Amy Mbengue , Une grande Dame au grand cœur se dévoile. «Je suis très jalouse… Mais je n’envie personne»

Mercredi et jeudi, Amy mbengue a procédé au tournage du clip de son titre dédié à Serigne Touba et extrait de sa prochaine production dont la sortie est prévue pour mi-décembre. Le "Magic land" choisi pour l’occasion, a été investi par l’équipe composé de professionnels et amis, parmi lesquels, l’animatrice de «Made in Sénégal» sur la 2s, Adja Ndiaye, jusque tard dans la nuit du mercredi au jeudi. Dans une ambiance bon enfant, nous avons pu découvrir un peu plus l’interprète et non moins épouse de «Papa chéri». En attendant la sortie du clip prévu en début de semaine prochaine et éventuellement les sollicitations d’un producteur pour la distribution de la cassette, la voici! La voilà! Amy Mbengue à cœur ouvert.

Dans votre dernière production, vous avez chanté Baye Niasse, dans votre prochaine production, vous remettez ça avec Serigne Touba : vous êtes niasséne ou mouride?

J’ai pris l’initiative de chanter les saints de notre pays depuis mon dernier album, parce que nous sommes dans un pays où notre plus grande richesse, ce sont ces hommes de Dieu. C’est un peu grâce à eux qu’il ne peut y avoir que la paix dans notre pays. De plus, ça nous permet d’avoir leur bénédiction. Beaucoup de gens pensent que je suis une niasséne. Moi j’aime beaucoup Baye Niasse Cheikhal islam, c’est pourquoi je l’ai chanté en premier, mais je suis une talibé de Serigne Bamba parce que j’ai fait allégeance à Serigne Modou Kémane fils de Serigne Abdou «borom deurbi», à l’âge de 17 ans. J’ai décidé de chanter dans chaque cassette au moins un homme de Dieu.

Vous écrivez des textes très profonds ; qu’est-ce qui vous inspire ?

Je peux me réveiller au milieu de la nuit par une inspiration subite ; avec l’aide de mon papa chéri (son mari et producteur), je prends mon dictaphone et j’enregistre tout avant de le perdre. Parfois aussi, ce sont des choses que je vois dans la vie de tous les jours. Mais il m’arrive aussi de me réveiller avec une inspiration ; d’ailleurs c’est le cas pour cette chanson sur Serigne Touba. Bien sûr après chaque chanson que j’écris, je demande les conseils de mes aînés. Ils me disent toujours ce qu’il faut changer et ce qu’il faut maintenir.

Il y a quelque temps, vous vous êtes séparé de votre mari, maintenant vous vous retrouvez et d’aucuns disent que vous êtes sa seul épouse, tellement vous êtes tout le temps ensemble, qu’en est-il?

Je suis dans un ménage polygame «té may niarél kharitou dieukeureum» (la deuxième épouse est l’ami de son mari). Parfois j’oublie même que je suis dans un ménage polygame et c’est tant mieux. Vous avez vu, depuis ce matin, on est ensemble et c’est normal ; d’autant que l’on travaille ensemble. Et je vous dis qu’en plus d’être mon mari, papa est mon ami. Vous savez, dans tous les couples, il y a des hauts et des bas, c’est juste que quand on est célèbre, on n’a plus de vie privée. Mais bon…(rires), tout va très bien maintenant «Al hamdou li lahi».

Quel genre de rapport avez-vous avec votre co-épouse ?

(rires) Hou !!! joker. «Bayil nonou rek», (laisse tomber).

Rappelez nous un peu comment vous avez rencontré papa chéri?

(Elle éclate de rire). Ey ! « Té nga bloqué! bloquél fofou » ! (Non laisse comme ça)

Dites-nous en un peu « rek »…

(Rires) C’était pendant un mois de ramadan. Je suis sortie juste après la coupure acheter du pain pour ma mère, j’étais encore choriste au Lemzo Diamono. Vous savez, en tant que jeune fille, j’étais habillée en jean et chemise près du corps. Je suis passée devant lui « rek », il m’a fait du genre que vous savez ! Le truc des hommes (rires), « hé miss ! psit !! pardon, s’il vous plaît, je cherche quelqu’un, pourriez-vous m’aider » ? Alors qu’il ne cherchait personne. En fait c’est moi qu’il cherchait. (rires) «Bloqué ko fofou nak» (bloque ça maintenant).

