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Immigration

[ Documentaire ] Sénégal : mal être et rejet, les autres conséquences de la migration clandestine

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[ Documentaire ] Sénégal : mal être et rejet, les autres conséquences de la migration clandestine

Si il y a quelques années, partir clandestinement pour chercher du travail en Europe ou dans un pays d’Afrique était une solution qui fonctionnait, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Au Sénégal, comme ailleurs, le migrant ne fait plus recette. La crise économique en Europe, la fermeture des frontières, la chasse aux migrants touchent directement l’Afrique. Une malédiction. Chaque jour ils sont nombreux à rentrer au pays les mains vides. Du fait de leur échec et de leur périple difficile les migrants malchanceux sont affaiblis psychologiquement. Rejetés par leur famille et leurs proches, considérés comme fous, ils sont mis au ban et souvent voient les liens familiaux rompus. Des années passées dans la clandestinité les ont empêchés de voir leur femme et leurs enfants si bien qu’une fois de retour, le décalage est difficile à rattraper.

Dans la région de Louga, au nord du Sénégal, sur la route en direction du fleuve, frontière naturelle avec la Mauritanie, la migration est presque une tradition. Et les réalisations des migrants en sont la preuve: maisons à étage, dispensaires, écoles… De l’étranger ou en rentrant, les migrants qui ont réussi le montrent.

Ceux qui échouent par contre, font profil bas. Cissoko* est l’un d’eux. Il est là, grand, élégant, les mains croisées sur la table. Il parle la tête penchée en avant. Doucement, il se confie à voix basse et veut garder l’anonymat. C’est qu’il a encore un peu honte de son parcours qui a été long et difficile. Raté en fait. Un périple humiliant pour rien. Il est arrêté et malmené par la police à peine la frontière mauritanienne passée. Le voyage commence mal, Cissoko aurait dû le prendre comme un signe. Tenace, il s’est accroché. Comme beaucoup de jeunes en Afrique, il a grandit bercé par les histoires des grands frères, des cousins, qui réussissaient leur vie ailleurs et revenaient les poches pleines.

En plus, on raconte que le voyage fait l’homme. Alors comme il avait des problèmes avec sa famille il raconte avoir voulu prendre la route pour trouver son destin. Chez lui, dans la région de Louga, il n’y a pas grand chose à faire : l’agriculture et l’élevage sont des tâches difficiles et il n’y a ni usine ni entreprise qui pourraient occuper les bras ballants des jeunes sans activité. Comme beaucoup avant lui, il a pris la route, direction le Maroc.

Les désillusions de la migration

Il a d’abord fait « escale » et a passé du temps en Mauritanie avant d’arriver au Maroc. La route est longue quand on part clandestinement, on ne sait jamais quand on pourra passer et il faut s’arrêter en route pour gagner de quoi continuer le voyage.

En Mauritanie c’est un compatriote qui va l’aider : « Un jour il m’a donné deux montres que j’ai réussi à vendre au marché, ce qui m’a permis de commencer à cotiser pour acheter de la nourriture . » Vivre d’entraide et de petits boulots, c’est le quotidien de beaucoup de migrants. Sauf que la frontière entre débrouille et illégalité est fragile. Cissoko, un peu naïvement, pensait pouvoir se débrouiller, trouver un travail décent, vivre confortablement et envoyer de l’argent à sa famille.

Tout ne sera qu’échec, loin des espoirs de réussite qu’il avait nourris.

« Quand j’ai quitté le Sénégal c’était dur. J’avais envie de faire quelque chose, j’avais envie d’être un homme digne, je n’avais pas envie de tricher. »

La réalité le rattrape vite. Il finit par passer au Maroc où la situation des migrants est encore plus précaire les contraignant à agir encore plus dans l’illégalité : « Je me suis rendu compte que les gens avaient été formaté par la situation, tellement elle était difficile: il n’y a pas de respect, c’est fatiguant, c’est dur… Tu n’as aucun problème pour manger. Mais c’est tout. Sinon tu es maltraité, tu te sens indigne, et tu subis le racisme… »

Après quelques temps d’errance, la désillusion aidant, Cissoko a voulu rentrer au Sénégal. Mais en partant il pensait pouvoir accéder à un certain statut social ce qui lui aurait permis d’être vu « comme quelqu’un de meilleur ».

