TENTATIVE DE VIOL ET ATTENTAT A LA PUDEUR A THIAROYE - SAM-SAM Alima Fall s'accroche à la gorge de son bourreau et l'oblige à lâcher prise

Si tous les violeurs étaient confrontés à une telle résistance, sûr qu'il y aurait moins de viol. Cette dame du nom d'Alima Fall qui a débarqué à la gendarmerie de Thiaroye le souffle coupé a montré la voie à celles qui sont sur le point d'être violées. Elle s'est farouchement accrochée à la gorge de son bourreau au point de l'obliger à lâcher prise. Des efforts intenses qui ont eu raison de la dame qui s'est évanouie avant de retrouver son souffle pour filer à toute vitesse à la gendarmerie de Thiaroye. Le mis en cause cueilli par les gendarmes a été déféré au parquet le mercredi 07 janvier 2009.

Les faits remontent au 04 janvier dernier lorsqu' Alima Fall, une marchande âgée d'une trentaine d'années, débarqua à la gendarmerie de Thiaroye. Le souffle coupé et un certificat médical à la main, la dame raconte alors aux enquêteurs qu'elle venait d'échapper à un individu du nom de B.Niang qui a tenté d'abuser d'elle. Mise en confiance par les enquêteurs, elle raconte que l'auteur de ce viol est son voisin au quartier Sam-Sam 2 de Thiaroye. En effet, selon Alima, son mari alité depuis plusieurs années garde le lit. Elle est alors obligée de se débrouiller pour donner à manger à ses enfants. Pour ce faire elle a touché à toutes sortes de commerce allant de la vente de poissons à la cession d'effets vestimentaires. Des activités qui ne l'ont pourtant pas sortie de la précarité. Une précarité que son voisin B.Niang a voulu mettre à profit pour s'envoyer en l'air avec elle. Selon la dame, B.Niang qui avait mûri son plan lui avait promis de lui trouver du matériel qu'elle devait vendre, empocher son bénéfice avant de lui verser le reste. Elle s'en ouvre à son mari qui, alité, lui donne son accord et sa bénédiction. Le jour du rendez-vous pour récupérer le matériel, B.Niang l'a alors fait appeler par un quincaillier qui la conduit dans une chambre où s'était retranché B.Niang. « Sur les lieux j'ai beaucoup hésité, mais, le prenant comme un frère, je suis entrée dans la chambre et je me suis installée sur un matelas posé à même le sol », soutient Alima qui révèle que, passés les salamalecs, les choses se sont vite précipitées : « Il a commencé à me parler de tout et de rien puis il m'a subitement frappée à la poitrine avant d'envelopper ma tête avec un drap », renseigne Alima devant les enquêteurs qui recueillaient sa déposition. Hélas loin d'abdiquer pour laisser le violeur exécuter sa sale besogne, Alima se rebiffe et pensant à son mari malade et ses enfants, elle décide de se battre. Elle se débat et réussit à enlever le drap avant de saisir B.Niang à la gorge. « Quand la pression est devenue forte sur sa gorge, il a commencé à me rouer de coups de poing afin de m'obliger à lâcher prise », raconte Alima qui finit par prendre la fuite. Hélas au cours de sa fuite, elle tombe dans la cour et s'évanouit un court instant. Son violeur ne pouvant plus rien faire car également essoufflé et croyant que l'affaire allait s'ébruiter, Alima restera un instant étendue dans la cour avant de retrouver ses esprits. Au poste de santé où elle a été conduite, un certificat médical de 16 jours d'Itt faisant état de « contusions multiples et de douleurs cervicales » lui est délivré.

L'enquête déclenchée à cet effet par les hommes de l'adjudant-chef Abdou Diallo a permis de retrouver B.Niang et de procéder à son arrestation. Devant les enquêteurs, B.Niang a nié les faits parlant plutôt de cabale car la dame, dont il dit qu'elle est de moeurs légères, avait craint qu'il ne la dénonce. Un système de défense qui n'a pas convaincu les enquêteurs. B.Niang a été finalement déféré au parquet pour attentat à la pudeur.