Quelle est votre astuce pour retenir votre mari ?

Je ne vous dirais pas tout parce que chaque femme a ses secrets en la matière. Mais je peux vous dire qu’une femme, même si elle n’est pas dans un ménage polygame, doit être aux petits soins avec son homme. Moi, je n’ai pas toujours le temps de lui faire de petits plats. C’est pourquoi je fais tout pour que le dimanche, c’est moi qui gère la cuisine afin de lui concocter son plat préféré, avec du jus, le dessert etc. Le tout avec de petits va et vient entre la cuisine et la chambre (rires), « raganlé ba mou dioup » (tout mettre en ordre).

Êtes-vous jalouse ?

Ché !!! Je ne mange même pas de friture. Vous n’avez pas vu tout à l’heure quand il blaguait en disant que les filles que j’ai choisies pour le clip sont belles. Chi !! Je ne rigole pas avec ça, c’est mon papa chéri à moi. Quand on aime, on devient forcément jaloux.

A part votre jalousie quel défaut vous connaissez-vous ?

Je ne suis pas impulsive, mais je riposte à tous les coups. Mais je commence à me faire violence pour que ça change. Grâce à l’expérience de la vie, je comprends beaucoup de choses et j’ai acquis une certaine sagesse.

Quelle est la qualité que vous aimez chez vous ?

J’aime la vie et la vie avec passion. Je rigole avec tout le monde et surtout je n’envie jamais quelqu’un.

Pendant le tournage, j’ai remarqué une facilité à suivre les directives du metteur en scène ; est-ce qu’on peut voir Amy Mbengue un jour faire du cinéma ?

Mais pourquoi pas, parce qu’un artiste doit être complet. Dans artiste il y a art et qui dit art dit musique, cinéma, théâtre etc.

Y a-t-il un autre métier que vous pourriez exercer ?

À part la chanson, ce qui me passionne c’est le stylisme. Pour le moment, je me focalise sur ma carrière de chanteuse, mais c’est sûr que je vais m’investir un jour dans ce domaine. Vous savez parfois, je dessine moi-même les modèles que je mets.

Dans votre plan de carrière quelle place occupe l’internationale, d’autant que votre mari est un modou-modou?

(Rires), non ! C’est juste qu’au début de ma carrière, j’ai chanté les émigrés et tout le monde a pensé que papa était un modou-modou. Mais ce n’est pas le cas, il a des affaires qu’il gère en Italie et il revient toujours au bout d’un ou deux mois. Bon maintenant si vous m’avez suivie, vous avez sûrement vu qu’avec ma dernière production «Moy lolou », j’ai beaucoup voyagé. Je suis allé en Suède, Londres, France, Espagne et Malmo (Italie), tout ça parce que la sonorité de la cassette est exportable. Et je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin.

Amy, quel âge avez-vous?

Héy Sira ! chérie laisse comme ça

Dites-nous, avez-vous dépassé le cap des 30 ans ?

Ha ! non je n’ai que 27ans, toute jeune et fraîche ! (elle éclate de rires)

Combien d’enfants ?

Un garçon (Papi), pour le moment. J’espère en avoir d’autres mais pas tout de suite. Il faut gérer la carrière.

Étant jeune, mignonne et tout, vous devez rencontrer certains prédateurs audacieux surtout dans milieu de show biz où vous évoluer ?

Hou ! Beaucoup. «Doomou gaïndé fade la bakho» (aux âmes bien née la valeur n’attend point le nombre des années), «té domou gör diam-diam réyou ko» (Le tronc d’arbre à beau séjourner dans un marigot, il ne devient jamais un crocodile). Tout ça pour dire que moi Amy, j’ai une forte personnalité, telle que je rigole avec tout le monde, mais les gens connaissent les limites et n’osent pas les franchir.