Pendant son exil, Cissoko a croisé beaucoup de migrants qui avaient réussi et beaucoup d’autres qui faisaient des boulots « sales et indignes ». Il n’a connu que la désillusion.

« En partant je pensais que le Maghreb et l’Europe c’était la belle vie. Même si ce n’était pas l’Europe, le Maroc était si proche que l’on est à mi-chemin du bonheur pour moi. C’est l’idée que j’avais. Mais dès que je suis arrivé, j’ai tout de suite été abattu par la situation. »

Tiko*, la quarantaine, témoigne lui aussi de la difficulté de la vie en situation irrégulière. Ce pêcheur du quartier de Guet-ndar à Saint Louis raconte n’avoir jamais été tenté par la migration : « et puis j’ai des amis qui sont rentrés et qui m’ont dit que c’était très facile, alors je suis parti pour l’Espagne. » Là-bas il se retrouve à cueillir des fruits pour des agriculteurs peu scrupuleux.

De ses années passées dans la clandestinité, il ne garde pas de très bons souvenirs. Lui aussi a perdu courage à maintes reprises. Lui aussi s’est retrouvé dans des situations auxquelles il n’avait pas pensé. Lui aussi témoigne de la rudesse de la vie: « Les gens consomment de la drogue, prennent de l’alcool. Les gens perdent la tête. »

Difficile retour

Ils perdent la tête et ils deviennent fous. Voilà ce que l’on dit des migrants qui reviennent en ayant échoué. En rentrant Tiko n’avait pas grand chose, mais a pu assurer son retour. Il dit avoir été tellement déprimé, tellement perdu, qu’il a consommé de la drogue pour arrêter de penser, ne plus déprimer. Mais il s’est vite repris. Avec une famille à charge il était difficile de se laisser aller trop longtemps.

Pour Cissoko par contre les choses ont été beaucoup plus difficiles : « Je voulais rentrer mais je n’avais pas d’argent pour revenir. D’ailleurs en rentrant je n’avais que 1000 FCFA en poche, malgré tous les mois passaient dehors. »

C’est une bonne âme qui le ramasse et qui lui permet de faire le voyage du retour. « En rentrant j’ai fini par faire des insomnies et j’ai consommé de l’alcool. J’avais peur de la drogue. L’alcool était plus simple à consommer. La situation a finit par mal tourner. J’ai emprunté de l’argent partout pour pouvoir boire. Jusqu’à ce que ça soit trop et j’ai alors décidé d’arrêter. » En devenant alcoolique, Cissoko a cherché un moyen pour oublier sa solitude. Il a finit par rencontrer une association qui l’a aidé à se réinsérer et via laquelle il explique aux plus jeunes que l’immigration clandestine n’est pas la solution.

Aujourd’hui il a regagné sa dignité après avoir passé des années, perdu, là au milieu des siens.

« Quand je me souviens de certains comportements je me demande si je n’étais pas fou. J’ai fait des erreurs. »

Stigmatisation et exclusion familiale

Oumar Diack le coordinateur de Fédération des Associations du Fouta pour le Development parle volontiers des « personnes déréglées ». « Il y a des émigrés qui reviennent les mains vides, un peu déréglés, il y en a qui prennent des substances. L’espoir s’est envolé ils pensaient revenir et soutenir leur famille, mais la situation a été différente et ils reviennent en se sentant mal. Ça pose problème dans les communautés, car souvent au lieu de les accompagner, on les pointent du doigt. Au niveau des familles il n’y a que la mère qui les soutient, mais ce n’est pas assez. »

Rokhaya Gaye, assistante sociale parle beaucoup de cette situation. Depuis quelques jours seulement elle travaille à Mery, un peu plus à l’intérieur des terres, le long du fleuve Sénégal, au cœur de la région de migrations. Avant, elle travaillait à St Louis, ville portuaire, d’où les pirogues de pécheurs ont servi un temps à faire le trajet jusqu’aux îles Canaries.

La migration est un phénomène tellement répandu qu’elle témoigne de ses effets néfastes sans problèmes.

