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ARAME THIOYE : « Que Fatou Laobé dise ce qu’elle veut. Je m’en fous »

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ARAME THIOYE : « Que Fatou Laobé dise ce qu’elle veut. Je m’en fous »

Si un grain de sable pouvait représenter un bouquet de fleurs, c’est avec plaisir qu’un homme transformerait le désert du Sahara pour le déposer dans les creux de sa main. Seulement, Arame Thioye est et demeure toujours un cœur à prendre malgré sa forme qui ne laisse personne de marbre. Conséquence, les rumeurs les plus folles circulent. Sa musique, son différend avec Fatou Laobé, sa supposée relation avec Bombardier, son genre d’homme, ses relations avec les artistes, sa vie côté jardin…, la chanteuse à cœur ouvert.

L’AS : Vous venez d’intégrer un nouveau label dont vous êtes la tête d’affiche. Comment cela s’est-il fait ? Arame Thioye : Effectivement ! Je suis dans un nouveau label. C’est ouvert récemment par Grand Doudou. Je ne veux pas citer de nom dans mes interviews, mais il y a d’autres artistes. Je suis la tête d’affiche. Parce que je suis la première qu’il a eu à produire. Ce n’est même pas une production. Ce qui s’est passé en fait, c’est moi-même qui me suis autoproduit et il a acheté le produit. C’est en faisant la promotion notamment à travers des tournées qu’il l’a acheté. Mais, ce n’était pas un contrat qui atteste qu’on travaillera éternellement. C’était juste un contrat de production.

Si c’est juste un contrat de production, alors, qu’est-ce qui explique que vous y soyez comme tête d’affiche ? Quand il achetait le produit, le label n’avait pas encore vu le jour. C’est après le produit qu’il m’a fait part de son projet. À savoir promouvoir de nouveaux talents, des trucs dans ce genre quoi.

Vous parlez de produit depuis le début. De quoi s’agit-il au juste ? Je parle de mon dernier album : « Louko fi diar »

À combien l’avez-vous vendu ? De l’argent ! Des millions. Seulement, je ne vais pas vous révéler le montant exact.

Deux, trois… cent millions ? Il m’a payé mes sous, mes millions. Mais je ne peux vraiment pas vous dire le montant.

Vous êtes satisfaite ? Bien sûr ! En faisant les comptes, je me suis rendue que j’avais fait une bonne opération. Au-delà de mes frais, j’ai pu faire des bénéfices.

Des bénéfices d’environ… ? Ne vous fatiguez pas, je ne vous dirai rien.

Les tournées ? On a fait dix régions avec un groupe. On a recruté des musiciens que nous avons payés par date. Nous avons répété ensemble avant de faire la tournée.

Des play backs ? Nooon ! c’était avec un groupe de musiciens. Si on peut recruter des musiciens, je ne vois pas l’intérêt de jouer en play back. Les uns jouaient la première et je me chargeais d’assurer la dernière partie. Et, dans l’ensemble, ça c’est bien passé.

Au regard de l’évolution du marché. Est-ce que vous voyez le bout du tunnel ? Le premier, c’était juste un album de promotion. Un album fait dans un contexte où personne ne me connaissait. Il a été réalisé par le Studio 2000. C’est avec mon deuxième produit que j’ai senti une évolution côté finances. Grâce à Dieu, je dépense mon argent et je fais des tournées nationales comme internationales. En un mot, la cassette a répondu à mes attentes grâce à Dieu « Macha Allah ».

Des tournées nationales et internationales sans groupe ? Les artistes qui ont un groupe se comptent du bout des doigts. Ils ne sont pas nombreux dans ce pays.

Comment faîtes-vous ? Comme tout le monde. On prend des musiciens, après des séances de répétitions, on fait les prestations et ensuite chacun va de son côté. C’est tout.

Pour ces musiciens, les cachets s’élèvent d’habitude à combien ? Ça dépend du musicien. Les professionnels réclament plus que les autres. Mais, il arrive aussi qu’on tombe sur des jeunes qui ont du talent et qui n’attendent qu’une main tendue pour faire leurs preuves. Le plus souvent, pour ces derniers, tout se dessine au sortir des discussions. Le prix peut être élevé ou pas tellement important. Mais, toujours est-il que chacun y trouve son compte.

