L’affaire de la tentative d’avortement de la jeune élève Mariama Touré qui s’était soldée par la mort de cette dernière qui avait été engrossée par son professeur, continue de secouer la commune de Vélingara. Le certificat de genre de mort de l’hôpital régional de Kolda, rendu public, hier mardi, devant sa famille, n’a pas convaincu cette dernière, qui menace de traîner en justice le professeur «engrosseur» qui serait toujours en fuite.
La consternation continue d’habiter la famille de la défunte élève Mariama Touré de la commune de Vélingara, qui aurait tenté d’avorter à la suite d’une grossesse qu’elle aurait contractée auprès de son professeur d’Eps. Et, c’est dans la douleur que vers 19h 30, avant-hier lundi, la famille Touré du quartier Thiankang de la commune de Vélingara a procédé à l’enterrement de leur fille décédée dans la nuit du vendredi dernier au centre de santé de Vélingara. Le corps de Mariama a été transféré à Kolda pour établir les causes exactes de sa mort. La colère du père Aliou a été provoquée par le contenu du certificat de genre de mort établi par le docteur Jada Bensouda, médecin-Chu. C’est le représentant dudit médecin, le major Samba Dabo de l’hôpital régional de Kolda, qui l’a lu et commenté devant un public calme et attristé par les conditions dans lesquelles est survenue la mort de cette collégienne de 18 ans. L’autopsie révèle ceci : «Aucun signe de lutte ou de traumatisme indiquant un signe de violence. Sans signe de viol. Elle serait décédée suite à un arrêt cardiaque. Conclusion : décès suite à une affection médicale.»
La famille Touré conteste ces révélations et parle d’un complot de Koldois contre la dépouille de sa fille. Car, elle continue de croire que Mariama Touré a été tuée (involontairement, peut-être) par son copain de professeur au Cem de Saré Coly Sallé, village situé à 9 km de la commune de Vélingara. Un certain M. Keïta qui l’a déposée au centre de santé, la nuit de sa mort et des œuvres de qui elle était enceinte. Et, Aliou Touré de s’interroger : «Le certificat est muet sur les causes de l’arrêt cardiaque. Elle n’a jamais souffert, auparavant, de problèmes cardio-vasculaires, ni d’asthme. Qu’est-ce que l’autopsie a fait des ordonnances prescrites par la sage-femme et qui étaient destinées à provoquer le vomissement ?» Et le frère de la défunte, Pape, de poursuivre les questions : «Pourquoi le professeur s’est-il alors enfui, s’il n’était pas mêlé à ce décès ? Que faisaient les tablettes de chloroquine usitées sous son matelas et découvertes par le commandant de brigade ? Le certificat ne dit même pas qu’elle était en état de grossesse.» Autant de questions sans réponses qui poussent Aliou Touré à croire que le médecin pourrait chercher à disculper le jeune professeur d’Eps, un Koldois d’origine. Une affaire que la famille n’est pas prête à laisser en l’état. Aliou Touré entend porter plainte contre le professeur. Cependant, celui-ci est, pour l’instant, introuvable. La maman de cet orphelin n’a aucune nouvelle de son principal souteneur.
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