« Si quelqu’un quitte le Sénégal pour rejoindre la France ou les USA et revient les poches vides il est stigmatisé. On dit qu’il n’avait pas de travail, qu’il avait de mauvaises fréquentations. » Les migrants seraient partis pour profiter de la vie plutôt que pour aider leur famille. « Les gens pensent que la personne passait son temps à faire des rencontre, qu’elle se droguait, surtout si la personne est restée des années sans revenir. On dit alors que la personne est porteuse du VIH. Car il y a eu des cas de transmission du VIH. »

Rokhaya Gueye sait que la réalité est bien différente et que ces personnes sont en détresse, qu’elles ont besoin de prise en charge après avoir vécu une expérience traumatisante et que la stigmatisation ne les aide pas.

« La personne est rejetée par sa famille, elle perd ses amis. On pense que la personne est folle car elle a l’air perturbée. Les gens qui rentrent sans argent ne sont plus considérés avec respect. Ils sont délaissés par leurs familles, leurs amis, l’entourage. Psychologiquement ils sont affaiblis, consomment même de la drogue. Et l’Etat ne se préoccupe pas de ses cas »

 
 

A son retour Cissoko était heureux d’être en vie, alors que tant de compagnons de route sont morts en essayant de traverser vers l’Europe, aux frontières ou lors d’altercations. Mais il a dû faire face à l’opprobre sociale et au rejet de sa famille : « Quand je suis revenu j’étais abattu. J’ai demandé à l’homme qui m’a raccompagné de parler avec ma famille, car je n’avais pas le courage de rentrer seul. Il m’a donc accompagné et à parler à ma mère pour lui expliquer que j’avais tenté ma chance mais que j’avais échoué. Malgré ça j’ai essuyé des moqueries. Surtout de la part de mes amis et de mes parents. J’ai dû mentir, dire que j’avais oublié ou perdu mes bagages, pour regagner un peu de considération. Je ne pouvais pas dire que j’avais échoué. »

Les liens familiaux rompus

Et ces petites moqueries, ces petites attaques, n’aident pas à resserrer des liens familiaux distendus du fait de l’absence. Rokhaya Gueye explique bien la situation des migrants sans papiers, coupés de leur famille pendant des années :

« Les relations sont rompues avec la famille car elle espérait que la personne ramène de l’argent. Malheureusement elle revient sans rien. Il y a des conséquences graves comme des divorces. Il peut y avoir de la violence. »

Quand on part clandestinement et que l’on arrive à destination on fait de son mieux pour rester dans le pays. Impossible de voyager et de retourner voir les siens car on sait que si l’on quitte le pays on ne pourra plus tenter sa chance. On laisse derrière soi des gens qui ne sont plus les mêmes lorsque l’on revient, tout comme le migrant lui même a évolué. C’est un des effets de la migration. Un effet social lui aussi peu pris en considération.

« Quand une personne reste à l’étranger et ne peut pas revenir car elle n’a pas de papier. Entre temps la femme reste ici et elle est perturbée et affectée. Il y a des femmes qui finissent par se prostituer car elles sont sans ressources et sans nouvelles de leur mari. »

Certains migrants se marient quelques mois avant de partir, laissant derrière eux une jeune épouse, aux soins de la belle famille. La jeune fille passe alors des années, des fois sans pouvoir avoir d’enfant et sans recevoir l’argent qui lui est destiné, que la belle-famille récupère à sa place. « C’est une situation qui est difficile pour la femme qui ne peut pas demander l’argent et a peur de dévoiler sa situation à son mari. »

Les femmes de migrants sont souvent angoissées, explique d’ailleurs Rokhaya Gueye, certaines d’entres elles passent même des années sans nouvelles de leur maris qui ne prend même pas la peine de téléphoner. Elles sont des épouses seules, qui ne peuvent même pas divorcer.

Des migrants coupés de leurs enfants

Finalement, même les migrants qui reviennent en ayant réussi financièrement sont en décalage avec la société. Omar Diack en parle bien « Même si on revient avec de l’argent il y a des conséquences. Les enfants ont des problèmes d’éducation, tout est facile dans ces familles où il y a de l’argent mais on ne sait pas d’où il vient.  »

A Guet Ndar, pendant qu’il témoignait, Tiko jettait un œil à la marmaille qui entrait et sortait en courant de la pièce. Lui aussi a perdu beaucoup en migrant clandestinement.