Lors d’une émission, vous avez émis l’idée de monter votre propre groupe. Ou en êtes-vous avec ce projet ? J’y travaille. C’est simplement que j’attends de tout mettre en œuvre pour le révéler au grand jour. Patience ! Tout le monde sera averti au moment opportun.

Dîtes-nous, qu’est-ce qui a déjà pris forme ? Heu, heu… (Elle cherche ses mots). J’y travaille. Je suis dans les démarches. Je dois travailler avec quelqu’un sur ce projet. C’est pour ces raisons que je ne veux pas trop m’épancher là-dessus. Des projets sont en cours. Ils concernent des gens qui ne vivent pas au Sénégal, mais une fois que tout sera finalisé, tout le monde sera au courant.

Ce sera quand ? Bientôt Incha Allah !

Dans un an, deux… ? Non, non…du tout ! Ce sera avant la fin de l’année. Avant même la fin de l’année, tout le monde sera au courant.

Le groupe sera monté avant la fin de l’année ? Pendant les vacances ou bien…. (elle ne termine pas) ça dépend. Ce qui est sûr, c’est qu’avant la fin de l’année, tout le monde sera informé.

Il sera composé d’anciens ou simplement de nouveaux talents ? Tout dépendra du partenaire avec qui je travaille. S’il est d’accord, ce sera un autre style. Même si je fais du Mbalax, je pense que je vais explorer d’autres styles. Ce sera purement international.

Est-ce une façon de dire adieu au mbalax ? Pas du tout. Je veux simplement dire que je suis une artiste qui fait de la variété musicale. En conséquence, tout en maintenant ce que nous avons de plus cher à savoir notre culture, je compte bien m’ouvrir aux autres genres. Tout dépendra de ce que voudra le producteur.

Et s’il vous demandait de tout lui faire sauf du mbalax ? « Aye yow dé ya sokhor » (Que tu es méchant !). Pourquoi veux-tu que j’arrête de jouer du mbalax ? Il y a des gens qui n’écoutent que le mbalax. Je peux changer ou varier mais je n’arrêterai jamais d’en jouer. L’exemple de Youssou Ndour est là. Il est le roi. Il change de temps à autre sa musique, mais le mbalax figure toujours en bonne place dans son répertoire. Pour rien au monde, je n’arrêterai le mbalax. Certes, les gens font la même chose au Sénégal, mais moi je me dis qu’il faut toujours innover. En s’affranchissant des sentiers battus. Seulement, dès qu’un artiste fait quelque chose de différent, les critiques pleuvent de partout. Mais, cela ne m’empêche pas de faire ce que je sens. Si je sens une chose, ce ne sont pas des critiques qui me feront reculer. J’assume tout ce que je fais. La seule façon d’échapper à des invectives, c’est de pouvoir différencier la bonne graine de l’ivraie. Les bons, tu les prends et le reste tu le mets à la poubelle. Parce qu’il y a des gens qui ne veulent qu’une chose : te raboter. Mais, avec moi, ça ne marche pas. Parce que je suis très têtue. Ce que je veux faire, je le fais toujours. Je suis très ambitieuse.

N’est-ce pas ce qui est à l’origine de votre retard ? Non, si les gens veulent faire de moi ce que je ne suis pas, je refuse. Je fais avant tout ce que je sens en tant qu’artiste. Certains me voient bien faire uniquement de la soft musique. Même si je me vois dedans, je pense aussi que ce n’est pas bon d’être limité. La musique pour moi, c’est avant tout une passion. C’est cette passion qui me pousse à faire ce que je sens. Essayez d’inviter un artiste sur un truc qu’il ne sent pas, il ne vous fera pas quelque chose de bon. Nous faisons avant tout ce que nous sentons pour ensuite le porter à l’appréciation du public. C’est pareil pour un lutteur. S’il ne connaît que la lutte avec frappe et qu’on l’invite sur un terrain méconnu de lui, il faut tout espérer de lui sauf le voir faire des miracles. C’est valable pour nous aussi. Je suis mon chemin tout en me disant que j’ai tout le temps devant moi.

