La notaire Me Aïssatou Guèye Diagne est reconnue coupable d’abus de confiance. Le Tribunal de Grande correctionnelle l’a condamnée hier à une peine de 2 ans de prison avec sursis. Elle avait été attraite à la barre par la famille du Président Bissau-guinéen, Nino Vieira, qui lui réclamait son patrimoine qu’elle lui avait confié suite à l’éclatement de la guerre civile dans leur pays.
Me Aïssatou Guèye Diagne fait reparler d’elle. Après l’affaire d’extorsion de fonds l’opposant au journaliste Mamadou Ndiaye et qui a vu ce dernier être condamné à une peine de 3 ans de prison ferme, la notaire a été condamnée, à son tour, hier par le Tribunal de grande correctionnelle de Dakar à deux ans de prison avec sursis. Cette condamnation découle d’une affaire d’abus de confiance qui l’oppose à la famille du Président bissau-guinéen, Nino Vieira.
Avant sa condamnation, cette auxiliaire de justice a été reconnue «coupable du délit d’abus de confiance». Le Tribunal de Grande correctionnelle de Dakar a déclaré, en effet, la notaire Me Aïssatou Guèye Diagne coupable d’avoir fait main basse sur les biens du président de la République de Guinée-Bissau, Nino Vieira, et de sa femme Medina Carlota Dasylva.
Ce jugement est l’aboutissement d’une longue procédure judiciaire enclenchée depuis plus d’une dizaine d’années par la famille de Nino Vieira. En effet, les deux parties, après de multiples négociations- qui ont échoué- visant à régler l’affaire à l’amiable s’étaient finalement tournées vers la Justice. Le dossier a connu de nombreux renvois avant d’être retenu. Attrait à la barre tout récemment pour plaidoirie, l’un des conseils de la notaire, Me Moustapha Diop, va faire savoir au Tribunal que les «deux parties se sont entendues pour un règlement à l’amiable». Le juge Malick Lamotte va demander un renvoi, après avoir fait savoir à l’avocat que l’action pénale n’est pas pour autant éteinte. C’est finalement hier que ledit dossier a été vidé.
Pour rappel, la notaire Me Aïssatou Guèye Diagne était chargée de gérer les biens du Président Bissau-guinéen, juste après l’éclatement de la guerre civile dans ce pays.
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