« Le plus grand de mes enfants a 9 ans. Quand je suis parti il avait trois mois. On a beaucoup de problèmes lorsque l’on part. On laisse notre famille, notre femme ici, parce que l’on cherche du travail et que l’on a besoin d’argent, mais le retour est dur. »

Cet enfant il l’a eu avec sa première femme. Après des années passées à l’étranger ils se sont séparés. Une conséquence directe de la vie en clandestinité, cette vie dans laquelle les gens ne sont pas libres de se déplacer.

Idi Gaye, responsable de la radio Fouta FM, au nord du Sénégal, parle du décalage culturel que vive les migrants. « Souvent les gens sont influencés par ce qu’ils ont vécu et vu de l’autre côté. Ils reviennent et veulent inculquer aux gens ce certaines pratiques culturelles des pays dans lesquels ils étaient. Celui qui passe 20 ans à l’extérieur a d’autres habitudes. Quand par exemple il voit des comportement d’enfants qu’il jugent anormaux, il a du mal à les éduquer car il ne voit plus les choses de la même façon. Aujourd’hui il y a beaucoup de gens qui ont du mal à vivre avec leur famille car au retour, la situation a changé. »

Les migrants se retrouvent entre deux identités, deux cultures. Quand le migrant est parti il a laissé une génération et une façon de faire qui ne sont plus les mêmes au retour.

Dans le village de Mery, Penda témoigne aussi de la situation familiale des migrants. Avec Idy Gaye elle a participé à des émissions de radios pour parler des effets néfastes de la migration :

« Le migrant revient après des années et veut s’occuper des enfants. Mais il n’y a plus d’affection, il n’y a plus d’affinités donc c’est difficile de le respecter ou l’écouter. C’est un inconnu chez lui. C’est un énorme problème. »

Mamadou Sowo, le directeur de l’école de Mery, appuie l’idée : « En tant que directeur j’ai était confronté au cas d’une élève dont les parents sont partis. Elle était studieuse et puis petit à petit elle a régressé, se tenait à l’écart. En fait, il lui manquait l’affection de ses parents. »

Psychologie et liens familiaux : des aspects non pris en compte

Idi Gaye essaie de contribuer à l’amélioration de la situation. « Nous faisons des émissions sur l’immigration pour parler de la réalité situation dans les pays d’accueil pour voir comment on peut aider ces gens à revenir dans leur pays d’origine. »

 
 

Le dialogue est nécessaire, c’est un premier pas. Car pour l’instant les autorités n’agissent pas. A Louga le conseil régional a bien décidé d’ouvrir un lieu de prise en charge psychologique. Pour l’instant ses portes sont toujours closes.

 


17 Commentaires

  1. Auteur

    Fans

    En Mai, 2013 (19:18 PM)
    c est la faute des dirigeants politiques senegalais ,, ils ont mis leurs enfants a l abri ailleurs en france ,,,, ils ont detournes les deniers publics du senegal ,,, de senghor ,,, a abdou diouf ,, wade ,, ses ministres les membres de sa famille et macky avec 35 vehicules et 8 milliards ,, comment voulez vous que les jeunes restent au pays ,, pour faire quoi ? combien y a t il de jeunes qui sont morts en mer pour aller chercher du boulot ailleus ? ils sont selon frontex 3897 entre 2000 et 2012 ,, pendant ce temps on construit des statues ,, on loue des jets ,,, on detournent des millards ,,, on achete des villas ,, voire palais en europe et en amerique ,,, nos dirigeants sont des assassins ,,, des criminels economiques,,, ils meritent la peine de mort ,,, ils finiront mal leur enfants qui ont beneficie de l argent detourne meme chose,,, ALLAH veille
  2. Auteur

