouvait toutes les nuits dans la chambre que j’occupais avec ma sœur âgée à l’époque de 15 ans, et mes autres frères et sœurs» a expliqué Ndèye Marie Mbaye. Avant d’ajouter «ne pouvant plus supporter tout cela, je suis partie chez ma mère qui m’a recommandée d’aller à Louga auprès de mon grand-père maternel. Mon père est venu me récupérer pour m’emmener chez sa mère. Là-bas, mon père continuait toujours à me forcer à avoir des rapports sexuels avec lui. C’est la dernière fois quand il a tenté de me violer que j’ai décidé de fuguer et c’était au mois d’août 2006, le jour où j’ai rencontré les gendarmes». Ce jour-là Ndèye Marie déclare en avoir parlé pour la première fois à un tiers en dehors de sa mère et de la sœur de son père. Mais cette dernière appelée à témoigner a été confuse et contradictoire en tentant de témoigner à charge contre Ndèye Marie. Après elle, Awa Diop la mère de la fille a témoigné puis Coumba Ndiaye, la maman de Birama est passée. Mais toutes ont affirmé que Birama Mbaye partageait la chambre avec la fille, à Dakar comme à Louga. D’ailleurs lui-même reconnaît avoir partagé la même chambre avec sa fille, mais conteste avoir eu des rapports sexuels avec elle. Par ailleurs, il reconnaîtra cependant être très dur avec elle en dépit de l’affection réciproque qui existait entre eux. «elle était ma préférée, de tous mes enfants, parce qu’elle est ma fille aînée. Mais aussi, je voulais la redresser parce qu’elle est de mœurs légères. Raison pour laquelle à chaque fois qu’elle fuguait, j’allais la chercher. Dans son réquisitoire, le procureur Doudou Diouf a soulevé et relevé plusieurs zones d’ombres. Pourquoi la fille a fugué à plusieurs reprises ? Pourquoi elle ne s’est jamais plaint de ces viols répétitifs ? elle a toujours parlé de violences de la part de son père. Mais dira-t-il « forcément il y a quelque chose qui s’est passé entre le père et sa fille». Mais quoi ? Le tribunal ne saurait le dire. Selon le Procureur, il n’y a pas de preuves ou d’éléments précis corroborant les accusations de la fille contre son père pouvant nous permettre de soutenir un cas de viol même s’il y a des situations assez bizarres. Il a requis la relaxe au bénéfice du doute. Ce qui a facilité la plaidoirie de la défense. Selon Me Sonko, il n’y a jamais eu de réactions de la part de la fille. Il a assimilé toutes les déclarations de la fille à de simples affabulations et réclame une relaxe pure et simple. Qu’en sera-t-il véritablement ? On le saura le 25 juillet prochain date du délibéré.



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