N’avez-vous pas l’impression de perdre votre temps dans la musique. Quand on sait que les Sénégalais n’ont d’yeux que pour votre « plastique » ? Perdre mon temps ? Non, La plastique comme vous dites, c’est quelque chose de naturel. Et, ça ne me dérange nullement. Au contraire, je remercie le bon Dieu qui m’a dotée de cette forme. Toutes les filles voudraient, qu’elles le disent ou pas, être bien dotées par la nature. Maintenant, pour parler de musique, il y a de ces artistes qui en lieu et place d’être mâtées préféreraient qu’on les écoute. Tandis que, d’autres opteraient pour le contraire. Pour ce qui est de l’appréciation de ma musique, franchement, ça dépend de la personne.

Récemment, Coumba Gawlo est montée au créneau pour demander qu’on fasse le tri entre les bons et les mauvais clips. Partagez-vous son point de vue ?

C’est son point de vue. Moi, je ne suis pas du tout d’accord. Certains ont réussi après des années de galère, mais il y en a qui sont loin de voir le bout du tunnel. Tous les jours, ces derniers font face aux critiques et propos désagréables venant de partout. Malgré tout, ils encaissent et continuent d’y croire. Laissons à chacun le libre choix de décider s’il doit oui ou non continuer. La musique n’est la chasse gardée de personne. Je suis contre cette façon de voir les choses. Les gens travaillent dur parce qu’ils y croient. Pourquoi leur ôter l’espoir qu’ils ont de vouloir réussir comme tout le monde ?

Donc, vous n’êtes pas d’accord pour l’institution de cette police des clips au niveau des chaînes de télévisions ? Je ne sais pas ce que vous entendez par police des clips. Ce que je veux dire, c’est juste que si les gens font de la musique, c’est parce qu’ils le sentent avant tout. Les ténors n’ont pas réussi en une journée. De leur temps également, il faut oser dire la vérité, ils ont avalé toutes sortes de couleuvres. Seulement, avec de la force et de la persévérance, ils y sont parvenus. Alors, pourquoi refuser aux autres leurs chances de percer ? Personnellement, je ne critiquerai jamais les gens. Ce n’est même pas dans mes habitudes. Le métier qu’on fait est très difficile. Et, en lieu et place des critiques, je pense que ce dont les gens ont le plus besoin, c’est d’encouragements et de soutien. Les artistes aux Etats-Unis sont de loin plus nombreux que nous mais là-bas, ils s’entraident. À travers des duos ou d’autres formes. Tout le contraire de ce qui se passe ici. Dès que quelqu’un entame une tournée internationale, automatiquement, les détracteurs montent sur leurs grands chevaux. Se croyant au-dessus du lot. Je te jure, un complexe de supériorité qui ne se justifie nullement. Pire, certains, pour le simple fait de rester maître du jeu ou se maintenir au sommet, font tout pour enfoncer les jeunes talents mais Dieu, Lui, est là pour tout le monde.

Vous faites allusion à qui ? Coumba, Viviane, Fatou Laobé ? Ne comptez pas sur moi pour citer des noms. Ce sont des gens que je respecte et qui me le rendent bien.

Pourtant, Fatou Laobé n’a pas hésité à vous flinguer ? En ce qui la concerne, je pense avoir dit à tout le Sénégal que je n’en parlerai plus. N’insistez pas. Je n’en parle plus, je n’en plus. C’est tout.

Donc, vous n’avez pas lu « Week-end » ? Qu’elle dise ce qu’elle veut. Je m’en fous. Je n’en parle plus et je n’en parle plus. D’ailleurs, je n’ai même pas le temps d’entretenir un débat de bas étage.

Pour vous, c’est un débat de bas étage ? Ce n’est rien de plus. Vous pouvez essayer de m’emballer autant que vous voulez avec vos questions, mais s’il plait à Dieu, je n’y répondrai pas.

Pour Bombardier alors ? Lui au moins, c’est vrai que nous avons une certaine complicité.