    Xeme

    En Mai, 2013 (20:02 PM)
    Madiambal avait titré dans le Quotidien: "Mieux vaut une fin atroce qu'une atrocité sans fin". Lui se fichait du mal vivre et du rejet. Il lui fallait des cadavres pour faire de la politique avec. Wade lui avait dit:"Puisque l'Occident redoute la vague des boats people, autant négocier avec lui des financements de projets qui maintiendront ses jeunes sur place. L'opposition d'alors et la presse ont embouché la trompette "priver la jeunesse du droit d'aller chercher fortune en Europe. Aujourd'hui tous ceux qui poussaient les jeunes à la mer rasent les murs. Et aucun pour avoir l'honnêteté intellectuelle de dire qu'il avait mal estimé. Maintenant, on peut bien envisagé le retour, le renoncement au voyage, après l’échec et sans financements. L'honnêteté intellectuelle aurait évité bien des morts à notre jeunesse, mais dommage, nous en sommes privés.
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    Auteur

    Coucou

    En Mai, 2013 (20:05 PM)
    C'est bien dit Fans,ils méritent d'etre pendus ces dirigeants africains.

    Courage a ces jeunes,God is Great.

    Yalla na Yalla yéguali sen yené.C'est dur de regarder ses parents qui souffrent.
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    Auteur

    Parisien24

    En Mai, 2013 (20:28 PM)
    Tchey toukki metti neu, moi qui ai vécu l'aventure kham na si dara, les débuts sont infernales, t'as d'abord mal à t'intégrer facilement, puisque les habitudes au blede et en france sont différentes, chacun sa merde, ce qui est dépriment, puis tu changes petit à petit les façons de voir la vie. Tu perds toute affinité avec la famille et les proches que t'as laissés au pays. Et puis tu commences à te replier sur toi-meme (ce qui n'est pas bon signe), tu cherches du boulot pour te stabiliser et donner de l'espoir à ta famille, mais la réalité (qui est que ce n'est pas évident de trouver un bon boulot) te rattrape, tu perds toute ambiance et commences à douter de toi, on cherche une issue de sortie, puisque tu gardes toujours espoir de réussir, mais ton entourage commence à etre pessimiste quand à ton cas, tu te sens plus désormais en sécurité, et quelques fois la situation est tellement infernale que t'as envie de te replier sur quelque chose qui t'était jusque là inconnue: la drogue, l'alcool juste pour pouvoir t'évader, mais au fond de toi, tu sais que ça n'arrange vraiment pas les choses. Et puis se présentent 2 issues: sortir des ténèbres ou s'enfoncer dedans.

    Et là ce sont vraiment un grand courage et la piété qui pourront t'aider à y sortir. A contrario, tu t'enfonces dans l'échec.

    Moi j'ai su me relever, et j'en ai tiré une leçon, c'est que "LA VIE EST UNE DURE EPREUVE" surtout pour des gens qui est tout laissé derrière eux croyant à un futur radieux.
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    Auteur

    Lat

    En Mai, 2013 (20:52 PM)
    le probléme est que certains gens qui ont vécu a l'étranger ne disent jamais la vérité aux jeunes restés au pays peut etre c'est pas de leur faute mais aussi les jeunes qui sont au pays croient tous a la facilité,sinon ils devraient tous se poser la question a savoir combien d'années de galére a fallu a l'immigré de rentrer d abord et reaaliser qq chose?j'ai vécu en France et aux usa en tant qu'etudiant et j'etais légal dans ces deux pays mais combien j'ai galéré et combien c est difficile de se trouver un chemin alors ja'ai préféré rentrer au senegal et meme si je gagne un salaire de misere aujourd'hui je suis content de fonder un foyer et d'elever mes enfants,la situation est dure une fois au pays car c est moi meme qui avait decidé de rentrer au pays mais la famille et les amis me prennaient tous comme un débile,un moins que rien,qu'on se dise la vérité nos familles veulent toutes se la couler douce pendant que les immigrés se cassent la tete
    Auteur

    Coolwilly

    En Mai, 2013 (21:48 PM)
    il faut comprendre que la mentalité africaine est tel que si tu quite ton pays pour ce rendre en europe ,c'est fini tu es consideré comme quelqu un qui a réussi ta famille ,et la société te mettent la pression

    ya aujourd'hui bcp de compatriote qui peuvent plus rentré,ils finissent SDF ,drogué

    parce qu'ils ont échoués

    il est plus facile de rester au bled sans le sous , que de rentrer sans un rond ,la société et la famille te tourne le dos sans pitié

    ce qui est aberrant c'est que tu dois leur envoyer de l'argent pour des futilité comme les guenté, natt,tanber

    merde c'est revoltant
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    Auteur

    Ehoui

    En Mai, 2013 (21:51 PM)
    Les gars je vis des annees a l exterieur, mais a beau avertir les jeunes sur les effets nefastes de l immigration, ils pensent que tu es egoistes. l immigration est un fait culturel au senegal, car les anciennes generations en europe ont fait crooire aux jeunes que l argent se ramassait ici en europe, puis qu elles faient des boulots que les europeens ne faisaient pas jadis et elles recoltaient trop d argent. Ces dernieres revenaient au bercail pour se faire des chateaux dans des quartiers trop pauvres du pays. Et c est la ou commença l imaginaire chez le senegalais rester au pays. Partir, reussir et construire une villa a mes parents. Aujourd hui, l europe ne represente plus ce paradis, en mal de trouver de quoi nourrir sa population, elle ferme ses frontieres et refuge du travail meme a ceux qui sont la des annees. Nos dirigeants ne voient rien ds tt ça.
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    Auteur

    Doro

    En Mai, 2013 (22:12 PM)
    Limmigration cest un catch 22. Tu es au senegal, tu as une vie miserable et tu nes pas heureux du tout car ya personne pour taider et les portes semblent fermees. Alors tu vas en Europe, tres vite tu te rends compte que ton identite est remise en question. Tu vis un rejet mais tu vis le mal interieurement. Apres des annees, tu as le dos au mur et puis hop, tu repense a rentrer. Tu rentres et puis la societe commence ton proces. Gar a toi si tu na pas de bons avocats. Tu es coupable de tout!
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    Auteur

    Sénégal

    En Mai, 2013 (22:20 PM)
    en fait pour moi le premier soucis de l'immigré c'est la Famille d'abord

    quand tu part c'est eux même qui te demande de l'argent ( portable/chaussure.....)

    et quand tu reviens c'est eux même qui te demande les mêmes choses

    c'est vrai que la famille est bien sacré et que nous ne pouvons rien lui refuser, mais c'est eu notre premier soucis relatif à ce cas de Modou Modou



    certain des immigrés n'aident pas les jeunes du bleds quand il rentre au pays, ils leurs font croire que la vie est rose dans certain pays alors que pour certains ce n'est pas le cas

    j'en connais bien des gens au métropole qui n'ont même pas de taff qui trainent dans les boites de nuits les soirs a la recherche de " cartes vertes" et une foi au bled disent qu'ils ont des " mines d'or"..;



    bref je prie bien pour les gens sans papiers qui galères grave en occident pour faire la fierté de leurs familles et ont perdu temporairement le sens de la vie, je leur dis bien tenez bon et ne vous laisser surtout pas désorientés par la drogue ou quoi de ce genre. Tenez le cap de votre destinée et aillez bien foi en Dieu.



    Wassalam

    Auteur

    Eskkeuy

    En Mai, 2013 (23:01 PM)
    En tant que'immigré moi-meme, si j'ai des conseils à donner aux jeunes, c'est qu'il faut absolument eviter la france (pays que je connais que trop bien) c'est un piége à Africains: En effet l'ancienne generation de modou-modou a reussi à avoir quelque chose mais aujourdhui il n'y plus rien à gratter! La france reste une solution pour un etudiant serieux qui y fait de bonnes etudes rapidement ET qui rentre au pays. Mais il ne faut surtout pas s'y maintenir sous peine de finir vigile ou plongeur... meme avec des diplomes, les francais ont une allergie viscerale à notre couleur de peau. Evidemment ils ne le disent pas ouvertement mais c'est tres concret. Il y a enormement de noirs sur diplomés qui finissent vigiles, croyez moi car je sais de quoi je parle. Je vis en France depuis quelques années mais je regrette amérement de pas etre rentré aprés mon master aujourdhui je suis devenu Francais mais j'appartiens à la FRANCE D'EN BAS; A bon entendeur....
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    Auteur