Juste une complicité ? Le bruit court que vous lui rendez visite souvent à Mbour ? Nooon ! Qui vous a dit ça ? Je n’ai jamais été là-bas. Je te jure que je n’ai jamais mis les pieds chez lui.

Alors, qu’est-ce qu’il y a entre vous et pourquoi le choix porté sur lui et pas un autre lutteur pour le clip ? Je vais vous dire ce que les Sénégalais ne comprennent pas. Bombardier n’est pas venu vers moi. C’est moi qui ai tout fait pour le connaître. J’ai commencé par appeler Dj Edouard. À l’époque, il était à Walf pour lui demander de me donner son numéro. Ne l’ayant pas, il m’a mise en rapport avec Bécaye Mbaye. C’est ce dernier qui m’a donné le numéro de Serigne Dia. Je me souviens comme si c’était aujourd’hui de sa réaction lorsque je l’ai appelé pour la première fois. Il n’en revenait pas. Mais avec le temps, il s’y est fait. D’ailleurs, c’est après que je l’ai appelé pour lui dire que je voulais l’inviter sur le clip. Il a accepté sans problème. C’est mon lutteur, mon champion et mon ami. Même si on le met à terre cent fois, il sera et restera mon champion. C’est cela aimer la personne sans rien attendre de lui. Je vais vous faire un aveu : quand Yékini l’a terrassé, j’ai tout de suite eu une baisse de tension. Non pas, du fait des enjeux mais simplement parce qu’il est mon champion.

Ah bon ? Ah oui !

Si votre copain vous entend parler de cette manière, ne va-t-il pas piquer une crise de jalousie ? Non, il ne le fera pas. Il me connaît très bien. Nous avons traversé assez d’épreuves pour savoir de quoi je suis capable. Je ne suis pas une femme à me faire enrôler par le premier venu. Avec Bombardier, je n’entretiens que des relations strictement amicales. On s’appelle de temps à autre. Mais, jusque-là, il n’a jamais tenu de propos déplacés à mon égard. Il a toujours été respectueux et n’a jamais varié. On parle juste de la pluie et du beau temps mais jamais de sujets ayant trait à l’amour. Il a sa vie et j’ai la mienne. En plus, lui et mon copain se connaissent bien.

Espérons que les Sénégalais ne seront pas surpris d’apprendre un jour votre mariage ? Aye yow gnanal ma ma am dieukeur (prie pour moi pour que je me marie). Avec Bombardier, ça n’arrivera jamais.

C’est sûr ? C’est certain. Parce qu’en plus de lui, il y a d’autres lutteurs que j’aime bien. Notamment Balla Gaye II, Modou Lô, Lac de Guiers 1, Lac de Guiers 2, Moustapha Guèye….

Par curiosité, combien dépensez-vous pour vous entretenir, vous faire belle ? (Elle pouffe de rire) Je ne suis pas belle comme ça ? Comment me trouves-tu ? (Elle se lève et fait des va-et-vient). Je ne dépense pas plus que les autres Sénégalaises. J’achète juste ce qu’il faut pour me sentir bien dans ma peau et plaire à mon homme.

Cent, deux, trois cent mille ? Je ne raisonne pas en termes de sous. Si je vois un article qui me plaît, j’y mets le prix. Il peut m’arriver de dépenser une fortune comme je peux acheter quelque chose à mille francs.

Au Sénégal ou à l’extérieur ? Pour les tenues traditionnelles, je les achète ici au marché Hlm. Pour le reste, c’est en Europe. Simplement, parce que c’est moins cher là-bas. Les articles européens sont plus chers ici du fait des taxes.

C’est pour ferrer les hommes, ministre, Dg, hommes d’affaires par exemple ? Je le fais pour moi-même d’abord. Quant aux hommes, je ne me fais pas de fixation. J’ai juste besoin de me sentir aimée. Peu importe qu’il soit maçon, menuisier ou autre chose. Qu’il soit juste célibataire. Je n’ai pas affaire aux hommes mariés encore moins aux blancs. Seuls les célibataires m’intéressent. Cela ne veut pas dire pour autant que je laisse la porte ouverte à n’importe qui.



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