    Coolwilly

    En Mai, 2013 (23:57 PM)
    ESKKEUY je te crois pas en France avec un master et la nationalité Française tu n'es pas vigile a moins de manquer d'ambition

    et avec ta double nationalité tu p tjrs rentrer et faire profiter ton experience aux compatriotes en investissant en beneficent des fonts d'investissement ces des gens comme toi qui racontent des conneries a ce qui sont resté au bled

    quant on parle d'immigration difficile c'est pas ,pour un franco sénégalais avec des diplomes

    ferme la car t'as rein compris
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    Auteur

    Diop

    En Mai, 2013 (23:58 PM)
    Beaucoup d ' immigrés étrangers vivent au Sénégal sans les papiers Sénégalais , et pourtant nous leurs offrons de bels accueils très chaleureux sans différence . Et en plus ils reviennent toujours au Sénégal !!!! Voilà pourquoi je dis toujours que certains blancs sont sournois , racistes et , très très hypocrites !
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    Auteur

    EmmigrÈ

    En Mai, 2013 (03:10 AM)
    EUROPE EST MIEUX QUE L'AFRIQUE SANS EDUCATION,NI SANTÉ,RIEN QUE DES CORROMPUS-VENTRUS.



    -VENEZ VIVRE LE BON AIR ,L'AFRIQUE POLLUÉE.,SANS TRAVAIL,LES GOUVERNANTS TENDENT LA MAIN POUR VIVRE ET VOLER,LES PEUPLES COURENT DERRIÈRE LES PARTIS POLITIQUES,HIER PDS, AUJOURDHUI APR,DEMAIN UN AUTRE.

    LE RACISME,C'EST NORMAL,REGARDEZ LES PEULHS FOUTA,MBIDU,NIAK,AU SENEGAL,EUX AUSSI SONT VICTIMES DE RACISME MAIS LA VIE CONTINUE.

    LA FAMILLE EST L'ENNEMIE DE L'EMMIGRÉ SENEGALAIS,AFRICAIN,CERTAINES SE PROSTITUENT POUR FAIRE VIVRE,,,,---COMBIEN DE MILLIARDS PAR MOIS NOUS ENVOYONS?  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  
    Auteur

    Leuz

    En Mai, 2013 (03:10 AM)
    senegalais dafadeguer bop lokowakh doukogem fi ak guissouko tul leur dit la realite ils vont te dire que tu est mechant leguinak koudem guiss lafanek
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    Auteur

    Gaye

    En Mai, 2013 (08:39 AM)
    MES CHERS COMPATRIOTES POUR MA PART DIEU MERCI VOILA BIENTOT DIX QUE JE VIS EN FRANCE JAI UN VRAI PROBLEME AVEC LES GENS DU BLED ILS VEULENT LASSISTANAT A VIE ET CELA EST IMPOSSIBLE JE CONDOMNE OU JE NE COMPREND CEUX QUI SE MARIENT AU BLED CEST SE METTRE DES BATONS TU VIS DANS UN PAYS MARIES TOI DANS CE PAYS C PLUS SIMPLE JE COMPRENDS LES MODOU ET LES ANALPHABETES C PAS SIMPLE POUR EUX ILS ONT DU MAL

    ON A UNE VIE A CONSTRUIRE ON NEST PAS RESPONSABLE DE LA VIE DE TOUTE SA FAMILLLE IL YA UN MOMENT OU IL FAUT PENSER A SA VIE SES PROJETS PERSONNELS SA RETRAITE A FORCE DE VOULOIR SATISFAIRE TOUT LE MONDE ON FINI RUINER ET AU BORD DE LA ROUTE
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    Auteur

    Boy Niarry Tally

    En Mai, 2013 (08:45 AM)
    il y a partout la crise mais en matière de immigration c'est la chance et savoir exploiter cette chance et retourner au pays quand il est temps.
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    Auteur

    Congolese

    En Mai, 2013 (11:50 AM)
    L'avenir est en Afrique avec ses potentialités énormes même si il des défis énormes aussi à relever. Je préfère les relever ici en Afrique. J'étais dans un pays développé ou j'ai acquis la nationalité mais j'avoue que j'étais sous employé/ En plus j'étais toujours victime de racisme et j'ai décidé de faire ma vie en Afrique. Aujourd'hui Dieu merci je ne le regrette pas. Alors chers émigrés qui (n'ont pas de boulots acceptables) rentrez en Afrique et essayer de développer un business dans votre pays.

    WASALAM..

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